Yakov Rabkin
reste perplexe face à la chape de plomb qui s'abat sur toute remise en
cause du sionisme en Israël et dans la diaspora. «Le refus d'en débattre
me rappelle l'Union soviétique de mon enfance», s'exclame l'historien,
professeur à l'Université de Montréal au Canada. Portant la kippa, ce
«juif orthodoxe moderne», comme il se qualifie, présentait au Club
suisse de la presse Au nom de la Torah, une histoire de l'opposition juive au sionisme [1].
A ses dires, le titre même de l'ouvrage en a fait rager plus d'un, tant
le sionisme, ce mouvement politique visant à l'établissement d'un Etat
juif en Palestine, est assimilé au judaïsme. Ce qui est faux et
dangereux, estime l'historien: quand Sharon dit parler au nom du peuple
juif, il crée un amalgame qui favorise les actes antisémites en Europe,
dénonce-t-il. En secouant le dogme du sionisme à travers le prisme de
ses détracteurs juifs, le livre a un mérite certain: celui de susciter
le débat. L'antisionisme juif est issu d'une farouche opposition aux
théories de Théodor Herzl, dès le XIXe siècle. En Europe centrale, des
cercles de juifs laïcisés, mal à l'aise dans leur société, mettent en
place le projet d'une nation juive. Ils s'appuient sur la pensée
messianique du retour à Sion pour légitimer la construction
politico-militaire d'Israël autour de Jérusalem. «Ce mouvement, et plus tard la proclamation de l'Etat d'Isra-l, provoquent une des plus grandes déchirures de l'histoire juive», écrit Yakov Rabkin.
Les
traditionalistes accueillent très mal ce qu'ils considèrent comme
contraire au judaïsme, explique l'auteur. En s'accordant une terre
promise par Dieu, les premiers colons sont considérés comme des
transgresseurs, précise-t-il.
Les antisionistes, principalement
issus des haredim, ces ultra-orthodoxes habillés de noir et blanc,
s'organisent. Mais leurs adversaires, alors minoritaires, leur couperont
l'herbe sous les pieds. En 1924, Jacob Israël De Haan, figure centrale de l'antisionisme, est assassiné.
Après
la création d'Israël, l'opposition au sionisme laisse place au rejet de
l'Etat lui-même. Certains vont jusqu'à refuser la citoyenneté
israélienne. Avec les haredim, le premier chef d'Etat israélien David
Ben Gourion fait un marché, acceptant de les exempter de l'impôt et du
service militaire.
Aujourd'hui, les haredim, concentrés sur l'étude
talmudique, sont pointés du doigt dans la société israélienne, observe
Yakov Rabkin. David Ouellette, sur le site de Proche-Orient.info,
critique violemment le travail «tendancieux» de Yakov Rabkin et un
manque de distance entre lui et ces juifs: «Son discours est largement
tributaire des sectes ultra-orthodoxes marginales pour lesquelles la
destruction d'Israël est passée du dogme théologique à l'obsession
idéologique.» Et d'accuser l'historien d'exagérer l'importance
quantitative des juifs antisionistes.
L'ampleur numérique de cette
opposition reste limitée, reconnaît Yakov Rabkin, qui qualifie son
détracteur d'«enragé», dont le brûlot circulant sur Internet serait une
critique marginale de son livre. Une majorité incontestable de ceux qui
maintiennent et interprètent la tradition du judaïsme s'opposent dès le
début au nouveau concept du juif, à l'immigration massive en Terre
Sainte et au recours à la force pour y établir une hégémonie politique,
écrit toutefois l'historien. Parmi eux, il y a tant des rabbins
occidentaux, tels le fondateur de l'orthodoxie moderne allemand Samson Raphaël Hirsch (1808-1888), que des libéraux. Aujourd'hui, les juifs modernes qui osent braver le consensus sioniste sont rares.
[1] Presses de l’Université Laval, 2004 Montréal, Canada, 274 p. ISBN 2-7637-8024-5
Cet ouvrage est depuis traduit et mis à jour en plus de 8 langues! Commentaire : Quand on revient à l’essentiel, tout redevient simple.
Sur les bases d’un texte soi-disant d’origine divine, un Etat raciste sera créé... euh... "là". Un
tel Etat attirera - et assez naturellement - tous les malades mentaux
("colons") qui s’identifient à une narrative suprémaciste maquillée par
un discours victimaire ("méchants palestiniens") et paranoïaque
("antisémites") délivré par des psychopathes manipulateurs
("sionistes").
Un tel Etat - forcément raciste et criminel - sera soutenu par un réseau de complices ("sayanim"), y compris, et assez incroyablement, "à gauche". Ce qui d’ailleurs permet de repérer assez facilement et avec beaucoup de fiabilité les salauds parmi nous (ça ne loupe jamais). Et tout le reste, absolument tout, n’est que du baratin destiné à instaurer un écran de fumée ("hasbara") devant cette simple vérité. Théophraste R. Faut pas me la faire avec vos pseudos-arguments historiques. Charte du réseau international juif anti-sionisteVoici pourquoi Israël attaque Gaza |
Les Démocraties veulent la guerre. Les Démocraties auront la guerre finalement. Démocratie = Masses aryennes domestiquées, rançonnées, vinaigrées, divisées, muflisées, ahuries par les Juifs au saccage, hypnotisées, dépersonnalisées, dressées aux haines absurdes, fratricides. Perclues, affolées par la propagande infernale youtre : Radio, Ciné, Presse, …Conjuration juive, satrapie juive, tyrannie gangrenante juive. L-F Céline