mercredi 29 janvier 2014

Du bon emploi de la "Shoah" aujourd'hui



On sait —mais le sait-on assez dans l'opinion qu'on enrégimente si facilement ?— ce qu'il est advenu de certains mensonges et rumeurs, comme ces armes de destruction massive qui n'ont jamais existé sauf comme prétexte "humanitaire" pour détruire un pays, l'Irak, et massacrer sa population.... On sait qu'en Syrie, il faut l'horreur de l'emploi de gaz de combat contre des civils pour autoriser l'aplatissement d'un pays libre sous les bombes "démocratiques"... Et si on ne la trouve pas cette horreur, on la fabriquera.

Pour justifier les guerres d'agression israélo-états-uniennes, on emploie aussi des agences de publicité qui orchestrent une campagne de mobilisation de l'opinion publique en montant un scénario de l'horreur plausible, quoique invérifiable immédiatement. Ainsi, ce fut la puissante agence Knowlton, financée par la famille princière du Koweït, qui orchestra la fiction des couveuses koweïtiennes dont les soldats irakiens auraient extrait des centaines de bébés pour les laisser mourir sur le sol... La supercherie a été dévoilée plus tard, trop tard, une fois terminée la guerre contre les "monstres" et ses innombrables "dommages collatéraux".

Dans le document qui suit, c'est un autre géant de la publicité et des Relations Publiques états-unien, Ruder Finn, qui avoue, par la voix de son directeur, James Harff, avoir inventé des camps d'extermination serbes pour assimiler les ex-dirigeants serbes aux nazis et rallier l'opinion publique, grâce à l'appui des lobbies juifs, à la cause d'une ingérence militaire états-unienne dans les Balkans. L'entretien  (1993) n'a pas pris une ride.  S'il faut en retenir  quelque chose, c'est que l'évocation des crimes imputés à l'Allemagne Nazie sert aujourd'hui essentiellement à créer un amalgame culpabilisateur qui permet d'écraser moralement et médiatiquement l'ennemi désigné (exemple : affaire Dieudonné en France)  avant même de l'exterminer militairement et économiquement (par le biais de blocus illégaux affamant les populations).

L'accusation d'antisémitisme, bien sûr, est celle qui accueille le plus de suffrages en France et aux états-unis, deux pays-liges d'Israël. 

Elle est l'insulte la plus efficace pour discréditer le travail d'une vie, et l'être même d'un homme. Dans un précédent article, nous avons vu les mythes juifs . Ajoutons ici que leur dieu fut un parmi beaucoup d'autres, puis il ne devint unique que sous la pression opportuniste ethnique et tribale, nationaliste. Le monothéisme devient, entre les mains juives d’alors (des siècles avant J.C.) une arme de guerre forgée tardivement pour permettre au peuple juif d'être et de durer, fût-ce au détriment des autres peuples. Il suppose une violence intrinsèque exterminatrice, intolérante, qui dure jusqu'aujourd'hui. Ajoutons que la Shoah ne saurait être ce qui est couramment dit : "Un événement absolument unique, qui excéderait les limites de l'entendement humain". Effort désespéré des sionistes pour accréditer à tout prix, jusque dans le pire malheur, l'élection par Dieu du peuple juif !


La Shoah Story, pour reprendre le titre d'un livre récent, ( http://www.polemia.com/shoah-story-de-philippe-mozart/) n'a plus rien à voir avec le passé controversé d'une Europe affreusement divisée  entre 1914 et 1945. Il démontre que : La Shoah est un outil de guerre, et non des moindres, dont il faut se défier pour ne pas être menés indéfiniment "en bateau" vers les abîmes où nous entraînent inévitablement les  guerres israélo-américaines. C'est aussi un formidable outil de propagande et de dénigrement de quiconque dénonce le rôle néfaste du lobby juif dans son propre pays.

À Damas, en 2013, on a essayé de nous resservir une "Shoah Story" qui semble avoir quelques difficultés à prendre dans les opinions publiques manipulées à outrance.  C'est un signe que les médias serviles et trompeurs pourraient bientôt perdre leur emprise sur les peuples qui ne demandent qu'à vivre en paix.


Diffamation sur commande



Revenons aux années 90 et aux guerres en ex Yougoslavie. Comment était-il possible que la responsabilité de la guerre en Croatie ait été attribuée à ceux qui ne l’ont pas commencée? Et pourquoi les médias avaient-ils diffusé des mensonges éhontés et des demi-vérités, déformé la réalité et caché des faits importants? On trouve la réponse à ces questions dans le livre « Les vérités yougoslaves ne sont pas toutes bonnes à dire » de Jacques Merlino, rédacteur en chef chez France 2. Dans cet ouvrage, il reproduit une interview de James Harff, directeur de la grande et très influente agence de communication américaine Ruder Finn Global Public Affairs qui fournit, entre autres, des informations à la Maison-Blanche.

James Harff reconnaît sans détours que son agence a été payée pour répandre de fausses informations provenant des Croates, des musulmans bosniaques et plus tard des Albanais du Kosovo. Il avait déjà été en contact avec ces groupes ethniques avant la guerre. Jacques Merlino s’étonne de la franchise de James Harff, mais celui-ci reste imperturbable : l'important n'étant pas la vérité, mais le retournement d'une opinion indécise en faveur d'une intervention coûteuse et injustifiable : illustration pertinente du théorème de Thomas qui s’énonce comme suit «Si les hommes définissent des situations comme réelles, alors elles sont réelles dans leurs conséquences».


Voici un extrait de l’interview

 


Merlino: Monsieur Harff, ce qui m’intéresse en premier lieu est d’essayer de comprendre votre méthode de travail.

Harff: C’est très simple. Un fichier, un ordinateur et un fax, voilà l’essentiel de nos outils de travail. Le fichier comprend quelques centaines de noms, journalistes, hommes politiques, représentants d’associations humanitaires, universitaires. L’ordinateur trie ce fichier selon une série de thèmes croisés afin de présenter des cibles très efficaces. Et cet ordinateur est relié à un fax. Ainsi, nous pouvons en quelques minutes diffuser une information précise à tous ceux dont nous pouvons penser qu’ils réagiront. Notre métier est de disséminer l’information, de la faire circuler le plus vite possible pour que les thèses favorables à notre cause soient les premières à être exprimées. La vitesse est un élément essentiel. Dès qu’une information est bonne pour nous, nous nous devons de l’ancrer tout de suite dans l’opinion publique. Car nous savons parfaitement que c’est la première affirmation qui compte. Les démentis n’ont aucune efficacité.

Merlino: A quel rythme intervenez-vous?

Harff: Ce n’est pas la quantité qui est importante. C’est la capacité d’intervenir au bon moment et auprès de la personne adéquate. Je peux vous donner quelques chiffres si vous le souhaitez. Ainsi, de juin à septembre, nous avons organisé trente entretiens avec les principaux groupes de presse et nous avons diffusé treize informations exclusives, trente-sept fax de dernière minute, dix-sept lettres officielles et huit rapports officiels. Nous avons également organisé des rencontres entre des officiels bosniaques et le candidat à la vice-présidence Al Gore, le très actif secrétaire d’Etat Lawrence Eagleburger et dix sénateurs influents dont George Mitchell et Robert Dole. Nous avons donné 48 coups de téléphone à des membres de la Maison-Blanche, 20 à des sénateurs et près de 100 à des journalistes, éditorialistes, présentateurs de journaux télévisés et autres personnages influents dans les médias.

Merlino: Quelle précision! Mais dans tout ce travail, de quoi êtes-vous le plus fier?

Harff: D’avoir réussi à mettre de notre côté l’opinion juive. La partie était très délicate et le dossier comportait un très grand danger de ce côté-là. Car le président Tudjman a été très imprudent dans son livre Déroute de la vérité historique. A lire ses écrits, on peut l’accuser d’antisémitisme. Du côté bosniaque, cela ne se présentait pas mieux car le président Izetbegovic avait, dans sa Déclaration islamique publiée en 1970, pris trop fortement position en faveur d’un État islamique et fondamentaliste. En outre, le passé de la Croatie et de la Bosnie avaient été marqués par un antisémitisme réel et cruel. Plusieurs dizaines de milliers de juifs ont été supprimés dans les camps croates. Il y avait donc toutes les raisons pour que les intellectuels et les organisations juives soient hostiles aux Croates et aux Bosniaques. Notre challenge était de renverser cet état de choses. Et nous l’avons réussi d’une manière magistrale. Entre le 2 et le 5 août 1992, lorsque le New York Newsday a sorti l’affaire des camps. Nous avons alors saisi l’affaire au bond et immédiatement, nous avons circonvenu trois grandes organisations juives: la B’nai B’rith Anti-Defamation League, l’American Jewish Committee et l’American Jewish Congress. Nous leur avons suggéré de publier un encart dans le New York Times et d’organiser une manifestation de protestation devant les Nations unies. Cela a formidablement marché; l’entrée en jeu des organisations juives au côté des Bosniaques fut un extraordinaire coup de poker. Aussitôt, nous avons pu, dans l’opinion publique, faire coïncider Serbes et nazis. Le dossier était complexe, personne ne comprenait ce qui se passait en Yougoslavie, et pour être franc, je vous dirai que la grande majorité des Américains se demandaient dans quel pays d’Afrique se trouvait la Bosnie, mais d’un seul coup nous pouvions présenter une affaire simple, une histoire avec des bons et des méchants. Nous savions que l’affaire se jouerait là. Et nous avons gagné en visant la bonne cible, la cible juive. Aussitôt, il y eut un très net changement de langage dans la presse avec l’emploi de termes à très forte valeur affective, tels que purification ethnique, camps de concentration, etc., le tout évoquant l’Allemagne nazie, les chambres à gaz et Auschwitz. La charge émotionnelle était si forte que plus personne ne pouvait aller contre sous peine d’être accusé de révisionnisme. Nous avons tapé en plein dans le mille.

Merlino: Peut-être. Mais entre le 2 et le 5 août 1992, vous n’aviez aucune preuve que ce que vous disiez était vrai. Vous ne disposiez que des articles de Newsday.

Harff: Notre travail n’est pas de vérifier l’information. Nous ne sommes pas équipés pour cela. Notre travail, je vous l’ai dit, est d’accélérer la circulation d’informations qui nous sont favorables, de viser des cibles judicieusement choisies. C’est ce que nous avons fait. Nous n’avons pas affirmé qu’il y avait des camps de la mort en Bosnie, nous avons fait savoir que Newsday l’affirmait.

Merlino: Mais c’est une énorme responsabilité. Vous rendez-vous compte de cette responsabilité?

Harff: Nous sommes des professionnels. Nous avions un travail à faire et nous l’avons fait. Nous ne sommes pas payés pour faire de la morale. Et quand bien même le débat serait placé sur ce terrain, nous aurions la conscience tranquille. Car si vous voulez prouver que les Serbes sont de pauvres victimes, allez-y, vous serez bien seul.

Hannibal GENSERIC