D’après
la définition de Wickipedia, une mafia (ou maffia) est une organisation
criminelle dont
les activités sont soumises à une direction collégiale occulte et qui repose
sur une stratégie d’infiltration de la société civile et des institutions. On
parle également de système mafieux. Les membres sont appelés
« mafieux » (sans distinction de nombre), ou parfois
« mafiosi », d’après le nom italien (au singulier :
« mafioso »). Le terme mafia est polysémique : au sens large il
désigne toute forme de crime organisé n'importe où sur la planète (c'est ainsi
qu'on parle de mafia russe, italienne, chinoise, japonaise, etc.) ; mais
le sens premier désigne l'organisation du crime sicilien ; la Sicile est le berceau de
la Mafia.
Parler
d’une « mafia islamiste» n’a rien d’incohérent. Contrairement à
ce que l’on croit généralement, le mot "mafia" n’est pas d’origine italienne mais arabe. Comme beaucoup d'autres mots, il
s’est trouvé introduit dans le langage sicilien lors de l’occupation de cette
île par les troupes maghrébines (*).
En
effet, lorsque les Maghrébins, sous le royaume aghlabide (le royaume aghlabide
correspond, grosso modo, à la Numidie), avaient occupé la Sicile, ils y avaient
trouvé un pays extrêmement pauvre, une société à structure féodale et une
population miséreuse. Les terres appartenaient à quelques très grandes familles
(les latifundia étaient des grands domaines
agricoles constitués depuis l’époque romaine de l'Antiquité), l’écrasante
majorité de la population était formée de paysans sans terre. Devant cette
situation, les Maghrébins avaient alors
réalisé des réformes agraires, démantelé les latifundia et encouragé la
création de petites fermes. Lorsque, deux siècles et demi plus tard, en 1091, les
Maghrébins furent chassés
de Sicile par les Normands, les anciennes familles riches reprirent leurs
latifundia, en massacrant au passage les petits paysans accusés d’avoir abjuré
le christianisme et d’avoir collaboré avec les Sarrazins. De nouveau, les
calamités d’antan se sont abattues sur la majorité de la population sicilienne.
Il est donc aisé de penser que le mot mafia vient du mot maghrébinفة آ (A’fa) qui veut dire : calamité, fléau, devenu mafia.
Dès la fin du XIXe siècle, la mafia islamiste était devenue une
puissante organisation criminelle qui étendra son influence partout où des musulmans
étaient fortement implantés. Comme la mafia sicilienne – qui a bénéficié de
l’appui tacite du clergé catholique- la mafia islamiste peut compter sur la
« protection » des autorités islamiques les plus influentes et les
plus riches : OCI (Organisation de la Conférence Islamique), Arabie
Saoudite, Qatar, en plus des parrains non musulmans de l’islamisme : USA,
GB et Israël.
-
Le premier type de mafieux islamiste est soit
un repris de justice, qui, au lieu de purger sa peine, a été libéré par le
pouvoir islamiste, soit un
homme fruste, issu d’un bled isolé et condamné à une misère endémique. Son seul
espoir de sortir de la misère est de se faire recruter et payer par Ennahdha.
Il sera alors versé dans l’une de ses officines. Il y a d’abord les hommes de
main. Ils sont chargés de mater
la population éduquée, qualifiée de « bourgeoise », d’«occidentalisée »,
voire de « laïque », ce dernier terme ayant, dans la terminologie
islamiste une connotation infâmante, pas très loin d’apostat, qui, chez les
musulmans intégristes, implique illico presto la liquidation physique,
c'est-à-dire la mort. Les mafieux islamistes de base sont payés pour être « militants »,
« manifestants » ou tueurs à gages.
mafioso islamiste puni selon la charia, et réclamant son chocotom |
-
Mais il y a un autre type de
mafieux : le riche, le possédant qui rémunère les
gros bras, lesquels récoltent les taxes, terrorisent les honnêtes gens, extorquent les fonds sous la
menace de l'arme, etc.. Ce rôle est tenu par le Cheikh ou l’Émir. À l’époque actuelle
où les pauvres et les riches s'appauvrissent de plus en plus, les liens « familiaux »
vont se resserrer ; au fur et à mesure que les difficultés s'accroissent,
la valeur de la protection assurée par le Capo, le Cheikh, augmente. Ainsi naît la mafia islamiste,
la société « des hommes pieux», ceux qui ne connaissent ni foi
ni loi, sauf celles dictées par le Cheikh, et abusivement appelées charia. Le
problème, c’est qu’il y a autant de charias que de Cheikhs, car on devient
Cheikh par la volonté d’un autre cheikh, et non pas parce qu’on a obtenu un
doctorat en sciences religieuses. Il est cependant évident que si on appliquait la
charia dans toute sa rigueur hideuse, on serait amené à couper les mains et les
pieds de tous les islamistes. Ennahdha et ses semblables
deviendraient une armée d’éclopés, de culs-de-jattes.
Avec la mafia islamiste la notion d'omerta est scellée. Rien ne filtre de leurs réunions de parrains, appelées "majlis echoura". Tout « homme d'honneur » doit tenir
sa langue, il doit préférer le silence à la dénonciation, l'action à la
parlote. On le reconnaît à sa tenue vestimentaire et à son aspect physique.
Lorsque vous rencontrez des maffieux à Palerme ou à Tunis, à New York ou au Caire, vous ne pouvez pas
vous tromper. Ils font exprès de se montrer patibulaires et terrifiants pour
« terroriser » le bon peuple. L’honnête homme courbe l’échine et laisse le
maffieux maître de la rue et de la cité. C'est indéniablement dans un contexte
d'extrême pauvreté que se développe la mafia : sans conditions extrêmes,
les hommes de main sont difficiles à recruter, et sans homme de main prêts à
exécuter les ordres, il n'y a pas d'organisation. Pour un casse-croûte, un
« chocotom », 20 Dinars et des perspectives de vol et de viol
impunis, Ennahdha a pu « lever » des armées entières de
« manifestants islamistes ».
La mafia
est également liée à la notion de « parrain ». Le Parrain, (Cheikh ou
Émir chez les islamistes) est le chef de l'organisation, celui qui accumule le
plus de richesses et celui qui prend toutes les décisions. Chaque homme lui
doit le « respect » ; celui qui enfreint cette règle est sévèrement puni.
Caractéristiques d'une mafia
Les six
caractéristiques qui définissent une mafia (d’après Wikipédia) se
retrouvent chez Ennahdha :
- Structuration de l'organisation qui suppose un engagement réciproque de ses membres et un certain nombre de règles internes.
- La violence qui est à la fois utilisée pour accéder à des richesses et pour protéger l'organisation par l'intimidation.
- La mafia a aussi un rôle social. Les mafieux cherchent à avoir des rôles importants dans des activités de médiation sur le plan politique, social ou économique, en particulier pour la jonction entre la sphère légale et illégale.
- Un ancrage territorial. Ainsi tout en ayant des activités internationales (la Oumma musulmane), les mafias cherchent à garder des liens sur leurs territoires d'origine (Ennahdha en Tunisie, Frères Musulmans en Égypte).
- La coexistence entre les activités légales et illégales entre l'ensemble des ressources de l'organisation. Ce sont des organisations très riches dont les revenus occultes ne sont connus que des chefs. Personne, à part le "capo di capi" tunisiens, ne sait ce qu'il advient des millions de dollars souvent versés par le Qatar ou par l'Arabie.
- Le lien avec
les classes politiques et les institutions, soit à l'échelle régionale (arabe, islamique), soit à
l'échelle nationale. Grâce à cette interpénétration, la Mafia arrive à accéder
à certaines ressources, dont des marchés publics. Elle arrive dans certains cas
à agir en toute impunité judiciaire parce qu'elle monnaie son soutien à la classe
politique à travers l'influence qu'elle exerce sur la société. En Tunisie, elle n'a plus besoin de justifier quoi que ce soit de ses activités illégales, comme la cession des droits de propriété des sociétés nationales à son parrain qatari, au vu et au su de tous, sans que la justice, gangrénée, lève le petit doigt.
On sait
que le bureau américain des services stratégiques (OSS), ancêtre de la CIA, a délibérément permis à la mafia de retrouver sa position
sociale et économique en tant qu’« État dans l’État » en Sicile et
que cela fut, avec l’alliance États-Unis-Mafia forgée en 1943, le tournant
décisif dans l’histoire de la mafia et les bases nouvelles pour son activité
pendant les soixante années suivantes. Un bénéfice supplémentaire (dans la
perspective américaine de la guerre froide) a été que
beaucoup de mafiosi siciliens étaient des anti-communistes purs et durs. Ils
ont donc été vus comme de précieux alliés. Le même scénario a été reproduit
avec les djihadistes et avec Al-Qaïda en Afghanistan, en Tchétchénie et ailleurs.
La Mafia islamiste sévit dans six principaux secteurs d'activités :
(1) la drogue
(principalement l'héroïne afghane, mais aussi la cocaïne colombienne qui
transite par le Sahel puis par la Maghreb vers l’Europe) ;
(2) la contrebande,
qui a connu un essor considérable grâce à l'embargo contre l’Irak de Saddam
puis, actuellement, contre l’Iran et la Syrie. Cet embargo rapporte des
centaines de milliards de Dollars aux « capo di capi », les émirs du
Qatar et de Dubaï.
(3) la vente
d’êtres humains (Des filles sont enlevées en Syrie par les djihadistes et
revendues aux émirs du pétrole pour des millions de dollars, surtout lorsqu'elles sont vierges ou impubères (mineures). Les organes utiles aux greffes sont prélevés sur les
prisonniers, les blessés et les cadavres syriens pour être vendus aux Turcs, lesquels les
revendent à leur tour comme « pièces détachées » pour les greffes
d’organes en Europe et aux États-Unis; (Voir la mafia islamiste 2eme partie)
(4) le trafic
d'armes (stocks pillés en Irak puis en Libye) ;
(5) le racket
(otages européens au Sahel et en Irak, à l’exclusion des Anglais et des Américains);
(6) le recrutement
et l’acheminement de « djihadistes » vers les zones de conflits
arabo-arabes (à l’exclusion des conflits arabo-israélien ou arabo-américain). Un djihadiste tunisien
est acheté 20.000 dollars, les intermédiaires sont des mafiosislamistes. Vivant, ce djihadiste servira de chair à canons. Mort, il
alimentera la mafia islamo-turque de vente d’organes à greffer.
Survivre, s'adapter, prospérer
C'est
parce qu'elle fut constamment sous-estimée que la Mafia Islamiste paraît
aujourd'hui indéracinable. La première erreur est de nier (« ça n'existe pas »)
ou de minimiser (« de simples croyants pieux ») sa réalité. Une forme plus subtile
de refus du réel consiste à répéter que la Mafia Islamiste est moribonde, alors qu'elle n'a jamais été aussi puissante et tentaculaire. La seconde erreur est de la considérer comme le produit d'un
archaïsme historique : les « primitifs » disparaîtraient avec les bienfaits du
progrès. Or, elle n'a cessé de s'adapter aux bouleversements politiques,
économiques et sociaux depuis le XIXe siècle, sachant passer d'une société
autoritaire et agraire à la modernité capitalistique, urbaine et mondialisée.
La Mafia Islamiste a démontré aussi sa capacité d'immersion et de renaissance
après chaque vague répressive, se faisant oublier puis reconstituant ses forces.
Peu d'institutions ont su démontrer de telles capacités adaptatives. Il
convient d'ailleurs de lui reconnaître le mérite d'une réelle longévité : le
soviétisme a péri au bout de soixante-douze ans (1917-1989) alors que la Mafia
islamiste est non seulement bien vivante un
siècle après son apparition, mais elle domine et gangrène la quasi-totalité
des pays musulmans. Évidemment, tous les phénomènes sociaux ont une fin : La
Mafia Islamiste n'échappera pas à cette loi. Cependant, la démocratie semble
bien mal outillée pour venir à bout d'une réalité mutante et dotée d'une
intelligence collective rare.
La Tunisie cumule en effet des handicaps
indiscutables dans sa lutte contre cette superpuissance criminelle : celui
d'être un État jeune et financièrement faible ; ensuite d'être comme toutes les
démocraties naissantes qui, obsédées par le court terme et de la conduite
médiatique des affaires publiques, sont malhabiles face à des entités discrètes
et patientes. Avec la Mafia Islamiste, comme avec toutes les autres (Camorra
napolitaine, yakuza japonais, etc.), ce qui doit éveiller l'attention n'est pas
la violence mais le silence : une mafia n'est jamais aussi dangereuse que
lorsqu'elle est parvenue à faire croire à sa mutation ou à sa disparition, un
peu comme la pieuvre, qui, grâce à son pouvoir extraordinaire de dissimulation
et de mimétisme, arrive à berner tous ses prédateurs.
Hannibal GENSERIC
(*) L'Émirat de Sicile était un État
musulman établi sur l'île italienne de Sicile entre 948 et 1091. Les émirs de Sicile étaient vassaux
des califes fatimides. La Sicile était administrée
par un gouverneur, ou wâli, qui résidait à Balharm (Palerme) depuis la
conquête de cette ville en 831. Les gouverneurs
dirigeaient l'administration, l'armée et la justice. Ils nommaient les gouverneurs
des principales villes, les juges (cadi, qādi) les plus
importants et les arbitres (hakam) compétents pour résoudre les petits litiges
privés. Après l'invasion musulmane, les populations vivant en Sicile étaient
constituées principalement de natifs siciliens, d'Arabes, de Berbères, de Perses, et de rares Turcs provenant d'Asie centrale.
Au
commencement du gouvernement des Kalbites, la Sicile, surtout dans sa
partie occidentale, connut une grande prospérité. Les Maghrébins avaient réalisé
des réformes agraires, démantelé les grandes propriétés terriennes (les latifundia) et encouragé la
création de petites fermes. Ils avaient également amélioré les systèmes d'irrigation et construit de
nouveaux aqueducs. Ils avaient
introduit sur l'île l'orange, le citron, la pistache et la canne à sucre. L'île
était devenue autosuffisante d'un point de vue alimentaire et exportait même
des denrées vers l'Afrique du nord. La Sicile était également
une grande région productrice de textiles. Elle était un carrefour et
entretenait des relations commerciales avec l'Orient, l'Afrique et les républiques
maritimes de la
péninsule italienne (Amalfi, Naples, Gaète, Venise).
Palerme, la capitale de
l'émirat, comptait sous les Kalbites 350 000 habitants, ce qui en faisait
une des villes les plus importantes d'Europe, la deuxième
derrière Cordoue, la capitale du califat
ibérique, qui en
comptait 450 000. En 970, le marchand,
voyageur et géographe originaire de Bagdad Ibn Hawqal visita Palerme qu'il décrivit
comme la cité des 300 mosquées. La cour kalbite accueillit de nombreux
savants, juristes, poètes et linguistes.
(**) Devinettes :
Les Mafiosi ont une 'Loi du silence' qui défend à l'homme de la rue de coopérer avec la police ou le gouvernement sous peine de mort. Comment s'appelle-t-elle ?
- Réponse : Omertà
Les Mafiosi ont une 'Loi du silence' qui défend à l'homme de la rue de coopérer avec la police ou le gouvernement sous peine de mort. Comment s'appelle-t-elle ?
- Réponse : Omertà
Les
francs-maçons ont une "Loi du silence" qui défend aux frères de la
Loge de coopérer avec la police ou le gouvernement sous peine de mort. Comment
s'appelle-t-elle ?
- Réponse : Secret
maçonnique
Les policiers
ont une "Loi du silence" qui défend à l'agent de l'Etat de coopérer
avec la justice ou le gouvernement sous peine de mort. Comment
s'appelle-t-elle ?
- Réponse : Devoir de
réserve.
Les
islamistes ont « une loi du silence », qui défend aux « frères »
d’étaler au grand jour leurs véritables intentions.
- Réponse : la taqîya (تقيّة ),
ou « la dissimulation »
qui fait partie des catégories juridiques permises par la charîa.