Le Président Gamal Abdelnasser et son fils spirituel Abdel Fettah Sissi symbolisent l'Egypte éternelle |
Pauvres Frères musulmans persécutés !... Le Caire, le 17 août 2013
L’Occident tout entier est outré, offusqué, scandalisé parce que l’armée égyptienne a osé déloger les Frères musulmans des deux bastions de Rabia et de Nahda, où ils s’étaient barricadés depuis plusieurs semaines. Bilan : plus de six cents morts dans les deux camps. Aussitôt, les média bien pensants poussent des cris d’orfraie et demandent que le Conseil de Sécurité et les associations internationales des droits de l’homme condamnent avec la plus extrême fermeté cette sauvage agression. Pauvres Frères musulmans victimes de la violence !
Ces
gentils moutons, bien connus pour leur douceur et leur innocence, sont
l’objet de procédés inacceptables. Il faut donc les défendre contre les
loups dévorants de l’armée et de la police égyptiennes. USA, Grande
Bretagne, France, Allemagne, Turquie, Onu… se lèvent alors comme un seul
homme pour dénoncer l’injustice, défendre ces innocents et inviter le
monde à voler à leur secours. Les média internationaux enfourchent
aussitôt Pégase pour pourfendre les coupables… Cette levée
de boucliers pour réclamer et proclamer le droit de tout citoyen à
manifester « pacifiquement » a quelque chose de tragi-comique. Mais, passons aux faits : -
La mosquée de Rabaa, où s’étaient enfermés les Frères, était une
véritable poudrière, où l’on a découvert un arsenal de guerre inouï.
Aucune dénonciation de l’Occident. - Depuis des semaines,
les milices des Frères, armées jusqu’aux dents, sèment la terreur dans
l’ensemble de la population d’Egypte : meurtres, enlèvements,
kidnappings, demande de rançons, rapt et viol de filles mariées de force
à des musulmans. Aucune réaction de l’Occident. - Plus
d’une vingtaine de postes de police pillés et brûlés ; près d’une
cinquantaine de policiers et d’officiers massacrés et torturés de la
manière la plus sauvage. Silence de l’Occident. - Mausolées soufis détruits et familles chiites massacrées ne soulèvent aucune émotion internationale. -
Une cinquantaine d’églises, d’écoles et d’institutions chrétiennes
brûlées dans la seule journée du 14 août. Aucune protestation de la part
de l’Occident. - Prêtres et chrétiens attaqués et tués –
dont des enfants en bas âge - pour la seule raison qu’ils sont
chrétiens. Aucune dénonciation occidentale qui serait taxée d’ «
islamophobie », qui est aujourd’hui le crime des crimes. - Près de 1500 personnes massacrées par les milices de Morsi au cours de son année de règne. Silence des médias -
Accords secrets de Morsi pour vendre l’Egypte à ses voisins, morceau
par morceau : 40% du Sinaï à Hamas et aux Palestiniens, la Nubie à Omar
el-Béchir, et la portion ouest du territoire à la Libye… Tout cela est
pain béni pour l’Occident, puisque c’est son œuvre… Lorsque
l’Egypte décide enfin de réagir pour mettre un peu d’ordre dans la
baraque… l’Occident crie à la persécution, à l’injustice, au scandale. Ce
n’est un secret pour personne que les élections présidentielles furent
une vaste mascarade et que le scrutin fut entaché d’énormes fraudes.
Malgré tout, les média persistent à affirmer que Morsi a été le premier
président de l’histoire d’Egypte élu « démocratiquement », Voir ci-dessous(*) , et qu’il a
pour lui la « légitimité ». Le peuple égyptien, qui a bon
dos, a quand même accepté de jouer le jeu, en se disant : voyons-les à
l’œuvre. Le résultat fut tellement catastrophique – insécurité, chômage,
inflation, pénuries de pain et d’essence, économie en chute libre,
tourisme agonisant… - que l’ensemble de la population, au bout d’un an,
demande à Morsi de dégager. En moins de deux mois, le
mouvement « Tamarrod » rassemble plus de 22 millions de signatures
réclamant son départ. En vain ! Face à son obstination, plusieurs
dizaines de millions d’Egyptiens – dont une majorité de gens du petit
peuple qui étaient ses anciens partisans – déferlent dans les rues des
grandes villes pour exiger son départ. Encore en vain ! L’armée
– jusqu’alors neutre – se décide à intervenir pour soutenir le peuple
et écarter l’indésirable, qu’elle garde en résidence surveillée. Au
cours de longues heures d’interrogatoire, elle obtient de lui des
révélations d’une gravité exceptionnelle, qui compromettent aussi bien
les Frères musulmans qu’un certain nombre de pays étrangers. Face
à la prise de pouvoir de l’armée, l’Occident crie aussitôt au « coup
d’Etat ». Si « coup d’Etat » il y a eu, celui-ci fut populaire et non
militaire, l’armée n’ayant fait qu’obtempérer à la volonté du peuple.
Celui-ci, excédé par un président qui l’avait trompé, floué, berné, a
donc, par une réaction de survie, réclamé son départ. Une
petite histoire très savoureuse illustre bien ce que je dis. Quelqu’un
achète au marché une boîte de conserves qui, une fois ouverte, se révèle
avariée. Que va-t-il faire ? La manger ou la jeter ? La jeter bien
entendu. C’est un peu ce qu’a fait le peuple égyptien auquel Morsi et
les Frères promettaient monts et merveilles. Une fois la boîte ouverte,
il s’est aperçu que l’intérieur était pourri. D’où sa réaction de rejet.
Suite à l’exclusion de Morsi, l’armée a voulu quand même
associer les Frères musulmans au nouveau gouvernement en leur proposant
de faire équipe avec les autres tendances. Ils se sont heurtés à un
refus obstiné et systématique. Après de nombreuses
tentatives infructueuses de dialogue et de négociations avec eux, un
nouveau gouvernement provisoire est mis en place. Ils
décident alors de « prendre le maquis » et de semer la terreur, ce en
quoi ils ont bien réussi. Mais cette stratégie ne fait qu’augmenter leur
impopularité, et l’on peut dire aujourd’hui que le peuple égyptien les
exècre et les honnit. Equipés des armes les plus sophistiquées, ils s’organisent un peu partout pour brûler, attaquer, tuer, détruire… L’armée
décrète alors l’état d’urgence et impose un couvre-feu du coucher au
lever du soleil. Mais les Frères musulmans s’estiment dispensés d’obéir.
Hier soir, 16 août, de ma chambre, toute proche de l’avenue et de la
place Ramsès grouillantes de leurs miliciens, j’entends explosions,
coups de feu et tirs de mitraillette provenant des rues avoisinantes. Après
plusieurs sommations aux jeunes de rentrer chez eux, l’armée décide
alors d’envoyer ses chars pour faire respecter le couvre-feu. Face aux
dégâts probables, l’Occident bien pensant incriminera alors l’armée
d’avoir eu le culot d’attaquer des manifestants « pacifiques »… Mais de qui se moque-t-on ?...
Henri Boulad
Un colonel américain: « la confrérie est un groupe terroriste et la maison blanche soutient le terrorisme au Moyen-Orient »
Ralph Peters est un lieutenant-colonel de l'armée américaine à la
retraite et conseiller stratégique de la chaîne télé Fox News, a livré
une analyse édifiante sur la politique du président Barack Obama et son
administration dans la vague de transition dans le monde arabe et en
Égypte en particulier. Il déclare que la confrérie des Frères Musulmans
est une organisation terroriste et que la Maison Blanche soutient les
terroristes dans le monde arabe et au Moyen-Orient.
Témoignage d'un Egyptien
Chers amis, En tant qu’égyptien témoin des évènements survenus récemment
en Égypte et vivant ces moments historiques de l’histoire de mon pays, je ne
peux que déplorer catégoriquement et inconditionnellement tous ces meurtres. En
tant que père, mon cœur penche vers tous ceux qui ont perdu leurs fils ou leurs
filles dans la violence dont l’Égypte a été le théâtre ces derniers jours et
depuis le soulèvement du 30 juin. Cependant, au milieu de cette frénésie, les
occidentaux, politiciens et… médias, ont toujours présenté l’information selon
un seul angle de vue, celui des islamistes.
Aussi, je ne pouvais laisser passer cela sans partager avec vous
certaines réflexions et vous faire part de vérités. Au cours des six dernières
semaines, depuis le renversement de Mohamed Morsi, les médias occidentaux ont
régulièrement dépeint les sit-in qui ont paralysé le Caire et d'autres parties
de l'Égypte comme « des manifestations pacifiques ». Alors que le chaos a
aujourd’hui éclaté dans toute l'Égypte, ils continuent à ignorer ce qui se
passait dans le reste du pays et à se concentrer sur les « manifestants
pacifiques ».
« Manifestants pacifiques »?
Les « manifestants pacifiques » n'ont pas la capacité de tuer, en
quelques heures seulement, plus de 47 membres de la police (dont la liste est
documentée par nom, rang et matricule). Les « manifestants pacifiques » ne
s'attaquent pas à un poste de police avec des lance-roquettes, le poste de
police de Kerdasa en l’occurrence (quartier proche des pyramides). Ils ne tuent
pas les policiers du poste, ne les dépouillent pas de leurs vêtements et ne
traînent pas leurs corps dans la rue.
Les « manifestants pacifiques » ne menacent pas les chrétiens de
génocide comme cela a été appelé par beaucoup de leurs dirigeants au cours des
six dernières semaines, tel que documenté par plusieurs vidéos disponibles sur
YouTube et autres sources. Les « manifestants pacifiques » ne soulèvent pas les
drapeaux noirs d'Al-Qaïda lors de leur sit-in et marches et ne sont pas fiers
de Ben Laden, El Zawahiri et leurs semblables.
Les « manifestants pacifiques » ne s'attaquent pas, en moins de douze
heures, à plus de 45 monuments chrétiens, brûlant 19 églises et cathédrales,
dont certains plusieurs fois centenaires, ne détruisent pas des maisons, des
entreprises et des biens appartenant à des chrétiens pour une valeur de
plusieurs millions de dollars et ne menacent pas toute la population chrétienne
égyptienne d’anéantissement.
Les « manifestants pacifiques » n’appellent pas au retour d'un président
fasciste qui, à peine quelques jours auparavant, avait présidé pendant deux
heures une orgie de discours de haine prononcés par des imams traitant d’autres
musulmans, les chiites, de saletés à exterminer. Deux jours plus tard, cinq
musulmans chiites égyptiens ont été lynchés publiquement lors d’une grande
manifestation. Les « manifestants pacifiques » ne défendent pas un fasciste qui
a laissé délibérément des milliers de terroristes retourner en Égypte
d'Afghanistan, du Pakistan et d'Irak pour établir un émirat islamique dans le
Sinaï et procéder quotidiennement au meurtre de civils et de militaires
égyptiens.
Les « manifestants pacifiques » ne mettent pas leurs enfants en danger
et ne se vantent pas qu'ils sont prêts à les voir leurs mourir pour la cause
islamiste. Combien de tout ce qui précède a été rapporté par les médias
occidentaux. Les Frères musulmans et leurs alliés djihadistes n'ont jamais
connu et ne connaîtront jamais la paix.
Ceux qui vivent par l'épée périront par l'épée !
Avant l'élection de Morsi, ils ont déclaré publiquement qu'ils allaient
brûler l'Égypte si leur candidat ne gagnait pas. Ces terroristes, menteurs
avérés tel qu’ils l’ont prouvé tout au long du processus politique, vont
finalement concrétiser une seule promesse : détruire le pays s’ils ne peuvent
pas l’asservir. Les « Frères Musulmans » forment une organisation terroriste
internationale. Leur mascarade de pseudo-modérés s'est effondrée avec les
événements en Égypte.
Tout un chacun doit être conscient du fait que cette organisation
terroriste existe non seulement en Égypte ou au Moyen-Orient ou le monde
musulman, mais aussi dans les pays occidentaux ainsi qu’au Canada et aux
États-Unis. Cette organisation existe légalement et a réussi à gagner la
sympathie et l'alliance du gouvernement américain ainsi que de nombreux autres
gouvernements occidentaux, comme nous l'avons vu dans tous les états au cours
des six dernières semaines.
Je vous implore de vous renseigner à ce sujet, et d’envisager de
communiquer avec votre député, sénateur ou parlementaire. Confrontez les faits,
et demandez-leur de déclarer « l’organisation des Frères Musulmans » fasciste
et terroriste.
Lettre de égyptien Khaled Khalil,
traduit de l’anglais par Mustapha Mezghani/ 18 août 2013
http://news.tunistribune.com/?q=node/2672
traduit de l’anglais par Mustapha Mezghani/ 18 août 2013
http://news.tunistribune.com/?q=node/2672
Témoignage tunisien sur les gentils islamistes
Ils appellent , ce 19/8/2013, à couper les têtes des gauchistes et des laïcs
En réponse à la gentillesse des Frères Musulmans égyptiens, voici les Frères Musulmans tunisiens qui nous promettent la même chose : couper, couper, tuer, violer... Pendant que le Gouvernement de la Honte regarde ailleurs, vers le Qatar et la Turquie, et se demande comment faire pour sauver les Frérots de la débâcle, et non pas comment sauver les Tunisiens du terrorisme islamiste.
La vidéo partagée sur les réseaux sociaux montre de jeunes barbus,
dont certains membres des Ligues de protection de la révolution (LPR) de Gafsa,
des milices violentes au service du parti Ennahdha (au pouvoir), commentant, en
pleine rue, les récentes violences en Egypte et faisant des rapprochements avec
la crise actuelle en Tunisie.
Les excès de langage de ces salafistes jihadistes vont jusqu'à l'appel à
la guerre sainte et au meurtre des gauchistes et des laïcs, qualifiés d'«ennemis
de l'islam».
Nous traduisons ici des extraits significatifs de ce discours,
entrecoupé de Allah Akbar belliqueux...
«Non, par Allah, il n' y aura plus désormais de paix.
Mais une épée pour faire régner la justice (...). La justice ne vient pas des
urnes, mais des caisses pleines de balles dont nous criblerons vos poitrines (par allusion au gauchistes et au laïcs, NDLR) Ô
fidèles, craignez Dieu, vous ne mourrez qu'en étant musulmans. L'islam, quand
il est combattu, se renforce, et quand il est laissé, s'étend. Et Dieu est à
l'affut de quiconque s'y oppose. Si l'ennemi se prépare à la guerre, rien ne
saurait résister à Dieu (...) Mais en Tunisie, en Egypte, et dans toutes les
régions, nous avons gâté les mécréants; nous avons gâté les gauchistes; nous
avons gâté les laïcs... Ils n'ont pas goûté à la justice de notre épée. S'ils
avaient goûté à la justice de notre épée, ils se seraient fait écraser comme
des mouches sous nos pieds... Par Allah, cher frères, et je parle en toute
franchise, plus de paix à partir d'aujourd'hui, mais une épée qui impose la
justice (...) Que disent les leaders des mécréants en Tunisie? Ils viennent sur
les plateaux des télévisions et nous qualifient de racailles. Ils vous raillent
et vous insultent. En même temps, vos leaders sortent pour vous demander de
calmer le jeu, d'être tolérants et vous appellent à l'unité, au patriotisme, à
la démocratie... Cette démocratie-là nous a brûlés en Egypte. C'est au nom de
cette même démocratie que nos soeurs ont été violées en Egypte (...) Il ne vous
reste plus, ô frères musulmans, pour toute solution que l'épée qui impose la
justice, qui coupe et moissonne les têtes de tout mécréant apostat et têtu...»
http://www.kapitalis.com/societe/17721-tunisie-terrorisme-des-jihadistes-a-gafsa-appellent-a-couper-les-tetes-des-gauchistes-et-des-laics.html
(*) Quand l'Occident dit que l’armée a fait un coup d’Etat, je dirai que si l’armée n’était pas intervenue, cela n’aurait pas été une bonne chose qu’on continue à voir Morsi et les Frères Musulmans se comporter comme des brigands de grand chemin, sans aucun respect des règles les plus élémentaires de la démocratie, en ayant armé des milices, comme en Tunisie. Tout le monde le sait en Egypte, et c’est dit aujourd’hui avec beaucoup de force – que l’élection qui avait porté les Frères musulmans et Morsi au pouvoir a été une fraude gigantesque. Une fantastique fraude sur la fabrication des listes électorales, où les Frères musulmans se sont inventé neuf millions de voix supplémentaires.
Nous
connaissons des quantités d’exemples dans
lesquels un même Frère musulman avait cinq cartes électorales, avec le
même nom et inscrit dans cinq bureaux de vote dans des quartiers
voisins. Et comme de surcroît cet électeur détenait les pouvoirs donnés
par sa femme, ses enfants adultes ainsi que sa grand-mère, il pouvait
voter cinq fois pour dix personnes. C’est comme cela que les choses se
sont passées. D’autre part, les milices des Frères musulmans ont occupé
les bureaux de vote et se sont donné, à eux seuls, le droit de voter et
ont empêché, avec leur foule, les autres de voter, à tel point que les
juges égyptiens qui généralement surveillent les élections et qui ne
sont pas – est-il besoin de le préciser – des révolutionnaires, ont
refusé
en masse d’entériner ces élections. Le président de la commission
électorale qui était un Frère musulman, par ordre de Morsi, a déclaré
Morsi gagnant avant même que le dépouillement fût terminé. L’ambassade
des Etats-Unis a proclamé Morsi vainqueur d’élections « démocratiques »
et, évidemment, trois minutes après, les ambassades de Grande-Bretagne,
de France et des autres pays européens ont suivi. La commission des
soi-disant observateurs étrangers, principalement des Européens, a
entériné ces élections-farce. Le régime ne bénéficiait, donc, d’aucune
légitimité. Cependant, le fait qu’ils aient exercé le pouvoir pendant un
an fut bien, parce qu’ils ont montré leur vrai visage. Ils ont
poursuivi la même politique néolibérale que celle de Moubarak, dans une
version encore plus brutale à l’égard des classes populaires et, d’autre
part, ils ont violé toutes les règles les plus élémentaires de la
démocratie. C’est pour cela que cette déposition n’est pas un coup
d’Etat militaire et c’est pourquoi cette déposition et la chute de Morsi
sont une victoire du peuple égyptien. Cela va de soi que ce n’est pas
une victoire finale. C’est une étape dans une longue bataille politique
qui va continuer des mois, voire des années, en Egypte , en Tunisie, en
Syrie et ailleurs.