mardi 18 mai 2021

Le «boom des milliardaires» : doublement de leur richesse qui atteint 13 billions de dollars

Alors que les classes moyennes et celles des "sans-dents" (Gilets jaunes, ouvriers, agriculteurs, etc.) s'appauvrissent de plus en plus, les milliardaires sont de plus en plus nombreux et de plus en plus riches.
En France, 100 % des multinationales du CAC40 ont touché des aides publiques liées au Covid-19. Y compris les 26 d’entre elles qui ont versé un généreux dividende en 2020. Parmi elles, Carrefour, LVMH, Veolia ou Vinci, ont profité du chômage partiel, payé sur fonds publics, pour rémunérer leurs salariés. En ce printemps 2021, les aides publiques aux entreprises continuent, et les dividendes repartent de plus belle : dans une nouvelle note publiée ce mardi 27 avril, l’Observatoire des multinationales montre que le CAC40 s’apprête à approuver le versement de 51 milliards d’euros à ses actionnaires. Une hausse de 22 % par rapport à l’année dernière, enterrant toutes les promesses de « modération des dividendes » pendant la pandémie de Covid-19.

51 milliards, c’est l’équivalent de l’ensemble des dépenses annuelles de personnel des hôpitaux publics (soit les rémunérations de 960.000 personnes, soignantes et non soignantes) ! 51 milliards, cela équivaut également à construire près de 1300 lycées d’un millier de place. Cela représente aussi un millier de fois le montant du plan d’aide au secteur culturel ! H. Genséric

Aux USA, la classe des milliardaires est maintenant la deuxième plus «gonflée» au monde après… la Suède.  Si cela semble étrange, ce n’est qu’un exemple parmi tant d'autres de la façon dont l’explosion mondiale de la richesse affecte le monde de manière inattendue.

C'est ce que révèle une étude de Ruchir Sharma, rédacteur en chef de FT, qui a suivi la montée en puissance mondiale des milliardaires au cours de la dernière décennie tout en concevant des mesures pour permettre une comparaison entre éléments semblables. De cette façon, Sharma a été en mesure de déterminer si les milliardaires individuels tiraient leur richesse de «bonnes» sources (industries «propres» comme la technologie ou la fabrication) contrairement aux «mauvais» milliardaires qui ont hérité de leur richesse ou l'ont construite dans des coins plus ou moins corrompus de l'économie, comme l'immobilier ou les ressources naturelles (principalement le pétrole).


L'énorme flambée des prix des actifs, des actions, des maisons, jusqu’aux voitures d'occasion et aux objets de collection, a surtout profité aux riches. L’année dernière, la Chine a dominé le monde en matière de création de milliardaires, avec 238 milliardaires créés, environ un milliardaire toutes les 36 heures, ce qui porte le total du pays à 626. 

Au total, la richesse des milliardaires a grimpé de  5 à 13 billions (13000 milliards) de dollars contre 5 billions de dollars en un an.

Sharma a mis en évidence les inégalités de richesse dans un groupe d'économies développées et en développement en comparant la richesse totale des milliardaires au PIB, la valeur globale annuelle des biens et services produits dans une économie donnée.

Source: FT : La flambée des valorisations des actions au cours de l'année écoulée s'est principalement répercutée sur les «bons» milliardaires, comme Sharma les a caractérisés (bien que bien sûr, AOC et ceux comme elle croient qu'il n'y a pas de «bons» milliardaires et que l'existence des milliardaires est une «erreur de politique» '). «Les« bons » milliardaires dirigent toujours la classe», a-t-il déclaré.

Sharma a également constaté que la réputation nationale avait peu d'incidence sur l'accumulation de richesse des milliardaires au cours de l'année écoulée, qui a vu les "milliardaires de gauche" en France voir leur actif total passer de 11% à 17% du PIB français. Pendant ce temps, en Grande-Bretagne conservatrice, la part des milliardaires dans la richesse est restée stable.

Alors que la population de milliardaires a explosé en Chine (ce qui a peut-être motivé la répression de Pékin contre ses milliardaires de la technologie), les inégalités aux États-Unis ont en fait légèrement diminué, peut-être en raison du stimulus qui a bourré les comptes bancaires des Américains de la classe ouvrière et de ceux qui ont perdu leur travail.

Alors que Jeff Bezos suscite beaucoup de haine en tant que baron-brigand des temps modernes, Sharma souligne que la richesse de Bezos est en fait plus petite que la fortune de Rockefeller à son apogée.

    L'ampleur de la richesse américaine mérite également d'être considérée dans son contexte. En tant qu’homme le plus riche du monde, les 177 milliards de dollars de Jeff Bezos peuvent sembler ahurissants. Mais à 0,8% du PIB, il est loin de la richesse de Rockefeller, qui à son apogée s'élevait à 1,6% du PIB. Il existe cependant de nombreux vrais "Rockefeller" dans d'autres pays, dont cinq en Suède, deux chacun des pays suivants : Mexique, France, Inde et Indonésie, et un "Rockefeller" en Espagne, au Canada, en Italie et en Russie. En tête de la liste des "Rockefeller" figurent le roi de la mode autodidacte Amancio Ortega d'Espagne, le titan des télécommunications Carlos Slim du Mexique et Bernard Arnault de la France; chacun a une fortune équivalente à plus de 5% du PIB de son pays d’origine.

Mais il y a des milliardaires qui sont plus riches que Rockefeller, en utilisant un ratio de leur richesse totale au PIB annuel de leur économie domestique respective.

Un développement récent notable: dans le monde émergent, la Russie a longtemps détenu le titre de capitale mondiale pour les «mauvais» milliardaires. Mais l'année dernière, elle a cédé ce titre au Mexique. La flambée de 2020 a porté la part du Mexique dans la «mauvaise» richesse milliardaire à 75%, laissant la Russie au deuxième rang avec 60%, soit 3 fois la moyenne des pays émergents.

Le retour de bâton pour la «classe milliardaire» augmente généralement en corrélation avec le rythme de leur accumulation de richesse. Ce qui se passera ensuite en termes d'évolution des attitudes du public à l'égard de la concentration de la richesse dans les fortunes familiales dépendra de la direction du boom à partir d'ici.


Source :  Zero Hedge.

1 commentaire:

  1. Les marchés montent, les Français tremblent ! https://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/sondage-exclusif-covid-le-deconfinement-ne-rassure-pas-les-francais-1315426

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