lundi 25 février 2013

Voici pourquoi l'islamisme, c'est le Moyen Age

Pour les islamistes, nous sommes en 1432
en plein Moyen Age




Avec les indépendances des années 1950-1960, des gouvernements nationalistes, souvent laïques, ont essayé de mettre les pays arabes sur la voie du modernisme. Ce ne fut qu’une parenthèse, vite refermée par une coalition puissante et perverse : l’impérialisme anglo-saxon, le sionisme et l’islamisme (toutes tendances confondues, mais plus particulièrement le wahhabisme).

Dans ce qui suit, nous allons comparer la situation des pays européens au Moyen Age et celle des pays arabo-musulmans d'aujourd'hui, particulièrement ceux qui sont sous la férule islamiste.


Le Moyen Âge est une époque de l'Histoire européenne située entre l’Antiquité et l'époque moderne. Elle s’étend sur une durée de près de mille ans, des Ve-VIe siècles au XVe siècle.

Nonne catholique
au Moyen âge
Députée islamiste
en Tunisie en 2013
Le trait le plus caractéristique du Moyen Âge, qui lui confère une unité relative, est l'importance de la religion, avant que ne s'amorce le processus de sécularisation au début de l'époque moderne.

La fin du Moyen Âge est généralement située entre 1450 et 1500 ; deux dates symboliques sont proposées par les historiens :

·       1453 : Prise de Constantinople, capitale de l’Empire byzantin, par les Ottomans. Gutenberg invente l’imprimerie.

·       1492 : Fin de la Reconquête espagnole le 2 janvier avec la chute de Grenade, dernier califat musulman en Espagne. Christophe Colomb découvre l’Amérique.


On peut considérer que le Moyen Age arabo-musulman (arabe ou musulman) a débuté il y a environ neuf sicècles, et que loin de s’estomper, ce Moyen Age s’incruste aujourd’hui dans l’ensemble des pays musulmans.  

Pour Landes (1998), on peut situer le sommet de la civilisation islamique vers 1187, date à laquelle Saladin reprend Jérusalem aux croisés : "from that peak moment, the course of Islam was mostly downhill ". Cette époque correspond aussi aux invasions arabo-bédouines (hilaliennes) qui ont détruit tous les aspects de la civilisation maghrébine. Le Maghreb ne s'en remettra jamais jusqu'à nos jours : leurs successeurs islamistes continuent sur la même soif de destruction de tout aspect de modernisme ou de développement durable.  
Accoutrement
islamiste

en 2013

Moines au
Moyen âge, il y a mille ans










Une autre date souvent avancée est celle des invasions mongoles : après la destruction de Bagdad (1258), le monde musulman (Moyen et Extrême Orient) ne s’en remettra jamais. Comme pour les invasions arabo-bédouines sur le Maghreb, l'invasion mongole a eu des effets terribles et durables sur l'économie, la culture (destruction des bibliothèques et  des universités), l’agriculture (provoquant notamment un désastre sans précédent pour le réseau d'irrigation (Laurens, 2000)) et sur tous les aspects de la vie courante. 

Comparons maintenant la société européenne du Moyen âge à la société arabo-musulmane actuelle, qui est, nous allons le constater, de type moyenâgeux



La prise en compte du fait religieux revêt une importance essentielle pour une compréhension en profondeur du Moyen Âge. Le christianisme est au cœur de l'histoire médiévale : il modèle la pensée de cette époque, principalement en raison de son universalisme et à cause de la montée en puissance, en Occident, de l'Église catholique organisée autour de la papauté de Rome. Les frontières de l'Occident médiéval, qui échappent à toute unité politique, se confondent aussi avec celles de l'Église catholique.

La prise en compte du fait religieux revêt une importance essentielle pour une compréhension en profondeur de l’arabo-islamisme actuel. Cet arabo-islamisme est au cœur de l'histoire actuelle du monde musulman: il modèle la pensée des gens, principalement en raison de l’universalisme supposé de l’islam et à cause de la montée en puissance des émirats et royaumes pétroliers autour de l’Arabie Saoudite et du Qatar, sous la houlette des États Unis et d’Israël. Les frontières du monde musulman, qui échappent à toute unité politique, se confondent aussi avec celles de la Oumma.
Selon le modèle des apôtres dans les Évangiles, l'Église conçue comme l'assemblée des fidèles unis dans la foi doit se répandre « jusqu'aux confins de la terre ». Pour cela, elle peut s'appuyer sur le soutien de ses membres influents  mais surtout, elle doit reposer en principe sur un acte d'adhésion volontaire : en cela, elle peut compter sur les effets de la prédication. Saint Augustin, un berbère latinisé, justifie l'usage légal de la violence pour contraindre les hérétiques et les schismatiques à revenir au sein de l'Église, interprétant notamment l'ordre du Christ, « Force-les à entrer! » (Luc, XIV, 23) comme un appel à la conversion forcée.
Selon le modèle des compagnons du Prophète, la Oumma conçue comme l'assemblée des fidèles unis dans la foi doit se répandre « jusqu'aux confins de la terre ». Pour cela, elle peut s'appuyer sur le soutien de ses membres influents (ci-dessus) mais surtout, elle doit reposer en principe sur un acte d'adhésion volontaire : en cela, elle peut compter sur les effets de la prédication télévisuelle. Les Oulémas et les prédicateurs wahhabites qui tiennent la plupart des TV de prédication, justifient l'usage halal de la violence pour contraindre les non islamistes, qualifiés de renégats, à se soumettre à l’autorité (du roi, de l’émir, du cheikh, de l’ayatollah, etc.) sous peine de sévères sanctions, pouvant aller jusqu'à la mort (exemple Chokri Belaïd).
Les fidèles manifestent leur foi de façon ostensible et la religion est omniprésente : des milliers de personnes répondent aux appels à la croisade ou se lancent sur les chemins de pèlerinage. Des sommes considérables sont engagées pour ériger des églises par dizaines. La frontière entre le sacré et le profane est ténue : la peur de l'enfer et du diable motive bien des comportements.
Les islamistes manifestent leur sectarisme de façon ostentatoire (costume, barbe, callosité frontale) et la religion est omniprésente : des milliers de personnes répondent aux appels au djihad (ici, lutte contre d’autres musulmans, et non pas contre des infidèles qui occupent et exploitent les terres d'islam, comme au Qatar et en Arabie) ou se lancent sur les chemins de Damas (moyennant finances et prébendes). Des sommes considérables sont engagées pour ériger des mosquées par centaines, à telle enseigne que, parfois, il y a plus de mosquées que de prieurs. La frontière entre le sacré et le profane est ténue : la peur de l'enfer et du diable motive bien des comportements.
Le clergé se fait obéir et respecter des fidèles. Il distribue les sacrements nécessaires au salut de l'âme. Le curé qui baptise les enfants, marie les couples, bénit les moissons et entend les confessions, est un personnage incontournable de la vie quotidienne. L'église et le cimetière sont au cœur du village et sont des lieux d'asile et de réunion. Les cloches rythment le temps et le calendrier célèbre les temps forts de la vie de Jésus. Le clergé exerce des fonctions sociales telles que la charité, l'éducation (écoles monastiques puis épiscopales), les soins (hôtel-Dieu, hospice).
Le clergé se fait obéir et respecter des fidèles. Il distribue les fatwas nécessaires au salut de l'âme. Le cheikh ou l’imam qui baptise les enfants, marie les couples (mariage souvent "bidon", car rien n'empêche le mari de répudier sa femme dès qu'il le juge utile, pour en "épouser" d'autres, et ainsi de suite) , bénit les moissons et entend les confessions (moyennant un geste financier), est un personnage incontournable de la vie quotidienne de l'islamiste barbu. La mosquée et le cimetière sont au cœur du village ou du quartier et sont des lieux d'asile et de réunion. Les muezzins rythment le temps et le calendrier célèbre les temps forts de la vie de larabo-islamiste. Les comités islamistes (en fait, des miliciens de type fasciste) exercent des fonctions sociales telles que la charité bien ordonnée (casse-croutes et chocotom, billets de 20 Dinars, transports gratuits, etc.), l'éducation (écoles coraniques), de répression (menaces et insultes des femmes non voilées), de violence à l'encontre des penseurs et des démocrates, et de liquidation physique des têtes pensantes.
Les textes à partir desquels se forme l'idéologie – en particulier de la société et du pouvoir – au Moyen Âge sont les sources chrétiennes : l'Ancien Testament donne son cadre à la royauté médiévale, les œuvres des Pères de l'Église (notamment, saint Jérôme et, surtout, saint Augustin avec La Cité de Dieu) encadrent les rapports sociaux. Ainsi, la religion chrétienne inspire et modèle la société médiévale en lui fournissant à la fois sa hiérarchie (au sommet de laquelle se trouve le roi, intermédiaire avec le Christ qui règne sur la hiérarchie céleste) et la première de ses institutions : l'Église, qui supplée à la disparition de l'État.
Les textes à partir desquels se forme l'idéologie islamiste – en particulier de la société et du pouvoir – c’est la charia. Des fatwas scélérates complètent le bréviaire de l’islamiste de base. Ainsi, la religion musulmane, version wahhabite (la plus réactionnaire, conçue par des sionistes et des britanniques, et perpétuée grâce aux américano-sionistes) inspire et modèle la société islamiste en lui fournissant à la fois sa hiérarchie (au sommet de laquelle se trouve le roi, le calife, le cheikh ou l’émir, et qui joue l’intermédiaire avec Allah) et la première de ses institutions : le califat, qui suppléera à la disparition de l'État national.
Victimes du regain de piété chrétienne lié aux croisades, les juifs sont stigmatisés par le concile du Latran de 1215. Ils sont repoussés dans des ghettos lorsqu'ils ne sont pas expulsés, à plusieurs reprises, de France et d'Angleterre notamment. Leurs biens sont saisis et leurs créances annulées. Rejetés de tout groupe social, brigands et charbonniers écument les campagnes et enflamment les « effrois » (révoltes paysannes).
Victimes du regain de piété musulmane (lié aux défaites successives et ininterrompues subies, depuis des siècles, par les Arabes et les Musulmans), les juifs sont stigmatisés par les autorités religieuses musulmans, toutes sectes confondues. Ils sont repoussés dans des ghettos lorsqu'ils ne sont pas expulsés, à plusieurs reprises, de tous les pays musulmans, et notamment des pays arabes. Leurs biens sont saisis et leurs créances annulées. Repris de justices, baltagiyas, brigands et toutes sortes de trafiquants écument les banlieues et les campagnes. Ils cassent, à l’occasion, du démocrate, du laïque et de la femme. On les appelle « ligues de protection de la révolution », pasdarans, etc.
La permanence des conflits mobilise davantage d'hommes qu'auparavant. Sur terre, où des volontaires contractuels viennent grossir les rangs des armées, mais aussi sur mer, où sévissent pirates et gardes-côtes mercenaires.
La permanence des conflits mobilise davantage d'hommes qu'auparavant. Sur terre, où des volontaires contractuels (milices sunnites payées par le Qatar, entraînées en Tunisie et en Libye) viennent grossir les rangs des djihadistes et autres « armées libres », destinées à abattre les régimes laïques ou nationaliste des pays arabes (Libye, Algérie, Syrie).
Au Moyen Age, le calendrier « parlait chrétien », comme le disait l’historien Lucien Febvre. L’Église affirme alors sa mainmise totale sur le temps, partant du principe suivant : la maîtrise de temps est un instrument de domination sociale, qui en devient le maître renforce son pouvoir sur la communauté. Toute l’année s’organise en fonction de la liturgie chrétienne. En dictant la tonalité des jours de l’année, elle régente la vie des hommes et des femmes. Les périodes de pénitence , comme le Carême, sont marquées par le jeûne et l’abstinence sexuelle. Elle fixe le rythme du temps quotidien. Les sonneries des cloches, plusieurs par jour, matérialisent cette emprise. Ces messages sonores sont faits pour rythmer la journée, non pour donner une mesure exacte du temps. Mais surtout, elles ont un rôle essentiel : celui d’un rappel de la présence divine tout au long du jour. A ce signal, les chrétiens doivent répondre, dès qu’ils le peuvent, par la prière. Cette conception de la prière est de type militaire : on pense que celle-ci est d’autant plus efficace que les orants seront nombreux, de même qu’une armée qui compte plus de soldats a de meilleures chances de l’emporter sur le champ de bataille.
En pays arabo-musulman, le calendrier « parle musulman». La mosquée affirme sa mainmise totale sur le temps, partant du principe suivant : la maîtrise de temps est un instrument de domination sociale, qui en devient le maître renforce son pouvoir sur la communauté. Toute l’année s’organise en fonction de la liturgie musulmane. En dictant la tonalité des jours de l’année, elle régente la vie des hommes et des femmes. Les périodes de pénitence, comme le Ramadan, sont marquées par le jeûne et l’abstinence sexuelle. Elle fixe le rythme du temps quotidien. Les appels du muezzin, plusieurs fois par jour, matérialisent cette emprise. Ces messages sonores sont faits pour rythmer la journée, non pour donner une mesure exacte du temps. Mais surtout, ils ont un rôle essentiel : celui d’un rappel de la présence divine tout au long du jour. A ce signal, les musulmans doivent répondre, dès qu’ils le peuvent, par la prière. Ils ont le devoir de se soumettre à Dieu et à ses représentants sur terre : les islamistes. Cette conception de la prière est de type militaire : on pense que celle-ci est d’autant plus efficace que les orants seront nombreux, de même qu’une armée qui compte plus de soldats a de meilleures chances de l’emporter sur le champ de bataille.



Mise à jour : juillet 2013

Au cours d'une séance au Parlement européen, tenue à Bruxelles, le 28 juin 2013, une députée européenne de  droite, avait qualifié la période actuelle que vit la Tunisie, de «Moyen-Âge». Cette déclaration a été faite en présence d’une délégation de la société civile tunisienne (Jawher M'barek, Khadija Chérif et Rami Salhi), et de Ali Lârayedh, chef du gouvernement provisoire tunisien, qui n'a pas jugé nécessaire d'y réagir. Toute l’assemblée européenne en est restée médusée. Pourtant, au grand dam de mes compatriotes tunisiens qui trouvaient cette remarque offensante, je trouve que cette députée n’avait pas tort. En effet, selon le calendrier lunaire musulman, nous sommes en l’an 1435 de l’Hégire. Or 1435 années lunaires correspondent à 1392 années solaires ; cela veut dire que l’islam est officiellement âgé de 1392 ans. Par conséquent, le monde islamique est à la fin de son XIVe siècle, et à la veille de son XVe siècle. Pareille époque correspond à la fin du Moyen-âge chrétien.

Restons modestes

L'islam est la plus récente des religions. A l'échelle des temps terrestres, on s'aperçoit que la fameuse jahilya, la période d'avant l'islam, couvre plus de 99,99% des temps écoulés. En effet :
 

Élément
Âge (ans)
Premiers animaux
  500 millions
dinosaures
300 millions
Mammifères
50 millions
Homme
4 millions
Maîtrise du feu
750 000
Homo Sapiens Sapiens
200 000
Agriculture
10 000
Début de l'Histoire
6 000
Islam
1 372
Civilisation industrielle
200


  • Si on ramène l’âge de la terre (4,6 milliards d'années) à un an, l’islam serait apparu il y a juste 9 secondes, par rapport à l'âge de le terre.
  • Si on ramène la date de l’apparition de l’Homme sur Terre à un an, l’Islam aurait un âge de 8 minutes par rapport à l'âge de l'humanité.  Durant les 525.592 autres minutes, l’humanité a vécu sans islam (car dans un an il y a 525.600 minutes), les 8 minutes de l’islam représentent 0,0014% de l’âge de l’humanité, c'est à dire, presque rien. Elle fut bien longue  la jahilya : elle représente  99,9986% de l’âge de l’humanité.    Alors, restons modestes !!
Hannibal Genséric
 Mise à jour : 28/6/2013

Une députée européenne: «La Tunisie c'est le Moyen-âge»


jawher ben mbarek 6 28
 Jawher M'barek, à gauche, avec Khadija Chérif et Rami Salhi,
membres de la délégation de la société civile tunisienne au Parlement européen. 
Une députée européenne, de droite, qualifie la période de transition démocratique en Tunisie de «Moyen-Âge», au cours d'une séance au Parlement européen, tenue à Bruxelles, en Belgique.
 Jawher M'barek, chef du réseau Doustourna, rapporte sur sa page Facebook, l'intervention récente d'une député européenne issue d'un parti de droite français qui, en réaction aux évènements dans notre pays, a cru pouvoir dire: «Ce qui se passe en Tunisie est normal, nous aussi en Europe, on a connu le Moyen-Âge.»
Le terme de Moyen-Âge est souvent utilisé dans un sens péjoratif, par allusion à une époque révolue où les injustices, les guerres et les épidémies étaient fréquentes, ainsi que l'ignorance et le fanatisme. Est-ce le sens voulu par notre députée, dont Jawher M'barek n'a pas cité le nom?
En tout cas, après la malencontreuse phrase de leur collègue, les députés ont observé un long silence. Pas un seul rire dans la salle, et on le comprend.
La Tunisie fait ses premiers pas dans la démocratie, et les citoyens peinent à retrouver l'équilibre et la quiétude souhaités, depuis la révolte de décembre 2010-janvier 2011. Mais peut-on dire pour autant qu'elle vit au Moyen-Âge?
Le problème, c'est que ces propos ont été tenus en présence de Ali Lârayedh, chef du grouvernement provisoire, qui n'a pas jugé nécessaire d'y réagir. Il faut dire que la députée a montré un grand soutien à son gouvernement.