dimanche 26 janvier 2014

L’islamophobie en France : une si vieille histoire



Aux lendemains de la dislocation de l’URSS, nombre de cléricatures médiatiques ont d’abord été (brièvement) séduites par l’idée que sa disparition rendait l’humanité à « la fin de » son « histoire ». Mais, très vite, apparaissaient des contestations inédites (et qui ne pouvaient plus être présentées comme une sujétion au dogme soviétique) du modèle capitaliste. Elles se sont ensuite converties à la croyance que l’ère « postcommuniste » serait celle du « choc des civilisations », autrement dit la guerre de l’Occident contre l’islam, dans laquelle le Musulman incarnerait la menaçante figure du nouvel ennemi, le couteau entre les dents.
Cependant, ce n’est qu’après que les terroristes d’Al-Qaïda, créés par les États-Unis, ont commis les odieux attentats du 11 septembre 2001 que l’expression publique d’une défiance généralisée à l’égard des musulmans, teintée parfois d’un franc racisme, va finir de se libérer. C’est le commencement d’un véritable déferlement, dont la vague, treize années plus tard, n’est pas retombée – et dont rien n’indique, bien au contraire, qu’elle pourrait enfin refluer.

Dans ce raz-de-marée, certaines déclarations (et proclamations) se distinguent par leur particulière trivialité. C’est le cas, par exemple, de celles de l’écrivain Michel Houellebecq, qui a théorisé, peu de jours avant les attentats du 11 Septembre, que « l’islam » était « la religion la plus con ». Claude Imbert, fondateur de l’hebdomadaire Le Point, déclare, au mois d’octobre 2003, dans le cours d’une émission de télévision : « Je suis un peu islamophobe, ça ne me gêne pas de le dire. J’ai le droit de penser que l’islam – je dis bien l’islam, je ne parle même pas des islamistes – apporte une certaine débilité qui, en effet, me rend islamophobe. ». Sans doute sait-il parfaitement que l’aversion, lorsqu’elle s’applique contre les musulmans, peut être publiquement dite sans que nul ne s’en émeuve – hors quelques rares antiracistes. Son confrère Jean Daniel Bensaïd, né à Blida (Algérie), co-fondateur du Nouvel Observateur et autre haute figure de la presse dominante, expose dans un éditorial daté du 4 novembre 2004, que son « désenchantement actuel, c’est de voir ce que devient la France », et « avoue » sa « tristesse de ne plus reconnaître son pays » (la France, et non pas l’Algérie). Il avait même prévenu Mitterrand : « Le clocher de votre affiche électorale, dans peu de temps, vous le verrez entouré par deux minarets ».

Faisant une analogie entre un musulman haineux (« Islamorama ») et un syndicaliste hargneux (« Castorama »), cette « caricature » rappelle à certains lecteurs — comme le rapporte le médiateur (Le Monde, 4 octobre) — l’iconographie antisémite et anticommuniste du journal Je suis partout dans les années 1940.
Ce dessin de Plantu rappelle aussi un autre événement qui mérite d’être mentionné. C’était il y a trente ans, en janvier 1983 : confronté à un vaste mouvement social dans une industrie automobile en crise, le gouvernement « socialiste », en pleine reconversion néolibérale (déjà) et décidé à ne rien céder aux ouvriers (déjà), discrédita médiatiquement les grévistes, dont beaucoup étaient immigrés, en les assimilant aux mollahs iraniens. « Des grèves saintes d’intégristes, de musulmans, de chiites ! », s’enflamma le ministre de l’intérieur. La presse obéissante fit ses choux gras des « intégristes » en col bleu. Satisfaites, la droite et l’extrême droite constatèrent à cette occasion qu’il était plus efficace, pour insulter les « bougnoules », de les appeler « musulmans ».

Comme le souligne le sociologue Frédéric Lebaron, « l’islamophobie est aujourd’hui au cœur de la concurrence entre les différentes fractions de l’UMP, et bien sûr entre l’UMP et le FN. Elle est devenue le terrain même où se joue le plus directement l’avenir organisationnel et idéologique de la droite française. Elle est certainement aussi, en arrière-plan, l’une des clés pour comprendre l’intensité de ses divisions, même si les fractures claniques rendues visibles par la crise ne recoupent pas exactement les oppositions stratégiques». 

La logique de concurrence interne et externe aux partis favorise ainsi des formes de surenchère symbolique, au point de véhiculer de véritables mythes islamophobes, tels ceux des « mosquées de Roissy » (inventé par Philippe de Villiers avant l’élection présidentielle de 2007), de la « vente forcée de viande halal aux non-musulmans » (inventé par Marine Le Pen pendant la campagne présidentielle de 2012 ou du « vol de pain au chocolat » (repris en 2012 par Jean-François Copé, en concurrence avec François Fillon pour la présidence de l’UMP). 

Dans sa « Lettre à Madame Roger des Genettes » en janvier 1878 », Gustave Flaubert (1821-1880) écrivait déjà : « Sans doute par l'effet de mon vieux sang normand, depuis la guerre d'Orient, je suis indigné contre l'Angleterre, indigné à en devenir Prussien ! Car enfin, que veut-elle ? Qui l'attaque ? Cette prétention de défendre l'Islamisme (qui est en soi une monstruosité) m'exaspère. Je demande, au nom de l'humanité, à ce qu'on broie la Pierre-Noire, pour en jeter les cendres au vent, à ce qu'on détruise La Mecque, et que l'on souille la tombe de Mahomet. Ce serait le moyen de démoraliser le Fanatisme."


Et dans son ouvrage paru à Paris en 1910, Alain Quellien, relève qu’« il y a toujours eu, et qu’il y a encore, un préjugé contre l’islam répandu chez les peuples de civilisation occidentale et chrétienne », chez qui, « pour d’aucuns, le musulman est l’ennemi naturel et irréconciliable du chrétien et de l’Européen, l’islamisme est la négation de la civilisation, et la barbarie, la mauvaise foi et la cruauté sont tout ce qu’on peut attendre de mieux des musulmans ». Ces préventions, portent un nom : cela s’appelle, dit-il, « l’islamophobie ».

Actes islamophobes en 2012
L’islamophobie est donc ce néologisme qui désigne l'hostilité envers l'islam et les musulmans. Le terme peut être également employé pour décrire  un sentiment négatif ou une attitude xénophobe envers l'islam ou certaines de ses formes et, par amalgame, envers les personnes d'origine arabe ou supposée « arabes » : Maghrébins, Turcs, Iraniens, etc.

Cette haine est, par essence, névrotique : on se met à prêter à des personnes, au nom d'une croyance qu'on reconnaît, ou qu'on croit reconnaître chez elles, un ensemble de caractéristiques stéréotypées. Cette névrose se trouve quantité de cautions, qui vont du "choc des civilisations" d'Huntington en passant par certaines caractéristiques de l'islam, jusqu'au simple fait qu'elle concurrencerait la toujours première religion de France, le christianisme. Mais dans tous les cas, elle verse dans la généralisation, l'amalgame, le refus du rapport individuel à la croyance, et ne veut voir dans les croyants musulmans que des automates, imperméables à leur milieu, conquérants et forcément dominateurs. On peut, à raison, parler de paranoïa.

Enfin, voici la fonction de l’islamophobie des temps modernes, telle que décrite par Alain Gresh  : "encoder le racisme pour le rendre imperceptible, donc socialement acceptable. C’est cette machine à raffiner le racisme brut, lancée par les socialistes en 1983, qui tourne à plein régime depuis trente ans, à gauche comme à droite. On ne parle évidemment jamais de « bougnoules » à la télévision et dans la presse. Mais on diffuse à flux continu des reportages où se déverse un magma confus de « musulmans », d’« islamistes » et autres « communautaristes ». Rien de raciste, bien sûr ! C’est simplement que ces gens-là posent « problème », nous dit-on, car ils menacent la « république », la « laïcité », le « féminisme », le « vivre ensemble ». Ainsi encodé, ce racisme raffiné, produit dans les beaux quartiers, imprimé dans les journaux, mis en scène à la télévision, propagé par Email et sur réseaux sociaux, se dissémine dans toute la société. Laquelle, ainsi habituée à vivre dans un mélange de peur identitaire et d’angoisse sécuritaire, est sommée de traquer les voiles litigieux, de mesurer les poils de barbe et de signaler le moindre « colis suspect ». "

La France d'aujourd'hui :  femen, racisme et QI d’huître

Inna Shevchenko
Inna Shevchenko
A l’allure où vont les choses, bientôt, en France, on fêtera aussi la pédérastie. On se souvient qu’un violeur de jeunes filles, cinéaste de son état, est protégé par la France et son lobby juif, alors que les Etats-Unis "veulent le juger", bien que personne n'y croit vraiment, car ce lobby y est encore aussi puissant. Pas besoin de citer son nom. La même France refuse d’accueillir l’Américain Edward Snowden, vrai héros, mais, elle fête une femen avec le nouveau timbre de Marianne, une inculte islamophobe et soi-disant anticléricale, Inna Shevchenko, encore une soubrette qui vit grâce aux…impôts des petits Français. 
Que constatons-nous ? les femen s’attaquent à toutes les religions sauf le judaïsme. A-t-on jamais vu ces filles attaquer une synagogue, alors que les églises et les mosquées sont attaquées par elles. Même en Ukraine, où il y a une forte communauté juive, ces filles n’ont jamais attaqué une synagogue mais s’en prenaient aux églises.

Quand on sait que la France demande aux immigrés d’apprendre le français pour qu’ils puissent avoir des papiers et plus tard s’intégrer, alors que cette Inna Machin ne parle même pas le français, on sent qu’elle est soutenue par le Lobby surpuissant.

Quand une sociopathe dégénérée et décérébrée devient une icône, cela veut dire que la société française est  gravement malade, son avenir néo fasciste s’inscrit en pointillé. La société française est devenue la plus raciste d'Europe, elle n'attend plus que son Führer en jupons.

Charles Martel, déjà, a exploité "la haine du Sarrasin" pour régner


Nous sommes en l’an 732 de l’ère chrétienne. Ce n’est pas encore la France, mais des principautés, plus ou moins liées aux territoires des églises ou des couvents. Au sud, le Languedoc, la vallée du Rhône, les marches pyrénéennes sont sous administration musulmane.

Un seigneur de mauvaise réputation campe non loin de l’ancienne voie romaine (faisant partie de la voie principale VP2 allant de l’Espagne à la Gaule du nord). C’est Charles, (690 - 741), duc d'Austrasie (Belgique actuelle). Sa mauvaise réputation, il la tient de sa naissance et des pillages dont lui et ses hommes d’armes ont l’habitude.  On l’appelle d’ailleurs Charles «Martel» (le marteau), à cause de cette violence dont il use contre les communautés religieuses chrétiennes, et contre les autres seigneurs francs et gallo-romains. Ainsi, selon l'historien allemand Karl Ferdinand Werner, la Provence fut si bouleversée par les exactions de Charles Martel que le surnom « Martel-Marteau » pourrait venir de là et non de la victoire contre les musulmans à Poitiers en 732 (les chroniqueurs musulmans nient la réalité de la bataille de Poitiers. Peu importe : une légende est née). En prétendant avoir écrasé les musulmans, Charles acquiert une aura et une supériorité sur tous les autres chefs francs et gallo-romains. Une nouvelle dynastie, celle des Carolingiens, est née. La Gaule, morcelée en plusieurs principautés, va être unifiée et deviendra la France, environ cinq siècles plus tard, grâce au combat contre les musulmans. En effet, le nom de France ne fut employé de façon officielle qu'à partir de 1190 environ, quand la chancellerie du roi Philippe Auguste a commencé à employer le terme de rex Franciæ (roi de France) à la place de rex Francorum (roi des Francs). 

Ces guerres contre les Sarrasins donneront, entre autres, une trame pseudo historique à beaucoup d'oeuvres culturelles françaises, dont la Chanson de Roland : « La plupart des historiens s'accordent maintenant pour dire qu'à la bataille de Roncevaux, les chevaliers carolingiens ont, en fait, affronté la milice vasconne (basque) et non l'armée sarrasine. En pleine époque de reconquête de l'Europe et de conquêtes en Orient, il est fort possible que le texte de la Chanson de Roland ait été écrit pour donner un fondement historique aux croisades, et transformer une guerre territoriale en guerre sainte ».

Le Musulman ou la malédiction de l'Autre


Les chrétiens du Moyen Âge qui essayèrent de comprendre, de définir et de caractériser l'Islam étaient tout sauf des “observateurs objectifs et détachés”. Ils ne se différencient en rien d’un Michel Houellebecq, d'un Nostradamus, d'un Lepen ou d’un Claude Imbert. Leur perception des musulmans s'appuie moins sur l'Islam que sur leurs préconceptions chrétiennes de l'histoire et de la géographie divines. Autrement dit, quand les chrétiens du Moyen Âge se penchèrent sur l'Islam, ils le firent à travers le filtre de la Bible et d'auteurs tels qu'Eusèbe, Jérôme, Augustin et Isidore de Séville. La représentation des musulmans est bien le résultat d'une sorte de prophétie : elle est annoncée par les textes de la tradition chrétienne; elle s'y trouve pré inscrite. Leur existence ne ferait que manifester sur le plan de l'histoire la fonction qu'ils incarnent : celle habituellement dévolue aux puissances maléfiques qui ne cessent de revenir sous différentes formes dans l'Ancien et le Nouveau Testament, les écrits des Pères de l'Église ou les récits hagiographiques (idolâtres qu'a dû affronter le peuple d'Israël, meurtriers du Christ, païens qui vouèrent au supplice les premiers martyrs ou sectes hérétiques combattues par le pouvoir ecclésiastique afin d'affirmer la vérité de son dogme). Ils correspondent surtout aux nations associées à la Bête contre lesquelles le chevalier christique de l'Apocalypse (exemple : Charles Martel) a entrepris de faire la guerre, le manteau trempé de sang et une épée sortant de la bouche (au lieu de la parole employée par les apôtres pour répandre l'Évangile). L'altérité de l'Islam est pensée sur le mode de la répétition. L'Autre n'est pas vraiment différent de ce que l'on connaît : il est toujours plus ou moins le même – c'est-à-dire, ici, le diable.

L'Autre est non seulement un repoussoir nécessaire pour construire l'identité de la France ou  du christianisme, il doit être exclu des territoires dominés par l'Église (comme cela est le cas avec les hérétiques et les juifs). La société chrétienne ne saurait cependant se contenter de se replier à l'intérieur de ses propres frontières. Avec les Croisades , il lui faut chasser l'Islam pour s'étendre au monde entier et lui imposer son ordre.  Ceci est l'ambition de l'universalisme chrétien qui entend couvrir la terre entière jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien d'autre que lui. Le prix à payer pour une telle entreprise « totalitaire » est la constitution d'une société fondée sur l'intolérance. Exclus de la société chrétienne, les autres sont assimilés à des bêtes dépourvues de raison (les juifs comme les musulmans sont comparés souvent à des ânes(*)).
Après le haut Moyen Âge, la malédiction qui a pesé sur les « Autres », juifs et musulmans, ne s'est pas arrêtée avec la Renaissance (comme en témoignent notamment l'esclavage, la Shoah et l’islamophobie actuelle). Ces brefs rappels invitent le lecteur, non pas à condamner simplement une période qui serait heureusement révolue, mais plutôt à en sortir.  Ce que, comme nous l'avons vu ci-dessus, beaucoup de Français contemporains sont incapables de faire.

Faut-il avoir peur de l’islam ?


Certaines études réalisées dans différents pays, établissent à 6 % le nombre de personnes supposées musulmanes (de par leurs parents) dans l'Europe de 2010, soit 44,1 millions. Les projections montent à 8 % en 2030. Et les rapports précisent qu'une possibilité d'Eurabie comme disent les thuriféraires de l'arrêt de l'immigration et de l'expulsion, est sans fondement.  Le Financial Times écrit : "L'islamisation, et a fortiori la charia, n'est pas une perspective envisageable grâce à une poussée démographique". L'INED arrive au même résultat pour la France : en 2010, 2,1 millions de personnes se sont déclarées musulmanes pratiquantes en France - pour 63 millions d'habitants. D'autre part les démographes Youssef Courbage et Emmanuel Todd ont démontré que la fécondité des pays musulmans chute partout et finit par rejoindre celle des Européens.  Malgré ces chiffres, dont il faut bien tenir compte, l'extrême droite européenne fait semblant de les ignorer et se réfère à d'autres chiffres alarmistes dont ils se servent politiquement.  

L'anthropologue des religions Malek Chebel, s'en inquiète : "[...] Marine Le Pen passe sous silence les milliers de musulmans éduqués, les cadres, les médecins, les ingénieurs, les militants politiques et syndicaux, les étudiants" bref, l'intégration réussie mais silencieuse. Il ne reste que la peur de l'islamisme intégriste terroriste et conquérant. Mais ce dernier fait infiniment plus de dégâts en terre d’islam qu’en Europe. Tous les jours, des centaines d’innocents Arabes (musulmans et chrétiens) sont suppliciés, sans que cela émeuve beaucoup d’Européens. Au contraire, ces derniers arment les assassins, car, pour eux, comme le disent les sionistes « un bon Arabe est un Arabe mort », .
 Hannibal GENSERIC

(*) Dans un article intitulé « les Arabes, précurseurs de l’ère numérique » j’avais écrit : "Lorsque les écrits d'Al-Bîrunî (savant mathématicien ; 973-1048) parviennent en Europe, son nom fut francisé en Aliboron. Pour les savants européens d’alors, ses œuvres apparaissent comme ardues, voire ésotériques. Au lieu de reconnaître leur incompétence, les savants français se sont moqués du contenu de ses livres. Par dérision, Al-Bîrunî, alias Aliboron, fut affublé du sobriquet de Maître Aliboron. Au 14e siècle, Jean Buridan (1300-1358), maître scolastique et philosophe aristotélicien, nomma Aliboron son célèbre âne affamé et assoiffé qui, placé à égale distance d'un seau d'eau et d'une botte de foin, mourut de faim et de soif, faute d'avoir su choisir dans quelle direction aller en premier. Par la suite, d'autres ânes furent nommés Aliboron, et "Maître Aliboron" devint une périphrase pour désigner l'âne par excellence, comme on le lit chez La Fontaine.  Du reste, je suis convaincu que La Fontaine n’aurait pas utilisé ce mot s’il savait l’ânerie qui en a été l’origine. Autrement dit, les ânes ne sont pas toujours ceux que l’on pense !"


Le 19/07/2014 : Lola, “violée par deux arabes”, en garde-à-vue pour dénonciation mensongère

Il y a quelques semaines, Lola, jeune femme de 26 ans, avait affirmé s’être fait violer par “deux arabes” selon ses termes. Elle avait ameuté toute la région de Perpignan en organisant une marche de soutien sous le slogan “Je montre mon visage, montrez-nous le vôtre”. Elle avait même convoqué la radio et la presse pour des interviews dans lesquelles elle mimait la victime éplorée qui reste courageuse en engageant une lutte visant à retrouver ses deux .
«Je suis là aussi pour dire à mes agresseurs que je ne lâcherai pas et qu’on finira par les retrouver».
Or, à l’instar d’Amina Sboui qui avait inventé une agression à la tondeuse et à la lame de rasoir opérée par cinq “barbus salafistes”, Lola se retrouve en garde-à-vue pour “dénonciation mensongère” car elle a tout imaginé…
Comment une femme peut-elle se targuer d’avoir été violée alors qu’il n’en est rien ? Sa fausse déclaration fait voler en éclat le combat de nombreuses femmes qui, elles, luttent sincèrement contre les violences faites aux femmes.
Son comportement est une honte. Ses élucubrations ont été récupérées par l’extrême-droite pour en faire leur nouveau cheval de bataille contre la population d’origine maghrébine française.
lola-326x350 Bsw3Ds2IcAAUvZE-350x62Bien qu’elle se rétracte et qu’elle consente enfin à dire la vérité, le mal est fait. La presse a pendant des jours relayé l’information, sale et crue, l’actualité qui accuse une nouvelle fois “des arabes”. Ces incriminations ont été tant et si bien martelées que son désaveu demeure bien maigre face à l’instrumentalisation du crime imaginé qui constitue finalement une pierre à l’édifice des mouvements racistes et islamophobes dans l’inconscient collectif.
De même, que retient la population française ? Le battage médiatique a été orchestré de manière tellement efficace que l’information erronée est entrée insidieusement dans l’esprit des Français.
Afin d’empêcher le renouvellement de ce genre de déclarations calomnieuses, la justice se doit d’engager des poursuites exemplaires. Les cas de Lola et  d’Amina sont dangereux pour le vivre-ensemble et la stabilité sociale fragilisée par des groupuscules avides de haine.