samedi 30 mars 2013

CIA , Islamistes et Israël unis contre la Syrie

Syria embleme
Après le voyage récent en Israël , le Président des États-Unis, Barack Obama, a appelé à la «paix ». Lors de ce dixième anniversaire de l'invasion américaine de l'Irak, Washington intensifie son intervention sanglante au Proche-Orient.
Après avoir menacé le président syrien Bashar al-Assad et son principal allié, l'Iran riche en pétrole, dans un discours prononcé à Jérusalem, Obama intensifie la guerre américaine par procuration contre la Syrie. Immédiatement après la visite d’Obama, le Secrétaire d'État US, John Kerry a séjourné en Iraq et a ordonné de bloquer les livraisons présumées d'armes iraniennes qui passeraient par l'Irak vers la Syrie.
Une enquête récente du New York Times confirme ce que nous savons depuis longtemps : l’existence d’un réseau international, organisé par la CIA, à travers lequel un flux croissant d’armes arrive aux « rebelles » en Syrie.
Depuis des centres opérationnels appropriés, des agents de la CIA pourvoient à l’achat d’armes avec des financements (des milliards de dollars) avec une contribution de l’Arabie saoudite, du Qatar et d'autres monarchies du Golfe ; ils organisent ensuite le transport des armes en Turquie et en Jordanie à travers un pont aérien, puis les font enfin parvenir, à travers la frontière, aux groupes terroristes en Syrie, déjà entraînés dans les camps installés à cet effet en territoire turc et jordanien.

Depuis que l’opération a commencé en janvier 2012, au moins 3.500 tonnes d’armes, selon une estimation par défaut, ont ainsi été transportées par pont aérien. Les premiers vols ont été effectués, par des avions militaires de transport C-130, du Qatar en Turquie. Depuis avril 2012 ont été utilisés de gigantesques avions cargos C-17, fournis par le Qatar, qui ont fait la navette entre la base aérienne de Al Oudeid et la base  turque de Esenboga.

Détail non négligeable : la base aérienne qatari de Al Oudeid abrite le quartier général avancé du Commandement central US, avec un personnel de plus de dix mille militaires, et fonctionne comme hub pour toutes les opérations au Moyen-Orient. Dans ses dépôts sont stockés des armes de tous types, y compris des armes non américaines, plus adaptées aux opérations « secrètes ». 

En même temps, des avions cargos jordaniens ont commencé à faire la navette avec Zagreb (Croatie), en transportant vers Amman des armes d’arsenaux croates achetées avec les financements saoudiens. Pour cette opération ils ont utilisé de gigantesques avions Iliouchine de la Jordanian International Air Cargo. Depuis le mois de février 2013, aux vols des avions cargos qatari et jordaniens se sont ajoutés des saoudiens, effectués par des C-130 qui atterrissent sur la base turque d’Esenboga.

pétrodollar-.arabie-qatar-300x200 Malgré les démentis de Zagreb, l’enquête a amplement démontré l’engagement de la Croatie dans ce trafic international d’armes, dirigé par la CIA. Un acte méritoire pour la Croatie qui, pour son rôle dans la désagrégation de la Yougoslavie, a été récompensée par son admission dans l’Otan en 2009. À présent, en participant à l’opération pour la désagrégation de la Syrie, elle acquiert de nouveaux mérites aux yeux de Washington. Et ceci à la veille de son admission dans l’Union européenne, dont elle deviendra le 28° membre en juillet prochain. Elle pourra ainsi joindre sa voix à celle de l’Union européenne qui, tandis qu’elle renforce l’embargo des armes à l’égard du gouvernement syrien, déclare vouloir « atteindre une solution politique qui permette d’arrêter le massacre et autorise la fourniture d’aides humanitaires rapides et efficaces, avec une attention particulière pour les enfants qu’ils n’ont pas réussi à se faire massacrer par les djihadistes arabes».
Que font les Djihadistes arabes ?

Avec le conflit de Syrie, on l’aura compris, les musulmans ne s’aiment pas vraiment les uns les autres, et l’Occident et Israël profitent de cet état de fait pour mieux les manipuler. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad le disait encore récemment, parlant de cette division ridicule entre sunnites et chiites.  Tant que le discours se fera dans la haine des autres musulmans qu’on accuse d’apostat, le monde musulman sera manipulé ad vitam aeternam. Or, il y a des endroits pour faire le djihad, mais les islamistes  sont payés pour ne pas les voir.
Pourquoi ces clowns ne vont pas aider les Rohingyas de Birmanie ? Des musulmans qui sont martyrisés, spoliés de tout, humiliés, persécutés et assassinés en toute impunité par les Birmans bouddhistes. Un million d’entre eux ont quitté leur pays, leurs familles, leurs terres de Birmanie. Sur le terrain, plus de 800.000 restent sur place et vivent dans l’horreur la plus absolue, sans que personne, surtout cette soi-disant Oumma musulmane ne lève le petit doigt. Ni la Qatar, ni l'Arabie Saoudite, ni la Tunisie, ni aucun pays arabe. 
Mais, bien sûr, ces pseudo-djihadistes se livrent à une guerre abjecte contre le peuple syrien, l'un des premiers peuples musulmans, et l’un des rares qui protégeait véritablement les Palestiniens, avant que le Qatar, Israël, et l'Occident n’arrivent pour créer la zizanie, en utilisant les harkis islamistes, qui se proclament djihadistes.

Al QodsA l'exemple de la Tunisie, où la mosquée devient le lieu de recrutement de mercenaires et d'assassins à la solde de l'Axe du Mal (Washington-TelAviv-Doha-Riad), la mosquée d’Al-Qods, à Jérusalem, devient un "mess" pour les soldates israéliennes (photo), alliées des islamistes en Syrie.  C'est logique et cohérent. Aujourd’hui,  les musulmans palestiniens sont chassés et privés de leur lieu de culte sans qu’on n’entende protester les islamistes et les djihadistes.  Au delà de la provocation, c’est une profanation d’un lieu de culte, un vrai sacrilège. Aucun pays arabe parmi ces aboyeurs du Qatar ou d’Arabie saoudite, encore moins les traîtres  tunisiens ou égyptiens qui les suivent honteusement au sein de la Ligue arabe des traîtres,  ne disent mot…

Israël, le Front al-Nosra et al-Qaïda s’unissent pour détruire la Syrie 

Nous savions qu’Israël apportait son aide aux mercenaires en Syrie, notamment via le plateau du Golan. Amos Gilad, directeur du bureau politico-sécuritaire du ministère israélien n’a-t-il pas déclaré que al-Qaïda est de loin meilleure pour Israël que le président Bachar al-Assad et l'axe de la Résistance Iran-Syrie-Hezbollah !

Abou Hafs al-Idelbi, chef de milice du Front al-Nosra (al-Qaïda), au micro de l’agence Asia.
Abou-Hafs
Pour appuyer les propos d’Amos Gilad, un des chefs de milice du Front al-Nosra d’al-Qaïda, connu sous le nom de guerre d’Abou Hafs al-Idelbi, a affirmé : « Nous [Front al-Nosra d’al-Qaïda, ndlr] n’avons aucun problème à signer une paix avec les Israéliens. Comme nous voulons nos droits, ils veulent les leurs, que chacun s’occupe de ses affaires », à l’agence Asia, lors d’un entretien exclusif réalisé en Turquie, où il se faisait soigner pour ses blessures.
Il s’en est pris aux Etats-Unis et aux Occidentaux qui ont inscrit le Front al-Nosra d’al-Qaïda sur leur liste des organisations terroristes et ne sont pas intervenus en Syrie, notamment en envoyant des armes à l’Armée syrienne libre ! Il a déclaré : « Nous voulons un Etat islamique qui gouverne avec la loi de Dieu parce que la Communauté internationale est en train de regarder les crimes commis par l’armée de Bachar. Pourquoi n’arment-ils pas l’Armée syrienne libre si les Occidentaux veulent vraiment une démocratie dans notre pays »…
Les déclarations du dirigeant du Front al-Nosra d’al-Qaïda interviennent alors que le sud de la ville d'Alep, seconde ville du pays, est passé sous le contrôle total de l'armée syrienne régulière, rendant possible le pilonnage des positions d'al-Nosra. L’un des chefs de milice a confié au site arabe Arabi-press, site d’informations arabe, basé à Paris : « La situation est catastrophique, … les divisions internes… ce sont des événements particulièrement tragiques qui se déroulent et on n’y peut rien. Des localités entières tombent entre les mains des soldats syriens ».

Les services secrets occidentaux ont créé Al-Qaïda pour attaquer les ennemis d’Israël: Kevin Barrett

Kevin Barrett, Les services secrets occidentaux et Al-Qaïda
"Toute l’histoire de la soi-disant guerre contre le terrorisme n’est pas ce qu’on nous a dit. Ce n’est pas aussi étrange que cela puisse paraître le fait que les USA aurait bombardé la Syrie pour Al-Qaïda ", a déclaré le Dr Kevin Barrett à Press TV.
Il a fait ces commentaires après que le sénateur Rand Paul ait critiqué le président Barack Obama pour demander aux Américains d’être "alliés à Al-Qaïda", douze ans après les attentats du 11/9.
"Douze ans après que nous ayons été attaqués par al-Qaïda, 12 ans après que 3000 Américains ont été tués par al-Qaïda, le président Obama nous demande maintenant d’être des alliés d’Al-Qaïda," a déclaré Paul mardi, se référant à un plan d’attaque militaire de Washington en Syrie, où des groupes affiliés à al-Qaïda se battent contre le gouvernement syrien.
"Al-Qaïda est l’opération de renseignement étranger principale, établie par les services secrets occidentaux, avec quelques objectifs: dont le premier est de créer un très grave contrecoup aux relations publiques contre le réveil islamique, en ayant ces gens d’Al-Qaïda qui commettent des actes violents contre des civils partout le monde", a noté Barrett.
Barrett, qui est membre du groupe scientifique chargé d’enquêter sur le 11/9, a ajouté qu’une autre raison de la création d’Al-Qaïda est le fait de protéger les intérêts israéliens.
"Et une autre raison peut-être plus importante pour la mise en place d’al-Qaïda par les services secrets occidentaux est de l’utiliser comme une légion arabe pour attaquer les ennemis d’Israël et de l’Occident dans le monde entier."
Comme les responsables américains envisagent des frappes militaires contre la Syrie sur des accusations d’utilisation d’armes chimiques, "ils vont utiliser l’existence d’al-Qaïda en Syrie comme une excuse pour accroître l’intervention occidentale", a déclaré Barrett.

Mais Assad ne cèdera pas

Le président syrien Bachar al-Assad a adopté une posture extrêmement ferme en affichant sa détermination à poursuivre la guerre jusqu'à la victoire et en fermant quasiment la porte à toute solution négociée avec l'opposition. 
Profitant de l'aubaine que lui a offerte le Front Al-Nosra, le plus médiatisé des groupes armés, en prêtant allégeance au chef d'Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri, le président syrien s'en est pris à l'Occident qui aide naïvement cette organisation et a estimé que l'alliance sur le terrain avec le groupe jihadiste disqualifiait l'opposition armée.

"L'Occident ne sait pas que ce terrorisme se retournera contre lui", a-t-il dit. Ils "combattent Al-Qaïda au Mali et le soutiennent en Syrie. C'est la politique de deux poids deux mesures", a-t-il souligné en référence à l'intervention française dans le pays africain.

Enfonçant le clou, M. Assad a souligné qu'"il n'y a pas de terroriste modéré", rejetant toute distinction entre les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) et les groupuscules jihadistes, dont Al-Nosra.

Hannibal Genséric