mercredi 2 juillet 2014

Alger-Le Caire : nouvel axe de la résistance contre le terrorisme islamiste-impérialiste-sioniste

Jusqu'à ces derniers jours, le principal axe de la résistance face à la triade du terrorisme international est celui constitué par le Hezbollah libanais, la Syrie et l'Iran. L'Algérie, de son côté, était la seule force de résistance au terrorisme en Afrique du Nord. Désormais, une alliance entre Alger et Le Caire est constituée. Ces deux capitales ont convenu de coordonner leurs efforts face au péril terroriste et aux actes d’hostilité qui ont démembré la Libye, semé le chaos en Syrie et en Irak, et clochardisé la Tunisie.


Axe de Résistance au Moyen-Orient
L’Égypte veut entraîner dans son combat contre les Frères Musulmans les pays arabes qui sont désormais vaccinés par «le printemps arabe» concocté par Washington et Israël. L’Algérie, qui a été épargnée et qui a su mettre en échec cette mascarade «démocratique», élaborée dans le cadre du projet du «Grand Moyen-Orient», est devenue, grâce à une stabilité politique, à une armée nationale et populaire, et à une relative aisance financière, une destination privilégiée pour les responsables politiques arabes et européens.  
Le "Printemps arabe" ? Un chaos voulu et planifié par Israël et ses protecteurs pour morceler le monde arabe, et au-delà, le monde musulman, pour que le sionisme triomphant impose ses lois et ses diktats au reste du Monde, après les avoir imposés au groupe BAO (et dont la France et les USA sont les pires caricatures).
Fort du soutien financier de l’Arabie Saoudite et du Koweït, le maréchal Al-Sissi se tourne donc vers l’Algérie dans son effort de lutte contre le terrorisme islamiste en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et au Sahel. L’expertise et l’expérience de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme islamiste peut être utile à l’Égypte.
D'autre part, le rapprochement entre l’Algérie et l’Égypte pourrait juguler le danger d’un démantèlement de la Libye, un pays qui partage ses frontières avec les deux pays. Les deux pays, en plus de la Tunisie, seraient directement touchés par la déstabilisation en cours dans ce pays.
Voulant effacer toute trace de l’argent libyen qu’il a reçu de son "ami" Kadhafi, et pour lequel la justice française le poursuit, le petit malfrat de Neuilly n'avait pas trouvé mieux que de liquider son bienfaiteur en prétextant vouloir démocratiser la Libye.  Mis en examen, il ne lui reste plus qu’à se préparer à aller visiter ces lugubres endroits où il aimait tant envoyer la racaille ‘’karchérisée’’, et étudier de plus près les résultats de sa politique du tout répressif.

De plus, les deux pays,  Algérie et Égypte, se sont mis d’accord, avec la bénédiction de l’Arabie Saoudite,  pour mettre fin à ce qui reste comme rôle de l’Organisation internationale des Frères musulmans en Afrique du Nord, dont le dernier abcès de fixation est à Tunis.

Le nouveau Calife est arrivé


La proclamation d’un État Islamique par les hordes terroristes sur les territoires qu’ils ont capturés en Irak et en Syrie inquiète non seulement la Jordanie, le Liban et l’Iran, mais des pays aussi lointains que l’Égypte et l’Algérie. Abu Bakr Al-Baghdadi, le nouveau Calife autoproclamé en Irak et en Syrie, chef de l’État Islamique, l’ex-État Islamique d’Irak et du Levant, ambitionne de conquérir l’ensemble du monde arabe avec des armes US…

Al-Baghdadi a probablement fait ses armes dans le jihad avec l’invasion américaine en Irak en 2003. Il était notamment aux ordres d'Abou Moussab Al-Zarkaoui, chef d’Al-Qaïda en Irak, devenu célèbre en décapitant lui-même l’entrepreneur américain Nick Berg. De ce "stage" auprès de l’homme fort d’Al-Qaïda en Irak, Abou Bakr al-Baghdadi aura beaucoup appris, notamment en ce qui concerne le massacre de chiites et les attentats-suicides. Des compétences professionnelles qu’il ne se privera pas d’utiliser au cours de son ascension dans la sphère djihadiste.
Aujourd’hui mise à prix pour 10 millions de dollars par le FBI, sa tête est pourtant déjà passée entre les mains des Américains. En 2005, al-Baghdadi est arrêté par les forces américaines et transféré à la prison de Camp Bucca. Il est pourtant libéré en 2009, n’étant pas jugé comme une menace sérieuse… A ce moment-là, Al-Qaida en Irak n’existe plus, remplacée par l’EIIL, une organisation dont Abu Bakr al-Baghdadi prend la tête en 2010.
Le nouveau califat aujourd'hui
La fortune de l’État Islamique est actuellement estimée à plus de 2 milliards de dollars grâce à ses "prises de guerre". Milliardaire et avec plus de 15.000 combattants sous ses ordres, al-Baghdadi peut désormais être considéré comme le plus puissant des chefs djihadistes. Même Ben Laden n’avait pas atteint une telle puissance et une emprise sur un territoire aussi étendu.

Le Grand Califat

Une carte montrant prétendument les zones prévues dans les plans des terroristes d’avoir sous son contrôle dans les cinq ans a été largement partagée en ligne. Ainsi que le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et de vastes zones de l’Asie, elle révèle aussi l’ambition du nouveau califat pour s’étendre en Europe. L’Espagne, ou la loi musulmane a régné jusqu’à la fin du 15ème siècle, ferait partie du califat, tout comme les pays des Balkans et de l’Europe de l’Est, jusqu’à comprendre l’Autriche.
Le Grand Califat projeté

Le nouveau califat annonce déjà de grandes ambitions: occuper toutes les régions sunnites du Moyen-Orient, puis déclarer la guerre à l’Algérie et à l’Égypte, les deux poids lourds du monde arabe. Ensuite, le Califat va "reconquérir" de vastes régions d'Afrique, d'Asie et d'Europe !!

Et de fait, des dizaines d’émissaires du mouvement sont déjà en Égypte, et dans les deux "provinces califales", la Tunisie  (qui est déjà aux mains des Frérots) et la Libye (qui ne l'est que partiellement), dans le but de sonder les défenses des deux pays cibles. Ainsi donc, après la capture de la Tunisie par le califat, l’installation possible d’une autre province du Califat en Libye inquiète au plus haut point l’Égypte et l’Algérie. Rappelons que, dès le 13 novembre 2011, les chefs des Frérots tunisiens avaient annoncé l'avènement de ce sixième Califat, peu de gens y croyaient alors. Mais la réalité islamiste-impérialiste-sioniste dépasse souvent la pire des fictions.
Les deux pays redoutent donc un scénario à l’irakienne, avec l’"apparition subite" d’une armée aux effectifs pléthoriques et transnationaux et dotés d’armes sophistiquées, fournies par l’Occident et Israël, et financées par les roitelets du pétrole. D’ailleurs, n'est-il pas étonnant que le premier pays à se féliciter de la création de ce "califat" au Moyen-Orient soit Israël ? 

La Tunisie de plus en plus isolée


Pendant ce temps, le président provisoire-qui-dure tunisien Marzouki cherche désespérément à contrer l’axe Alger-Le Caire, car les Frères Musulmans tunisiens sentent qu’ils sont encerclés et que leurs jours sont comptés. 
En fait, la visite (juin 2014) du roi marocain en Tunisie n’avait pas pour réel objectif de renforcer la coopération bilatérale. La venue de Mohammed VI à Tunis avait surtout pour but de saboter le réchauffement de l’axe Tunis-Alger, surtout après le récent soutien financier apporté par le gouvernement algérien à son voisin de l’Est, afin d’aider le nouveau gouvernement tunisien (de Mehdi Jomaâ) à tenter de se dépêtrer de l’hydre islamiste. En outre, même si le renforcement de la coopération entre la Tunisie et le Maroc est souhaitable, il n’en demeure pas moins que le Maroc se livre à une concurrence parfois déloyale vis-à-vis de la Tunisie dans les deux domaines les plus vitaux pour celle-ci : le phosphate et le tourisme.
Rappelons que Marzouki est aussi de nationalité marocaine car son père, sa mère et ses enfants sont marocains. Son père aurait été un goumier marocain (sorte de harki, en plus méchant) au service du colonialisme français. Comme son maître à penser Ghannouchi, il voue une haine inextinguible à l’Algérie et à ses positions révolutionnaires dans le monde arabe et en Afrique.

La France soutient le Califat


Lors d'un meeting des Moujahidines du peuple(opposition armée iranienne financée par Washington)  tenu à Villepinte, en région parisienne, le 27 juin 2014, en présence de plus de 80 000 personnes , les participants ont violemment condamné le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki et se sont réjouis de la progression de l’Émirat islamique en Irak et au Levant (ÉIIL).
La politique française est aujourd’hui profondément schizophrénique : d’un côté la France (comme les États-Unis) dénonce officiellement la déstabilisation d’un État par une organisation terroriste, tandis que d’un autre côté, l’Élysée participe aux côtés des États-Unis à la guerre secrète au Proche-Orient et envoie des officiers de la Légion étrangère encadrer l’ÉIIL en Syrie et en Irak.
Plus de 600 personnalités politiques des pays membres de l’Otan participaient à ce meeting. Parmi celles-ci :

  • l’ancien chef d’état-major interarmes des États-Unis, le général Hugh Shelton ;
  • l’ancien commandant de l’opération Iraqi Freedom, le général William Casey ;
  • l’ancien président de la Chambre des représentants, Newt Gingrich ;
  • le sénateur Joseph Lieberman (son ami le sénateur John McCain n’avait pu faire le déplacement, mais s’est exprimé par vidéo) ;
  • l’ancien maire de New York, Rudy Giuliani ;
  • l’ancien Premier ministre socialiste espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero ;
  • l’ancienne ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie ;
  • l’ancien ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner ;
  • la vice-présidente du Parti radical valoisien Rama Yade.
Des membres des Moujahidines du peuple se battent en Syrie et en Irak aux côtés de l’ÉIIL depuis trois mois.

Conclusion


Nous laissons la conclusion à un ex-ambassadeur états-unien, Chas W. Freeman, Jr., qui a écrit  : "Il est temps de cesser de prétendre que les Etats-Unis affectent une importance réelle à la démocratie, à l'Etat de droit ou les droits humains au Moyen-Orient. Nous payons pour des graves violations des trois par Israël, nous soutenons leur négation en Egypte, et nous n'interférons pas dans les politiques autoritaires des monarchies comme Barhein, l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis. Clairement, la politique étrangère des USA est presque entièrement basée sur l'intérêt, et non les valeurs."

Hannibal GENSERIC




Hannibal GENSERIC