samedi 12 juillet 2014

Histoire de l'opposition juive au sionisme et à Israël

Klik op de afbeelding om de link te volgenYakov Rabkin reste perplexe face à la chape de plomb qui s'abat sur toute remise en cause du sionisme en Israël et dans la diaspora. «Le refus d'en débattre me rappelle l'Union soviétique de mon enfance», s'exclame l'historien, professeur à l'Université de Montréal au Canada. Portant la kippa, ce «juif orthodoxe moderne», comme il se qualifie, présentait au Club suisse de la presse Au nom de la Torah, une histoire de l'opposition juive au sionisme [1].
A ses dires, le titre même de l'ouvrage en a fait rager plus d'un, tant le sionisme, ce mouvement politique visant à l'établissement d'un Etat juif en Palestine, est assimilé au judaïsme. Ce qui est faux et dangereux, estime l'historien: quand Sharon dit parler au nom du peuple juif, il crée un amalgame qui favorise les actes antisémites en Europe, dénonce-t-il. En secouant le dogme du sionisme à travers le prisme de ses détracteurs juifs, le livre a un mérite certain: celui de susciter le débat. L'antisionisme juif est issu d'une farouche opposition aux théories de Théodor Herzl, dès le XIXe siècle. En Europe centrale, des cercles de juifs laïcisés, mal à l'aise dans leur société, mettent en place le projet d'une nation juive. Ils s'appuient sur la pensée messianique du retour à Sion pour légitimer la construction politico-militaire d'Israël autour de Jérusalem. «Ce mouvement, et plus tard la proclamation de l'Etat d'Isra-l, provoquent une des plus grandes déchirures de l'histoire juive», écrit Yakov Rabkin.
Les traditionalistes accueillent très mal ce qu'ils considèrent comme contraire au judaïsme, explique l'auteur. En s'accordant une terre promise par Dieu, les premiers colons sont considérés comme des transgresseurs, précise-t-il.
Les antisionistes, principalement issus des haredim, ces ultra-orthodoxes habillés de noir et blanc, s'organisent. Mais leurs adversaires, alors minoritaires, leur couperont l'herbe sous les pieds. En 1924, Jacob Israël De Haan, figure centrale de l'antisionisme, est assassiné.
Après la création d'Israël, l'opposition au sionisme laisse place au rejet de l'Etat lui-même. Certains vont jusqu'à refuser la citoyenneté israélienne. Avec les haredim, le premier chef d'Etat israélien David Ben Gourion fait un marché, acceptant de les exempter de l'impôt et du service militaire.
Aujourd'hui, les haredim, concentrés sur l'étude talmudique, sont pointés du doigt dans la société israélienne, observe Yakov Rabkin. David Ouellette, sur le site de Proche-Orient.info, critique violemment le travail «tendancieux» de Yakov Rabkin et un manque de distance entre lui et ces juifs: «Son discours est largement tributaire des sectes ultra-orthodoxes marginales pour lesquelles la destruction d'Israël est passée du dogme théologique à l'obsession idéologique.» Et d'accuser l'historien d'exagérer l'importance quantitative des juifs antisionistes.
L'ampleur numérique de cette opposition reste limitée, reconnaît Yakov Rabkin, qui qualifie son détracteur d'«enragé», dont le brûlot circulant sur Internet serait une critique marginale de son livre. Une majorité incontestable de ceux qui maintiennent et interprètent la tradition du judaïsme s'opposent dès le début au nouveau concept du juif, à l'immigration massive en Terre Sainte et au recours à la force pour y établir une hégémonie politique, écrit toutefois l'historien. Parmi eux, il y a tant des rabbins occidentaux, tels le fondateur de l'orthodoxie moderne allemand Samson Raphaël Hirsch (1808-1888), que des libéraux. Aujourd'hui, les juifs modernes qui osent braver le consensus sioniste sont rares.
[1] Presses de l’Université Laval, 2004 Montréal, Canada, 274 p. ISBN  2-7637-8024-5  
Comme il fallait s’y attendre, les sionistes religieux sont en colère, vu le succès que connaît ce livre. Rien que ceci est déjà une garantie qu’il s’agit d’une publication sérieuse et crédible.
Cet ouvrage est depuis traduit et mis à jour en plus de 8 langues!


Commentaire : Quand on revient à l’essentiel, tout redevient simple.

Sur les bases d’un texte soi-disant d’origine divine, un Etat raciste sera créé... euh... "là". Un tel Etat attirera - et assez naturellement - tous les malades mentaux ("colons") qui s’identifient à une narrative suprémaciste maquillée par un discours victimaire ("méchants palestiniens") et paranoïaque ("antisémites") délivré par des psychopathes manipulateurs ("sionistes").
Un tel Etat - forcément raciste et criminel - sera soutenu par un réseau de complices ("sayanim"), y compris, et assez incroyablement, "à gauche". Ce qui d’ailleurs permet de repérer assez facilement et avec beaucoup de fiabilité les salauds parmi nous (ça ne loupe jamais).
Et tout le reste, absolument tout, n’est que du baratin destiné à instaurer un écran de fumée ("hasbara") devant cette simple vérité.
Théophraste R. Faut pas me la faire avec vos pseudos-arguments historiques. 

VOIR aussi :

Charte du réseau international juif anti-sioniste

Voici pourquoi Israël attaque Gaza