A maintes reprises, l'«État islamique», alias
DAECH, a brandi des menaces contre le Maghreb, surtout après l’allégeance de
nombreux éléments d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) à ce groupe terroriste. Les récents événements en Libye, plus particulièrement ceux
survenus dans la ville de Derna, viennent confirmer l’implantation de ce danger
à nos frontières. Car, si en Syrie et en Irak ce groupe est combattu, en plus des armées syrienne et irakienne, par une
alliance internationale regroupant plus de quarante pays, la donne en Libye est
tout à fait autre.
Face à cette situation délétère, le gouvernement
libyen, par le biais du «Conseil national», siégeant à Tobrouk, est acculé à l’inertie totale. Ce gouvernement
n’a en effet aucun pouvoir sur le terrain, car ni armée ni police dignes de ce
nom ne peuvent sécuriser ni les membres du gouvernement, ni les villes.
- À Misrata (troisième
ville la plus peuplée de Libye) la force dite «Boucliers de la Libye»,
proche des thèses du Parti de la justice et de la construction (PJC), bras
politique des Frères musulmans, fait
partie de l’opération «Fajr Libya».
- Le deuxième groupe — ou milice —
influent étant celui de «l’Alliance des forces nationales» (AFN) de
Mahmoud Jibril. Sa présence couvre toute la région du Zentane et tout l’ouest
libyen, jusqu'aux frontières tunisienne et algérienne.
- Le troisième groupe se compose de
milices dites «djihadistes», de Derna et de Tripoli
(A. Belhaj) .
Naturellement, la plupart de ces
milices utilisent l’islam afin de camoufler un enjeu financier et politique, qui les dépasse souvent, car ces milices sont manipulées par des puissances étrangères connues : USA, France, GB, et par des pays de la région : Israël, Qatar, Arabie, Turquie.
Le politologue Ali al-Kiassah estime que : "Les groupes terroristes se sont emparés après
l’écroulement du régime de Mouammar Kadhafi d’immenses quantités d’armes. Pire
encore : ils ont su pénétrer et noyauter les institutions étatiques
et adoptent maintenant des décisions cruciales, ce qui garantit l’afflux
d’argent aux terroristes. Ceux-ci imposent leur volonté aux
Libyens."
En Tunisie, la crainte se
fait grande quand on sait que le retour des Tunisiens de Syrie et en
Irak passe par la Libye, une terre de transit, où les armes circulent à
profusion. La sécurité nationale est menacée, particulièrement en cette période transitoire, suite à la la défaite aux élections des Frères Musulmans, alliés
déclarés de DAECH, auxquels ils fournissent des miliciens par milliers. Si les
forces de sécurité commencent, depuis quelques mois, à reprendre l’initiative par
des opérations dites d’«anticipation», il n’en demeure pas moins que la menace
est cette fois-ci réelle et qu’il faudrait se coordonner au plus vite avec l’Algérie
afin de parer au danger.
D'autre part, il ne faut pas oublier le fait qu'Ennahdha, lorsqu'elle avait le pouvoir total en Tunisie, avait acheté à la Turquie des blindés israéliens défaillants, dans le but de piéger l'armée nationale dans sa lutte contre ceux qu'Ennahdha a qualifié de "sportifs" du Chaambi, et qui sont en réalité des terroristes aguerris, retranchés dans ces montagnes [4].
Le président de l’Académie russe des sciences
géopolitiques Constantine Sivkov commente:
"Les pays comme l’Égypte ou l’Algérie vaincront, sans aucun doute, la menace terroriste depuis le territoire libyen. Il est possible que les problèmes les plus sérieux
surgissent en Tunisie. La situation peut évoluer selon deux scénarios.
Premièrement, les commandos de l’EI engagent une lutte armée contre la Tunisie
et il est possible qu’ils remportent la victoire. Deuxièmement, l’EI se met à
s’entendre avec les islamistes tunisiens en vue de concentrer les efforts
communs pour renverser le régime. Un tel scénario est,
à mon avis, probable et beaucoup plus dangereux que le précédent."
Hannibal GENSERIC
VOIR AUSSI :
Syrie : Pourquoi la Tunisie fournit-elle autant de terroristes ?
NOTES :
[1] Un soutien qui en dit long sur Marzouki :
Logo de Hizb ut-Tahrir : sur le drapeau noir, flottant, figure la profession de foi islamique ; la même qui figure, mais en abrégé, sur le drapeau, aussi noir, du sinistre Daesch [acronyme de al-Dawla al-Islamiya fi Iraq wa ash-Sham (État Islamique en Irak et au Levant)]. |
Ridha Belhaj, porte-parole du Parti islamiste Hizb Ettahrir, parti le
plus fondamentaliste de la scène politique tunisienne, dont les
orientations reposent sur le califat et "la Sharia
comme constitution*, a déclaré, lors d’une conférence de presse tenue
ce samedi 15 novembre 2014, que son parti soutient la candidature aux
élections présidentielles du Président sortant Moncef Mazouki qui « bénéficie d’une bonne marge de popularité » , sous-entendu, cela va de soi, auprès des fous de Dieu de Hizb Ettahrir !
[2] Ennahdha invite Hamas et Hammadi Jebali parle du 6ème Califat
Le mouvement Ennahdha a organisé dimanche 13 novembre 2011 au théâtre
de plein air de Sousse, un meeting avec la participation des leaders du
parti dont notamment son secrétaire général Hammadi Jebali. A été
conviée à ce meeting également, Houda Naïm, membre du mouvement
islamique palestinien « Hamas ».
M. Jebali, dans son discours, a déclaré solennellement « qu’il s’agit là d’un moment divin, dans un nouvel Etat, dans un 6ème Califat, inchallah ».
[3] Les groupes de l’Etat Islamique DAESH et Al-Nosra, ne sont que ʺnoir turbanʺ et ʺturban noirʺ
En Syrak, les deux principaux groupes armés par l’Occident sont
« Daech » et « Al-Nosra ». Dans leurs tentatives effrénées de nous
présenter des terroristes « gentils », c’est-à-dire chargés de liquider
Assad et son régime laïc et anti impérialiste, les médias occidentaux
ont successivement adopté l’ASL (Armée Syrienne de Libération, disparue
aujourd’hui), puis le Front Al-Nosra (mercenaires financés par
l’Arabie). Les horribles exactions répétées de Daech (financé par le
Qatar) ont fini par exaspérer leurs commanditaires, ce qui a entraîné la
constitution de la coalition internationale, sorte de « tigre en
papier » , dont l’unique but est de calmer les opinions publiques
occidentales. Car, sinon, comment expliquer que Daech continue , sans
problème, à vendre son pétrole en Turquie et en Jordanie, sans que
l’armada aérienne la plus puissante du monde arrive à stopper les
caravanes de camions citernes traversant les déserts syrien , irakien et
jordanien, sans compter les frontières turques et jordaniennes !! Donc,
on entreprend de disculper le front « Al-Nosra » des actes terroristes
commis à l'encontre des populations syriennes et irakiennes. Ne s'étant
pas, officiellement, attaqué aux otages occidentaux, les médias
présentent ce mouvement comme étant distinct de « Daech », parce que ce
dernier a excellé dans les meurtres et les décapitations largement
diffusés sur les mêmes médias. Les tentatives de blanchir l’image
d’« Al-Nosra », s’inscrivent dans le contexte d’un processus visant à
légitimer l’Islam politique sunnite (i.e. l’islamisme), en dépit de
l’extrémisme, du fondamentalisme et du terrorisme dont il fait preuve.
[4] Le parti islamiste tunisien Ennahdha pour les nuls
Le parti islamiste tunisien Ennahdha pour les nuls, à travers trois parmi ses plus illustres fondateurs historiques, qui furent aussi ses présidents, et quelques-unes parmi leurs célèbres prises de position :
- Au centre, le Grand gourou, Rached Ghannouchi, actuel président d’Ennahdha, a qualifié les terroristes d’Ansar ach-Sharia de ses propres enfants, annonciateurs d’une nouvelle culture, et les a incités, dans une célèbre vidéo fuitée, à infiltrer l’armée, la police, l’administration et les médias parce que ceux-ci ne sont pas encore acquis à la cause islamiste, avait-t-il précisé. Quant à la femme, pour Rached Ghannouchi « le fondement de sa nature féminine ne repose que sur sa fonction sexuelle ».
- À sa gauche, Sadok Chourou, constituant qui a appelé, du haut de la tribune de l’Assemblée Nationale Constituante, au cours d’une séance plénière diffusée en direct sur Wataniya 2 (l’équivalent de France 3 en Tunisie), à couper les mains et les pieds des sit-inneurs, grévistes, syndicalistes et opposants aux islamistes, en s’appuyant sur sa propre interprétation d’un verset du Coran.
- À sa droite, Habib Ellouze, fervent partisan de l’excision des femmes qui considère cette barbare mutilation comme étant une opération esthétique bénéfique pour l’harmonie du couple, constituant djihadiste qui a plaidé, en direct sur les ondes, pour le djihad en Syrie en déclarant que s’il était plus jeune il s’y serait engagé.
[4] Le parti islamiste tunisien Ennahdha pour les nuls
Le parti islamiste tunisien Ennahdha pour les nuls, à travers trois parmi ses plus illustres fondateurs historiques, qui furent aussi ses présidents, et quelques-unes parmi leurs célèbres prises de position :
- Au centre, le Grand gourou, Rached Ghannouchi, actuel président d’Ennahdha, a qualifié les terroristes d’Ansar ach-Sharia de ses propres enfants, annonciateurs d’une nouvelle culture, et les a incités, dans une célèbre vidéo fuitée, à infiltrer l’armée, la police, l’administration et les médias parce que ceux-ci ne sont pas encore acquis à la cause islamiste, avait-t-il précisé. Quant à la femme, pour Rached Ghannouchi « le fondement de sa nature féminine ne repose que sur sa fonction sexuelle ».
- À sa gauche, Sadok Chourou, constituant qui a appelé, du haut de la tribune de l’Assemblée Nationale Constituante, au cours d’une séance plénière diffusée en direct sur Wataniya 2 (l’équivalent de France 3 en Tunisie), à couper les mains et les pieds des sit-inneurs, grévistes, syndicalistes et opposants aux islamistes, en s’appuyant sur sa propre interprétation d’un verset du Coran.
- À sa droite, Habib Ellouze, fervent partisan de l’excision des femmes qui considère cette barbare mutilation comme étant une opération esthétique bénéfique pour l’harmonie du couple, constituant djihadiste qui a plaidé, en direct sur les ondes, pour le djihad en Syrie en déclarant que s’il était plus jeune il s’y serait engagé.
[5] L’aveu époustoufflant de David Petraeus sur l’Irak
On connaît bien cet ex chef de la CIA et général quatre étoiles, pour
sa contribution effrénée au projet du grand Moyen-Orient. Et ce sont,
justement, ces mêmes caractéristiques, qui font de son aveu quelque
chose d’unique, dans son genre . « Epaulée par les miliciens chiites et
sunnites, l’armée irakienne a repoussé les Daeshistes », a déclaré,
David Petraeus, ancien chef de la CIA.
L’ancien chef de l’Agence Centrale de du renseignement, (CIA), David
Petraeus, a confirmé les avancées réalisées par l’armée irakienne,
épaulée par les miliciens chiites et sunnites, face à Daesh; mais de sa
bouche, cet aveu est un aveu d’impuissance. Il laisse entendre que les
Etats Unis n’ont joué aucun rôle digne de ce nom, dans la lutte contre
Daesh, que la guerre de Daesh est loin d’être une guerre entre Chiites
et Sunnites, et que l’Irak n’a, nullement, besoin d’être secouru par une
armée étrangère, pour relever les défis sécuritaires auxquels il est
confronté, en raison, justement, des ingérences US!!