Un courrier de l'ambassadeur du Maroc à l'Onu daté
d'avril 2013 montre comment les autorités françaises ont tenté de
freiner l'inscription de la branche d'Al-Qaïda en Syrie, Al-Nosra, sur
la liste des organisations terroristes de l'Onu. « La décision des
États-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant
aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a
été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition. M. Fabius a
ainsi estimé, mercredi, que « tous les Arabes étaient vent debout »
contre la position américaine, « parce que, sur le terrain, ils font un
bon boulot ». « C’était très net, et le président de la Coalition était
aussi sur cette ligne », a ajouté le ministre. »
Le "bon boulot" des protégés de la France
«Ceux qui vivent sous le régime de
terreur de l’EI craignent chaque jour pour leur vie. Ces crimes
choquants sont commis à une échelle industrielle et sont un affront à la
conscience de la communauté internationale toute entière», a déclaré au
Conseil des droits de l’homme le rapporteur de l’ONU Ben Emmerson
(Grande-Bretagne). «Le Conseil de sécurité de l’ONU a l’obligation
d’agir», a-t-il affirmé, en invitant les membres permanents du Conseil à
ne pas utiliser leur droit de veto pour bloquer une action militaire
destinée à mettre fin à ces atrocités. «Jusqu’ici, le Conseil de sécurité a
seulement affirmé que l’EI représente une menace pour la paix et la
sécurité internationale et il a souligné le besoin de traduire en
justice les responsables. Il a échoué à autoriser une action militaire
en vertu du Chapitre VII de la Charte de l’ONU ou à saisir la Cour
pénale internationale de la situation en Irak et en Syrie», a fait
observer le rapporteur. Il a rappelé que «les États ont l’obligation de
prendre des mesures pour protéger les populations d’actes systématiques
et répandus de violence et de terrorisme».
Justice expéditive
L’expert de l’ONU a fait état de
nombreuses informations sur des exécutions sommaires et persécutions de
membres de communautés ethniques et religieuses à grande échelle, ainsi
que des exécutions arbitraires de chefs tribaux, de journalistes,
d’intellectuels, des disparitions forcées en masse, des conversions
religieuses sous la contrainte et des actes de torture systématiques.
L’application d’une justice expéditive
dans les zones sous contrôle de l’EI en Irak et en Syrie intègre des
décapitations en public, des fusillades, des lapidations, des coups de
fouet et des amputations, affirme l’expert. Des corps mutilés sont
exposés en public comme dissuasion.
Les violences sexuelles, le viol et
l’esclavage sexuel font partie de la vie quotidienne. Les homosexuels
sont visés de façon routinière. Des enfants sont exécutés, détenus et
torturés et forcés à prendre part à des exercices militaires. Des sites
culturels et religieux ont été détruits systématiquement. Ce qui est dit sur EI/DAESH est valable pour tous les autres groupes islamo-takfiristes qualifiés "d'opposition modérée" par Fabius et consorts : Al-Qaïda et sa filiale Al-Nosra, et les autres....
Bachar, l'ennemi numéro 1
Nous sommes en décembre
2012 et la lecture de cet extrait du quotidien Le monde indique que la
France fait tout ce qu’elle peut pour empêcher qu’Al-Nosra, la branche
d’Al-Qaïda en Syrie, soit inscrite sur la liste noire de l’ONU, celle
qui désigne les organisations terroristes. Dès le « printemps » de
Damas, Nicolas Sarkozy alors à l’Elysée, s’engage à fond pour que Bachar
Al-Assad soit balayé. L’arrivée des socialistes au pouvoir, en mai
2012, augmente encore la haine de Paris pour le régime syrien : tout
rebelle doit être considéré comme un saint. Peu importe s’il est le
monstrueux enfant de Ben Laden. Ce qui est le cas de tous les
combattants d’Al-Nosra.
Al-Nosra fait "du bon boulot" L. Fabius, Sinistre Français des A.E. |
Au grand dam de Fabius,
Washington, qui ne peut faire moins dans un pays marqué par les
attentats du 11 septembre, décide unilatéralement de déclarer
terroristes ces jihadistes pourtant si utiles. En coulisse le Quai
d’Orsay mobilise afin d’épargner l’infamie à cette composante « rebelle
». La preuve ? Nous la détenons en exclusivité par un courrier envoyé
par la délégation marocaine à l’ONU à son ministère de tutelle à Rabat.
Cette lettre du 29 avril 2013 est classée « Confidentiel/Très urgent »,
elle est signée de Mohamed Loulichki, l’ambassadeur du Maroc auprès des
Nations Unies.
"Couper l'herbe sous le pied de Damas"
Le courrier fait état
d’une demande de la Syrie auprès de l’ONU, intervention qui met
visiblement la France dans tous ses émois : Damas vient de sommer l’ONU
de placer Al-Nosra sur la liste des organisations terroristes… Le
courrier diplomatique marocain rapporte l’embarras de Paris qui «
considère politiquement inconcevable de s’opposer à l’inscription
d’Al-Nosra sur la liste des sanctions. Toutefois il est important pour
la France qu’une telle inscription s’opère à travers des canaux autres
que la Mission syrienne et de couper l’herbe sous les pieds de la Syrie
qui a toujours assimilé l’opposition syrienne à des groupes terroristes
».
Que faire pour éviter
l’opprobre à Al-Nosra-Al-Qaïda, organisation bien vue de Fabius ?
Toujours selon le courrier marocain, Paris a imaginé une réplique qui
est le « résultat de plusieurs semaines de négociations ». La ruse, qui a
été approuvée par le Royaume Uni, consiste à ajouter discrètement le
nom d’Al-Nosra à la liste des sanctions qui frappe Al-Qaïda en Irak.
Ainsi l’initiative de Bachar serait contrée et les « rebelles » aimés de
Paris moins stigmatisés…
Cette lettre de
l’ambassadeur du Maroc continue d’être instructive quand on lit sous la
plume de l’excellence la position de Riyad face à une mise au pilori
d’Al-Nosra : « L’Arabie Saoudite nous a déjà communiqué ses craintes
quant à la perspective de l’inscription d’Al-Nosra et son
instrumentalisation pour établir un lien entre le terrorisme et les pays
qui soutiennent les groupes armés de l’opposition syrienne ». Cette
phrase mérite une traduction un peu plus brutale, avec des
circonvolutions Riyad dit la chose suivante : « Impossible de
stigmatiser Al-Nosra alors que nous soutenons, armons et finançons ce
groupe. Impossible qu’il soit dit et écrit que nous sommes des alliés du
terrorisme ».
Finalement, le 31 mai
2013, La France de Fabius va perdre le match, l’ONU couche Al-Nosra sur
sa liste noire. Avec des sursauts encouragés par Paris les « rebelles »
tentent en permanence d’en être rayés. Ainsi, en septembre 2014, quand
Al-Nosra libère 45 Casques bleus qu’il détient en otage, le Quai d’Orsay
appuie discrètement la demande des élèves de Ben Laden qui exigent, en
échange, d’être retirés de la « Liste des sanctions ». Le « deal » n’a
pas marché mais il est en marche depuis que John Kerry, bien longtemps
après Fabius et le ministre des Affaires étrangères du Qatar, est venu à
son tour approuver le bon travail d’Al-Qaïda en Syrie. Un jour, peut-être, Al-Qaïda fera du "bon boulot" en France, comme elle l'a fait aux États-Unis en 2001. Mais, contrairement au gouvernement français, ce jour-là les Syriens n'applaudiront pas, mais ils présenteront leurs condoléances aux Français, et non pas à Fabius, Hollande, Valls et toute leur clique sioniste qui dirige ce pays.
Porte de mosquée en France |