dimanche 27 juillet 2014

Le départ de mineurs français pour Israël, un « djihadisme républicain » ?



Alors que ladite opération « Bordure Protectrice » continue de se dérouler, que les crimes de guerre et contre l’humanité sont dans le collimateur de l’ONU, plus de 700 jeunes français dont de nombreux mineurs de 16 à 18 ans ont participé au programme de volontariat civil NATI-SAREL dans les bases d'Israël :
http://www.sarelvolontariat.org/index.php/Programmes/programme-special-nati-16-18-ans.html
Ce programme s'adresse aux jeunes de 16 a 18 ans.

" Cet été, comme plus de 500 jeunes venus de toute la France viens aider Israël et passer tes vacances en tant que volontaire dans des bases de Tsahal.
Tu connaitras la réalité Israélienne en partageant le quotidien avec des soldats à l'intérieur du pays et dans des bases sécurisées.
C'est une occasion unique de créer des liens avec des israéliens et d'autres volontaires.
C'est aussi une expérience hors du commun et inoubliable et pourquoi pas tes plus belles vacances." Le Député Yoni Chetboun, Président du Lobby Francophone de la Knesset, les a accueillis au Parlement israélien pour la cérémonie de clôture du programme avec la participation du Ministre du Logement Ouri Ariel et des représentants de Tsahal. Chetboun a déclaré aux jeunes participants : « Je suis fier de vous. Au lieu de partir en vacances aux Etats-Unis ou ailleurs, vous avez choisi de venir en Israël pour renforcer Tsahal ». Tel est donc le programme de vacances pour une partie de la jeunesse française possédant la double nationalité.
« Le volontariat que vous avez réalisé dans les bases de l’armée a contribué grandement à la bonne préparation des forces combattantes sur le terrain. Lorsque nos soldats sont entrés à Gaza et qu’il a fallu rouvrir les réserves d’urgence, le matériel était à sa place, prêt et rangé avec précision. C’est en grande partie grâce aux volontaires de Sarel », comme l’a déclaré Yael Lantset, responsable de la logistique de Tsahal.
Le Député Yoni Chetboun organisateur de la cérémonie, s’est adressé en ces termes aux jeunes volontaires : « Je suis fier de vous. Vous avez fait le choix d’être volontaires et de venir soutenir Tsahal en ces jours difficiles. J’attends de vous, lorsque le moment sera le bon de faire le choix de nous rejoindre en tant que citoyens de l’Etat d’Israël. »
 
Qu’un État étranger en guerre incite de jeunes français mineurs à changer de nationalité et à participer à une guerre de colonisation devrait émouvoir un gouvernement souverain si prompt à dénoncer le départ d’autres jeunes pour la Syrie : Les mesures pour empêcher le départ des jeunes pour la Syrie
 
Pourquoi ne pas envisager une interdiction administrative de sortie du territoire pour ces candidats à une politique de colonisation condamnée par les instances internationales, pour éviter qu’ils ne se radicalisent à l’extérieur, (au moyen d’une invalidation et d’une confiscation de leur passeport), et une information donnée aux compagnies aériennes qui auraient interdiction de les prendre à leur bord ? Pourquoi, en cas de manquements, des mandats d’arrêts internationaux ne seraient pas décernés en leur endroit ?
 Mais pour le moment, aucune déclaration, aucune émotion, indignation et autre appel solennel à la vigilance. L’amitié indéfectible d’une classe politique pour l’État en question n’est sans doute pas étrangère à cette vigilance à géométrie variable si l’on en croit le nombre d’élus impliqués dans cette « amitié indéfectible ».
 http://jssnews.com/2014/07/24/700-jeunes-francais-de-16-a-18-ans-se-portent-volontaires-dans-les-bases-de-tsahal/

  Thomas Roussot

Alain Gresh : « Pourquoi n’arme-t-on pas les Palestiniens contre Israël ? »


(publié le vendredi 22 novembre 2013; mais toujours d'actualité)
Alain Gresh dénonce vivement la politique de « deux poids deux mesures » de la France dans le traitement du conflit israélo-palestinien. Spécialiste du Proche-Orient, le directeur adjoint du Monde diplomatique, qui s’exprimait sur la chaîne de télévision Oumma TV, dit ne pas comprendre pourquoi « on soutient les rebelles syriens en guerre contre leur gouvernement et on refuse d’appuyer les Palestiniens dans leur guerre contre le colonialisme israélien ».
Auteur de plusieurs livres dont De quoi la Palestine est-elle le nom ?, Alain Gresh critique ainsi l’attitude du gouvernement français qui se cache derrière l’argumentaire du droit d’Israël à se défendre pour se taire sur les massacres commis par l’Etat sioniste à Gaza.
« Pour prendre l’exemple syrien, tout le monde met en lumière l’utilisation par l’armée régulière de l’aviation et beaucoup de gens appellent à armer l’opposition syrienne pour inverser le rapport de forces. Pourquoi personne n’appelle aujourd’hui à armer les Palestiniens face à l’agression israélienne ? Des gens vont se dire : mais comment peut-il dire une chose pareille ? Et pourtant la réalité est que les Palestiniens sont dans un mouvement de résistance contre une agression israélienne et qu’ils ont besoin d’être aidés pour y faire face », clame-t-il, rappelant que la Palestine est « sous occupation ».
« Et quand un peuple est sous occupation, il a le droit de résister. » Selon lui, il y a une « alliance de plus en plus stratégique entre la France et Israël » qui est également reflétée par le traitement des médias français de ce conflit.

 

VOIR AUSSI :

Quand Tsahal vient recruter à la grande synagogue de Paris

Voici comment la France protège les criminels de guerre franco-israéliens