Selon le
site américain Zero Hedge , " L’Arabie saoudite reconnaît en Iran un grand
pays mais ce qui la met hors d'elle c'est que l'Iran est sans cesse en train
d'avancer ses pions et de gagner en influence dans la région "!
"L’Arabie saoudite avait fondé de bons espoirs pour voir les violences en
Syrie finir par nuire profondément à l'influence régionale de l'Iran". Mais c'est le contraire qui se produit : l'Iran devient de plus en plus le symbole de la Résistance à l'Empire Anglo-Sioniste, dont l'Arabie est le fidèle serviteur et exécutant contre tous les Arabo-musulmans.
Or la guerre en Syrie a compliqué la donne pour Riyad plus qu'elle ne l'a arrangée ! Riyad a misé sur l'émergence de Daesh, là encore pour handicaper l'Iran. Mais Daesh s'est avéré une arme à double tranchante qui menace désormais l'Arabie saoudite. "
Le site revient ensuite sur le cas yéménite : " Alors que l'Arabie saoudite [1] avait mis toute sa force et son énergie à réprimer les chiites de Qatif, les Frères musulmans et Daesh, un nouveau front s'est soudain ouvert dans le sud, le Yémen! Ce front, ce sont les houthis [2] que les saoudiens qualifient d'acolytes de l'Iran qui l'ont ouvert ! Or en toute objectivité, il est difficile de qualifier les houthis de "rebelles".
Ce groupe qui constitue 40% de la société yéménite ne s'est pas comporté comme des terroristes ! Ils n'ont pas imposé leur points de vue , n'ont pas menacé et tué des civils, ni saccagé des villes ou des régions. Les houthis sont très rapidement devenu un acteur politique et ont intégré la sphère politique, en ralliant à leur cause de nombreux sunnites yéménites !! A Sanaa c'est sans verser du sang qu'ils se sont emparés de la scène politique et ils continuent à l'heure qu'il est à étendre leur pouvoir, quitte à s'implanter définitivement aux portes de l'Arabie saoudite, en ayant une vue sans cesse tournée vers des détroits stratégiques du Yémen!
L'Arabie saoudite [3] , groggy par la Syrie et l'Irak, n'a pas vu venir "le danger houthi" et c'est presque les mains en l'air, qu'elle a laissé le Yémen à son adversaire iranien!
En effet l'Arabie saoudite se trouve entre deux " batailles": selon la famille royale saoudienne, l'Iran est le grand pays persan à l'est du Moyen Orient qui fait avancer ses plans via son soutien inconditionnel aux minorités chiites du Moyen Orient ainsi qu'à d'autres minorités moyen-orientales. Parmi ses alliés, il existe de plus en plus de sunnites, surtout après sa participation à la guerre anti Daesh en Irak.
Les kurdes et les sunnites croient de plus en plus que l'Iran constitue un allié sur qui on peut compter au contraire des Saoudiens et des Turcs.
Cette bataille , Riyad est entrain de la perdre; et il va la perdre puisqu'il est le grand perdant d'une première guerre qu'il n'a jamais su gagner , la guerre des cœurs.
Empêtré dans son idéologie exclusiviste extrémiste qu'est le wahhabisme, l'Arabie saoudite effraie plus qu'elle n'assimile : même les plus proches alliés de Riyad au sein du conseil de coopération ont parfois du mal à se faire à l'idée d'être des esclaves de Riyad.
Les autorités saoudiennes ont entamé une vaste opération de répression
contre le réseau al-Qaïda et ses partisans dans le royaume, après les
événements du 11 septembre 2001. Il faut rappeler que la majorité des auteurs
des attentats du 11 septembre était de nationalité saoudienne, comme le chef
d’al-Qaïda Oussama ben Laden lui-même.
« Les États-Unis auraient dû présenter au Conseil de sécurité le groupe terroriste de Daesh comme étant une menace pour la paix mondiale et ils auraient dû demander à cette instance de répondre directement à cette menace. Dans ce cas-là, les États-Unis et aussi l’Iran auraient pu coopérer pour éradiquer les terroristes de Daesh », a expliqué Noam Chomsky avant d’ajouter : « Les responsables irakiens réclament aide et assistance de l’Iran dans la lutte anti-Daesh car l’Iran jouit d’une Force militaire puissante qui sera en mesure d’éradiquer Daesh en un clin d’œil ».
M. Chomsky a ensuite souligné que l’Arabie saoudite est le plus important sponsor financier et idéologique de Daesh. « La doctrine de Daesh est la même doctrine des Wahhabites salafistes en Arabie saoudite », a réaffirmé l’intellectuel américain pour qui la Coalition internationale anti Daesh, dirigée par les États-Unis, est une coalition insignifiante et illégale.
Notes
[1] Géopolitique de l'Arabie Saoudite, début 2014 Or la guerre en Syrie a compliqué la donne pour Riyad plus qu'elle ne l'a arrangée ! Riyad a misé sur l'émergence de Daesh, là encore pour handicaper l'Iran. Mais Daesh s'est avéré une arme à double tranchante qui menace désormais l'Arabie saoudite. "
Le site revient ensuite sur le cas yéménite : " Alors que l'Arabie saoudite [1] avait mis toute sa force et son énergie à réprimer les chiites de Qatif, les Frères musulmans et Daesh, un nouveau front s'est soudain ouvert dans le sud, le Yémen! Ce front, ce sont les houthis [2] que les saoudiens qualifient d'acolytes de l'Iran qui l'ont ouvert ! Or en toute objectivité, il est difficile de qualifier les houthis de "rebelles".
Ce groupe qui constitue 40% de la société yéménite ne s'est pas comporté comme des terroristes ! Ils n'ont pas imposé leur points de vue , n'ont pas menacé et tué des civils, ni saccagé des villes ou des régions. Les houthis sont très rapidement devenu un acteur politique et ont intégré la sphère politique, en ralliant à leur cause de nombreux sunnites yéménites !! A Sanaa c'est sans verser du sang qu'ils se sont emparés de la scène politique et ils continuent à l'heure qu'il est à étendre leur pouvoir, quitte à s'implanter définitivement aux portes de l'Arabie saoudite, en ayant une vue sans cesse tournée vers des détroits stratégiques du Yémen!
L'Arabie saoudite [3] , groggy par la Syrie et l'Irak, n'a pas vu venir "le danger houthi" et c'est presque les mains en l'air, qu'elle a laissé le Yémen à son adversaire iranien!
En effet l'Arabie saoudite se trouve entre deux " batailles": selon la famille royale saoudienne, l'Iran est le grand pays persan à l'est du Moyen Orient qui fait avancer ses plans via son soutien inconditionnel aux minorités chiites du Moyen Orient ainsi qu'à d'autres minorités moyen-orientales. Parmi ses alliés, il existe de plus en plus de sunnites, surtout après sa participation à la guerre anti Daesh en Irak.
Les kurdes et les sunnites croient de plus en plus que l'Iran constitue un allié sur qui on peut compter au contraire des Saoudiens et des Turcs.
Cette bataille , Riyad est entrain de la perdre; et il va la perdre puisqu'il est le grand perdant d'une première guerre qu'il n'a jamais su gagner , la guerre des cœurs.
Empêtré dans son idéologie exclusiviste extrémiste qu'est le wahhabisme, l'Arabie saoudite effraie plus qu'elle n'assimile : même les plus proches alliés de Riyad au sein du conseil de coopération ont parfois du mal à se faire à l'idée d'être des esclaves de Riyad.
Qu’est-ce qui vexe ces
jours-ci l’Arabie saoudite ? Tout !!
« Quand le roi d’Arabie se sent en sécurité, il faut attendre
longtemps pour qu’il émette un communiqué où que les gens de son entourage
commentent les événements. Cependant, mercredi dernier, les autorités saoudiennes
ont publié de manière inattendue les détails de l’incendie d’un oléoduc de la
compagnie d’Etat Aramco. Dans les informations, les responsables officiels ont
souligné que l’incident était dû à une simple fuite de matière pétrolière, et
qu’il ne s’agissait pas d’attentat terroriste », écrit le journaliste Brian Murphy. Il
ajoute pourtant que ces jours-ci les dirigeants saoudiens se trouvent dans un
état d’inquiétude et d’angoisse. Lundi dernier, des hommes armés ont attaqué
les Chiites saoudiens et en ont massacré huit. Suite à cet attentat terroriste,
des manifestations ont été organisées dans plusieurs villes. Deux agents des
forces de sécurité ont perdu leur vie dans l’incident. Le porte-parole du
ministère saoudien de l’Intérieur, Mansour al-Torki a prétendu que l’attaque
avait été menée par un individu saoudien qui avait coopéré à l’étranger avec
des « terroristes ». Mais les médias saoudiens sont allés plus loin et
ont révélé que la personne qui était responsable de la tuerie était membre d’un
groupe terroriste en Irak et en Syrie. Cela voulait dire que probablement, cet
individu était lié avec le groupe terroriste de Daesh. Il est vrai que les
membres de groupes terroristes arabes ont souvent des tendances wahhabites très
poussées, mais ils considèrent souvent que les relations très étroites entre le
roi d’Arabie et les Etats-Unis sont insupportables.
Plus de 20 personnes dont deux agents de police ont été arrêtées dans le
cadre des enquêtes en cours sur le massacre des Chiites à al-Ahsa. La police a
prétendu que trois individus qui avaient planifié cette attaque avaient été
tués dans un affrontement avec la police au moment de leur arrestation. Par
ailleurs, près de 50 personnalités politiques et religieuses d’Arabie saoudite
ont publié un communiqué commun en réaction au massacre des Chiites à al-Ahsa.
Le communiqué considère que l’action des assaillants était parvenue d’une
idéologie satanique, tandis que le ministre de l’Intérieur a estimé pour sa
part que le fanatisme extrémiste des groupes terroristes est une dérive
dangereuse de l’Islam.
Contrairement à l'Iran, l'Arabie (KSA) n'a produit AUCUN savant, philosophe, économiste, mathématicien, ... RIEN , Que des "muftis" aussi ignorants qu'incultes. |
Mais si les dirigeants saoudiens sont très vexés aujourd’hui, il faut en
cherche la raison ailleurs. Ils sentent qu’ils sont cernés de toutes
parts : les djihado-sionistes, les pays occidentaux et leurs alliés,
l’Iran et ses lieutenants, … Le gouvernement saoudien a officiellement condamné
Daesh et les autres groupes terroristes en Syrie qui sont liés à Al-Qaïda,
comme le Front al-Nosra. Pourtant ils savent que certains groupes
non-gouvernementaux dans le royaume saoudien et dans les pays arabes du
golfe Persique (au Koweït, Qatar, EAU, Oman, et bien sûr, dans la famille royale saoudienne) soutiennent financièrement les groupes terroristes comme le
Front al-Nosra, nom local d'Al-Qaïda, du Saoudien Ben Laden, dont la famille est toujours très bien considérée en Arabie. Les autorités saoudiennes condamnent publiquement ces
« donateurs », mais ne font pratiquement rien pour les empêcher
d’envoyer de l’argent pour les groupes terroristes.
Le "Newton saoudien" recevant une pomme: Encore un coup de l'Iran ! |
Dans la liste des priorités des autorités saoudiennes, le renversement du
gouvernement du président syrien Bachar al-Assad occupe une place très
importante. Elles croient que le renversement du gouvernement d’Assad, qui est
un allié proche de l’Iran, permettrait à l’Arabie saoudite et d’autres
pays sunnites, réactionnaires et pro-impérialistes, de développer leur influence régionale, et affaiblirait l’Iran. Mais là les choses semblent se compliquer
considérablement. L’Iran est l’ennemi numéro un de Daesh qui considère le
chiisme comme une hérésie. Mais en Irak, les paramilitaires chiites qui sont
très proches de l’Iran sont allés faire la guerre contre Daesh et lui assènent des coups mortels, contrairement à la coalition "OTANienne" et ses avions sophistiqués, coûteux et inefficaces. Les
responsables américains n’ont pas protesté avec énergie contre la mobilisation
massive de ces combattants soutenus par l’Iran, car, pour l’instant, Washington
est particulièrement préoccupé par la guerre contre les terroristes de Daesh.
C’est dans ce sens que le président des Etats-Unis Barack Obama a écrit une lettre
au leader de la République islamique d’Iran, l’Ayatollah Khamenei pour proposer
une action commune contre les terroristes.
D’après l’auteur de l’article de Washington Post, les Saoudiens ont du mal
à digérer tout cela. Les dirigeants de Riyad qui sont des alliés
inconditionnels des États-Unis comptaient sur la poursuite de la guerre froide
entre l’Iran et les États-Unis non pas comme une variable mais une constante de
leur politique régionale. Les Saoudiens avaient le même sentiment à propos du
règne « permanent » de l’ancien président égyptien Hosni Moubarak au
Caire. Mais le Printemps arabe a balayé les rêves des dirigeants saoudiens qui
ont appris une leçon très importante : l’alliance avec Washington ne
garantit pas la survie des régimes arabes. Ils ne peuvent même plus compter
sur le pouvoir du pétrole, car les États-Unis ont augmenté considérablement le
taux de leur production pétrolière et commencent à exercer leur influence sur
l’OPEP.
Dans ce contexte, l’Arabie saoudite est à la recherche des plans
alternatifs. En essayant de réduire le taux des prix du pétrole sur le marché
mondial, l’Arabie saoudite veut entraver la production du pétrole de schiste
aux États-Unis et détruire sa capacité de compétition. En même temps, les
autorités sécuritaires de l’Arabie saoudite ont commencé des discussions avec
les dirigeants des pays arabes du sud du golfe Persique et de l’Égypte pour
créer une force militaire commune, comparable à l’OTAN arabe pour entrer en
action contre l’extrémisme dans le monde arabe et pour faire une démonstration
de force à l’adresse de l’Iran.
Chomsky : L’Iran est capable d’éradiquer Daesh en un clin d’œil
L’intellectuel américain, de renommée mondiale, connu pour ses positions progressistes, Noam Chomsky [4], critique Washington pour n’avoir pas coopéré avec l’Iran dans la lutte contre les terroristes de Daech. « Si Téhéran avait fait partie de la Coalition internationale anti-Daesh, elle aurait éradiqué Daesh en un clin d’œil », a-t-il souligné.« Les États-Unis auraient dû présenter au Conseil de sécurité le groupe terroriste de Daesh comme étant une menace pour la paix mondiale et ils auraient dû demander à cette instance de répondre directement à cette menace. Dans ce cas-là, les États-Unis et aussi l’Iran auraient pu coopérer pour éradiquer les terroristes de Daesh », a expliqué Noam Chomsky avant d’ajouter : « Les responsables irakiens réclament aide et assistance de l’Iran dans la lutte anti-Daesh car l’Iran jouit d’une Force militaire puissante qui sera en mesure d’éradiquer Daesh en un clin d’œil ».
M. Chomsky a ensuite souligné que l’Arabie saoudite est le plus important sponsor financier et idéologique de Daesh. « La doctrine de Daesh est la même doctrine des Wahhabites salafistes en Arabie saoudite », a réaffirmé l’intellectuel américain pour qui la Coalition internationale anti Daesh, dirigée par les États-Unis, est une coalition insignifiante et illégale.
Notes
Cliquer sur le tableau pour l'agrandir |
L'Arabie Saoudite est au cœur de plusieurs analyses géopolitiques :
celle du pétrole, du Moyen-Orient, des religions, des terrorismes, ... Dans la carte ci-dessus, on n'a représenté trop de champs pétrolifères ou de bases militaires
étrangères. D'autres aspects de la géopolitique interne du pays ont été
"gommés" ...
L'Arabie Saoudite correspond bien à une notion géopolitique, à savoir la dynamique de désenclavement
et la maritimité.
En effet, le pays rêve d'avoir un accès à l'océan
indien, ainsi qu'à la Méditerranée et non pas uniquement à des mers
fermées.
Enfin, l'Arabie est un des rares pays du monde à porter le nom
de sa famille royale, les Saoud, une lignée de plus de 4000 princes,
qui occupent beaucoup de ministères, de postes d’ambassadeurs, de grades
dans l'armée, ou de directions d'entreprises.
[2] Les Houthis, du nom de ses dirigeants, Hussein Badreddin al-Houthi (en) et ses frères, sont une organisation insurrectionnelle et un mouvement sociopolitique de l'école théologique Zaydite du nord-ouest du Yémen. La branche Armée du mouvement porte le nom de Ansar Allah (les partisans d'Allah). Le nombre de ses membres armés durant la guerre du Saada est estimé à 10.000 et son principal foyer de tension se trouve dans la subdivision de Saada. Le mouvement est soutenu par l'Iran et le Hezbollah. Les houthistes se plaignent d’avoir été marginalisés par le gouvernement sur le plan politique, économique et religieux, et demandent le rétablissement du statut d’autonomie dont ils bénéficiaient avant 1962 et à terme rétablir l'imamat Zaydite.
[3] L'Arabie Saoudite "pédale dans le sable".
Entre USA, Saoudiens et Turquie, il n’y a aucun accord de fond sur les prochaines manoeuvres, parce qu’il n’y a pas d’accord global sur le résultat final. Les Saoudiens ont compris qu’ils doivent protéger leurs arrières de certains secteurs étatsuniens, qui aimeraient balkaniser aussi l’Arabie saoudite et même la Turquie. Aussi doivent-ils simultanément poursuivre leurs propres intérêts et montrer qu’ils sont des alliés indispensables. À ces fins , ils se servent, comme levier, d’Isis/DAESH et de ses usages polymorphes : tête de pont pour le contrôle d’une pointe stratégique dans le Moyen-Orient au sens large, organisation (désormais territoriale) stratégique pour la propagation du chaos en direction de l’Iran, de la Russie, de l’Inde et de la Chine, menace possible pour les intérêts des USA et même, directement, pour les USA, si la rage balkanisatrice des néo-cons devait menacer la vaste propriété privée de l’hôpital gériatrique des princes wahhabites, appelé Arabie Saoudite. Enfin, en utilisant ce polymorphisme, les Saoudiens cherchent à faire avancer leur plan spécifique d’expansionnisme wahhabite.
[4] Noam Chomsky né le 7 décembre 1928 à Philadelphie, est un linguiste et philosophe américain. Professeur émérite de linguistique au Massachusetts Institute of Technology où il a enseigné toute sa carrière, il a fondé la linguistique générative.
Hannibal GENSERIC