« Tous les peuples de la Terre seront enchaînés au trône d'Israël, à la suite d'une guerre mondiale atroce où les trois quarts des populations seront décimées. Il faudra trois cents ânesses pour porter les clefs du Trésor. »
Le Talmud
mardi 21 juillet 2015
L'Union Européenne ? Un espace gris et informe que les USA traitent en colonie
A la lumière (faut-il dire des ténèbres ?) d’une part, des
toutes récentes décisions délétères imposées par les institutions de
l’Union Européenne à la Grèce, et d’autre part, du rôle de ces
institutions dans le scénario ukrainien, les considérations émises par
l’écrivain et diplomate russe Konstantin Leontiev[1]voici plus d’un siècle prennent un relief surprenant.
Les travaux de Leontiev sont riches en
enseignements à propos de l’avenir de l’Europe. La pensée de Konstantin
Nikolaevitch est simple : les révolutions et les divers mouvements
nationaux sont parvenus à réduire en poussière la «complexité
florissante » des pays européens. Il ne demeure à la place de celle-ci
qu’un espace gris et uniforme que l’on dénomme «Europe Unie». Selon la
perception du monde esthétique exacerbée de Leontiev, cette «Europe
unie» s’apparente à un morne désert ou à un cimetière lugubre. Leontiev
médite alors : «… si en cette époque actuelle de fructification tardive
des États européens, ceux-ci viennent à se fondre réellement en une
quelconque république fédérale au fonctionnement grossier,
n’aurions-nous pas le droit de qualifier cette issue de chute décadente
de l’architecture d’État européenne originelle ? Quel est le prix à
payer pour une telle fusion ? Le nouvel État paneuropéen ne devra-t-il
pas nier par principe toutes les différences locales, nier toutes les
traditions ne fut-ce qu’un tant soit peu respectées, et peut-être… (qui
sait !) incendier et détruire certaines capitales, de manière à rayer de
la surface de la terre ces grands centres qui si longtemps ont
conditionné l’organisation des peuples occidentaux en États nationaux
ennemis? Des renversements aussi radicaux ne se préparent pas à l’aide
de sucre et d’eau de rose ; ils emmènent toujours l’humanité sur un
chemin de feu, de fer, de sang et de sanglots ! Mais finalement,
quoiqu’il en soit, que ce soit dans l’eau de rose des congrès d’experts
ou dans le sang, elle croîtra, cette république, et dans tous les cas,
la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et d’autres tomberont. Et
ils ne deviendront pas des oblasts de ce nouvel État, comme le devinrent
en Italie les anciennes entités tels le Piémont, la Toscane, Rome et
Naples, de même que la Hesse ou Hanovre et la Prusse elle-même, en
Allemagne. Ils deviendront pour cette «Pan-Europe» ce que la Bourgogne
et la Bretagne sont pour la France ! On me dit : « Mais ils ne
fusionneront jamais ! », et je réponds : «Heureux celui qui croit, il
aura chaud au cœur en ce monde ! ». Tant mieux pour leur dignité et pour
notre sécurité ; mais aurions-nous pour autant le droit de ne pas être
vigilant et de nous bercer de l’illusion de ce qui nous plaît ? Que nous
enseigne le bon sens ? Que nous enseigne la sagesse pratique ? Prendre
garde au pire, y penser, ou chasser cette pensée du pire et s’imaginer
que l’ennemi (la révolution égalitaire) est inoffensif, comme les
Français le pensaient des Prussiens ? »
Rares sont ceux qui ont réfléchi au destin de l’Europe avec autant de
profondeur et de perspective que Leontiev. Premièrement, il a distingué
cette puissante tendance à la création d’une Europe cosmopolite, un
siècle avant que ne naissent les premières institutions supranationales
de l’Europe. Deuxièmement, il a parfaitement compris, que de tels
projets (« L’Europe unie ») ne peuvent naître dans le calme des cabinets
de travail ou dans les conférences d’experts. Ils naissent sur les
champs de bataille et se paient au prix du sang. Troisièmement, Leontiev
répète une fois encore sa formule selon laquelle la Russie doit
toujours réfléchir à partir de la pire variante de développement des
événements (en l’occurrence, la pire variante pour la Russie était la
réalisation du projet d’une «Europe unie »).
Au début du XXIe siècle, nous fûmes les
témoins de la réalisation du projet d’une «Europe unie». Ce projet,
comme l’ont montré les événements de ces dernières années n’ont pas
rendu les peuples d’Europe plus heureux (crise économique et crise de la
dette sans fin), ni n’ont renforcé la sécurité dans le monde (le
soutien de Bruxelles à la guerre en Ukraine contribue à la création au
centre même de l’Europe d’un foyer de guerre européenne ou même
mondiale). Il me semble en outre que toutes les prophéties de Leontiev
concernant l’avenir de l’Europe et des Européens ne se sont pas encore
réalisées. L’heure de certaines d’entre elles n’a pas encore sonné. Dans
son œuvre «L’Européen moyen, idéal et outil de la destruction»,
nous trouvons de nombreux passages à propos du «crépuscule de
l’Europe». Voici l’un d’entre eux : «Les Romans seront repoussés par les
nègres et se mélangeront avec ceux-ci, Paris sera détruite, et
peut-être finalement abandonnée comme le furent de nombreuses capitales
de l’Antiquité. Les Germains seront aussi en partie évincés, et ils se
mélangeront en partie, avec les slaves qui viendront de l’Est, et
s’avanceront de plus en plus vers le littoral atlantique, se mêlant aux
restes des peuples romans… Ceci n’est-il pas déjà en soi ce qu’on peut
appeler la destruction des anciens États et la chute des anciennes
cultures ? »
Le fait que «les Romans» se «mélangeront avec les nègres» est loin de
constituer une nouvelle extraordinaire ; cela se produit depuis
longtemps. Seulement, l’éviction des Européens, la destruction de Paris,
la progression des slaves vers l’Europe, on n’y est pas encore. Mais
après le déclenchement d’une guerre en Ukraine, alimentée d’ailleurs par
Bruxelles et par certains pays membres de l’Union Européenne, les
thèmes ne relèvent plus du seul rayon de l’imagination. L’Europe
n’est-elle pas occupée à tomber dans le piège habituel et devenir, pour
la troisième fois le foyer d’une guerre mondiale? Seulement, cette fois,
l’oligarchie mondiale a décidé d’allumer le bûcher du « tribalisme »
non pas en Allemagne, mais en Ukraine.
Extrait du livre de Valentin Katasonov«Une Conception orthodoxe de la Société. La Sociologie de Leontiev et l’historiosophie de Lev Tikhomirov» (pages 188 à 192) publié à Moscou en 2015 par les Éditions de l’Institut de la Civilisation Russe.
[1] Constantin Nikolaïevitch Leontiev - orthographe vieillie: Léontieff - ( – ) est un diplomate, écrivain, moine et philosophe russe, d'orientation religieuse et réactionnaire. (Wikipédia)
Washington s’apprête à sacrifier l’Europe
Par Dmitry Kalinichenko – Le 8 juillet 2015 – Source Fort Russ Le dollar américain est à l’agonie, et les États-Unis
connaissent une dépression semblable à celle des années 1930. La seule
façon pour les États-Unis de maintenir leur domination militaire et
financière incontestée est de pousser cette domination à fond, tout de
suite. Pour cela, Washington doit mettre à genoux les trois centres qui
résistent encore à son pouvoir : la Chine, l’Europe et la Russie.
L’affaiblissement de la Chine ou de l’Europe, uniquement, ne sera pas
suffisant pour Washington. Les blocs Europe-Russie ou Chine-Russie
subsisteraient en effet.
Les buts de Washington sont pragmatiques, évidents, et n’importe quel esprit indépendant peut les comprendre. Le principal but de Washington est la destruction de la Russie, en tant qu’État souverain.
Pour la mettre à genoux et coloniser ensuite l’Europe et la Chine,
économiquement et politiquement, Washington n’a pas besoin de déchaîner
une guerre économiquement coûteuse contre l’Europe, ou même encore plus
coûteuse contre la Chine. Il lui faut juste installer un gouvernement
pro-Washington en Russie. Ainsi la Russie, contrôlée par Washington,
serait immédiatement transformée en arme pour éliminer les deux
principaux compétiteurs des États-Unis – l’Europe et la Chine. Vous
trouvez que éliminer est trop fort ? Dans ce cas, remplacez-le par étrangler par les approvisionnements énergétiques.
Que ferait un leader russe nommé par Washington à la place du rebelle Poutine? Un leader russe pro-américain arrêterait immédiatement les livraisons de gaz et de pétrole à la Chine et à l’Europe.
Peu importe le prétexte, il peut vite être trouvé. Une instabilité
soudaine en Russie, par exemple : sous ce prétexte, l’approvisionnement
énergétique de l’Union Européenne et de la Chine pourrait être
interrompu. N’importe quelle marionnette de Washington qui remplacerait
Poutine fermerait les robinets vers l’Europe et la Chine, d’une manière
ou d’une autre. Cet étranglement de l’Europe et de la Chine par la fin des livraisons
énergétiques, programmé par Washington, signifierait tout autant
l’étranglement financier de la Russie. Très vite, la Russie se
désintègrerait en de nombreux petits États, tous occupés à se faire la
guerre, sous la férule de Washington.
Aucun de ces petits États, toujours prêts à en découdre avec
un voisin, ne pourrait se maintenir longtemps, et encore moins
développer sa propre flotte de sous-marins, ses forces spatiales, sa
défense aérienne et ses forces de dissuasion nucléaire. Ayant ainsi rayé
l’Europe, la Chine et la Russie de la carte politique et économique du
monde, Washington pourrait alors envisager de profiter d’une domination
économique et militaire sans aucun partage. Clairement, avec de telles
perspectives, le jeu en vaut la chandelle pour Washington. Et ce n’est
pas surprenant que dans ce jeu d’échec mondial, l’Europe joue le rôle du
pion, que Washington s’apprête à sacrifier pour atteindre son vieux
rêve de domination mondiale absolue. Prêt à tout pour y arriver, Washington sait bien que la clé de cette domination, c’est la Russie.
Aussi tout est bon pour les États-Unis afin de remplacer Poutine le
rebelle, qui tient fermement le gouvernail de la Russie, pas une
marionnette, façon Iouchtchenko ou Saakachvili.
C’est pour cela que les États-Unis saisissent toutes les occasions de nuire à la Russie. Des pays comme la Syrie et l’Ukraine sont devenus le théâtre de la
guerre ouverte des États-Unis contre la Russie. Et les pays de l’Union
européenne sont devenus le théâtre de la guerre économique des
États-Unis contre la Russie.
Nous devrions reconnaître le talent des États-Unis à faire faire la
guerre par alliés et vassaux interposés, et aux dépens de ceux-ci. La guerre des États-Unis contre la Russie en Syrie est planifiée et
conduite par Washington aux dépens de l’argent syrien et entraîne les
morts et les souffrances du peuple syrien. Et la guerre des États-Unis contre la Russie en Europe est planifiée
et conduite par Washington aux dépens de l’argent européen et entraîne
la dégradation des conditions de vie et la paupérisation des peuples
européens.
Tandis que les entreprises européennes subissent les sanctions
imposées à la Russie, leurs compétitrices américaines signent des
contrats juteux avec la Russie, comme le dénonce le Spiegel.
Cette guerre que les États-Unis mènent contre la Russie aux dépens de
l’Europe, Dieu merci, n’est pas encore entrée dans une phase chaude. Le
mot important, bien sûr, c’est pas encore. Washington, sous
prétexte de différents exercices militaires, tente sans cesse de créer
des coalitions militaires contre la Russie en Europe. Ces coalitions,
quels que soient leurs noms, sont des coalitions de cadavres. Plus
encore, ces morts le seront pour la plus grande gloire de la domination
mondiale américaine. Ce qui ne fait aucun doute dans les milieux
militaires, ni à Moscou ni à Pékin, ni à Washington. Malgré les
fréquents exercices de ces coalitions cornaquées par Washington le long
des frontières russes, les Russes ne prennent pas ces coalitions au
sérieux, et les traitent comme des fans d’uniformes et d’insignes militaires de l’Otan.
Saakachvili, l’ancien
président que même les Géorgiens recherchent pour le faire passer en
jugement, est réapparu en Ukraine. Je dois la manger, pfffft!!
Mais un léger désagrément, comme la défaite d’une coalition
européenne, voire une défaite de l’Europe entière, pourrait-il amener
les élites financières américaines à laisser tomber leurs plans pour
atteindre la domination mondiale incontestée? Bien sûr que non. Une
Europe ravagée par la guerre et une Russie affaiblie par ce conflit
serait une excellente nouvelle pour les États-Unis. Une fois déjà, cette
situation a permis aux États-Unis de sortir de la Grande Dépression des
années 1930 et de devenir le n°1 mondial. Washington a choisi de
remettre ça. La seule différence est que cette fois, la Russie, déjà affaiblie par la guerre, doit être éliminée.
Rappelons-nous ce que l’idéologue de la domination totale américaine, Brzezinski, a dit de la Russie :
La Russie est le cœur
de l’Eurasie. Celui qui contrôle la Russie contrôle l’Eurasie. Et celui
qui contrôle l’Eurasie, contrôle le monde.