François Hollande a donc fait une petite
visite en Arabie Saoudite et au Qatar. Il aurait même été autorisé à prendre la
parole devant l’assemblée des pays du Golfe. La France achète à Daesh et à Al-Nosra le pétrole volé en Syrie. De plus, la France vient d'envoyer des militaires au Yémen pour aider les Saoudiens qui massacrent des civils innocents afin d'aider Al-Qaïda. Et la France refuse de livrer les Mistral aux Russes, car ces derniers sont l'un des pivots de la lutte contre le terrorisme islamiste-impérialiste-sioniste.
Il faut donc bien chercher les motivations
intimes qui président à ce voyage. On dit que ce sont les affaires, la vente
des fameux Rafale, la perspective de contrats de centrales nucléaires et
d’autres choses encore. Bref, il serait motivé par « l’emploi en
France ». Balivernes ! Le même « homme d’affaires » refuse
la livraison de bateaux commandés et payés par la Russie pour des motifs fumeux
et applique des « sanctions » qui mettent en difficulté ce même
emploi en France ! Là encore, il y a un choix politique !
F. Hollande est donc ravi de se trouver
au pays des terroristes. C’est son choix… Mais ceux qui, actuellement,
bombardent le Yémen, arment en matériels de guerre et en idéologie les
terroristes de Daesh, Al-Qaïda et autres barbares sont alors ses amis. Tout
comme ceux qui, d’ailleurs, détruisent l’Irak et la Syrie avec une sanguinaire
violence…
Ce François Hollande vient nous expliquer
qu’il fait la guerre au terrorisme mais, dans les faits réels, il le soutient.
La guerre qu’il mène en réalité est une guerre contre les peuples, à commencer
contre son propre peuple, le peuple de France, où il organise une surveillance
généralisée pour se préparer à frapper.
Il dit porter les valeurs des droits de
l’homme, de la démocratie et de l’égalité entre les hommes et les femmes. Mais
où sont les droits de l’homme, la démocratie et l’égalité hommes-femmes en
Arabie Saoudite, au Qatar ou dans les autres pays du Golfe ? En Arabie
Saoudite, on décapite au sabre ! Selon l’hebdomadaire L’Express, 87
condamnés à mort ont été exécutés en 2014 (selon un décompte effectué par
l’AFP) et 79 l’avaient été les deux années précédentes.
Il y a un aspect du problème que personne, en France et en Occident, ne prend visiblement en compte , c’est le sort des chrétiens victimes désignées de l’extension
des zones conquises par les mouvements
islamistes. Le patriarche d’Antioche, Ignace Joseph III
Younan, en charge de tous les catholiques Syriaques, de passage à Toulon
déclarait : "Il ne s’agit
plus de savoir comment on pourrait améliorer nos conditions de vie, mais d’une lutte pour notre survie. On
peut parler d’hécatombe avec la
complicité des occidentaux, qui se disent pourtant défenseurs de la démocratie et des droits de l’homme.".
Et à la question "comprenez-vous la position de la France en Syrie
différente d’en Irak ? " il répond : "Non, le changement
d’attitude de la France nous attriste, car Daech (EI)est le même en Irak et en Syrie. L’opposition
modérée n’existe pas en Syrie. Les
chrétiens et les autres minorités sont très menacés (...) L’Amérique et l’Union Européenne mènent une
politique hypocrite et machiavélique."
Laurent Fabius n’est pas en
reste : « notre coopération passe à la vitesse
supérieure », a t-il déclaré ! Alors, quelles vont être les
cibles de ces Rafale vendus au Qatar ? L’Iran ? Damas ? Le
Yémen ?
Ces guerres, après le désastre de la Libye,
ont pourtant vu s’inverser le rapport de force. Un puissant « axe de la
résistance » a vu le jour, allant de l’Iran jusqu’à la Syrie en passant
par le Hezbollah, l’Irak, la Palestine. Sans compter les liens particuliers qui
unissent désormais la Russie et la Chine…
L’Arabie Saoudite bombarde le Yémen, mais
aucun de ses objectifs de guerre n'est atteint. La monarchie absolue
contrôlée par les Saoud se livre en revanche au massacre aérien du peuple sans
défense du Yémen.
D’où vient l’argent de Daesh et d'Al-Nosra ?
Ces deux organisations sont des filiales d'Al-Qaïda. Ce groupe terroriste « le plus riche du
monde » tire ses ressources notamment des puits de pétrole qu'il contrôle.
S'il est difficile de chiffrer précisément cette manne financière, les
différentes estimations relayées récemment parlent de 1,2 à 3 millions de
dollars engrangés par jour.
La France fait-elle partie des clients hypocrites de
Daesh ?
C'est pour répondre à cette question que le député
UMP Jean-Frédéric Poisson a déposé vendredi 22 mai une proposition de
résolution pour que soit créée une commission d’enquête sur le sujet,
craignant notamment que Paris ne lui achète du pétrole. Inquiet d’un possible
financement de l’organisation terroriste État islamique par l’État français.
Qu’est-ce qui aiguise les soupçons de ce député des
Yvelines ? Dans l’exposé des motifs de sa résolution, Jean-Frédéric
Poisson s’appuie essentiellement sur une phrase de l’ambassadrice de l’Union
européenne en Irak Jana Hybaskova : «Malheureusement, des États membres
de l’Union européenne achètent ce pétrole (...) Je ne peux pas partager
avec vous cette information. »
En effet le pétrole est transféré à travers des réseaux
établis en Turquie, en Jordanie et dans la région du Kurdistan irakien. Dans
ces régions semi-désertiques et de traditions nomades, au cœur déjà du trafic
d’armes, de drogues (Captagon, fabriqué par Al-Qaïda en Syrie, sous licence US), d'esclaves (femmes, enfants, organes humains prélevés sur les prisonniers civils et militaires syriens dans les hôpitaux israéliens et turcs), il est possible que certains intermédiaires, peu scrupuleux, mélangent
le pétrole venant de Daesh avec d’autres pétroles pour le blanchir afin de
l’exporter sur les marchés internationaux.
Par ailleurs, ce n’est pas vrai que les « États
européens ne savaient pas », parce que le pétrole subit divers mélanges,
ou est raffiné ailleurs, transporté par des intermédiaires. Comment ne
peuvent-ils pas savoir quand les prix pratiqués sont bien en-dessous de ceux du
marché ?
Les États européens se comportent comme des receleurs complices honteux de voleurs qui auraient trouvé un
baril de pétrole « tombé du camion-citerne ». Comment, avec un baril
acheté à 25$ au lieu de 100$, ces états peuvent se justifier et dire qu’ils ne
savaient pas que ce pétrole provenait de la contrebande. Qui peut y
croire ?
Peut-être y-a-t-il aussi des agents des services
secrets occidentaux infiltrés dans ce groupe, remarquablement bien organisé (y
compris dans le trafic de pétrole et d'organes humains -à travers Israël et la Turquie- à l’échelle internationale ! ) malgré
son petit nombre, et quel rôle jouent-ils ?
Ainsi donc,
chaque jour qui passe nous le confirme : « l’État islamique » est armé, financé, aidé, soutenu par les États-Unis et ses alliés de l’Union
européenne et du Moyen-Orient.
Des missiles français « Milan » aux mains d’Al-Qaïda
Les forces de la Résistance libanaise ont saisi des
équipements des terroristes du Front Al-Nosra, parmi lesquels il y avait des
missiles français « Milan » [1].
Selon la chaîne de télévision Al-Mayadeen, l’armée
syrienne et les forces de la Résistance libanaise, qui poursuivent leur
avancée, sur les hauteurs de Qalamoun, ont repris des régions, prenant,
également, en main le contrôle des positions du Front Al-Nosra, sur les
hauteurs d’Erssal al-Ward. Les terroristes de ce Front qui ont, aussitôt,
rebroussé chemin, ont abandonné des équipements militaires, parmi lesquels, des
missiles français « Milan », des missiles de moyenne portée,
transportables et des missiles anti-char, qui sont fabriqués par la compagnie
« Euromissile », dans la commune de Fontenay-aux-Roses.
Les forces spéciales françaises interviennent au Yémen
Depuis quelques jours, venus de Djibouti et d’Abu
Dhabi, où ils ont des bases permanentes, des soldats des Forces Spéciales
tricolores appuient leurs collègues saoudiens à la frontière avec le Yémen. On
trouve donc, dans cet engagement, des membres de la 13ème Demi-brigade de
Légion étrangère implantée à « Zayed Military City », à 65 km d’Abou
Dhabi. Quant aux militaires venus de Djibouti ils appartiennent au 5e Régiment
interarmes outre-mer (5ème RIAOM).
[1] Le Milan (Missile d'Infanterie Léger Anti-char NATO ). Il s'agit d'un missile antichar filoguidé développé conjointement par la France (Nord-Aviation) et l'Allemagne (MBB), à la suite d’un accord de coopération de 1962 dans le cadre du GIE Euromissile, devenu MBDA.
Hannibal GENSERIC