Alors
que s'embrasent les flammes du conflit syrien entrant dans sa dernière
phase, un intéressant et quelque peu pessimiste article a paru dans la
presse israélienne sur l'épisode du week-end. Retour sur la dernière flambée...
La veille du 39ème
anniversaire de la Révolution iranienne, les Gardiens de ladite
Révolution, présents sur la base T4, ont fait décoller aux petites
heures de l'aube un drone afin de survoler Israël. Une demi-heure plus
tard, il est abattu par un hélicoptère et l'aviation israélienne
réplique en bombardant le T4.
Las pour Bibi la terreur, déjà englué dans une inopportune affaire judiciaire et qui a par ailleurs réussi l'exploit de rendre furieuse
à propos des colonies une administration Trump pourtant complaisante...
Un F16 est abattu par la défense anti-aérienne syrienne et l'un des
pilotes meurt de ses blessures.
Vexés
par cette gifle à leur aviation théoriquement toute puissante et
voulant sauver la face, les Israéliens ripostent par une deuxième vague
plus massive de bombardements, d'ailleurs applaudie des deux mains par Al Qaeda. Quant aux tirs de missiles, une partie aurait également été abattus par la défense syrienne.
C'est là qu'intervient le boss. Extrait de l'article d'Haaretz :
C'est là qu'intervient le boss. Extrait de l'article d'Haaretz :
Le
président russe Vladimir Poutine a mis fin à la confrontation entre
Israël et l'Iran en Syrie et les deux pays ont accepté cette décision.
(...)
Samedi après-midi, après
la seconde vague de bombardements par l'aviation israélienne sur des
cibles syriennes et des installations iraniennes en Syrie, de hauts
responsables militaires israéliens tenaient encore une ligne dure et
paraissaient considérer des opérations militaires supplémentaires. Ces
discussions ont pris fin peu après une conversation téléphonique entre
Poutine et Netanyahou. (...)
Le
calme après la discussion Netanyahou-Poutine montre à nouveau qui est
le véritable patron au Moyen-Orient. Pendant que les Etats-Unis
continuent de briller par leur absence - les recherches continuent pour
trouver une politique américaine cohérente -, la Russie dicte le tempo.
Tout est dit...
Une
mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule pour le système impérial, le
risque potentiel, quoique encore improbable, d'une confrontation
intra-OTAN avec la Turquie augmente chaque jour
en Syrie du nord. Notez la bravade du général US menaçant de "répondre
agressivement" si les Turcs attaquent Manbij, joyeuseté à laquelle le
sultan a rétorqué en promettant une "gifle ottomane". Ambiance, ambiance...
Quant à l'armée syrienne, elle masse des renforts vers Deir ez-Zoor pour reprendre du terrain aux proxies SDF de l'empire après le bombardement de loyalistes par l'US AIr Force la semaine dernière, qui a également tué un certain nombre de mercenaires russes présents avec les forces pro-Bachar. La situation est encore peu claire sur ce qui s'est réellement passé et les Américains avaient apparemment immédiatement contacté les Russes pour les prévenir de l'attaque des loyalistes avant de répliquer.
Moscou
reste étrangement muet, comme après le bombardement israélien du week
end. On a vu qu'un coup de fil de Vlad l'empaleur (agrémenté de menaces
voilées ?) a suffi à calmer les ardeurs puériles de Netanyahou.
L'arrivée de renforts syriens sur Deir ez-Zoor signifie peut-être que le
Kremlin a assuré Damas du parapluie des S400 contre les Américains dans
ce qui pourrait devenir une situation relativement brûlante. A
suivre...
http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2018/02/le-boss-c-est-lui.html