“La société modernisée jusqu’au stade du spectaculaire
intégré se caractérise par l’effet combiné de cinq traits principaux, qui sont:
le renouvellement technologique incessant, la fusion économico-étatique, le
secret généralisé, le faux sans réplique et un présent perpétuel. […] Partout
où règne le spectacle, les seules forces organisées sont celles qui veulent le
spectacle. Aucune ne peut donc plus être ennemie de ce qui existe, ni
transgresser l’omerta qui concerne tout.”
~ Guy Debord, “Commentaires sur la société du
spectacle”, 1988 ~
Epstein… Weinstein…
Frankenstein… Guerres impérialistes globales ou la décadence programmée d’un
système criminel génocidaire et inepte.
Donald Trump et Ivanka chez Epstein |
La décadence ultime du système étatico-capitaliste ne peut plus être contenue, elle s’expose tous les jours un peu plus ; de la fange pédo-criminelle, à la guerre de contrôle et de conquête généralisée, l’Empire, comme tous ceux avant lui, sombre dans l’arrogance et la psychopathie de ses “élites” auto-proclamées.
L’affaire Epstein, celle de Weinstein
avant elle, ne sont que des épiphénomènes d’une dégénérescence systémique qui
n’est pas que programmée, mais initialement induite, moulée dans le système
même. La mise en place et la domination de la division capitaliste de la
société contient en elle-même sa propre destruction générée par la dictature de
la marchandise qui détruit absolument tout sur son passage y compris, à terme,
elle-même. A ce titre, le capitalisme et son outil de contrôle, l’État, peuvent
et doivent être vus comme le summum du nihilisme humain, ceci ne voulant pas
dire que l’humanité entière y adhère, bien au contraire, puisque toute cette
affaire nous est imposée depuis le départ par la force coercitive contre-nature
de la division de la société, entretenue pour le bénéfice du seul petit nombre.
Le système étatico-capitaliste n’étant qu’un système de gestion de la division
et des antagonismes par et pour une minorité se maintenant artificiellement au
“pouvoir”, il est non seulement nécessaire mais tout à fait possible de s’en débarrasser
une bonne fois pour toute. Avec lui disparaîtra toute cette fange de la
dépravation induite. L’Homme n’est ni bon ni mauvais, il est, tout simplement.
C’est cet être originel en harmonie qu’il nous faut mettre à jour et embrasser
au delà du bien et du mal, au delà de tous les antagonismes factices… Si
Epstein, Weinstein et leurs sbires ont fait un choix de vie au service de
l’ignominie marchande consommée, il n’en demeure pas moins vrai qu’ils sont des
fabrications du système, de pauvres papillons de nuit aveuglés par la lumière
factice du pouvoir et utilisés, pressés par un système implacable. On ne naît
pas ordure… On le devient !
L’histoire de tous les empires
depuis plus de 5000 ans est jalonnée d’anecdotes de décadence de la jouissance
élitiste, de ceux qui ont tout au détriment de ceux qui n’ont rien: orgies,
partouzes, festivités, dérives sexuelles en tous genres et des plus
abracadabrantes, répondant à l’adoration du stupre et de la luxure des oisifs
privilégiés, ne sont que lieux communs dans le marécage de la turpitude
marchande, le tout dans une atmosphère délétère de “normalité” pas à pas
imposée aux masses anesthésiées de “pain et de jeux”… jusqu’à ce que le pain
manque et que les jeux ne masquent plus la réalité abominable ; alors sur toile
de fond d’effondrement, les peuples se révoltent pour remettre en place une
énième mouture de la fange marchande qu’ils espèrent apprivoisée, se jurant
mordicus qu’on ne les y reprendrait plus.
Ceci constitue le cycle des
révolutions, qui ramène toujours au point de départ par définition, remettant
aux calendes grecques, la seule voie de l’évolution pourtant tant de fois
aperçue au fil de l’histoire, celle de la société émancipée de la marchandise
et de ses gardes-chiourme. Ainsi, si ignobles et si écœurantes que soient les
affaires Epstein et Weinstein, elles ne sont que la resucée moderne de tant et
tant d’ignominies avant elles. Ceci ne tient que d’une grande logique qui ne
pourra disparaître qu’avec le système lui-même. Penser que justice sera faite
relève de la pure utopie, car le système se protège lui-même du mieux qu’il le
peut encore. Comme le disait Debord et nous le rappelons ci-dessus en exergue: “…
rien ne peut transgresser l’omerta qui concerne tout.”
Il n’y a pas de solutions au sein du
système, il n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir. Le temps est venu d’un
changement radical (depuis la racine politique des choses) de paradigme pour
mettre l’humanité sur le chemin et la réalisation de l’émancipation définitive.
Cette évolution par intégration de la réalité en vue de son changement radical,
nous mènera vers la
société des sociétés, par delà tous les antagonismes, une société unie,
finalement réconciliée avec la Nature et son harmonie du grand Tout, parce que
nous sommes tous inter-reliés. Il suffit de lâcher prise et la lumière sera…
enfin…
“On se trompe chaque fois que l’on
veut expliquer quelque chose en opposant la Mafia à l’État: ils ne sont jamais
en rivalité.”
~ Guy Debord, “Commentaires sur la
société du spectacle”, 1988 ~
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