Une série de bouleversements
internationaux a fait d’eux les acteurs incontournables de la scène
politico-médiatique. Ils sont ceux que les rédactions consultent en
priorité pour des événements tels que les crises en Libye et en Syrie,
ou récemment la crise ukrainienne.
L’élection en 2007 de Nicolas Sarkozy, le président français « le plus pro-américain depuis la IIe guerre mondiale », de l’aveu même des diplomates américains,
donna l’occasion aux sergents du néoconservatisme de franchir un
nouveau palier. Leur rôle dans la société s’est alors considérablement
accru notamment dans le service public, ou à des postes comme patrons de presse, chroniqueurs radio ou encore réalisateurs de reportages TV.
Ils y ont investi des positions clé du point de vue de leur objectif d’endoctrinement. Le néoconservatisme est plus que jamais la tête de pont de la politique ultra agressive des USA. Et pour que l’opinion publique tolère cette course à la guerre, il faut des petits soldats de la pensée qui instillent le poison de la haine à dose régulière dans les cerveaux.
Ils y ont investi des positions clé du point de vue de leur objectif d’endoctrinement. Le néoconservatisme est plus que jamais la tête de pont de la politique ultra agressive des USA. Et pour que l’opinion publique tolère cette course à la guerre, il faut des petits soldats de la pensée qui instillent le poison de la haine à dose régulière dans les cerveaux.
Rappel succinct : Comment fonctionne la propagande néocons ?
Dans les précédents dossiers (ici), nous avons pu démontrer que les néocons étaient détectables grâce à 4 critères déterminants :
- La géopolitique assujettie aux intérêts américains et à Israël.
- La narration toujours orientée vers une vision péjorative et caricaturale de l’islam.
- Le réseau relationnel près ou proche des think-tanks pro-américains, en particulier le Cercle de l’Oratoire qui a constitué une véritable tête de pont de la propagande néoconservatrice sous l’ère Bush.
- Le média et think-tank MEMRI, principale source redondante et chambre d’écho des néoconservateurs.
Cela se retrouve dans un rapport intitulé « L’usine à fabriquer des peurs : les racines de l’islamophobie ». Le Center for American Progress, groupe de réflexion américain proche du parti démocrate US, établit que le MEMRI « promeut
la propagande islamophobe aux Etats-Unis au travers de choix de
traduction sélectifs qui ont pour but de faire valoir que l’Islam est
intrinsèquement violent et favorise l’extrémisme ».
Comment sont-ils devenus des propagandistes aussi performants ?
Le système est semblable à une hydre à
deux têtes produisant deux flux d’informations, aux formes différentes,
car les publics courtisés sont culturellement opposés. Pour faire court,
ils courtisent à la fois à gauche et à droite. Malgré cela, sur le
fond, le message est identique, toujours subordonné au néolibéralisme et
à la politique d’ingérence américaine.
- L’information qui vient de la tête gauche est libérale-libertaire : le pôle Charlie Hebdo / Rue89 avec comme protagonistes Caroline Fourest, Mohamed Sifaoui, Philippe Val, Pascal Riché, etc. suivi d’une nébuleuse de sous-groupes qui se revendiquent « antifascistes« .
- L’information qui vient de la tête droite est libérale-conservatrice : le pôle réactionnaire où l’on retrouve Pierre-André Taguieff, Alain Finkielkraut, Xavier Rauffer, Ivan Rioufol ou encore Frédéric Encel, et le site Dreuz.info qui est l’une des principales voiture-balai de la ligne néocons identitaire.
Bernard-Henri Lévy en est en quelque
sorte le fédérateur, le « lanceur d’alerte » de l’ensemble de la galaxie
néocons. Il est
celui qui rassemble tout le monde derrière lui à chaque évènement qui
menace l’expansion des néoconservateurs, ou pire la réputation d’Israël ou des Etats-Unis.
Ainsi, parmi les récents dossiers, l’entreprise « BHL and Co » s’est
illustrée sur la Palestine, le Liban, la Libye, la Syrie, l’Iran, ou
tout récemment encore sur l’Ukraine, où le « sergent chef BHL », avec
l’éloquence qui le caractérise, s’est efforcé de nous émouvoir une fois
de plus au nom de sa “démocratie” bien à lui.
BHL n’a pas vu de nazis en Ukraine
Dans la foulée de BHL, Pascal Riché,
cofondateur de Rue89, écrivait quant à lui en réponse aux mises en garde
de Jean-Luc Mélenchon : « Oui,
la révolution ukrainienne a été soutenue par des partis d’extrême
droite, issus ou proches du néonazisme. Mais les accusations de
Mélenchon et Poutine sont ineptes« . Et Caroline Fourest, jamais en
reste quand il s’agit d’orienter l’information, lui emboîta le pas dans
sa chronique du 6 mai sur France Inter en compilant un très grand nombre
d’inepties parfaitement décryptées ici et là par l’économiste et chroniqueur Olivier Berruyer. Caroline Fourest nous présente la problématique ukrainienne ainsi :
« La différence entre l’extrême droite que soutient Poutine et
l’extrême droite que l’on trouve au gouvernement de Kiev, c’est que la
première alliance est durable là où la seconde est liée à des
circonstance exceptionnelles. »
Rappel : Svoboda est le parti d’extrême droite présent dans le gouvernement putschiste de Kiev. En
France, Caroline Fourest est un soutien de premier plan au groupe Femen
qui fut fondé à Kiev. Dans une récente étude intitulée « L’histoire cachée des FEMEN« ,
le documentaliste Olivier Pechter nous propose une analyse sur la
véracité de cette jolie fable. Il revient point par point sur la
véritable saga des Femen.
Le dossier a été complété par Olivier Berruyer après que ce dernier ait poursuivi l’enquête à la suite d’une réaction de Fourest : « Les Femen ne sont pas nazies ! ».
Le verdict est tombé, et les preuves sont irréfutables, quoi qu’en dise
Fourest. Les Femen sont bien des extrémistes de droite, opportunistes
de surcroît. A propos, savez-vous pourquoi Charlie Hebdo soutient les Femen ? Parce que les Femen se battent contre tous les totalitarismes (sic) ! Oui… quelques fois c’est marrant Charlie Hebdo.
Les pompiers incendiaires
BHL se mettant en scène à Kiev |
Pour
faire face à la montée du FN, BHL lance un appel pour un gouvernement
rassemblant des personnalités venues de droite ou de gauche. Peut-être
ignore-t-il également que l’une de ses références, Pierre André Taguieff,
fut administrateur du site islamophobe Dreuz.info ? BHL ne lit-il pas
Le Monde, qui situe Dreuz.info dans le camp de l’extrême-droite ? En
2011, peu après le massacre en Norvège de 77 personnes par Anders
Breivik, Le Monde dénonçait le site de « géopolitique » Dreuz (ex Drzz),
qui « mêle islamophobie, ultra-sionisme, et théories néoconservatrices« . Petit échantillon des performances de Taguieff : En 1997 sur France Inter il déclarait « Deux millions de musulmans en France, ce sont deux millions d’intégristes potentiels. » Pour connaitre l’ensemble de « l’oeuvre » du théoricien, lire : Pierre-André Taguieff, le Néo-Con Lajoie. Sur le site de BHL, on constate qu’il accueille régulièrement Taguieff dans ses séminaires. Comble de l’ironie quand on sait que BHL est membre du conseil de surveillance du Monde!
Également très présent sur le site de BHL La Règle du Jeu, on retrouve Mohamed Sifaoui,
contributeur hyperactif pour Charlie Hebdo et la revue Prochoix de
Caroline Fourest. Sifaoui a participé à la revue néoconservatrice « Le
meilleur des Mondes ». Ce magazine est le porte-voix du « Cercle de
l’Oratoire ». Sifaoui publia sur son blog en 2005 « Fitna et Obsession
», film de propagande du député d’extrême droite néerlandais Geert
Wilders qui juxtapose des images d’attaques terroristes avec des versets
du Coran. Cette production délibérément raciste fût initialement
présentée par Sifaoui avec la mention « à voir et à revoir». (Le parti de Geert Wilders est un allié du FN). Vous pouvez apprécier Ici et ici
l’intégrale des performances de Sifaoui. Des prestations qui dans le
domaine de la désinformation xénophobe n’ont rien à envier aux slogans
diffusés par les partis d’extrême droite.
Extrême droite et néocons : « la prière de rue », un choix lexical abreuvé de sous-entendus insidieux.
Après avoir installé dictateurs et nazis en Amérique du sud, les faucons attisent les tensions en Europe. Marine Le Pen a pris pour habitude de comparer les « prières de rue » des musulmans à une « occupation« ,
tandis que selon Caroline Fourest, les « prières de rues » provoquent
« l’exil » de certains français vers le Canada. Sur ces sujets,
Sébastien Fontenelle réagissait en décembre 2010 dans un article
intitulé Suivant Que Vous Serez Le Pen Ou Finkielkraut…,
un billet qui indique précisément la symétrie de deux mondes qui, malgré
quelques tacles de temps, à autre désignent en permanence la même cible.
Le fondamentalisme musulman est un autre sujet dont les néocons et les
extrêmes se disputent le fond de commerce. Ainsi, dernièrement, Charlie
Hebdo a créé un compte sur Youtube afin de mettre en ligne plusieurs
vidéos sur le thème de la conversion d’un français au Djihad en Syrie.
La chronique s’intitule Le jihad par Abdelkader ben Charmouta : « Le
complot juif ». Au-delà de son mauvais goût, cette production exprime
clairement le « deux poids deux mesures ». Une fois de plus l’équipe de
Charlie Hebdo ironise sur l’antisémitisme
de certains musulmans. En revanche le courage est totalement absent
quand il s’agit de dénoncer les agissements des nazis de Kiev. Charlie Hebdo : parler d’Odessa et des nazis de Kiev ? Pourquouâââ ?…
Inutile de revenir sur la prestation plus que médiocre de Charb, le
directeur de la publication de Charlie, et du dessinateur Luz.
Reagan, BHL, Le Pen, une histoire entrecroisée et mal assumée
Dès sa prise de pouvoir, Reagan, décidé à abattre le régime
sandiniste légitime du Nicaragua, autorise
la CIA dirigée par William Casey à recruter et à appuyer par une
assistance militaire et financière une guérilla d’extrême droite du
Nicaragua : les Contras.
Cette politique entraînera une guerre civile qui durera 10 ans et fera plus de 50 000 morts. Reagan fut le boucher de mon peuple, par Miguel D’Escoto.
En 1985 Bernard Henri Levy signe une pétition pour encourager Reagan à
continuer à soutenir les Contras au Nicaragua. (Parmi les autres
signataires nous retrouvons quelques néocons notoires : André
Glucksmann, Pierre Rigoulot, Jean-François Revel).
Les Djihadistes, oui mais à qui la faute ?
BHL fait de fausses images en Libye |
Bachar el-Assad vient d’être réélu. Pas
vraiment une surprise : Déjà en juin 2013 selon le journal américain de
l’Illinois World Tribune, un rapport fuité de l’OTAN indiquait que la
population syrienne soutenait Bachar el-Assad… à 70 %. Et en décembre
2011, la Conférence de Doha
voulant à 92% à la destitution d’Assad… regrettait déjà à demi-mots des
scores de popularité supérieurs à 50%. Pourtant, depuis maintenant
plusieurs années, la grande majorité des hommes et femmes politiques
ainsi que la presse « OTANisée « nous rabâchent à longueur de temps que
le régime d’Assad est sanguinaire et qu’il massacre son peuple à grande
échelle par l’intermédiaire de son armée et de ses services secrets. D’ailleurs, en résumé pour Laurent Fabius : «Assad ne mériterait pas d’être sur la Terre», et pour BHL «Bachar al-Assad est le prochain sur la liste», sans oublier… Nicolas Sarkozy qui réclame également une intervention en Syrie.
Voila donc un petit condensé qui éclaire sur les aspirations
belliqueuses de la classe politico-médiatique néocon française, les
mêmes « bienfaiteurs désintéressés » qui ont permis l’instauration de la charia en Libye, simple ajustement sans doute avant l’installation… de la démocratie ?
La vérité est qu’en 2014, d’après le Brookings Doha Center Report,
la Syrie compte de 100.000 à 120.000 djihadistes, répartis en un
millier de formations combattantes. Une situation désastreuse dénoncée
par Robert Fisk, le grand reporter et correspondant au Proche-Orient pour le journal de référence britannique The Independent. En substance Fisk écrit : « le
Qatar et l’Arabie Saoudite arment et financent les rebelles en Syrie,
les Saoudiens répriment leur propre minorité chiite tout comme ils
veulent maintenant anéantir la minorité chiite alaouite en Syrie. Et
nous croyons vraiment que l’Arabie Saoudite veut instaurer la démocratie
en Syrie ? »
Que nous diront les néocons si la Syrie bascule dans l’intégrisme ?
Retour vers le futur ? En novembre 2011, Caroline Fourest nous expliquait qu’il était salutaire de défendre les intégristes djihadistes infiltrés en Libye. Dans le journal de France 2, elle déclarait sans aucune réserve : « Bien sûr que sur le sol, il y a des gens qui étaient intégristes, djihadistes même, eh bien il fallait les défendre quand même, parce que nos principes d’universalisme nous font refuser la dictature. Et puis la situation n’est pas la même en Tunisie et en Libye. En Libye, c’est un pays tribal, où l’islam est probablement la seule chose qui aujourd’hui peut faire une nation, et honnêtement, je crois qu’ils ne peuvent qu’en passer par là. ». Trois ans après les recommandations de Caroline Fourest, « L’Humanité.fr » nous propose un article détaillé au titre évocateur : Libye, un pays otage… des milices. La Libye semble plus que jamais bien loin d’un Califat islamique, et bien plus proche d’un État mafieux vivant du pétrole et de trafics en tous genres. Ses réseaux bénéficient sans doute aussi de la logistique de l’OTAN qui les manipule comme elle le fit avec les réseaux d’extrême droite GLADIO en Italie et en Allemagne dans les années 70 et 80, afin de diaboliser le communisme en manipulant l’extrême gauche pour lui faire commettre des attentats sanglants comme celui de la gare de Bologne.
Récapitulons
Chez les néocons, l’indignation est
faussement morale, la contradiction est une marque de fabrique, et la
pensée par l’amalgame est une prérogative. On peut dire qu’ils se
trompent tout le temps et donc leur crédibilité est proche de zéro. (BHL trébuche, Fourest pas crédible à 96,5%, Sifaoui, l’étrange informateur).
Cependant ne nous trompons pas, leur capacité de nuisance est totale.
Omniprésents dans tous les médias, ils ont réussi à « ultradroitiser »
une grande partie des esprits par une méthode simple mais très efficace :
le martèlement en boucle de messages xénophobes et guerriers.
A l’instar des néoconservateurs
américains et de l’extrême droite européenne, ils ont fait le choix du
tri sélectif, ne retenant que les aspects les plus caricaturaux de
l’islam. Et cette campagne de diabolisation des musulmans est savamment
orchestrée par des instances supérieures.
Le paradoxe néocon : des islamophobes complices de la nébuleuse islamique
En géopolitique, les sergents néocons
français cautionnent le contenu quasi intégral de l’agenda qui fut
défini par les faucons de l’administration de George Bush : Le
Général Wesley Clark a dénoncé à 3 reprises cet agenda qui comprenait
l’invasion de 7 pays : Irak, Lybie, Liban, Somalie, Soudan, Syrie et
Iran. Les nouveaux conflits ont vu l’émergence d’une multitude de groupes fondamentalistes, par exemple en Syrie le Front al-Nosra qui est un mouvement djihadiste affilié à Al-Qaïda. Il y a un an, l’ex-membre d’Al-Qaïda Sheikh Nabil Naiim affirmait « La CIA finance Al-Qaïda en Syrie« . Nabil Naiim ne fait que corroborer ce que nous savons depuis longtemps. Déjà en 2009 Hillary Clinton
avouait que les États-Unis « avaient crée Al-Qaïda » dans le but selon
elle de « combattre les Russes ». Ce type d’alibi n’est pas nouveau.
Conclusion
Cet éventail de stratégies monstrueuses
aux multiples effets pervers est aujourd’hui sur le point de plonger
toute une partie du monde dans le véritable péril islamique, celui
impulsé par ceux qui prétendent l’affronter. Irak : les insurgés islamistes se rapprochent de Bagdad.
Nous pouvons sans trop prendre de risques affirmer que ces derniers
évènements qui détériorent l’image des musulmans sont du pain béni pour
l’extrême droite en Europe. En 2013, 74% des Français jugent que l’islam est une religion « intolérante ». Voilà où nous ont conduit les adeptes du Choc des civilisations.
Enfin, ce bref tour d’horizon nous amène à penser que promoteurs du
chaos d’aujourd’hui, ces sergents du néoconservatisme sont peut-être –
si nous les laissons faire – les VRP de la tyrannie de demain.
En post-scriptum nous vous conseillons de parcourir la cartographie des néocons.
NOTE :
(1) Les Sicaires étaient une faction de
dissidents juifs extrémistes qui tenta au Ier siècle d’expulser les
Romains et leurs partisans de Judée, au moyen de l’assassinat. Cette
pratique, qui est sans doute l’une des premières formes de terrorisme politique,
se poursuivit pendant soixante ans, jusqu’à la destruction de Jérusalem en l’an
70.
Le terme sicaire vient de sica, dague (épée
courte et recourbée), arme de prédilection des assassins juifs.
Étymologiquement, sicaire signifie donc « homme à la sica ».
Les grands rassemblements populaires, en
particulier le pèlerinage au Mont du Temple constituaient leur terrain de
prédilection. Ils poignardaient discrètement leurs ennemis, puis, faisant
semblant de découvrir le meurtre en le déplorant à grand renfort de cris et de
lamentations, ils se fondaient dans la foule.
Au début de la révolte des Juifs de 66, les
Sicaires, pénétrèrent à Jérusalem où ils commirent quantité d’atrocités en les
faisant passer pour romaines, afin de forcer la population à entrer en guerre. Un
texte du Talmud
dit qu’ils détruisirent les réserves de vivres de la ville pour obliger la
population à combattre l’assiégeant romain plutôt que de négocier la paix.
Dans le patronyme Judas Iscariote, l’apôtre
qui trahit Jésus, « Iscariote » est interprété par certains
chercheurs comme étant la traduction hellénisante de sicaire. Le suffixe
« -ote » dénote l’appartenance à une communauté, dans ce cas, celle
des Sicaires. Aujourd’hui, certains extrémistes juifs sionistes sont
comparables aux Sicaires, ils commettent plus ou moins discrètement leurs
crimes et crient ensuite à l’antisémitisme pour cacher leurs forfaits. Source Wikipédia.
VOIR AUSSI : L'islamophobie en France : une si vieille histoire