"Pendant
que d’aucuns, ivres de pouvoirs, « troussent des soubrettes »
ici-bas, d’autres rêvent de déflorer à la chaine de jeunes vierges en
l’Au-delà ! Le Paradis devient ainsi un immense lupanar pour priapiques,
une infinie orgie céleste entièrement dédiée au plaisir des sens !
Ceux qui
attentaient la contemplation de la « Face de Dieu » sont priés de
changer de lieu !
Toutes
jeunes, toutes vierges, les Houris sont condamnées à subir les assauts virils
des bienheureux satyres et, pire encore – l’imagination clinique de nos
exégètes est ici sanglante – à se voir nanties d’un hymen éternellement régénéré". Dr Al 'Ajamî , dans
« Que dit vraiment le Coran ?».
Lors des attentats
du 9/11 contre le World Trade Center, on a parlé discrètement des houris qui
attendent les « martyrs » dans le paradis d’Allah. Selon
wikipedia : "les houris (masc.
arabe حور, ḥūr, fém.
arabe حورية, ḥūrīya, pl.
ḥūrīyāt)
sont selon la foi musulmane des vierges dans le paradis, qui seront la récompense
des bienheureux". Mohamed Atta, le chef du commando,
écrivait à ses compagnons d’armes peu avant ces attentats «Les vierges
vous appellent !». Selon l’interprétation la plus courante, il
y a de quoi susciter les désirs les plus fous chez de jeunes frustrés
Traduction : Comité islamique au pays Cham (Syrie).
Information urgente (je jure par Allah que ceci est vrai). La photo montre des
houris envoyées par Allah aux combattants du front al-Nosra en reconnaissance
pour leur dévouement dans le djihad et sur les champs de bataille. Les pures
(ou excisées ?) houris sont envoyées pour des cérémonies de mariages
collectifs halal, au milieu de cris de joie plus forts que les bruits des
canons. Cette photo a été prise par le djihadiste Abou Hakim près de la ville
d’Idlib.
Dans l’article intitulé «les
Croisés et Assassins », nous avons vu que le terrorisme
islamiste date de mille ans. Se prétendant
détenteur du pouvoir d’envoyer qui il voulait au Paradis, le gourou des
islamistes assure aux terroristes une voie d'accès privilégiée aux félicités
éternelles, lieu décrit par la légende islamiste comme magnifique, beau, et
plein de vierges houris. Du temps d’Hassan
Al-Sabbah (1036 – 1124), un ancêtre idéologique d’Oussama Ben Laden, les jours précédant sa mission suicide, on droguait le
terroriste au haschich, et on lui offrait des filles dans un décor
paradisiaque. Ceci avait pour effet de stimuler sa combativité, tout en lui
donnant un avant goût du Paradis. La même méthode est pratiquée aujourd’hui par
les terroristes islamistes en Syrie et ailleurs. La drogue afghane et le
shit marocain remplacent le hasch iranien d’antan, et les « épouses
temporaires » remplacent les vierges houris de l’au-delà.
Dans les rituels pratiqués avant un
attentat-suicide, on bande symboliquement (pour les protéger) les organes
sexuels du futur héros, comme étant particulièrement utiles dans le
Paradis. Sous
d’autres cieux, c’est une autre drogue du sexe qui fait des ravages, elle
s’appelle SLAM. L’analogie avec iSLAMisme est due au hasard, mais dans
les deux cas, l’effet sur les hommes est catastrophique, et souvent mortel.
Que disent les
exégèses musulmans à propos des houris ?
Voulant affiner ma connaissance quant à cet
aspect olé olé du Paradis, je me suis adressé aux sites islamistes sur
Internet. Je constate, non sans stupeur, qu’ils confirment, à quelques détails
près, les propos ironiques du Dr Al 'Ajamî ci-dessus : pour la masse des
internautes, les houris sont bien ces dizaines de vierges qui attendent, au
paradis d’Allah, les terroristes islamistes. Cette croyance est étayée par
plusieurs théologiens reconnus.
Voici, par exemple, ce qu’écrit un
commentateur du 16ième siècle, Al Suyuti (1445 –
1505) : « chaque fois qu’un homme touche une Houri, il la
trouve vierge. Le pénis des élus ne faiblit jamais, l’érection est éternelle.
La sensation ressentie en faisant l’amour est à chaque fois absolument
délicieuse et extraordinaire et quiconque la ressentirait en ce monde
s’évanouirait. Chaque élu (musulman) épousera 70 houris, en plus des femmes
qu’il a épousées en ce bas monde et elles auront toutes des vagins
appétissants. » Ce savant égyptien est connu pour son œuvre
prolifique. Ses livres se répandirent très vite hors d’Égypte jusqu’en Inde. Sa
sainteté et la valeur scientifique de ses écrits sont reconnues par tous. Ce
n’est donc pas le premier venu.
Le grand théologien musulman orthodoxe Al-Ghazali (1058-1111),
connu en Occident sous le nom d’Algazel, soufi de son état et ennemi résolu de
la philosophie, considère comme réelle et non seulement métaphorique cette
abondance de plaisirs sexuels. Nous sommes bien au-delà de l’effet du
SLAM.
Quel nirvana pour ces Frères Musulmans!
Quant aux femmes musulmanes, niqabées ou pas, djihadistes du sexe ou pas, c’est
macache bono : aucun "houri mâle" à l’érection
éternelle ne les attend au paradis.
Pourquoi peut-on douter
des Houris ?
1- Reconnaissons d’abord que tous les textes
coraniques ne sont pas clairs, à commencer par le mot «houri» lui-même. Il est
communément compris comme signifiant « blanches "quant aux" yeux».
Or, de beaux yeux ne sauraient être blancs, sauf pour certains aveugles. Les
commentateurs expliquent que le blanc des globes fait ressortir le noir des
iris. Un peu tiré par les cheveux. Qu’en est-il pour les yeux bleus ou verts ?
2- Quant à la cohérence du texte, il
est dit que les croyants entreront au paradis avec leurs épouses terrestres
(Sourates et versets : XXXVI, 56; XLIII, 70). Je vois mal ces épouses
tenir la chandelle pour leur mari s’ébattant avec des
houris.
3- Rappelons ensuite que le Coran est un
texte qui a été écrit initialement avec des consonnes dépourvues de signes
diacritiques. On ne possède plus
de textes coraniques antérieurs au 9e siècle (et les quelques fragments datant
du 8e siècle sont en tout cas non accessibles à l’étude), mais on sait que les
copies du 7e siècle ne portaient ni voyelles ni signes
diacritiques permettant de distinguer certaines consonnes entre elles. Si l’on
se place face au texte réduit à ses seules consonnes nues (c’est-à-dire face à
leur pur «ductus» tel qu’il apparaît sur les quelques fragments anciens
publiés), il est possible de lire certains mots selon une autre « orthographe
», avec des résultats plus ou moins évidents. Le rajout des voyelles est donc en en soi une première
opération interprétative.
Prenons l’exemple de textes français écrits sans voyelles.
"L rsn d pls frt st tjrs l mllr " .
On pourrait interpréter cette phrase comme étant :
- La raison du plus fort est toujours la
meilleure,
- Le raisin du plus fort est toujours le
meilleur,
- La raison du plus fort suit toujours
le meilleur.
- Etc.
"Rn n srt d crr, l ft prtr pnt"
- Rien ne sert de courir, il faut partir
à point,
- Rien ne sert de crier, il faut partir
pinté.
- Etc.
Il en est de même de l’écriture arabe sans
voyelles. On dit qu’en arabe il faut comprendre un texte pour pouvoir le lire,
alors qu’en français on lit un texte afin de le comprendre. Imaginons alors
toutes les interprétations possibles qu’ont pu faire les exégètes et qui
peuvent diverger et se contredire, en fonction de leur croyance et leur
éventuelle secte, de leur culture, de leur orientation sexuelle, etc.
4- Enfin,
le réflexe le plus naturel et le plus courant pour interpréter le difficile
langage du Coran consiste à plonger dans l’un des commentaires classiques de
l’exégèse musulmane qui, pour la plupart, datent de plusieurs centaines
d’années. Le lecteur ira alors pêcher l’interprétation qui lui semble la
meilleure pour l’usage qu’il veut en faire. Cette confiance aveugle en la
connaissance linguistique d’exégètes venus plusieurs siècles après le Prophète
s’avère problématique. Souvent, les commentateurs présentent plusieurs
interprétations d’un seul passage, parfois contradictoires. Ceci vient en
particulier de leur ignorance du syro-araméen, la langue dominante au Moyen
Orient à l’époque du Prophète, et qui était utilisée partout, y compris chez
les Arabes de La Mecque et de Médine, et dans le Coran. L’ignorance
linguistique des exégètes les a amenés à produire quelques fois des
explications peu convaincantes, parfois grossières, comme celle d’Al-Suyuti
ci-dessus.
D’autres explications sont plus
convaincantes
1)
Dans une Interview,
. « Que dit vraiment le Coran » , le Dr Al Ajamî
, cité ci-dessus, écrit :
"Les Houris sont des femmes élues du Paradis
au même titre que certains hommes, c'est-à-dire en fonction de l’élévation
réelle de leur piété. En fonction de l’analyse convergente de versets clefs, il
apparait donc que par le mot hûr, les Pures, le Coran ne désigne
pas une catégorie de créatures paradisiaques, mais qualifie celles qui parmi
les femmes vertueuses entrées au Paradis appartiennent à une certaine élite.
…Conséquemment, l’existence d’une catégorie de créatures particulières mises à
disposition des hôtes du Paradis, « les Houris », relève ni plus ni
moins du phantasme exégétique. Comment en ces conditions littérales comprendre
que l’on ait pu dégrader ces saintes élues du Paradis au rang de geishas
délurées?! "
2)
En l’an 2000, un chercheur allemand, dont le pseudonyme est Christoph Luxenberg, avait fait paraître un livre au titre clair et parlant, "Lecture syro-araméenne du Coran. Contribution au
déchiffrement de la langue du Coran." Il s’agissait d’apporter
des lumières à quelques passages coraniques parmi les centaines qui sont
obscurs ou même incompréhensibles. Sur la base de sa connaissance parfaite du
syriaque (c’est-à-dire de l’araméen de l’ouest), il s’était rendu compte des solutions
quelquefois offertes par une lecture « syro-araméenne » de ces impasses.
Historiquement, l’hypothèse répond au fait que le syro-araméen forma la langue
dominante du Proche et Moyen-Orient jusqu’à ce que l’Islam impose l’arabe. Mais
le passage de la langue araméenne à la langue arabe ne s’est pas fait en un jour.
Par ailleurs, selon l'un
des scribes du Prophète; celui-ci enjoignit à Zaïd Ibn Thabet d'apprendre à
écrire l'hébreu, l'araméen ou le syriaque. Le théologien moutazilite Al-Balkhi
rapporte que plusieurs spécialistes de la vie du Prophète lui ont affirmé que
Zaïd Ibn Thabet savait déjà l'une de ces langues avant que Mahomet ne vint à
Médine. En tout état de cause, le fait est significatif : pour bien interpréter
le Coran, il faut apprendre les langues sémitiques de l'époque, et en
particulier la langue dominante : l'araméen ou
aramo-syriaque. Il n’est jamais fait mention des
chrétiens (masîhi) dans le Coran, c’est à chaque fois le terme nasâra
(nazaréen) qui revient et embarrasse les traducteurs. Les occurrences de ce
terme démontrent qu’une communauté de judéo-nazaréens était en contact avec les
arabes… et la langue de ceux-ci était l’araméen.
3- Selon wikipedia :
« Une lecture anthropologique est nécessaire pour une meilleure
compréhension du Coran, qui contient beaucoup d'emprunts de termes non arabes,
surtout de la langue syro-araméenne. En particulier, les termes Qur'ân
(coran), sûra (sourate), âyât (verset) correspondent aux mots
syriaques qeryânâ (lectionnaire), sûrtâ (témoignage) et âthâ
(signe). L’opinion d’Abdullah ibn Abbas,
d'‘Ikrima, et d’autres encore est que l’on trouve dans le Coran des mots
non-arabe. Entrent dans cette catégorie : al-tûr, “la montagne” en
syriaque ; tafaqâ, “se diriger vers” en romain ; qist et qistâs, “la
justice” en romain ; innâ hudnâ ilayka (Coran, VII : 156), “nous nous
repentons” en hébreu ; sijill, “livre” en persan ; raqîm, “planche”
en romain ; muhl, “résidu de l’huile” dans la langue du Maghreb ;
sundus, “rideau transparent” en hindou ; istabraq, “gros” en persan, sans
le q ; sarî, “petite rivière” en grec, etc. ». On peut citer aussi Al-Suyūtī qui dénombre 119 mots non-arabe dans
le Coran empruntés à l'éthiopien, au persan, au grec, à l'indien, au syriaque,
à l'hébreu, au nabatéen, au copte, aux langues soudanaises, et au berbère selon
lui. ».
Exemples d’interprétations basées sur la langue aramo-syriaque
L’idée de Luxenberg était de
relire certains passages « obscurs » du Coran sur la base des « consonnes
nues », c'est à dire sans les points diacritiques, non seulement en
fonction des possibilités offertes par l’arabe classique (tel qu’il est
enseigné aujourd’hui) mais aussi de celles de la langue aramo-syriaque.
Comme on va le voir dans les
exemples suivants, l’application de cette méthode confère aux textes un sens
plus convaincant. Les phrases coraniques se coulent plus harmonieusement dans
leur contexte. Bien des détails bizarres, venant comme des cheveux sur la
soupe, s’évanouissent.
On présentera d’abord la traduction française, l’une des plus sérieuses,
celle de Régis Blachère (colonne de gauche) , puis on traduira de l’allemand
celle de Luxenberg (colonne de droite), en mettant en italique les mots dont il
restitue le sens à partir du syro-araméen ou syriaque.
Abraham est sur le point de sacrifier son fils
(XXXVII, 103-104) :
Or quand ils eurent prononcé
le salam et qu’il eut placé l’enfant front contre terre…
|
Quand ils eurent fini (de préparer le bûcher) et qu’il
(Abraham) l’(son fils) eut (placé) attaché sur le bûcher
|
Dans la sourate de Marie, Jésus à peine né
s’adresse à sa mère pour la consoler (XIX, 24) :
Mais l’enfant qui était à
ses pieds lui parla : ne t’attriste pas ! Ton Seigneur a mis à tes pieds un
ruisseau.
|
Il l’appela dès après son accouchement : ne t’attriste pas !
Ton Seigneur a rendu ton accouchement légitime (L, 120)
|
إِنَّا أَعْطَيْنَاكَ الْكَوْثَرَ فَصَلِّ لِرَبِّكَ وَانْحَرْ إِنَّ شَانِئَكَ هُوَ الْأَبْتَرُ
En vérité, nous t’avons donné l’abondance. Prie donc en l’honneur de
ton Seigneur et sacrifie! En vérité, celui qui te hait se trouve être le
déshérité!
|
Nous t’avons donné la (vertu de) constance. Prie donc ton
Seigneur et persévère (dans la prière)! Ton adversaire (Satan)
est alors le vaincu (L, 275)
|
Luxenberg examine à fond un
exemple particulièrement intéressant
Coran
(44 : 56) :
وزوجناهم بحور عين يدعون فيها بكل فاكهة آمنين لا يذوقون فيها الموت إلا الموتة الأولى
« Nous les aurons mariés à des Houris aux grands
yeux. » (Trad. Blachère)
Le mot houri est d’origine araméenne et signifie dans
cette langue « blanc », « pur ».
D’autre part, comme les premiers Coran étaient dépourvus de
signes diacritiques, la Tradition s’est trompée dans voyellisation de ce
passage.
· Il fallait
lire « rawadjnahoum » روجناهم au lieu de « zawadjnahoum » زوجناهم, le point sur le « Ra » ayant
été faussement ajouté.
· De plus, en araméen, le
« bi » signifie « parmi » ou « sous »
· Les signes diacritiques du
mot ‘ayn sont aussi mal ajoutés : il fallait lire عنب à la place de عين. Le texte signifiant alors des raisins
d’un blanc éclatant.
La traduction que propose Luxenberg est alors : Nous les installerons
confortablement sous des (raisins) blancs, (clairs)
comme le cristal.
Tous les autres passages du Coran sur les houris sont révisés de
la même manière.
Luxenberg ne craint pas de désespérer le kamikaze islamiste et
nettoie le Coran de ce qu’il considère comme indigne de lui. A propos d’un
passage communément compris comme signifiant que personne n’a défloré les
houris, on lit un des très rares passages qui, dans ce livre froid, trahissent
une émotion : « Quiconque lit le Coran en y comprenant un tant soit peu
quelque chose ne peut s’empêcher, à ce passage, de se prendre la tête dans les
mains. Ce n’est pas la seule ignorance qui est ici responsable. Il faut déjà
une bonne dose de culot, dans un livre saint, ce qu’est le Coran, pour
s’imaginer quelque chose de tel et pour le prêter au Coran. Nous voulons donc
nous efforcer de restituer sa dignité au Coran ».
Sous le traitement philologique de Luxenberg, les prétendues
houris s’évanouissent. Les passages que l’on interprétait en ce sens s’avèrent
parler non de femmes, mais de… raisins blancs.
Les Djihadistes et les kamikazes islamistes se sacrifient pour
une simple grappe des raisins blancs. Une misère.
Hannibal GENSERIC