vendredi 18 juillet 2014

Tunisie : Moncef Marzouki amnistie les terroristes et enterre leurs victimes

Excellente analyse rétrospective de Khaled Boumiza, journaliste de l’ancienne école et de l’ancien peuple ! A lire et à méditer en se rappelant que les Rachid Ammar, Farhat Rajhi, Sihem Bensedrine, Mohamed Abbou, Hamma Hammami et d'autres mercenaires des droits de l'homme assument une responsabilité majeure dans la libération des terroristes et la métastase de cette gangrène. Ce sont eux les vrais martyrs et non guère les casseurs et les incendiaires de janvier 2011.
Ce sont eux les vrais martyrs et non guère les casseurs et les incendiaires de janvier 2011.Quelque 60 personnes au moins, parmi les agents de l’ordre et l’armée tunisiens, ont payé de leurs vies les trois années de pouvoir d’Ennahdha (parti de Rached Ghannouchi) et du CPR (parti du président Moncef Marzouki) en Tunisie. Il n’est pas sûr que ce décompte macabre s’arrête enfin là.

L’affaire du mont Chambi n’en finit plus. Du Général Rachid Ammar qui affirmait au seuil de sa retraite que c’était fini, à l’actuel ministre de l’intérieur qui affirmait, il n’y a pas longtemps, qu’il maîtrisait désormais la situation, personne ne semble pouvoir venir à bout de ce monticule où se cache une horde de meurtriers.
Après s’être un temps éparpillés entre Rouhia (mai 2011), Bir Ali Ben Khalifa (février 2012), Fernana et le Kef (décembre 2012), le terrorisme s’installe enfin au Djebel Chambi. Les premiers affrontements auront lieu en avril 2013 et le premier gros attentat, le 20 Ramadan de cette même année 2013. Une année plus tard, presque jour pour jour (18 Ramadan 2014), ce sont 14 nouveaux tués et des dizaines de blessés.

Pendant quatre ans, politiciens et experts de tout acabit, ont essayé d’expliquer et d’analyser ce phénomène meurtrier. Il est maintenant temps, à notre sens, de se demander, pour pouvoir mieux l’affronter, qui est réellement derrière ce nouveau cancer qui ronge la Tunisie.

De Mbazaa à Marzouki, ceux qui ont ouvert la boîte de Pandore.

Sans aucune chance de se tromper, on pourrait presque affirmer que les deux présidents qui ont signé les différents actes d’amnistie (Foued Mbazaa et Moncef Marzouki), figurent au premier rang des responsables de la gangrène terroriste. A plusieurs reprises, comme pour le cas des amnistiés de Soliman, ceux qui ont été sortis de prison ont été vite retrouvés à la tête ou dans des groupes terroristes qui s’étaient par la suite illustrés par de sanglants faits d’armes. Il est clair que Moncef Marzouki a libéré plus d’anciens-nouveaux terroristes que le premier chef d’Etat de l’après Ben Ali. Il développe même, sur les réseaux sociaux, l’image de celui qui amnistie les terroristes et enterre leurs victimes.

Président, Moncef Marzouki entamera par la suite une opération de surexposition de la Tunisie, d’habitude à l’abri de tous les conflits régionaux, à tout ce qui se passe dans la région  :
- Il prendra ainsi position contre l’intervention française au Mali qui était une opération anti-terroriste. 
- Il prendra position contre le régime syrien et invitera toute l’opposition qui se fera par la suite complètement dépasser par ses propres terroristes religieux. 
- Il prendra fait et cause pour les religieux radicaux qui ont trucidé le Colonel Mouammar Kadhafi et ira jusqu’à leur livrer, pieds et poings liés, un des piliers de son régime. 
- Il prendra position contre l’Egypte d’Abdelfattah Sissi, en faveur des Frères musulmans.
Jamais la politique étrangère tunisienne n’avait été si tranchée dans des conflits internes d’autres pays, et cela ne pouvait pas passer sans suite pour la Tunisie qui n’a pas les moyens de ses positions. Jamais la politique étrangère n’aura été aussi dangereuse pour la Tunisie que du temps de Moncef Marzouki.

… De Rached Ghannouchi à Ali Larayedh, ceux qui ont dorloté le bébé-terrorisme.

Remis en liberté, les anciens terroristes que Ben Ali avait mis [à juste titre peut-on maintenant le dire] en prison, se retrouvent alors dans la meilleure des couveuses pour reprendre des forces, mieux s’organiser et repartir au Djihad.

Pendant de longs mois, les dirigeants du parti Ennahdha qui avaient pris le pouvoir, abreuvaient la population d’explications fallacieuses sur les premiers mouvements de leurs protégés. Ils sont d’abord pris sous l’aile protectrice de Rached Ghannouchi qui en parle comme de «ses enfants». Ils sont ensuite publiquement disculpés de toute velléité terroriste par l’explication d’Ennahdha que «la Tunisie est un territoire de transit et une terre de prêche et non une terre de Djihad». L’actuel SG d’Ennahdha, ancien ministre de l’intérieur et ancien chef de gouvernement Ali Larayedh, qui serait allé jusqu’à ordonner l’interdiction d’arrêter Abou-Yadh. Ce terroriste notoire, deviendra par la suite la tête pensante de touts les malheurs la Tunisie.

Jusqu’au citoyen vorace et qui vendrait sa mère pour mille DT, et les députés qui refusent d’adopter la loi anti-terroriste.

Vient ensuite la responsabilité du citoyen tunisien. Devenu vorace après la Révolution, il se lance dans tout ce qui pourrait lui rapporter de l’argent. Approvisionner les groupes terroristes qu’il laisse faire contre un Etat où il ne se reconnait plus, fait désormais partie de l’arsenal de la débrouille à la tunisienne. Le déni de patriotisme pousse même à cultiver l’amalgame entre délation et devoir civique. Première sentinelle de son Etat, le citoyen tunisien baisse les bras et nourrit même le ver dans le fruit.

Il faut aussi pointer, même si la conjoncture ne s’y prête guère, la grave défaillance en matière de stratégie de lutte contre ce terrorisme particulier, celui de la foi. Jusqu’ici très peu d’opérations préventives ont été faites contre les terroristes du Chambi. L’Etat ne dispose plus de ses anciens moyens de renseignement. Son appareil sécuritaire est même noyauté et il cafouille, semant son chemin de croix des cadavres de ses propres soldats.

Il reste enfin à pointer, d’un doigt tout aussi accusateur, les députés de l’ANC
Depuis le début de cette année, ces députés avaient entre les mains le projet de loi anti-terroriste. Une loi qui devait notamment arrêter l’effusion des relaxes de terroristes, parfois pris en flagrant délit. Une épidémie tant de fois décriée par les forces de sécurité intérieure. Cela fait plus de cinq mois, que ces chers députés discutent et bavassent sur la signification à donner au mot terroriste. Aux dernières nouvelles, certains députés auraient refusé de considérer le trafic d’armes comme un acte terroriste.

C’est en définitive, toutes ces personnes, physiques et morales, qui sont responsables au second degré de la soixantaine de morts des différents actes terroristes qui secouent la Tunisie depuis la chute de Ben Ali. C’est à se demander comment faisait Ben Ali pour qu’il n’y ait eu aucun acte terroriste sur le territoire en 23 années ?!

Khaled Boumiza, African Manager, le 17 juillet 2014. 

COMMENTAIRES


1- Sahbi Jouini, du syndicat de la police et membre du contre-espionnage, vient de lancer une vraie bombe… Selon lui, le gouvernement était au courant de tous les détails de l’opération terroriste : date, lieu, heure, nombre de personnes, armement etc… Il a laissé faire… D’autres sources indiquent que le gouvernement algérien a aussi mis en garde contre une opération terroriste d’envergure qui va se dérouler au cours du mois de ramadan…Donc, les vrais responsables des 632 morts (à ce jour) sont au sommet de l'Etat.   

Selon le ministre de la Défense, les terroristes sont, dans leur majorité, venus du Mali, tout comme leurs armes (des lance-roquettes Rpg et des mitrailleuses Kalachnikov essentiellement).
Présent au point de presse, son collègue de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a dit que les jihadistes venaient du Mali où certains d’entre eux ont combattu, citant le dénommé Ahmed Hajji. Il a confirmé leur appartenance à la brigade Okba Ibnou Nafaa liée à Al Qaïda, et qui sympathise, selon lui, avec l’organisation « Daech » active en Irak et en Syrie et prônant l’instauration d’un Etat islamique.
Il a noté qu’une coordination avait été établie avec les autorités algériennes pour poursuivre les assaillants qui, a-t-il précisé, semblent avoir fui en direction de la frontière algérienne.


2- Les terroristes tunisiens se cachent le visage sur les photo
Depuis quelques mois, on est confronté, en Tunisie, à des photos et des vidéos de terroristes publiées sur les pages islamistes d'Internet. Mais, contrairement à leurs commanditaires d’Al Qaïda opérant sous d’autres cieux, les terroristes de Tunisie font beaucoup d’efforts pour cacher leurs identités derrière des cagoules.
La raison en est très simple. 
Ces terroristes ne sont pas continuellement dans le maquis. Comme les truands, ces ex taulards vivent parmi la population, chez eux ou souvent chez leurs parents. Ils ne prennent les sentiers du maquis qu’à l’occasion d’une attaque ou d’un attentat planifiés par leurs patrons islamistes bien connus ("ce sont nos fils", aurait déclaré Ghannouchi, le capo di cappi). Ce qui explique qu'après chaque attaque, ils réussissent à tous les coups à s’évanouir dans la nature, et que les opérations de ratissage qui s’en suivent n’aboutissent jamais à rien. D’autant plus qu’il leur est impossible de se réfugier en Algérie, où l’armée algérienne veille et ne leur laisserait aucune sortie de secours.
Moralité de l'histoire : ces pseudo djihadistes sont bien connus. Tels Docteur Jekyll et M. Hyde, un jour ils se comportent alternativement en citoyen lambda et en criminel patenté. C'est aussi cela l'islamisme : dissimulation, trahison, crimes.

3- Abou Iyadh, chef de l'organisation terroriste tunisienne Ansar el-Charia (et que les autorité tunisiennes "n'arrivent pas à arrêter" alors qu'on le voit un peu partout !!) a renouvelé dernièrement son appel au jihad en Syrie et invité les Tunisiens à rallier les rangs de Baghdadi. Les Tunisiens constituent le plus important contingent engagé dans le conflit syrien.  ONG et associations islamistes se chargent du prosélytisme dans les mosquées et les cafés.
Rejoignant la Libye par Ben Gardane, au nez et à la barbe des autorités tunisiennes,  les nouvelles recrues entament leur "aventure" vers une nouvelle vie de jihad (y compris le djihad sexuel) ou vers une mort quasi certaine, au bout de laquelle des houris les attendent au paradis. Ils font une halte dans des camps d'entraînement de l'autre côté de la frontière. Ils s'initient à la guérilla, au maniement des armes et aux rudiments stratégiques aux côtés de jihadistes d'autres pays, sous la houlette d'Ansar al-Charia.

Témoignages : des familles sous le choc, les autorités inquiètes

Latifa ne comprend pas comment son frère, pieux mais "modéré", a pu rejoindre les rangs de jihadistes en Syrie comme des centaines d'autres Tunisiens. Un phénomène qui inquiète en Tunisie, ces vétérans aguerris pouvant représenter une menace à leur retour au pays.
"Nous étions sous le choc quand nous avons appris le départ de mon frère en Syrie. Il était modéré, il aimait bien la vie", raconte à l'AFP Latifa Gasmi, la sœur de Salim, tué en avril alors qu'il combattait dans les rangs du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda.
Incrédule, elle explique que Salim, 29 ans, employé chez un commerçant en Libye, a rejoint les forces du groupe État islamique (EI) dans un camp à Deir Ezzor, à 450 km de Damas.
"Au cours de ses brefs appels, on a appris qu'il avait été arrêté en décembre 2013 par les combattants du Front al-Nosra qui l'avaient ensuite enrôlé", ajoute Latifa.
"Lors d'une connexion sur Skype, Salim était méconnaissable. Il avait énormément maigri, ses yeux ne brillaient plus. Il pleurait en disant qu'il ne pourrait plus rentrer au pays", dit-elle. Peu après, la famille apprend sa mort au combat.
Le sort de Salim est loin d'être une exception: selon des experts, la Tunisie fournirait le plus gros contingent d'étrangers sur le théâtre syrien, avec de 2.400 à 3.000 combattants. Tunis assure aussi avoir empêché le départ de 9.000 personnes, une donnée invérifiable.
Le phénomène n'est pas pour autant nouveau. Dès le début des années 2000, ils étaient en effet nombreux à rejoindre l'Afghanistan, puis l'Irak. Le fait d'armes le plus célèbre de ces Tunisiens reste l'assassinat, deux jours avant le 11 septembre 2001, du chef de la résistance anti-taliban, le commandant Massoud.
- De tous les horizons -
Mais depuis la révolution de janvier 2011, la tendance s'est accentuée, selon des analystes. Car les mouvements jihadistes durement réprimés sous Ben Ali ont profité d'une situation politique chaotique et les encouragements des islamistes d'Ennahda pour prêcher librement et recruter les jeunes pour les envoyer massacrer et se faire massacrer.

Ces groupes islamistes, salafistes ou non, ont fait le choix stratégique d'envoyer des jeunes en Syrie pour les préparer et former ainsi des cadres qui seront prêts pour un éventuel combat en Tunisie".

L'âge des combattants tunisiens en Syrie varie entre 18 et 27 ans. La plupart sont des élèves ou des étudiants mais il y a aussi des fonctionnaires et ils appartiennent à toutes les classes sociales.
"Mon frère, étudiant en informatique, bien que physiquement handicapé, a été manipulé via internet et par les prêches de membres d'Ansar Asharia dans la mosquée (une organisation classée "terroriste" par les autorités) à la mosquée. Ils lui ont fait croire qu'il était un génie de l'informatique", explique un témoin.
"Hamza n'est pas un génie, ces terroristes voulaient juste l'attirer pour l'exploiter dans des attentats suicide", assure-t-il encore.
Les autorités ne sont guère bavardes sur le sujet même si le porte-parole du gouvernement tunisien, Nidhal Ouerfelli, considère le retour de ces jihadistes en Tunisie comme "la deuxième plus grosse menace aujourd'hui après la situation instable en Libye" voisine.

Hannibal Genseric


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