On sait
—mais le sait-on assez dans l'opinion qu'on enrégimente si facilement ?— ce
qu'il est advenu de certains mensonges et rumeurs, comme ces armes de
destruction massive qui n'ont jamais existé sauf comme prétexte
"humanitaire" pour détruire un pays, l'Irak, et massacrer sa
population.... On sait qu'en Syrie, il faut l'horreur de l'emploi de gaz de
combat contre des civils pour autoriser l'aplatissement d'un pays libre sous
les bombes "démocratiques"... Et si on ne la trouve pas cette
horreur, on la fabriquera.
Pour
justifier les guerres d'agression israélo-états-uniennes, on emploie aussi des
agences de publicité qui orchestrent une campagne de mobilisation de l'opinion
publique en montant un scénario de l'horreur plausible, quoique invérifiable
immédiatement. Ainsi, ce fut la puissante agence Knowlton, financée par
la famille princière du Koweït, qui orchestra la fiction des couveuses
koweïtiennes dont les soldats irakiens auraient extrait des centaines de bébés
pour les laisser mourir sur le sol... La supercherie a été dévoilée plus tard,
trop tard, une fois terminée la guerre contre les "monstres" et ses
innombrables "dommages collatéraux".
Dans le
document qui suit, c'est un autre géant de la publicité et des Relations
Publiques états-unien, Ruder Finn, qui avoue,
par la voix de son directeur, James Harff, avoir inventé des camps
d'extermination serbes pour assimiler les ex-dirigeants serbes aux nazis et
rallier l'opinion publique, grâce à l'appui
des lobbies juifs, à la cause d'une
ingérence militaire états-unienne dans les Balkans. L'entretien (1993)
n'a pas pris une ride. S'il faut en retenir quelque chose, c'est
que l'évocation des crimes imputés à
l'Allemagne Nazie sert aujourd'hui essentiellement à créer un amalgame
culpabilisateur qui permet d'écraser moralement et médiatiquement l'ennemi
désigné (exemple : affaire Dieudonné en France) avant même de
l'exterminer militairement et économiquement (par le biais de blocus illégaux
affamant les populations).
L'accusation d'antisémitisme, bien sûr, est celle qui
accueille le plus de suffrages en France et aux états-unis, deux pays-liges
d'Israël.
Elle est
l'insulte la plus efficace pour discréditer le travail d'une vie, et l'être
même d'un homme. Dans un précédent article, nous avons vu les mythes juifs . Ajoutons ici que leur dieu fut
un parmi beaucoup d'autres, puis il ne devint unique que sous la pression
opportuniste ethnique et tribale, nationaliste. Le monothéisme devient,
entre les mains juives d’alors (des siècles avant J.C.) une arme de guerre forgée
tardivement pour permettre au peuple juif d'être et de durer, fût-ce au
détriment des autres peuples. Il suppose une violence intrinsèque
exterminatrice, intolérante, qui dure jusqu'aujourd'hui. Ajoutons que la
Shoah ne saurait être ce qui est couramment dit : "Un événement absolument
unique, qui excéderait les limites de l'entendement humain". Effort
désespéré des sionistes pour accréditer à tout prix, jusque dans le pire
malheur, l'élection par Dieu du peuple juif !
La Shoah Story, pour reprendre le titre d'un livre récent, ( http://www.polemia.com/shoah-story-de-philippe-mozart/)
n'a plus rien à voir avec le passé controversé d'une Europe affreusement
divisée entre 1914 et 1945. Il démontre que : La Shoah
est un outil de guerre, et non des moindres,
dont il faut se défier pour ne pas être menés indéfiniment "en
bateau" vers les abîmes où nous entraînent inévitablement les
guerres israélo-américaines. C'est aussi un formidable outil de propagande et
de dénigrement de quiconque dénonce le rôle néfaste du lobby juif dans son
propre pays.
À Damas,
en 2013, on a essayé de nous resservir une "Shoah Story" qui semble
avoir quelques difficultés à prendre dans les opinions publiques manipulées à
outrance. C'est un signe que les médias serviles et trompeurs pourraient
bientôt perdre leur emprise sur les peuples qui ne demandent qu'à vivre en
paix.
Diffamation sur commande
Revenons aux années 90 et aux guerres en ex Yougoslavie. Comment était-il
possible que la responsabilité de la guerre en Croatie ait été attribuée à ceux
qui ne l’ont pas commencée? Et pourquoi les médias avaient-ils diffusé des
mensonges éhontés et des demi-vérités, déformé la réalité et caché des faits
importants? On trouve la réponse à ces questions dans le livre « Les
vérités yougoslaves ne sont pas toutes bonnes à dire » de Jacques
Merlino, rédacteur en chef chez France 2. Dans cet ouvrage, il reproduit
une interview de James Harff, directeur de la grande et très influente agence
de communication américaine Ruder Finn Global Public Affairs qui fournit, entre autres, des
informations à la Maison-Blanche.
James
Harff reconnaît sans détours que son agence a été payée pour répandre de
fausses informations provenant des Croates, des musulmans bosniaques et plus
tard des Albanais du Kosovo. Il avait déjà été en contact avec ces groupes
ethniques avant la guerre. Jacques Merlino s’étonne de la franchise de James
Harff, mais celui-ci reste imperturbable : l'important n'étant pas la
vérité, mais le retournement d'une opinion indécise en faveur d'une
intervention coûteuse et injustifiable : illustration pertinente du théorème de Thomas qui s’énonce comme suit «Si les hommes définissent des situations comme
réelles, alors elles sont réelles dans leurs conséquences».
Voici un extrait de l’interview
Merlino: Monsieur Harff, ce qui m’intéresse en premier lieu est
d’essayer de comprendre votre méthode de travail.
Harff: C’est très simple. Un fichier, un ordinateur et un fax, voilà
l’essentiel de nos outils de travail. Le fichier comprend quelques centaines de
noms, journalistes, hommes politiques, représentants d’associations
humanitaires, universitaires. L’ordinateur trie ce fichier selon une série de
thèmes croisés afin de présenter des cibles très efficaces. Et cet ordinateur
est relié à un fax. Ainsi, nous pouvons en quelques minutes diffuser une
information précise à tous ceux dont nous pouvons penser qu’ils réagiront.
Notre métier est de disséminer l’information, de la faire circuler le plus vite
possible pour que les thèses favorables à notre cause soient les premières à
être exprimées. La vitesse est un élément essentiel. Dès qu’une information est
bonne pour nous, nous nous devons de l’ancrer tout de suite dans l’opinion
publique. Car nous savons parfaitement que c’est la première affirmation qui
compte. Les démentis n’ont aucune efficacité.
Merlino: A quel rythme intervenez-vous?
Harff: Ce n’est pas la quantité qui est importante. C’est la
capacité d’intervenir au bon moment et auprès de la personne adéquate. Je peux
vous donner quelques chiffres si vous le souhaitez. Ainsi, de juin à septembre,
nous avons organisé trente entretiens avec les principaux groupes de presse et
nous avons diffusé treize informations exclusives, trente-sept fax de dernière
minute, dix-sept lettres officielles et huit rapports officiels. Nous avons
également organisé des rencontres entre des officiels bosniaques et le candidat
à la vice-présidence Al Gore, le très actif secrétaire d’Etat Lawrence
Eagleburger et dix sénateurs influents dont George Mitchell et Robert Dole.
Nous avons donné 48 coups de téléphone à des membres de la Maison-Blanche, 20 à
des sénateurs et près de 100 à des journalistes, éditorialistes, présentateurs
de journaux télévisés et autres personnages influents dans les médias.
Merlino: Quelle précision! Mais dans tout ce travail, de quoi êtes-vous
le plus fier?
Harff: D’avoir réussi à mettre
de notre côté l’opinion juive. La partie était très délicate et le dossier
comportait un très grand danger de ce côté-là. Car le président Tudjman a été
très imprudent dans son livre Déroute de la vérité historique. A lire
ses écrits, on peut l’accuser d’antisémitisme. Du côté bosniaque, cela ne se
présentait pas mieux car le président Izetbegovic avait, dans sa Déclaration
islamique publiée en 1970, pris trop fortement position en faveur d’un État
islamique et fondamentaliste. En outre, le passé de la Croatie et de la Bosnie
avaient été marqués par un antisémitisme réel et cruel. Plusieurs dizaines de
milliers de juifs ont été supprimés dans les camps croates. Il y avait donc
toutes les raisons pour que les intellectuels et les organisations juives
soient hostiles aux Croates et aux Bosniaques. Notre challenge était de
renverser cet état de choses. Et nous l’avons réussi d’une manière magistrale.
Entre le 2 et le 5 août 1992, lorsque le New York Newsday a sorti
l’affaire des camps. Nous avons alors saisi l’affaire au bond et immédiatement,
nous avons circonvenu trois grandes organisations juives: la B’nai B’rith
Anti-Defamation League, l’American Jewish Committee et l’American
Jewish Congress. Nous leur avons suggéré de publier un encart dans le New
York Times et d’organiser une manifestation de protestation devant les
Nations unies. Cela a formidablement marché; l’entrée en jeu des organisations
juives au côté des Bosniaques fut un extraordinaire coup de poker. Aussitôt,
nous avons pu, dans l’opinion publique, faire coïncider Serbes et nazis. Le
dossier était complexe, personne ne comprenait ce qui se passait en
Yougoslavie, et pour être franc, je vous dirai que la grande majorité des
Américains se demandaient dans quel pays d’Afrique se trouvait la Bosnie,
mais d’un seul coup nous pouvions présenter une
affaire simple, une histoire avec des bons et des méchants. Nous savions que l’affaire
se jouerait là. Et nous avons gagné en visant la bonne cible, la cible juive. Aussitôt, il y eut un très net changement de langage dans
la presse avec l’emploi de termes à très forte valeur affective, tels que
purification ethnique, camps de concentration, etc., le tout évoquant
l’Allemagne nazie, les chambres à gaz et Auschwitz. La charge
émotionnelle était si forte que plus personne ne pouvait aller contre sous
peine d’être accusé de révisionnisme. Nous
avons tapé en plein dans le mille.
Merlino: Peut-être. Mais entre le 2 et le 5 août 1992, vous n’aviez
aucune preuve que ce que vous disiez était vrai. Vous ne disposiez que des
articles de Newsday.
Harff: Notre travail n’est pas de vérifier l’information. Nous ne
sommes pas équipés pour cela. Notre travail, je vous l’ai dit, est d’accélérer
la circulation d’informations qui nous sont favorables, de viser des cibles
judicieusement choisies. C’est ce que nous avons fait. Nous n’avons pas affirmé
qu’il y avait des camps de la mort en Bosnie, nous avons fait savoir que Newsday
l’affirmait.
Merlino: Mais c’est une énorme responsabilité. Vous rendez-vous compte
de cette responsabilité?
Harff: Nous sommes des professionnels. Nous avions un travail à
faire et nous l’avons fait. Nous ne sommes pas payés pour faire de la morale.
Et quand bien même le débat serait placé sur ce terrain, nous aurions la
conscience tranquille. Car si vous voulez prouver que les Serbes sont de
pauvres victimes, allez-y, vous serez bien seul.
Hannibal GENSERIC