La « Sainte Trinité » derrière la domination militaire russe en Ukraine

Si nous devions en croire un seul mot prononcé par la machine de propagande traditionnelle sur les performances de l'armée russe, nous serions convaincus que Moscou utilise des équipements datant de la Seconde Guerre mondiale tenus à contrecœur par des conscrits armés d’arquebuses, de pelles et de pioches. Sans oublier que, selon les sources "bien informées" (et pourtant anonymes) de CNN, LCI, BFM-WC, TF1 , FR-2/3, etc., le moral de l'armée russe est au raz des pâquerettes en raison des lourdes pertes infligées par une AFU victorieuse. D'un autre côté, ceux qui s'intéressent aux armes haut de gamme de la Russie se concentreront souvent (trop) sur ses missiles hypersoniques véritablement de classe mondiale, ses systèmes à énergie dirigée, ses intercepteurs ultrarapides de haut vol, ses avions de combat de nouvelle génération, etc. Cependant, ce que les deux bouts de ces deux extrêmes ignorent complètement (dans le premier cas) ou négligent en grande partie (dans le second cas), ce sont les armes de pain-et-de beurre de la Russie qui infligent la grande majorité des pertes subies par les Forces du régime de Kiev assiégés.

L'éminent expert serbe en matière de défense, Slobodan Djukic, a récemment identifié trois de ces armes : des obus d'artillerie à guidage de précision Krasnopol/Krasnopol-M, des kits MPK pour transformer des bombes à gravité à chute libre en bombes planantes de haute précision et des drones kamikaze Lancet. Tous les trois sont utilisés par l'armée russe, avec un effet dévastateur sur les troupes ukrainiennes, tout en réduisant considérablement les pertes russes.

Obus d'artillerie à guidage de précision Krasnopol / Krasnopol-M

En raison de ses performances exceptionnelles lors d'opérations terrestres contre des forces terroristes soutenues par l'étranger en Syrie, la série Krasnopol de munitions d'artillerie de haute précision a été produite en série et plus largement adoptée par l'armée russe ces dernières années. Krasnopol a été développé par le KBP basé à Toula. Il existe plusieurs variantes de base et améliorées utilisées par les obusiers de 152 mm tels que le D-20 remorqué ou le 2A65 Msta-B et le 2S3 Akatsiya automoteur ou le 2S19 Msta-S. Il utilise le guidage inertiel à mi-parcours et le guidage laser semi-actif en phase terminale. La cible est éclairée par un désignateur laser externe et une fois le signal laser détecté, le système de guidage embarqué guide précisément l'obus vers la cible. Cela permet aux troupes de première ligne d'appeler des missions de tir sur des cibles spécifiques de haute priorité pour une destruction presque immédiate par un seul obus.

La probabilité de réussite de la version de base de 70 à 80 % a été améliorée à plus de 90 % dans les nouvelles variantes. Ces munitions avancées ont un effet dévastateur sur les forces du régime de Kiev, tout en réduisant considérablement la probabilité de dommages aux forces amies et aux infrastructures civiles. Krasnopol est efficace pour détruire les dépôts d'armes et de munitions, les positions ennemies retranchées, les pièces d'artillerie enfouies, etc. Grâce à sa précision accrue, il peut être utilisé même contre des cibles en mouvement telles que des chars et des véhicules blindés. Plus important encore, il bénéficie de mises à niveau progressives car les concepteurs travaillent en étroite collaboration avec l'armée russe pour améliorer ses performances, allant même jusqu'à étendre la portée de tir maximale jusqu'à 25 km. Le prix estimé pour un seul Krasnopol-M est de 35.000 $, soit moins de la moitié du prix du M982 Excalibur de l'OTAN.

Kits de bombes intelligentes MPK, alias "JDAM russe"

L'Ukraine a hérité d'environ 30 % de l'énorme armée soviétique, y compris son énorme réseau intégré de défense aérienne avec des milliers de lanceurs, de radars et de missiles de toutes les portées. Bien qu'une grande partie de cela ait été gravement usée et ait souffert en raison d'un financement pratiquement inexistant, la fonctionnalité des systèmes a été en grande partie restaurée grâce à des subventions sans fin de l'Occident. Cela a rendu la tâche beaucoup plus difficile pour les Forces aérospatiales russes (VKS), car elles disposaient initialement d'une quantité relativement limitée d'armes air-sol de haute précision, en particulier de bombes intelligentes. L'armée russe dispose d'une pléthore de munitions de haute précision, en particulier des missiles de croisière à lancement aérien et de nouvelles bombes planantes. Cependant, ceux-ci sont d'un coût prohibitif pour une utilisation à l'échelle nécessaire en Ukraine, limitant les frappes à des cibles très médiatisées uniquement.

Le problème a été résolu grâce à une modification relativement peu coûteuse qui a transformé l'énorme stock russe de bombes à gravité à chute libre en munitions intelligentes. Cela a permis aux avions d'attaque tactique d'utiliser les bombes au-delà de la portée des défenses aériennes du régime de Kiev. Les ailes repliables sont montées sur le corps de la bombe via un rail en acier, se dilatant après la libération et transformant efficacement l'arme auparavant non guidée en une bombe planante capable de toucher des cibles à des distances relativement longues. Le MPK, abréviation du russe "модул планирования и корекреции", littéralement "module de planification et de correction", bien que peut-être mieux décrit comme "module de glisse et de correction", a été développé par NPO Bazalt. Il s'agit d'un kit de mise à niveau pour convertir les bombes à chute libre dites "stupides" (en particulier, FAB-500 M-62) en bombes planantes de haute précision à portée étendue.

Le concept a été inspiré par un programme américain similaire appelé Joint Direct Attack Munition (JDAM - d'où le surnom officieux du MPK étant "JDAM russe") que l'OTAN a également récemment transféré à Kiev. La portée effective de MPK dépend de l'altitude à partir de laquelle la bombe est larguée, donc les estimations varient, mais on s'attend généralement à ce qu'une bombe larguée d'une altitude de 12 à 13 km puisse toucher des cibles à des distances allant jusqu'à 50 km. Le guidage est fourni par le GLONASS russe. L'armée russe a déjà mis à niveau une grande partie de ses stocks massifs de l'ère soviétique vers la norme MPK et convertit rapidement le reste, ce qui donne une arme pratiquement nouvelle aux capacités extraordinaires, le tout pour une fraction du coût nécessaire pour produire complètement nouveau bombes.

Drones kamikaze Lancet/munitions flottantes

Un drone d'attaque Lancet développé par Kalachnikov.

Dernier point mais non le moindre – les drones. Ces petites choses embêtantes se sont avérées si mortelles et efficaces qu'il serait ridicule de ne pas les utiliser en masse. Et c'est précisément ce que fait l'armée russe, ce qui en fait l'une des premières armées dans le monde à utiliser des munitions flottantes à une si grande échelle. Inutile de dire que cela a eu un effet absolument dévastateur sur les forces du régime de Kiev. Il existe plusieurs types de drones de ce type, le plus (très) célèbre étant peut-être le ZALA Lancet. Destiné à la destruction d'un large éventail de cibles au sol, y compris les APC (véhicules blindés de transport de troupes), les systèmes SAM (missiles sol-air), les armes d'artillerie (tractées/automotrices), etc. son efficacité est tout à fait indéniable, car en témoignent des centaines d'heures d'images sur le champ de bataille.

Déployé en plusieurs variantes, Lancet possède un chercheur très avancé et une liaison vidéo stable jusqu'au moment où il atteint la cible. Ceci est principalement dû à son canal de communication à la pointe de la technologie qui s'est avéré très résistant au brouillage et à d'autres formes de guerre électronique. Habituellement associé aux drones tactiques ISR Fortuna (renseignement, surveillance, reconnaissance), Lancet peut identifier efficacement à haute altitude des cibles même fortement camouflées, y compris de petits groupes d'infanterie. Les forces du régime de Kiev font tout ce qu'elles peuvent pour cacher ou au moins minimiser l'effet dévastateur du Lancet en établissant des positions de tir supplémentaires, en les enfermant avec des barrières grillagées et des filets de camouflage supplémentaires. Et pourtant, même ces contre-mesures ont eu un effet limité.

Toutes les armes susmentionnées peuvent ne pas sembler aussi importantes que les missiles hypersoniques de la Russie ou son arsenal stratégique apocalyptique, mais elles n'en sont pas moins précieuses sur le plan tactique. Des milliers d'obusiers tractés/automoteurs, de MLRS, de chars, de systèmes de défense aérienne, de postes de commandement, d'installations de production d'armes, de munitions, etc. ont été détruits par ces armes extrêmement rentables. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a souligné que l'un des principaux objectifs était de détruire la capacité militaro-industrielle ennemie, tout en augmentant la pression sur la logistique et les lignes d'approvisionnement. Selon Shoigu, fin mars de cette année, 14 systèmes HIMARS, 59 M777, 12 Paladin et plus de 30 autres obusiers de différents types livrés par les États-Unis, le Royaume-Uni, la Pologne, l'Allemagne, la France et la Tchéquie ont été détruits. Ces armes ont toutes été neutralisées par des systèmes russes dont le prix représentait moins de 1 % du coût combiné des systèmes occidentaux susmentionnés.

Par Drago Bosnic
analyste géopolitique et militaire indépendant.

Source : Aletho News 7 avril 2023

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Drones et projectiles HIMARS: ce que l’Ukraine a perdu en 24h

Le ministère russe de la Défense a actualisé son bilan de l’opération militaire spéciale. En ces dernières 24h, les forces russes ont éliminé près de 600 soldats ukrainiens et mercenaires étrangers en mettant hors d’état de nuire 92 unités d’artillerie.

La défense antiaérienne a intercepté sept drones et sept projectiles de lance-roquettes multiples HIMARS. En outre, trois stocks de munitions ont été anéantis.

Selon les axes principaux:

-  Sur l'axe de Koupiansk, les pertes ukrainiennes se montent à deux véhicules, ainsi qu’à un obusier D-20.

-  Un blindé, un canon automoteur Gvozdika et un obusier D-20 ont été détruits sur l'axe de Krasny Liman.

-  Jusqu’à 370 militaires et mercenaires étrangers ont été éliminés sur l'axe de Donetsk. En outre, les troupes russes ont anéanti six blindés, trois véhicules et un canon automoteur Gvozdika.

-  Sur les axes de Donetsk-Sud et de Zaporojié, les forces de Kiev ont perdu un blindé et des obusiers D-20 et D-30.

-  Quant à l’axe de Kherson, trois véhicules et un canon automoteur Akatsiya ont été détruits.
Source : Sputnik

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BAKHMOUT est tombée

@silvano_trotta

Bakhmut est tombée aux mains russes - L'Ukraine a perdu la guerre. C'est ce que déclare Scott Ritter, officier militaire américain surtout connu pour son rôle d'inspecteur des Nations Unies pour la mission UNSCOM en Irak.

Scott Ritter: Bakhmut has fallen. Ukraine has lost the war. Vidéo

Retraite de l'armée ukrainienne de Bakhmut (Artemivsk)

Des unités de l'armée ukrainienne commencent à quitter précipitamment leurs positions à Artemovsk. Ceci est indiqué dans la note analytique de l'état-major ukrainien. Il est précisé que la menace d'encerclement est devenue la raison du retrait urgent.

Comme le soulignent les analystes militaires ukrainiens, la situation dans la ville pour les unités des Forces armées ukrainiennes est devenue critique. Les Stormtroopers du PMC «Wagner» ont occupé plusieurs autres blocs au centre d'Artemovsk, créant ainsi les conditions préalables au blocage complet des troupes ukrainiennes dans la région.

L'état-major ukrainien souligne que si les forces armées ukrainiennes n'avaient pas retiré les troupes de la rue B. Gorbatov, elles seraient tombées dans le chaudron. La retraite est devenue le seul moyen pour l'armée de maintenir au moins une certaine capacité de combat.

Pendant ce temps, l'assaut des avions d'attaque russes ne fait qu'augmenter.

« Nos unités commencent à quitter Bakhmut, le commandement fait tout correctement, certains ont déjà quitté la ville, car il n'y a tout simplement pas assez de territoire pour y maintenir un tel nombre de troupes.  À leur tour, les Wagners, au contraire, constituent leurs groupes d'assaut, pendant la nuit plusieurs autres groupes sont arrivés à Bakhmut »  a déclaré l'un des combattants de l'armée ukrainienne.

Source : https://topcor.ru/33835-vsu-nachinajut-pokidat-artemovsk-iz-za-ugrozy-okruzhenija.html

 

Hannibal Genséric