Rapport
de Tamazgha, Présenté au Groupe de travail
sur
L'Examen
périodique universel
Nations
Unies
Conseil
des droits de l'homme
Première
session du Groupe de travail sur l'EPU
Genève, 7
au 18 avril 2008
PRÉAMBULE
Avant
d’exposer les principales discriminations dont sont victimes les communautés
berbérophones en Tunisie et nos propositions en vue de l’élimination de ces
discriminations, il nous semble important de rappeler un certain nombre d’éléments
historiques sur l’Afrique du Nord, ce qui permettra au lecteur non familier des
questions culturelles qui divisent gravement l’Afrique du Nord comprenne le
déni linguistique et culturel fait aux berbérophones de Tunisie et aux
Nord-africains de manière générale. Tout comme les Berbères en Algérie, au
Maroc et en Libye, les Berbères de Tunisie, même si numériquement sont très peu
nombreux, subissent diverses discriminations qui les menacent jusqu’à leur
existence et celle de leurs langue et culture.
Commentaire d'Hannibal Genseric :
La nouvelle constitution tunisienne, adoptée en ce début 2014, est encore pire que la précédente, celle qui date des débuts des années cinquante, à tous les niveaux : humain, culturel, linguistique, religieux etc. Le pseudo "Printemps arabe" s'avère être en réalité une grossière manipulation américano-islamiste, avec ses cyber collabos, ses milices nazis et ses snipers. Ce sinistre scénario tunisien a été reproduit tel quel en Libye, en Egypte, en Syrie, et actuellement en Ukraine. Ce document des Nations Unies, paru en 2008, est toujours d'actualité.
Commentaire d'Hannibal Genseric :
La nouvelle constitution tunisienne, adoptée en ce début 2014, est encore pire que la précédente, celle qui date des débuts des années cinquante, à tous les niveaux : humain, culturel, linguistique, religieux etc. Le pseudo "Printemps arabe" s'avère être en réalité une grossière manipulation américano-islamiste, avec ses cyber collabos, ses milices nazis et ses snipers. Ce sinistre scénario tunisien a été reproduit tel quel en Libye, en Egypte, en Syrie, et actuellement en Ukraine. Ce document des Nations Unies, paru en 2008, est toujours d'actualité.
I. DONNEES HISTORIQUES GENERALES
1.
Généralités
En
Tunisie, comme partout en Afrique du Nord, un très grave déni culturel et
identitaire basé sur la discrimination est à la base de l’action de l’État
national qui se veut arabe et musulman et engage toutes ses forces pour
arabiser les berbérophones. L’objet de cette discrimination officielle permet
d’établir la violation des principes de la Convention internationale sur
l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale. Il s’agit d’une
atteinte extrêmement grave aux droits culturels de berbérophones, par ailleurs
reconnus par tous les textes internationaux, au premier chef de la Déclaration universelle
des droits de l’homme et la Convention internationale sur l’élimination de toutes
les formes de discrimination raciale que la Tunisie semble ignorer. Cette
politique qui confine à un "impérialisme linguistique" empêche
naturellement la société d’aller vers un véritable pluralisme et une véritable
démocratie nécessaires à la lutte contre le sous-développement. Une folle
énergie sociale est ainsi dilapidée à contrarier les valeurs ancestrales et
l’identité première des Berbères au lieu d’en faire le point d’appui pour la
construction d’une société vraiment réconciliée et ouverte, plurielle et démocratique.
L’arabisation est ainsi au cœur d’une politique étatique de négation des droits
humains les plus élémentaires.
2.
L’Afrique du Nord, une terre amazighe (berbère)
Tous les
historiens de l’Afrique du Nord attestent que le pays es t peuplé de Berbères depuis
les temps les plus anciens.
Ainsi, Ibn
Khaldoun dans son Histoire des Berbères, peut écrire à propos du pays que
l’on appelle le Maghreb et que nous appelons Tamazgha ou pays des Imazighen :
"Depuis les temps les plus anciens, cette race d’hommes habite le
Maghreb dont elle a peuplé les plaines, les montagnes, les plateaux, les
régions maritimes, les campagnes et les villes" (Ibn Khaldoun -
Histoire des Berbères, Paris, Geuthner, 1999 p. 167). Concernant tamazight, la
langue des Imazighen : "leur langue est un idiome étranger, différent
de tout autre : circonstances qui leur a valu le nom de Berbères" (Ibn
Khaldoun, 1999, opus cité p. 168). Concernant, enfin, les religions professées
en Afrique du Nord : "il y avait parmi eux [des tribus] qui
professaient la religion juive ; d’autres chrétiennes, et d’autres païennes,
adorateurs du soleil, de la lune et des idoles. Comme ils avaient à leur tête
des rois et des chefs, ils soutinrent contre les musulmans plusieurs guerres
très célèbres". (Ibn Khaldoun, 1999, opus cité, p. 177).
Plus près
de nous, en 1931, l’historien anticolonialiste Charles-André Julien
pouvait constater que : "Aujourd’hui, on ignore généralement que le
Maroc, l’Algérie et la Tunisie sont peuplés de Berbères, que l’on qualifie
audacieusement d’Arabes. Quant aux indigènes, ils se désignèrent
souvent du nom d’Amazigh (Tamazight au féminin, Imazighen au pluriel) qui
signifiait les hommes libres, puis les nobles et s’appliqua à plusieurs tribus
avant l’occupation romaine" (C.-A. Julien, Histoire de l’Afrique du
Nord, Paris, Payot, 1931, p. 2).
Actuellement,
le lecteur exigeant, qui souhaite avoir l’avis de grands savants du domaine
berbère, peut lire utilement L’Encyclopédie berbère, publiée en France
avec le concours du Conseil international de la philosophie et des sciences
humaines de l’UNESCO.
II. PRINCIPALES VIOLATIONS DES PACTES ET CONVENTIONS INTERNATIONAUX RELATIFS AUX DROITS DE L'HOMME.
1. La
négation officielle et constitutionnelle du fait amazigh (berbère)
La
discrimination antiberbère est un fait officiel délibéré et organisé, inscrit
dans la Constitution qui bénéficie du concours des institutions de l’État
lesquelles sont instrumentées dans le but de nier l’identité ancestrale des
Berbères en vue de les arabiser par la force et de les intégrer ainsi dans une
conception politique arabo-islamique comme des subalternes, des dominés. La
Constitution tunisienne précise que l’État appartient à "la famille
arabe" et ajoute que l’arabe est la langue de l’État tunisien. C’est sur
ce texte, loi fondamentale de l’État, que se base la politique d’arabisation et
de négation de l’identité amazighe du pays. Force est de constater qu’aucune
place n’est accordée à la langue et la culture berbères dans les textes
fondamentaux de l’État alors que le berbère est une langue vivante pratiquée
par des dizaines de milliers de Tunisiens notamment concentrés sur l’Ile de
Djerba (Guellala, Adjim,...) et dans les régions du Sud-Est, autour de
Tataouine (Chenini, Douirat), à Metmata (Zraoua et Taouedjout), à l’Est de
Gafsa (Tamagourt et Senned), et d’autres foyers encore. La langue arabe étant
considérée comme la seule langue nationale et officielle de l’État tunisien ;
cela dénote une réelle volonté d’arabisation des populations berbérophones pour
qui la langue n’a pas droit de cité. Quoi qu’il en soit, la langue berbère ne
dispose d’aucun statut officiel. Ainsi, nous constatons, non sans amertume, que
tout le fondement amazigh (berbère) de la Tunisie est délibérément ignoré. Dès
lors, c’est une partie non négligeable des Tunisiens qui se trouvent exclus, de
jure, de l’Histoire. Ce traitement contraire à la lettre et à l’esprit de la
convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de
discrimination raciale constitue une atteinte inadmissible aux droits
fondamentaux des Imazighen tunisiens contraints à une arabisation oppressive.
Si certains textes traitant de l’Histoire de la Tunisie signalent que les
premiers habitants connus du pays sont les Berbères, chose qu’il est difficile
de nier, ces Berbères disparaissent subitement des autres étapes de l’Histoire
officielle de la Tunisie, à croire que les Berbères, leur civilisation et leur
culture se sont évaporés et ont disparu sans laisser de traces. Il s’agit d’une
volonté délibérée de ne pas faire allusion à cette composante qui forme le
socle de la civilisation nord africaine dans le but, à terme, par le fait
notamment de l’arabisation forcée, de faire en sorte que le fait berbère
disparaisse. Notons que les rapports soumis par l’État tunisien aux différents
mécanismes de droits de l'Homme ne donnent aucune précision quant la
composition ethnique de la Tunisie, ni sur les langues en usage réel dans la
société. Ainsi, par exemple, le rapport présenté par L’État tunisien à la 62ème
Session du CERD en 2003 (CERD/C/431/Add.4) réduit les Tunisiens à la seule
ethnie arabe et fait abstraction de tout ce qui peut être différent. Il ignore
surtout la présence du peuple le plus ancien sur ce territoire ; un peuple dont
la civilisation, la culture et la langue ont traversé des millénaires et sont
toujours vivantes.
Même si
la langue berbère en Tunisie, comme partout en Afrique du Nord, a pu résister
aux langues de presque tous les conquérants (Phéniciens, Byzantins,
Romains,...), l’arabe, langue du Coran, a réussi à la bousculer et à la menacer
sérieusement puisque aujourd’hui il n’existe que quelques dizaines de milliers
de Berbérophones en Tunisie. Les communautés berbérophones sont concentrées
dans l’extrême sud du pays. La politique linguistique arabisante de l’État
tunisien conduira, à terme, à la mort lente de la langue berbère. En effet,
"sur les 13 communautés recensées par Basset (1952), 9 étaient entièrement
berbérophones, une quinzaine d’années plus tard, 6 seulement le sont encore
(cf.Penchon 1968). L’aire des populations berbérophones de Tunisie se rétrécit
ainsi comme une peau de chagrin." (Voir Ahmed Boukous, "Le
berbère en Tunisie ", in Études et Documents Berbères n° 4, 1988, pp.
77-84).
En
résumant la situation des berbérophones, Th.-G. Penchon précise : "...
l’arabe jouit d’une grande puissance culturelle. Langue de la nation, de la
religion, de l’école (...), langue aussi de la radio et de la Télévision,
l’arabe cerne le berbère de tous côtés et le repousse vers le seul emploi
affectif, l’emploi au sein de la famille." (Voir Th.-G. Penchon,
"La langue berbère en Tunisie et la scolarisation des enfants
berbérophones", Revue Tunisienne des Sciences Sociales, 1968, pp. 173-186).
L’ensemble
des chercheurs et universitaires qui se sont intéressés aux Berbères de Tunisie
se sont accordés à dire que la situation du berbère en Tunisie est critique et
que la régression constante du nombre de berbérophones pourra conduire
inéluctablement à la mort lente de leur langue. Salem Chaker (Djerba, in
Encyclopédie berbère N°XVI, 1995) précise : "Au point de vue
linguistique comme en matière sociolinguistique, il serait donc urgent de
procéder à Djerba (et dans toute la Tunisie) à des enquêtes de terrain
approfondies avant que le berbère ne sorte complètement de l’usage."
C’est
dire à quel point la situation est inquiétante pour la langue berbère en
Tunisie, situation dont le seul responsable est l’État tunisien qui, par son
attitude marginalisante à l’égard du berbère, viole l’un des principes
fondamentaux de la Convention internationale pour la lutte contre toutes les
formes de discrimination raciales. En s’obstinant dans cette politique d’arabisation
et d’assimilation forcées des Berbères, l’État tunisien commet l’un des crimes
les plus horribles à savoir priver la Tunisie d’une composante essentielle de
son histoire, identité et culture. C’est par ailleurs le patrimoine de toute
l’Humanité qui sera privé de cet apport millénaire qui ne peut représenter
qu’une richesse aussi bien à la Tunisie qu’à l’Humanité entière. L’État
tunisien se doit de déployer tous les moyens et efforts nécessaires pour
protéger cette minorité berbérophone et faire en sorte que sa langue et sa
culture soient prises en charge et qui leur soit assurer une protection réelle
et conséquente.
3.
Marginalisation économique des régions berbérophones : les
raisons d’une assimilation inéluctable.
Confinés
dans des régions isolées et pauvres économiquement, les berbérophones ainsi que
leur langue, sont aujourd’hui sérieusement minorisés en Tunisie et sont menacés
d’une disparition inéluctable si l’État tunisien ne se décide pas à revoir sa
politique envers le berbère. En effet, les communautés berbérophones
occupant des régions économiquement très pauvres sont contraintes à
l’émigration dans des régions arabophones où ils subissent une assimilation
linguistique et culturelle puisque la langue berbère n’est pas enseignée et
elle n’est pas introduite dans les média et moyens de communication. La
culture berbère n’a tout simplement pas le droit de cité en Tunisie.
Th.-G.
Penchon, dans son article "La langue berbère en Tunisie et la
scolarisation des enfants berbérophones" (in. Revue Tunisienne des
Sciences Sociales, pp. 173-186, 1968) affirme que l’une des raisons du
rétrécissement des communautés berbérophones est à juste titre la pauvreté
économique des zones occupées par ces derniers. Cette pauvreté des régions
berbérophones relève de la responsabilité de l’État tunisien puisque ces
régions sont marginalisées à tous points de vue ; elles ne bénéficient d’aucun
programme de développement économique, il y a absence quasi-totale
d’infrastructures permettant aux habitants de ces régions de s’élever au niveau
national. Cela pousse les citoyens de ces régions à l’exode vers les grands
centres urbains ce qui conduit généralement à la déculturation de ces
populations qui subissent, malgré elles, une arabisation incontournable.
4.
Exclusion des champs culturel et éducationnel officiels.
Bien
entendu, la langue berbère ne bénéficie pas d’enseignement par le système
éducatif tunisien. Les manuels scolaires ne consacrent aucun espace à
l’enseignement de l’Histoire des Berbères ni à leur civilisation. Les projets
de développement, de promotion et de soutien de la culture n’ont pas inscrit la
culture berbère dans leur priorité. Seuls les arts d’expression arabe
bénéficient des aides de l’État. Non seulement le patrimoine berbère
n’est pas soutenu, mais il est interdit. Même s’il n’y a aucun texte qui
interdit officiellement la pratique de la culture berbère, il est de notoriété
qu’en Tunisie les Berbères n’osent même pas exprimer leur berbérité ni oser
œuvrer pour la sauvegarde des langues et culture berbères dans des cadres
organisés. La Tunisie étant connue pour être un État où la police se permet
toutes les exactions imaginables, toute tentative individuelle ou collective
d’exprimer la berbérité et une volonté de prise en charge de acculture berbère est
impitoyablement réprimée. L’expression de la berbérité est considérée comme
une atteinte aux intérêts et à l’intégrité de l’État, ce qui est sévèrement
puni, selon la constitution.
L’État
tunisien ne peut justifier cette situation et ne peut prétendre ignorer la
situation inacceptable que vivent les berbérophones de Tunisie ainsi que leur
langue et culture. L’État tunisien est ainsi responsable de l’éventuelle
disparition de la langue et culture berbères. C’est pourquoi il doit urgemment
revoir sa politique linguistique et culturelle.
Tous ces
faits montrent la discrimination linguistique et culturelle dont est victime
une minorité ethnique en Tunisie.
5. La
Tunisie : État de toutes les discriminations.
De par
les éléments exposés, il apparaît que l’État tunisien conduit une politique
visant à assimiler les populations berbérophones au reste de leurs concitoyens
afin qu’ils s’arabisent pour qu’à terme la langue berbère devienne une langue
morte. En se conduisant de la sorte, les autorités tunisiennes mettent en place
une politique dont l’objectif affiché est la disparition pure et simple du fait
berbère.
Aussi,
les éléments exposés précédemment montrent que l’État tunisien est en violation
de toutes les conventions internationales qui recommandent la protection des
minorités et de leurs intérêts.
III. LES RECOMMANDATIONS DU CERDEN 2003
Le CERD a
eu, en 2003, à examiner les treizième à dix-septième rapports périodiques de la
Tunisie, présentés en un document unique (CERD/C/431/Add.4), à sa 62ème
session tenue à Genève du 3 à 21 mars 2003.
Parmi les
recommandations du Comité à l'État tunisien, nous avons noté les points
suivants relatifs à la langue et à la culture amazighe (berbères).
Le Comité
prend note de l’opinion exprimée par l’État tunisien au sujet de l’homogénéité
de sa population. Toutefois, étant donné que le rapport lui-même fait état des
libertés et des droits reconnus aux non-Arabes et aux non-musulmans, et compte
tenu de l’absence de données statistiques sur la composition ethnique de la
société tunisienne, le Comité recommande à l’État de fournir, dans ses rapports
ultérieurs, des estimations de sa composition démographique, comme demandé au
paragraphe 8 des principes directeurs concernant la forme et la teneur des
rapports. Il appelle l’attention de l’État sur sa Recommandation générale no
VIII relative à l’identification des membres de groupes raciaux et ethniques
particuliers. (Paragraphe 7, CERD/C/SR.1575)
Le Comité
note que l’État tunisien n’a pas fourni de renseignements sur la population
berbère (ou amazigh) ni sur les mesures prises aux fins de la protection et de
la promotion de la culture et de la langue berbères. Étant donné l’absence de
toute mention de ce groupe dans le rapport, il souhaite recevoir des
informations concrètes à ce sujet et recommande que davantage d’attention soit
donnée à la situation des Berbères en tant que composante spécifique de la
population tunisienne. (Paragraphe 8, CERD/C/SR.1575)
IV. NOS PROPOSITIONS POUR ELIMINER LES DISCRIMINATIONS OFFICIELLES
Nous
demandons à la Tunisie la reconnaissance de tamazight (langue berbère) comme
langue nationale et officielle. En effet, la langue berbère doit être reconnue
langue nationale et officielle par les dispositions de la Constitution, loi
fondamentale de l’État.
L’État
tunisien doit garantir aux citoyens le droit de créer des associations pour la
sauvegarde et la promotion des langue et culture berbères.
Afin que
des dizaines de milliers de citoyens ne se sentent pas étrangers dans leur
propre pays et qu’ils ne soient pas en marge de la vie du pays, l’État tunisien
doit consacrer ne serait-ce qu’une partie des programmes des ses medias (radio
et télévision) à la langue et la culture berbères.
Pour
arrêter l’exode des communautés berbères, l’État tunisien doit mettre fin à la
marginalisation économique dont sont victimes les communautés berbérophones et
mettre en place un plan de développement économique de ces régions.
L’État
tunisien doit intégrer l’enseignement de la langue berbère dans les programmes
de l’éducation et de formation. Dans les régions berbérophones, la langue
berbère doit être une langue obligatoire à tous les niveaux de l’enseignement.
Permettre aux berbérophones d’utiliser leur langue dans leurs démarches au sein
des différentes administrations et institutions (Administration, Justice, ...).
Aussi est-il nécessaire que soient affectés dans ces différents établissements
des corps d’interprètes qui permettront aux citoyens berbérophones d’effectuer
leurs démarches dans les meilleures conditions.
L’État
tunisien doit encourager l’art berbère dans toutes ses manifestations (théâtre,
musique, danse, poésie,...).
L’État
tunisien doit procéder à la mise en place d’institutions ayant pour but la
préservation, la promotion et le développement des patrimoines linguistiques et
culturels berbères en Tunisie.
En somme,
l’État tunisien doit prendre toutes les mesures nécessaires pour rendre aux
berbérophones leur dignité et que cesse la discrimination dont ils sont
victimes. Il doit engager tous les moyens nécessaires pour assurer la
protection de la langue et la culture berbères.
Références
bibliographiques
1. Salem CHAKER, Berbères aujourd’hui, L’Harmattan,
Paris, 1989.
2. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, Geuthner, Paris,
1999.
3. Charles-André JULIEN, Histoire de l’Afrique du Nord,
Payot, Paris, 1931.
4. Ahmed BOUKOUS, "Le berbère en Tunisie",
Études et Documents Berbères,
5. Edisud, Aix-en-Provence, 1988, pp. 77-84.
6. Th.-G. PENCHON, "La langue berbère en Tunisie et
la scolarisation des enfants berbérophones", Revue Tunisienne des Sciences
Sociales, 1968, pp. 173-186.
7. Gilbert Granguillaume, Arabisation et politique
linguistique au Maghreb, Maisonneuve & Larose, Paris, 1983.
8. Encyclopédie berbère, Edisud, Aix-en-Provence.
9. Annuaire de l’Afrique du Nord, Aix-en-Provence
Autres références
10. Génétiquement, les
Maghrébins ne sont pas arabes
Hannibal
Genséric
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