vendredi 11 juillet 2014

Les Néocons français : des sicaires de l'impérialisme et du sionisme


Une série de bouleversements internationaux a fait d’eux les acteurs incontournables de la scène politico-médiatique. Ils sont ceux que les rédactions consultent en priorité pour des événements tels que les crises en Libye et en Syrie, ou récemment la crise ukrainienne.


Sergents du néoconservatisme et extrémisme, lutte ou alliance ?L’élection en 2007 de Nicolas Sarkozy, le président français « le plus pro-américain depuis la IIe guerre mondiale », de l’aveu même des diplomates américains, donna l’occasion aux sergents du néoconservatisme de franchir un nouveau palier. Leur rôle dans la société s’est alors considérablement accru notamment dans le service public, ou à des postes comme patrons de presse, chroniqueurs radio ou encore réalisateurs de reportages TV.
Ils y ont investi des positions clé du point de vue de leur objectif d’endoctrinement. Le néoconservatisme est plus que jamais la tête de pont de la politique ultra agressive des USA. Et pour que l’opinion publique tolère cette course à la guerre, il faut des petits soldats de la pensée qui instillent le poison de la haine à dose régulière dans les cerveaux.

Rappel succinct :  Comment fonctionne la propagande néocons ?

Dans les précédents dossiers (ici), nous avons pu démontrer que les néocons étaient détectables grâce à 4 critères déterminants :
  1. La géopolitique assujettie aux intérêts américains et à Israël.
  2. La narration toujours orientée vers une vision péjorative et caricaturale de l’islam.
  3. Le réseau relationnel près ou proche des think-tanks pro-américains, en particulier le Cercle de l’Oratoire qui a constitué une véritable tête de pont de la propagande néoconservatrice sous l’ère Bush.
  4. Le média et think-tank MEMRI, principale source redondante et chambre d’écho des néoconservateurs.
Cela se retrouve dans un rapport intitulé « L’usine à fabriquer des peurs : les racines de l’islamophobie ». Le Center for American Progress, groupe de réflexion américain proche du parti démocrate US, établit que le MEMRI « promeut la propagande islamophobe aux Etats-Unis au travers de choix de traduction sélectifs qui ont pour but de faire valoir que l’Islam est intrinsèquement violent et favorise l’extrémisme ».

Comment sont-ils devenus des propagandistes aussi performants ?

Titre de l’ouvrage de Pascal BonifaceLe système est semblable à une hydre à deux têtes produisant deux flux d’informations, aux formes différentes, car les publics courtisés sont culturellement opposés. Pour faire court, ils courtisent à la fois à gauche et à droite. Malgré cela, sur le fond, le message est identique, toujours subordonné au néolibéralisme et à la politique d’ingérence américaine.
  1. L’information qui vient de la tête gauche est libérale-libertaire : le pôle Charlie Hebdo / Rue89 avec comme protagonistes Caroline Fourest, Mohamed Sifaoui, Philippe Val, Pascal Riché, etc. suivi d’une nébuleuse de sous-groupes qui se revendiquent « antifascistes« .
  2. L’information qui vient de la tête droite est libérale-conservatrice : le pôle réactionnaire où l’on retrouve Pierre-André Taguieff, Alain Finkielkraut, Xavier Rauffer, Ivan Rioufol ou encore Frédéric Encel, et le site Dreuz.info qui est l’une des principales voiture-balai de la ligne néocons identitaire.
Bernard-Henri Lévy en est en quelque sorte le fédérateur, le « lanceur d’alerte » de l’ensemble de la galaxie néocons.  Il est celui qui rassemble tout le monde derrière lui à chaque évènement qui menace l’expansion des néoconservateurs, ou pire la réputation d’Israël ou des Etats-Unis. Ainsi, parmi les récents dossiers, l’entreprise « BHL and Co » s’est illustrée sur la Palestine, le Liban, la Libye, la Syrie, l’Iran, ou tout récemment encore sur l’Ukraine, où le « sergent chef BHL », avec l’éloquence qui le caractérise, s’est efforcé de nous émouvoir une fois de plus au nom de sa “démocratie” bien à lui.

BHL n’a pas vu de en Ukraine

BHL à Kiev n’est plus à un mensonge près. A l’occasion d’une de ses prises de parole en public, BHL affirme ne pas avoir vu de néo-nazis, ni d’antisémites place Maïdan à Kiev. Alors que dans le public qui assistait à son allocution, il est facile de reconnaître une majorité de drapeaux frappés de la main à trois doigts du logo de Svoboda, le parti néo-nazi ukrainien, dont le leader Oleh Tyahnybok a déclaré entre autre : il faut purger 4000 juifs en Ukraine. En 2004, il appelait déjà à lutter contre ce qu’il qualifiait de « mafia juive – moscovite »
Dans la foulée de BHL, Pascal Riché, cofondateur de Rue89, écrivait quant à lui en réponse aux mises en garde de Jean-Luc Mélenchon : « Oui, la révolution ukrainienne a été soutenue par des partis d’extrême droite, issus ou proches du néonazisme. Mais les accusations de Mélenchon et Poutine sont ineptes« . Et Caroline Fourest, jamais en reste quand il s’agit d’orienter l’information, lui emboîta le pas dans sa chronique du 6 mai sur France Inter en compilant un très grand nombre d’inepties parfaitement décryptées ici et par l’économiste et chroniqueur Olivier Berruyer. Caroline Fourest nous présente la problématique ukrainienne ainsi : « La différence entre l’extrême droite que soutient Poutine et l’extrême droite que l’on trouve au gouvernement de Kiev, c’est que la première alliance est durable là où la seconde est liée à des circonstance exceptionnelles. »

Rappel : Svoboda est le parti d’extrême droite présent dans le gouvernement putschiste de Kiev. En France, Caroline Fourest est un soutien de premier plan au groupe Femen qui fut fondé à Kiev.  Dans une récente étude intitulée « L’histoire cachée des FEMEN« , le documentaliste Olivier Pechter nous propose une analyse sur la véracité de cette jolie fable. Il revient point par point sur la véritable saga des Femen. 
Le dossier a été complété par Olivier Berruyer après que ce dernier ait poursuivi l’enquête à la suite d’une réaction de Fourest : « Les Femen ne sont pas nazies ! ». Le verdict est tombé, et les preuves sont irréfutables, quoi qu’en dise Fourest. Les Femen sont bien des extrémistes de droite, opportunistes de surcroît. A propos, savez-vous pourquoi Charlie Hebdo soutient les Femen ? Parce que les Femen se battent contre tous les totalitarismes (sic) ! Oui… quelques fois c’est marrant Charlie Hebdo.

Les pompiers incendiaires

BHL se mettant en scène à Kiev
BHL se mettant en scène à Kiev
Pour faire face à la montée du FN, BHL lance un appel pour un gouvernement rassemblant des personnalités venues de droite ou de gauche. Peut-être ignore-t-il également que l’une de ses références, Pierre André Taguieff, fut administrateur du site islamophobe Dreuz.info ? BHL ne lit-il pas Le Monde, qui situe Dreuz.info dans le camp de l’extrême-droite ? En 2011, peu après le massacre en Norvège de 77 personnes par Anders Breivik, Le Monde dénonçait le site de « géopolitique » Dreuz (ex Drzz), qui « mêle islamophobie, ultra-sionisme, et théories néoconservatrices« . Petit échantillon des performances de Taguieff : En 1997 sur France Inter il déclarait « Deux millions de musulmans en France, ce sont deux millions d’intégristes potentiels. » Pour connaitre l’ensemble de « l’oeuvre » du théoricien, lire Pierre-André Taguieff, le Néo-Con Lajoie. Sur le site de BHL, on constate qu’il accueille régulièrement Taguieff dans ses séminaires. Comble de l’ironie quand on sait que BHL est membre du conseil de surveillance du Monde!
Également très présent sur le site de BHL La Règle du Jeu, on retrouve Mohamed Sifaoui, contributeur hyperactif pour Charlie Hebdo et la revue Prochoix de Caroline Fourest. Sifaoui a participé à la revue néoconservatrice « Le meilleur des Mondes ». Ce magazine est le porte-voix du « Cercle de l’Oratoire ». Sifaoui publia sur son blog en 2005 « Fitna et Obsession », film de propagande du député d’extrême droite néerlandais Geert Wilders qui juxtapose des images d’attaques terroristes avec des versets du Coran. Cette production délibérément raciste fût initialement présentée par Sifaoui avec la mention « à voir et à revoir». (Le parti de Geert Wilders est un allié du FN). Vous pouvez apprécier Ici et ici l’intégrale des performances de Sifaoui. Des prestations qui dans le domaine de la désinformation xénophobe n’ont rien à envier aux slogans diffusés par les partis d’extrême droite.

Extrême droite et néocons : « la prière de rue », un choix lexical abreuvé de sous-entendus insidieux.

Après avoir installé dictateurs et nazis en Amérique du sud, les faucons attisent les tensions en Europe. Marine Le Pen a pris pour habitude de comparer les « prières de rue » des musulmans à une « occupation« , tandis que selon Caroline Fourest, les « prières de rues » provoquent « l’exil » de certains français vers le Canada. Sur ces sujets, Sébastien Fontenelle réagissait en décembre 2010 dans un article intitulé Suivant Que Vous Serez Le Pen Ou Finkielkraut…, un billet qui indique précisément la symétrie de deux mondes qui, malgré quelques tacles de temps, à autre désignent en permanence la même cible. Le fondamentalisme musulman est un autre sujet dont les néocons et les extrêmes se disputent le fond de commerce. Ainsi, dernièrement, Charlie Hebdo a créé un compte sur Youtube afin de mettre en ligne plusieurs vidéos sur le thème de la conversion d’un français au Djihad en Syrie. La chronique s’intitule Le jihad par Abdelkader ben Charmouta : « Le complot juif ». Au-delà de son mauvais goût, cette production exprime clairement le « deux poids deux mesures ». Une fois de plus l’équipe de Charlie Hebdo ironise sur l’ de certains musulmans. En revanche le courage est totalement absent quand il s’agit de dénoncer les agissements des nazis de Kiev. Charlie Hebdo : parler d’Odessa et des nazis de Kiev ? Pourquouâââ ?… Inutile de revenir sur la prestation plus que médiocre de Charb, le directeur de la publication de Charlie, et du dessinateur Luz.

Reagan, BHL, Le Pen, une histoire entrecroisée et mal assumée

Cette politique entraînera une guerre civile qui durera 10 ans et fera plus de 50 000 morts. Reagan fut le boucher de mon peuple, par Miguel D’Escoto. En 1985 Bernard Henri Levy signe une pétition pour encourager Reagan à continuer à soutenir les Contras au Nicaragua. (Parmi les autres signataires nous retrouvons quelques néocons notoires : André Glucksmann, Pierre Rigoulot, Jean-François Revel).

Les Djihadistes, oui mais à qui la faute ?

BHL fait de fausses images en Libye
BHL fait de fausses images en Libye
Bachar el-Assad vient d’être réélu. Pas vraiment une surprise : Déjà en juin 2013 selon le journal américain de l’Illinois World Tribune, un rapport fuité de l’OTAN indiquait que la population syrienne soutenait Bachar el-Assad… à 70 %. Et en décembre 2011, la Conférence de Doha voulant à 92% à la destitution d’Assad… regrettait déjà à demi-mots des scores de popularité supérieurs à 50%. Pourtant, depuis maintenant plusieurs années, la grande majorité des hommes et femmes politiques ainsi que la presse « OTANisée « nous rabâchent à longueur de temps que le régime d’Assad est sanguinaire et qu’il massacre son peuple à grande échelle par l’intermédiaire de son armée et de ses . D’ailleurs, en résumé pour Laurent Fabius : «Assad ne mériterait pas d’être sur la Terre», et pour BHL «Bachar al-Assad est le prochain sur la liste», sans oublier… Nicolas Sarkozy qui réclame également une intervention en Syrie. Voila donc un petit condensé qui éclaire sur les aspirations belliqueuses de la classe politico-médiatique néocon française, les mêmes « bienfaiteurs désintéressés » qui ont permis l’instauration de la charia en Libye, simple ajustement sans doute avant l’installation… de la démocratie ?
La vérité est qu’en 2014, d’après le Brookings Doha Center Report, la Syrie compte de 100.000 à 120.000 djihadistes, répartis en un millier de formations combattantes. Une situation désastreuse dénoncée par Robert Fisk, le grand reporter et correspondant au Proche-Orient pour le journal de référence britannique The Independent. En substance Fisk écrit : « le Qatar et l’Arabie Saoudite arment et financent les rebelles en Syrie, les Saoudiens répriment leur propre minorité chiite tout comme ils veulent maintenant anéantir la minorité chiite alaouite en Syrie. Et nous croyons vraiment que l’Arabie Saoudite veut instaurer la démocratie en Syrie ? » 

Que nous diront les néocons si la Syrie bascule dans l’intégrisme ?


Retour vers le futur ? En novembre 2011, Caroline Fourest nous expliquait qu’il était salutaire de défendre les intégristes djihadistes infiltrés en Libye. Dans le journal de France 2, elle déclarait sans aucune réserve : « Bien sûr que sur le sol, il y a des gens qui étaient intégristes, djihadistes même, eh bien il fallait les défendre quand même, parce que nos principes d’universalisme nous font refuser la dictature. Et puis la situation n’est pas la même en Tunisie et en Libye. En Libye, c’est un pays tribal, où l’islam est probablement la seule chose qui aujourd’hui peut faire une nation, et honnêtement, je crois qu’ils ne peuvent qu’en passer par là. ». Trois ans après les recommandations de Caroline Fourest, « L’Humanité.fr » nous propose un article détaillé au titre évocateur : Libye, un pays otage… des milices. La Libye semble plus que jamais bien loin d’un Califat islamique, et bien plus proche d’un État mafieux vivant du pétrole et de trafics en tous genres. Ses réseaux bénéficient sans doute aussi de la logistique de l’OTAN qui les manipule comme elle le fit avec les réseaux d’extrême droite GLADIO en Italie et en Allemagne dans les années 70 et 80, afin de diaboliser le communisme en manipulant l’extrême gauche pour lui faire commettre des attentats sanglants comme celui de la gare de Bologne.

Récapitulons

Chez les néocons, l’indignation est faussement morale, la contradiction est une marque de fabrique, et la pensée par l’amalgame est une prérogative. On peut dire qu’ils se trompent tout le temps et donc leur crédibilité est proche de zéro. (BHL trébuche, Fourest pas crédible à 96,5%, Sifaoui, l’étrange informateur). Cependant ne nous trompons pas, leur capacité de nuisance est totale. Omniprésents dans tous les médias, ils ont réussi à « ultradroitiser » une grande partie des esprits par une méthode simple mais très efficace : le martèlement en boucle de messages xénophobes et guerriers.
A l’instar des néoconservateurs américains et de l’extrême droite européenne, ils ont fait le choix du tri sélectif, ne retenant que les aspects les plus caricaturaux de l’islam. Et cette campagne de diabolisation des musulmans est savamment orchestrée par des instances supérieures

Le paradoxe néocon : des islamophobes complices de la nébuleuse islamique

En géopolitique, les sergents néocons français cautionnent le contenu quasi intégral de l’agenda qui fut défini par les faucons de l’administration de George Bush : Le Général Wesley Clark a dénoncé à 3 reprises cet agenda qui comprenait l’invasion de 7 pays : Irak, Lybie, Liban, Somalie, Soudan, Syrie et Iran. Les nouveaux conflits ont vu l’émergence d’une multitude de groupes fondamentalistes, par exemple en Syrie le Front al-Nosra qui est un mouvement djihadiste affilié à Al-Qaïda. Il y a un an, l’ex-membre d’Al-Qaïda Sheikh Nabil Naiim affirmait « La CIA finance Al-Qaïda en Syrie« . Nabil Naiim ne fait que corroborer ce que nous savons depuis longtemps. Déjà en 2009 Hillary Clinton avouait que les États-Unis « avaient crée Al-Qaïda » dans le but selon elle de « combattre les Russes ». Ce type d’alibi n’est pas nouveau.

Conclusion

Cet éventail de stratégies monstrueuses aux multiples effets pervers est aujourd’hui sur le point de plonger toute une partie du monde dans le véritable péril islamique, celui impulsé par ceux qui prétendent l’affronter. Irak : les insurgés islamistes se rapprochent de Bagdad. Nous pouvons sans trop prendre de risques affirmer que ces derniers évènements qui détériorent l’image des musulmans sont du pain béni pour l’extrême droite en Europe. En 2013, 74% des Français jugent que l’islam est une religion « intolérante ». Voilà où nous ont conduit les adeptes du Choc des civilisations. Enfin, ce bref tour d’horizon nous amène à penser que promoteurs du chaos d’aujourd’hui, ces sergents du néoconservatisme sont peut-être – si nous les laissons faire – les VRP de la tyrannie de demain.
En post-scriptum nous vous conseillons de parcourir la cartographie des néocons.
anticons9

Titre original : Sergents du néoconservatisme et extrémisme, lutte ou alliance ?

NOTE :


(1) Les Sicaires étaient une faction de dissidents juifs extrémistes qui tenta au Ier siècle d’expulser les Romains et leurs partisans de Judée, au moyen de l’assassinat. Cette pratique, qui est sans doute l’une des premières formes de terrorisme politique, se poursuivit pendant soixante ans, jusqu’à la destruction de Jérusalem en l’an 70.
Le terme sicaire vient de sica, dague (épée courte et recourbée), arme de prédilection des assassins juifs. Étymologiquement, sicaire signifie donc « homme à la sica ».
Les grands rassemblements populaires, en particulier le pèlerinage au Mont du Temple constituaient leur terrain de prédilection. Ils poignardaient discrètement leurs ennemis, puis, faisant semblant de découvrir le meurtre en le déplorant à grand renfort de cris et de lamentations, ils se fondaient dans la foule.
Au début de la révolte des Juifs de 66, les Sicaires, pénétrèrent à Jérusalem où ils commirent quantité d’atrocités en les faisant passer pour romaines, afin de forcer la population à entrer en guerre. Un texte du Talmud dit qu’ils détruisirent les réserves de vivres de la ville pour obliger la population à combattre l’assiégeant romain plutôt que de négocier la paix.
Dans le patronyme Judas Iscariote, l’apôtre qui trahit Jésus, « Iscariote » est interprété par certains chercheurs comme étant la traduction hellénisante de sicaire. Le suffixe « -ote » dénote l’appartenance à une communauté, dans ce cas, celle des Sicaires. Aujourd’hui, certains extrémistes juifs sionistes sont comparables aux Sicaires, ils commettent plus ou moins discrètement leurs crimes et crient ensuite à l’antisémitisme pour cacher leurs forfaits. Source Wikipédia.