mercredi 1 avril 2015

L’Algérie et le bateau ivre de la Ligue Arabe


L’Algérie sait certainement et depuis longtemps que la Ligue Arabe, née du cerveau d’Anthony Eden, ministre des Affaires étrangères de Winston Churchill est un panier à crabes. Il faut être niais pour ne pas voir l’impossibilité de la moindre convergence entre les féodalités moyenâgeuses du Golfe, semi-esclavagistes, créées par l’Angleterre mais patronnées par les USA depuis le Pacte du Quincy, d’une part et d’autre part, les régimes arabes issus de révolutions de libération nationale à fortes connotations sociales ou de révolutions sociales dirigées contre l’État féodal-confessionnel des Mutawakkilines au Yémen ou des Sénoussi en Libye.


Entre les deux pôles existaient, bien sûr, des pays dans l’entre deux, mais le champ politique arabe était déterminé par ces deux pôles dans des confrontations régulières, permanentes, feutrées ou ouvertes, comme après la paix de Camp David ou l’offre saoudienne de paix à Israël. Le pôle arabe dit progressiste a été érodé, usé, affaibli, depuis Camp David et l’alignement de l’Égypte sur les USA et par des réformes économiques particulièrement perverses, annonçant le retour au sein l’ordre impérialiste, comme on l’a vu aussi en Algérie.

En 2011, les pétromonarchies, plus que jamais cornaquées par les USA, ont franchi un nouveau palier dans cette confrontation et s’attachent ouvertement à détruire les États qui composaient l’autre pôle : Libye, Syrie, Irak. L’exacerbation de la contradiction a trouvé sa pleine expression et son issue grâce à un nouveau chantier politique ouvert par les USA : le remodelage de la région par la création du Grand ou du Nouveau Moyen-Orient dans lequel ils les ont poussés. La virilité retrouvée des armées du Golfe tient autant à la présence rassurante du grand suzerain US qu’aux armées du Soudan, de l’Égypte ou la Jordanie, contre des pétro-dollars sonnants et trébuchants.

Cette exacerbation a aussi trouvé sa pleine expression dans la substitution (visible pour qui sait voir, depuis l’agression de 2006 contre le Liban) de l’Iran à Israël comme ennemi principal et donc la substitution de la cause saoudienne à la cause palestinienne. Israël apparaît comme l’allié puissant incontournable dans ce combat et l’ami véritable des pétromonarchies. La Ligue Arabe a changé subrepticement de continent politique.

Hassan Nasrallah a renoncé à la vieille « tactique de l’unité face à Israël » en dénonçant le rôle de Bandar Ben Sultan dans le terrorisme qui frappe l’Irak depuis 2003 et dans la formation de Daesh.

La contradiction au sein de la Ligue Arabe devient antagonique. Entre l’identité arabe idéelle et sa signification concrète aujourd’hui de cause saoudienne, entre les intérêts des peuples arabes à rêver d’un autre monde et les intérêts des castes féodales du Golfe à les maintenir sous leur joug et dans le carcan des surréalités idéologiques moyenâgeuses.

Les pays du Golfe déclarent renoncer désormais à « la diplomatie » classique, entendez le droit international actuel, pour la diplomatie de défense de leur « sécurité nationale » et d’action préventive contre les menaces. Ils ont agi au Yémen contre la menace iranienne. Vous avez entendu ces mots dans la bouche des dirigeants US et israéliens. Cela signifie que ces pays du Golfe se passeront de l’ONU et de ses résolutions pour défendre leur sécurité nationale. Il leur suffira de construire des coalitions dans le mimétisme des postures US.

Lamamra, notre ministre des A.E a dit non à cette mascarade meurtrière. Cela ne suffit plus. Il faut rester dans la Ligue Arabe aux côtés de l’Irak et du Liban pour contrarier, par principe, toute image d’un consensus arabe agressif et destructeur des États nationaux.

Mais peut-on rester sans changer le discours lénifiant actuel face à un Qatar et une Arabie Saoudite qui n’hésiteront pas un instant à s’attaquer à notre État le moment venu ? Peut-on le faire sans une initiative populaire de lancer un débat, sur les impératifs d’un consensus national autour de la défense de notre État que le pouvoir ne peut ramener à ses intérêts particuliers et sur les alliances nécessaires avec les forces amies de l’idée d’indépendance et de souveraineté ?
 Mohamed Bouhamidi
http://www.impact24.info/?p=6544

A quoi bon une "OTAN arabe"? Israël répond …


La décision des pays arabes de créer une armée conjointe n'a nullement inquiété Israël, au contraire Israël s'est réjoui!
Dans un article, publié le 30 mars, "Haaretz" revient sur la formation d'une "armée arabe", estimant qu'il s'agit là d'une décision qui n'inquiète nullement Israël, dans la mesure où cette armée là se voit dans l'obligation de prendre en compte la sécurité israélienne, et même de la considérer comme faisant partie de sa propre sécurité (!!!)
"Certes, personne n'a demandé à Israël de prendre part aux efforts de cette armée arabe, mais Tel-Aviv y est malgré lui partie prenante !!!".
"La montée en puissance de l'Iran dans la région a terrorisé les Arabes, et au cas où l'accord nucléaire avec les Iraniens venait à être signé, comme le laissent entendre les négociations à Lausanne, cela suscitera encore plus d'inquiétude au sein du monde arabe. Ce sont des évolutions qui pourront carrément changer la donne et la carte politique au Moyen-Orient".
Pour le Haaretz, "que l'accord nucléaire avec l'Iran soit signé ou pas, une chose est sûre : la région vit en ce moment un tournant historique sans précédent, et c'est pourquoi les pays arabes sont décidés à créer une armée conjointe, une grande armée puissante, et c'est la première fois de son histoire qu'Israël ne s'en sent pas inquiet, puisque cette armée devrait agir contre l'Iran, et pas contre Israël".
D'ailleurs, cette armée là suscite la joie et l'enthousiasme des Israéliens. Pendant longtemps, des analystes croyaient que la sécurité d'Israël ne saurait pleinement se réaliser, si les Arabes se mettaient à s'unir pour créer une armée commune comme celle dont ils parlent en ce moment.
En effet, les gouvernements arabes n'ont d'autres choix, si ce n'est de prendre en compte la sécurité d'Israël.
Par ailleurs, une armée qui compterait quelque 40.000 soldats dans ses rangs pourrait susciter plusieurs interrogations.
Dès le mois prochain, une polémique va être déclenchée autour du commandement de cette armée conjointe. Ce serait une armée composée de forces volontaires ou une armée faite d'unités militaires issues des armées arabes ?
Puis, qui paiera l'entretien de cette armée et comment fonctionnera-t-elle?
L’Égypte pourra-t-elle demander à cette armée d'attaquer les groupes terroristes en Libye, si elle est prise d'assaut par ces groupes, comme ceux qu'on a vu il y a quelques semaines?
Ou bien, si l'Arabie saoudite serait-elle à même de passer à l'action et de demander à cette armée de réprimer les bahreinis ou d'intervenir en Irak?
Cette armée arabe sera-t-elle capable de prendre d'assaut Gaza, de démanteler les brigades Qassam, la branche militaire du Hamas ?" En tout cas, c'est ce que Mahmoud Abbas, le président palestinien s'est empressé de lui demander [1].
"Haaretz" finit son article, en citant le secrétaire général du Hezbollah : "Si cette armée arabe commune est créée pour attaquer à Israël, nous serons les premiers à la rejoindre", avant d'ajouter : Mais (Sayed Hassan) Nasrallah se trompe… cette armée n'est pas formée pour mettre en cause la sécurité d'Israël !! .

[1] Voir :

Poutine soutient les Palestiniens pendant que Abbas appelle à bombarder Gaza !!

Arabie saoudite = Arabie sioniste !

Le temps est venu de mettre un terme aux oppressions sionistes des frères siamois israélien et saoudien.
Tous les conflits ne sont animés que par de vils intérêts et par la sécurité d’Israël. « La sécurité d’Israël n’est pas négociable », disent nos hommes politiques ! Pour nous, Centre Zahra France et Parti Anti Sioniste, c’est la sécurité du monde et celle de tous les hommes qui n’est pas négociable…
C’est pourquoi, nous proposons une marche pacifique de justice pour ramener les lieux saints à leur destin et à leur source naturelle de paix, de tolérance, d’amour et d’amitié entre les peuples.
Nous annonçons au monde notre ferme appui et nos intimes convictions que la libération de Jérusalem (d’al-Qods) du sionisme doit passer par la purification des Terres saintes de la Mecque et de Médine de la profanation sioniste et de la domination saoudienne.

Arabie sioniste compte à rebours