dimanche 10 février 2013

Pour réduire le chômage des jeunes = djihad armé et sexuel





A la bourse du terrorisme international, les Tunisiens sont bien cotés, surtout après coup d’État américano-islamiste du 14 janvier 2011. Dès la prise du pouvoir par Ghannouchi, la Tunisie est devenue le premier exportateur du Monde Arabe, non point d’huile d’olive, de dattes, de phosphate ou de matière grise, mais de djihadistes. La plupart de ces « guerriers de l’islam » sont des criminels libérés, par « le gouvernement de la honte », sous l’injonction de Rached Ghannouchi.

Certains ont été enrôlés dans l’armée des mercenaires wahhabites opérant en Syrie, d’autres ont été recyclés dans les officines d’Ennahdha, et les autres ont disparu dans la nature pour reprendre en toute impunité leurs activités criminelles. Depuis lors, il y a en Tunisie entre 2 et 8 meurtres commis par semaine dont aucun média local ne parle, et qui restent généralement impunis, pour des raisons évidentes. Le plus grand nombre de ces criminels, recrutés pour le djihad, c'est-à-dire pour le terrorisme, sont d’abord envoyés en stage en Libye, pour être ensuite « déployés » selon la demande de l’Axe Washington-Londres-Telaviv. Les terroristes « locaux » sont les Pasdarans d’Ennahdha.

Petite annonce « presque » imaginaire


Ce verset du Coran
promet l'Enfer
aux assassins et non
le Paradis
Afin de réaliser ses objectifs de coopération inter-islamiste d'une part, et de réduire le chômage des jeunes d'autre part, la Tunisie recrute des jeunes djihadistes. Une formation en Tunisie est fournie aux candidats retenus, suivie d'un stage pratique en Libye. Possibilité de stages aux USA, en Grande Bretagne ou en Israël. La formation sera axée, pour les filles, sur les techniques du kama-soutra, et pour les garçons, sur les techniques de combat, de viol, d'intimidation, de ratonnade et d'élimination physique. 
Les filles seront affectées aux brigades du Niqah (Djihadiste du sexe) et auraient à "soulager" une dizaine de djihadistes mâles par jour. Une fatwa a été émise par le "cheikh" saoudien Mohamed Al-Arfi: elle autorise la djihadiste du sexe à se marier temporairement avec chaque client pour une durée d'une heures, contre la promesse d'aller au paradis, où elle deviendra  une vierge houri. Au cas elles deviennent sidaïques, elles seront infiltrées chez l'ennemi (les nationalistes arabes et les baâssistes syriens) pour les contaminer. 
Les garçons pourront être affectés (1) en Tunisie : milices d'Ehhadha (le parti d'Allah), ligues de protection de la révolution (milices islamo-fascistes), escadrons de la mort (unité spéciale dépendant directement d'un grand ministère). (2) à l'étranger : Syrie  ou autres pays - à l'exception de la Palestine, d'Israël, de la Grande Bretagne et des USA. Salaire motivant pour les survivants.  Vos activités seront libellées halal, et seront agréées par les plus grands savants de l'islam (dont les Wahhabites et  Cheikh Ghannouchi). Impunité assurée (en Tunisie). En cas de décès, le Cheikh vous garantit le paradis d'Allah, où vous disposerez de houris éternellement vierges.  Un casier judiciaire chargé est un critère prioritaire. Ne pas écrireContacter directement la représentation locale d'Ennahdha, la mosquée ou l'imam salafiste les plus proches, qui vous orienteront.
- Que la "niqage" soit avec vous !
- Et avec vous, aussi !
- C'est à mon tour de la niquer maintenant
!

Voici comment Ennahdha "enrichit" sa liste de "cibles" à éliminer

En ce jour du 10 février 2013,  le bureau de Rached Ghannouchi a  annon sa "décision de lancer des poursuites judiciaires contre les politiciens et journalistes qui ont proféré des accusations diffamatoires et mensongères contre le mouvement Ennahdha et son président, les accusant d'être derrière l'assassinat de Chokri Belaïd". Le même communiqué lance un appel à témoin aux Tunisiens afin de présenter tout document, enregistrement ou témoignage audio et visuels présentant ces accusations en vue de les joindre auxdites plaintes. Le communiqué oriente les éventuels témoins aux pages officielles du parti ainsi que celle de son leader pour y présenter leurs documents et témoignages.
Ce communiqué veut  dire aux Nahdhaouis : aidez-nous à dresser la liste des prochaines "cibles" à éliminer. Les collaborateurs qui se présenteront avec des témoignages seront des candidats potentiels au djihad. Un autre moyen de recrutement.

La « boîte de Pandore » du Ministère de l’Intérieur


La boîte de Pandore, le trésor de «Ben Ali Baba», s’appelle la Direction centrale des Renseignements Généraux (DCRG), un genre de CIA, de MOSSAD ou de MI6 tunisien. C’est pratiquement la seule direction qui n’a pas été complètement chamboulée par Rached Ghannouchi. Cette boîte noire du régime Ben Ali a été récupérée intacte par Ennahdha. Elle a été, depuis sa récupération, formatée et programmée pour le compte de Ghannouchi. Des services secrets étrangers, cités ci-dessus, auraient participé à son « reformatage » et à sa modernisation. Dans cette boîte noire, il y a toute les machinations, les filatures, les écoutes téléphoniques, les délations, les noms des indics, des dossiers concernant tous les responsables publics, toubibs, avocats, artistes, homosexuels, prostitués et autres trafiquants de toutes natures. 
Ghannouchi a tout conservé au chaud, pour tout déballer au moment opportun. Expert dans l’art du chantage et de la machination, il va pouvoir « s’éclater ». 
Mehrez Zouari, l’homme des « coups tordus » d’Ennahdha, un fidèle parmi les fidèles de Ghannouchi, a été placé à la tête de cette unité très spéciale. Nommé par Habib Ellouze, Mehrez Zouari a des relations directes avec la direction du parti à Montplaisir. Il aurait recruté au moins 20 jeunes, dont les identités n’ont pas été répertoriées dans les registres du Ministère de l’Intérieur, qui s’entraînent quotidiennement au tir et aux arts martiaux et dont les activités et la nature des missions restent secrètes au sein du ministère de l’Intérieur. 
Quant aux camps d'entraînement pour terroristes, tout le monde en Tunisie sait qu'ils couvrent certaines régions interdites aussi bien à l'armée qu'à la police.  Ainsi par exemple, Sahbi Jouini, membre du comité dirigeant du Syndicat des forces de sécurité chargé des affaires juridiques, a révélé qu’ « il existe des camps regroupant des terroristes qui s’entraînent dans nos forêts et nos montagnes et aucune décision politique n’a été prise à ce sujet». La police nationale se plaint par ailleurs d'être empêchée (par son ministre, Ali Laraïdh) d'intervenir et d'être cantonnée dans ses locaux à regarder la délinquance s'étendre et le terrorisme se propager.

Rached Ghannouchi, serviteur d’Allah… et de la British Armed Forces


Dans des articles précédents, nous avons vu comment l'Axe du Mal a décidé de confier la sous-traitance de leurs basses œuvres à leurs harkis islamistes. Le deal : on vous maintient au pouvoir et en contrepartie vous nous aidez à « libérer » le monde arabo-musulman, en nous en confiant l’exploitation des richesses. Vous en aurez des royalties directement payées et gardées dans nos coffres forts. 

Dès sa prise du pouvoir, Ghannouchi a démontré qu’il était le digne valet de l'Axe du Mal :

- Avec le Qatar, la Tunisie a été en effet le premier pays arabe (1) à expulser l’ambassadeur de Syrie en Tunisie, (2) à accueillir le fameux « Conseil national syrien » avec à sa tête Burhan Ghalioun, un autre « collabo » bien connu, et (3) à recruter et à envoyer des milliers de mercenaires pour terroriser les Syriens.

- Les « djihadistes » tunisiens ont été le fer de lance de l'attaque terroriste contre le complexe gazier algérien. Ils en sont devenus la chair à canons.

Première erreur : l’attaque terroriste
du complexe gazier algérien


Tout le monde a été surpris par les premières réactions du premier ministre britannique, David Cameron, ainsi que par celles des gouvernements tunisien et égyptien, toutes nettement anti-algériennes. Les gens ne savaient pas, ou refusaient de voir, que, à la tête de la Tunisie et de l’Égypte, l’axe Washington-Londres-Telaviv avait placé ses agents islamistes. Furieux contre l’intervention française au Mali (tolérée par Alger) contre leurs djihadistes dans ce pays, les islamistes tunisiens  ont  voulu riposter en portant un coup dur aux intérêts franco-algériens, pensant que c'était une compagnie française qui exploitait le gaz d'In-Amenas. Ils ne savaient pas, les pauvres ignares, que ce complexe gazier est exploité conjointement par SONATRACH (algérienne), Statoil (Norvégienne) et surtout BP (British Petroleum). La fureur de Londres  s’explique donc facilement. Dès le début, Londres pensait pouvoir faire arrêter l'attaque terroriste et la prise d'otage en agissant directement auprès des commanditaires de l’attaque, qu’elle connaît parfaitement, puisqu'il s'agit de ses "honorables correspondants", ses propres harkis !! Mais Londres a été pris de court par Alger.  Les Algériens, qui en ont vu d'autres, ont réagi par un coup de maître. A méditer.

La présence de pas moins de onze terroristes tunisiens au sein du commando jihadiste inquiète à plus d'un titre les services de sécurité algériens, le long de la frontière tunisienne. Ainsi, toutes les installations stratégiques, les édifices et les sites sensibles, implantés sur le territoire des wilayas limitrophes de la Tunisie sont sous haute surveillance. 
Compte tenu de l'animosité de Ghannouchi et de ses sbires à l'égard de la France (action au Mali, soutien déclaré à la démocratie en Tunisie) et de la Russie (soutien à la Syrie, lutte implacable contre le terrorisme islamiste), les Algériens ont pris des mesures tout aussi draconiennes pour protéger les  consulats de France et de Russie à Annaba et ailleurs.  

Deuxième erreur : l’assassinat de Chokri Belaïd

Lors des funérailles du défunt Chokri Belaïd, le journaliste Zied El Hani, connu pour son sérieux, a affirmé qu’une source sécuritaire du Ministère de l'Intérieur lui a indiqué que le responsable de l’assassinat de M. Belaïd, est probablement Mehrez Zouari. Menacé, en "direct live"  par le porte-parole du Ministère de l’Intérieur, pour ces déclarations, le journaliste Zied El Hani a riposté en appelant la Justice à enquêter sur la base de ces déclarations. M. El Hani, a rappelé, dans le même ordre d’idées, la récente enquête qui a mis en lumière un réseau de trafic d’armes lié à un homme d’affaires, ayant une liste de personnalités à liquider physiquement. Il a également tenu à souligner la pertinence des déclarations du journaliste Sofiane Ben Farhat, qui a affirmé avoir reçu, la veille de l’assassinat de Chokri Belaïd, un SMS le mettant en garde contre l’existence d’une liste de personnes à assassiner. 
Le jour même de l'assassinat  de ce grand démocrate, et comprenant qu'une monumentale erreur a encore été faite, les services secrets de l'Axe du Mal ont exfiltré Ghannouchi  vers sa base londonienne. Il y est toujours, bien qu'il essaye de masquer son absence de Tunis, grâce à des procédés télévisuels (la chaîne nationale s'y prête apparemment) quelque peu grossiers. Absence d'autant plus bizarre que son parti traverse une grave crise, suite à la volonté de Hamadi Jbali de changer tous ses ministres.
Hamadi Jbali, qui, après une année et demi d’exercice du pouvoir, a mûri et a peut être évolué du statut de secrétaire général d’un parti religieux réactionnaire à celui d’homme d’état, a pris le risque d’hypothéquer son avenir politique au profit de l’intérêt de la Tunisie. Malgré la farouche opposition des ultras de son parti, les ghannou-chiens, Jbali persiste et signe.  Soucieux de démontrer qu’ils avaient toujours du poids, ces « ultras » ont appelé leurs sympathisants à une démonstration de force hier, samedi 9 février, à l’avenue Habib Bourguiba. Mais cette manifestation n'a pas connu le succès escompté, puisqu’elle n’a rassemblé que 4000 personnes, chiffre ridiculement bas comparé à la gigantesque manifestation organisée la veille par les forces démocrates, à l’occasion des funérailles du regretté Chokri Belaid et qui a rassemblé plus d'un million et demi de personnes. Du jamais vu en Tunisie.
 
Troisième erreur : participation
au plan de démantèlement de la Syrie

Obéissant aux Services Secrets de l'Axe du Mal, Ghannouchi enrôle de jeunes tunisiens pour les envoyer tuer et se faire tuer en Syrie. Des officines de recrutement travaillent, au vu et au su des autorités islamistes, tranquillement, financées par le Qatar. Elles touchent 3000 Dollars par "tête" envoyée au "casse-pipe" en Syrie. Le Qatar assure les frais divers: passeport, billets d'avion pour la Libye puis pour la Turquie, frais d'entraînement et d'armement. Au moins trois officines sont opérationnelles, dont une serait à Carthage, non loin  du Palais présidentiel ! Le Président loufoque et provisoire serait-il au courant ?
Après des mois de lavage de cerveau dans les mosquées tunisiennes, un mois d’endoctrinement idéologique et d’entraînement paramilitaire est ensuite assuré dans un camps d'entraînement à la frontière tuniso-libyenne.  Ces jeunes, devenus des "fous d'Allah", c'est à dire complètement transformés en zombies, en morts vivants, sont envoyés par avion en Turquie. Ils y reçoivent le détail de leur mission djihadiste avant de pénétrer en territoires syrien par le frontière turque. Deux « guides » superviseraient l’endoctrinement et de l’entraînement de ses terroristes : le tunisien Saïd Ferjani, ancien sous-officier de l’armée tunisienne impliqué dans le coup d’État raté du 9 novembre 1987, et ex-bras droit de Rached Ghannouchi à Londres, et le libyen Abdelhakim Belhadj, membre actif d’Al-Qaïda, impliqué dans l’attentat du 11 mars 2004 à Madrid et « libérateur » de Tripoli. L’opération est financée par des fonds qataris et saoudiens en étroite collaboration avec les services israéliens, anglais et américains. Le but du « djihad » :  semer la terreur parmi les populations civiles avec des crimes d’une extrême barbarie, que la chaîne de propagande Al-Jazeera attribue bien évidemment à l’armée nationale syrienne, et commettre des attentats contre les institutions étatiques syriennes pour impressionner le gouvernement et déprimer le peuple.
Selon l'ONU, au moins 40% des "djihadistes" étrangers en Syrie sont Tunisiens. Un recoupement de toutes les informations recueillies permet de chiffrer comme suit les effectifs des mercenaires présents en Syrie : Les libyens (15.000), les tunisiens (10.000) les libanais (10.000), les turcs (10.000) constituent le fer de lance de cette armée de mercenaires islamistes. Le reste ce sont les jordaniens (5.000), les irakiens ( 5.000), les tchétchènes ( 1.000), les égyptiens ( 1.500), etc.
Selon des sources proches du quotidien algérien "Al Chourouk", 12 mille combattants tunisiens en Syrie seraient prêts à regagner la Tunisie sur demande du leader salafiste Abou Iyadh.
Les différentes factions islamistes, en sus de s’attaquer au pouvoir et à l’armée arabe syrienne, ont depuis le début du conflit déclaré la guerre aux différentes minorités, en premier lieu les Alaouites, traités d’hérétiques, mais aussi les Arméniens, les Chrétiens, les Druzes, les Palestiniens, les Kurdes et les Turkmènes…     Mosquées, églises, mausolées, cimetières sont dynamités systématiquement, tous les symboles de religions qui coexistent depuis des millénaires sont la proie des flammes et de la destruction.
Les Tunisiens n’en sont guère étonnés : à ce jour, plus de 40 vénérables mausolées, faisant partie intégrante de l’islam malékite maghrébin, réputé pour sa modération et son ouverture, ont été incendiés et des reliques inestimables (dont des exemplaires uniques du Coran) ont été détruites. Aucun incendiaire n’a été arrêté ou inquiété, et pour cause : les incendiaires ne sont autres que les miliciens d’Ennahdha, qui sont, comme le déclare la police, au-dessus de la loi.


Washington se préparerait à frapper des terroristes en Tunisie

Washington disposerait d’une liste de terroristes d’Afrique du Nord (Tunisie, Algérie, Maroc, Libye et Egypte). Washington utiliserait des avions sans pilote pour traquer les djihadistes, un scénario qu’elle a déjà utilisé à l’encontre d’Al Qaida au Yémen, au Pakistan et en Afghanistan.
Cette liste comporterait des noms de djihadistes tunisiens actifs au sein de la mouvance salafiste tunisienne.
Selon différentes sources, les autorités algériennes ont réussi à obtenir des informations précieuses des djihadistes tunisiens arrêtés lors de l’attaque du site gazier d’In Amenas dans le Sahara algérien. Ce rapport indique que des responsables proches de la mouvance salafiste recrutent des jeunes tunisiens des régions de Kasserine, Le Kef, Jendouba et Gafsa et les envoient combattre au Mali et en Syrie.

Cela dit, une certitude aujourd’hui: la guerre ne sera en aucun cas gagnée par ceux qui l’ont déclenchée. Comme en Algérie, la défaite des terroristes islamistes est inéluctable, car la volonté du peuple sera toujours la plus forte. Assassinats, racket, trafic de drogue et d'armes, viols, prises d'otages étrangers, rapt et vente de filles impubères aux potentats du pétrole et aux vieux cheikhs lubriques, etc. sont des activités criminelles que les islamistes de tout bord et de tout poil (et ils sont nombreux) associent à leur islam. 
Leur islam n'a jamais été et ne sera jamais le nôtre.
Hannibal Genséric

Annexe : cette vidéo montre comment Ennahdha recrute des "manifestants" http://www.facebook.com/photo.php?v=10200561196178318



Témoignages 

Le jeune Tunisien Abdelkarim Jdirine fait partie des personnes disparues. "Un jour, il est allé à la mosquée, et on ne l'a jamais revu", explique sa soeur Izdihar. "Quelques jours plus tard, nous avons trouvé un message glissé sous la porte de notre maison, nous expliquant qu'il était parti chercher le martyr en Syrie." Ce phénomène est de plus en plus fréquent : les djihadistes tunisiens adoptent l'idéologie d'Al-Qaida et partent pour le Mali ou la Syrie. Et toute une génération commence à en souffrir.
"Mon frère n'appartient à aucun groupe ni parti politique", explique Izdihar à Magharebia dans la maison de famille, à Sayada. "Il a dû rencontrer quelqu'un qui l'a convaincu de l'idée du djihad."
Quelque cent trente-deux Tunisiens sont morts dans et autour d'Alep jeudi 14 février. Selon Express FM, la plupart de ceux qui sont morts dans cette ville du nord de la Syrie étaient originaires de Sidi Bouzid, le berceau de la révolution tunisienne.
"Ces jeunes Tunisiens qui quittent leur pays pour aller combattre ne représentent pas un phénomène nouveau", avait déclaré l'ancien Premier ministre Hamadi Jebali [du parti islamiste Ennahda] en juin dernier. "Des jeunes sont partis en Irak, en Afghanistan et en Somalie", avait-il ajouté.
Après les évènements du Printemps arabe, les djihadistes ont commencé à se rendre en Libye, en Syrie et au Mali. Les combattants du Maghreb en Syrie se sont associés à des groupes qui cherchent à renverser le régime de Bachar El-Assad, notamment Jabhat Al-Nosra [Front Al-Nosra], un affilié d'Al-Qaida. Des combattants d'Al-Qaida au Maghreb islamique [Aqmi] feraient partie des derniers arrivants sur les théâtres des combats syriens.

Un réseau organisé se charge du transport

Omaya Ben Mohamed Noureddine, un étudiant de 25 ans, est un autre de ces jeunes Tunisiens à avoir quitté sa maison pour le djihad en Syrie. Le 12 décembre, il a dit à sa famille qu'il passerait la nuit chez un ami pour y préparer ses examens. Il n'est jamais rentré. "Deux jours plus tard, un Tunisien inconnu nous a appelés pour nous dire que notre fils était arrivé en Turquie", a expliqué son père.
Sa famille a appris qu'Omaya avait quitté la Tunisie légalement le 14 décembre, confirmant par là-même les craintes selon lesquelles un réseau organisé se chargerait du transport des jeunes en Syrie.
Les courtiers des réseaux extrémistes utilisent des agences de voyage pour emmener ces jeunes recrues en Turquie, explique le journaliste Ali Garboussi, qui a passé quelque temps en Syrie. Les jeunes djihadistes passent en territoire syrien par la ville turque d'Antakya. Pour nombre de ces combattants tunisiens, le parcours commence dès qu'ils regardent des vidéos sur Internet appelant au djihad, ajoute-t-il.
"Les recruteurs visent les jeunes moins éduqués et au chômage au moyen d'incitations financières et de fatwas religieuses", explique Naceur Khechini, professeur de charia islamique. Les groupes radicaux sont heureux d'utiliser ces Tunisiens comme chair à canon, ajoute-t-il. Ces recrues seraient soumises à un lavage de cerveau systématique et incités à devenir des martyrs.
Les mosquées de Tunisie jouent également un rôle dans cette crise. Dans certaines des six mille mosquées, imams et khatibs [prêcheurs] appellent au djihad en Syrie. Mais comme le reconnaît Ahmed Bergaoui, conseiller auprès du ministre des Affaires religieuses, le ministère ne peut contrôler toutes les mosquées du pays.

Les sites de réseaux sociaux

Slim Briga, un jeune homme qui fréquente la mosquée de son quartier, confirme que le message du djihad est bel et bien transmis aux jeunes musulmans. "De nombreuses mosquées sont aujourd'hui sous le contrôle d'imams salafistes qui les tiennent par la force", explique-t-il. "Dans leurs sermons, ils utilisent un dialogue takfiriste, qui appelle au djihad et à la lutte pour la cause de Dieu. Nombreux sont les fidèles à quitter ces mosquées, mais malheureusement, nombreux aussi sont ceux qui tombent dans le piège mis en place par ces personnes", explique-t-il.
Et son père Abdelmajid Briga de renchérir : "Ils essaient de laver le cerveau de nos jeunes et de les attirer dans l'extrémisme sous le prétexte de répandre l'Islam."
http://www.courrierinternational.com/article/2013/03/08/de-la-revolution-pacifique-au-djihad-arme