samedi 23 juillet 2022

Russie: Google condamné à 363 millions d'euros d'amende pour propagation de fake news

Google est accusé de "favoriser délibérément la propagation de fausses informations" sur le conflit en Ukraine.
Un tribunal de première instance de Moscou a condamné le 18 juillet Google à une amende de 21 milliards de roubles, l'accusant notamment d'héberger des contenus qui « favorisent délibérément la propagation de fausses informations » sur l'offensive russe en Ukraine, a annoncé le gendarme russe des télécoms Roskomnadzor, rapporte Capital.

En euros, cette amende représente la somme importante de 363 millions d’euros, ce qui représente 10% de son chiffre d’affaires annuel en Russie. Roskomnadzor a précisé que la société Google avait maintes fois fait l’objet de poursuites administratives concernant la violation des lois russes relatives à la suppression de fausses informations, et qu'une amende basée sur son chiffre d'affaires annuel devait donc s'appliquer.

Roskomnadzor a cité des contenus publiés sur la plateforme YouTube, qui appartient à Google et qui « favorise délibérément la propagation de fausses informations sur le déroulement de l’opération militaire spéciale en Ukraine diffamant les forces armées de la Fédération de Russie ; de matériels promouvant des opinions extrémistes et l’idéologie d’organisations terroristes, ainsi que contenant des instructions pour fabriquer des explosifs ».

Dans l'immédiat, Google n'a pas réagi à cette amende historique. Il demeure toutefois improbable que le géant américain s'en acquitte, l'entreprise ayant quitté la Russie après le début de l'intervention militaire russe en Ukraine.

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Google : désinformateur criminel ou informateur d’utilité publique?

Par Xavier Azalbert, directeur de la publication de FranceSoir, Publié le 24 juin 2022 –

EDITO - Ce jeudi 16 juin 2022 s’est tenue l’audience d’appel du procès FranceSoir contre Google, dans la plus grande discrétion, puisqu’aucun média n’en a parlé.

Petit rappel des faits

Avant sa fermeture par Google le 9 mars 2021, la chaîne YouTube de FranceSoir comptait 277.000 abonnés, tandis que la totalité des 55.000 articles publiés ont été désindexés de Google Actualités le 4 février 2021. En conséquence, FranceSoir a perdu 60 % de son audience. [1]

FranceSoir a saisi le tribunal de commerce de Paris en avril 2021, en référé, pour demander l’annulation immédiate de cette mesure à caractère dilatoire, en ce qu’elle affecte la viabilité de la société, et la ré-indexation immédiate de ses contenus en invoquant la liberté d’expression.

Déboutée en référé le 2 juin 2021, FranceSoir avait fait appel de cette décision. L'audience, suite à cette procédure d’appel, s'est tenue le 16 juin 2022.

Nous avons affaire ici au procès de David contre « Googliath ».

Cependant, les lecteurs de FranceSoir, dont je connais le désir d’objectivité, sont en droit de se demander si, dans cette affaire, David est totalement blanc, et le géant Google, lui, totalement noir. Étant moi-même un lecteur assidu de FranceSoir, voici mon avis.

Premièrement, avec plus de 90 % du marché des recherches sur Internet, Google a une position archi dominante. C’est tellement indéniable que, dixit son avocat, cela lui confère « des devoirs ».

Deuxièmement, ce David contre Googliath s’illustre au travers du nombre et du standing de ses avocats. Pour Google, la firme Herbert Smith met à disposition une armée d’avocats, dont les services sont facturés jusqu’à plus de 600 euros de l’heure. Par contraste, ce combat critique pour la liberté d’expression et d’entreprendre est défendu par Me Dimeglio, avocat spécialiste de l’information, qui assure seul la défense des intérêts de FranceSoir. Cette défense représente 5 % des ressources financières de FranceSoir. Quant au géant Google, qui réalise plusieurs milliards de dollars de bénéfice par mois, le coût de ce procès est parfaitement négligeable.

Défendre FranceSoir face à Googliath, c’est donc défendre un symbole : un combat entre des adversaires de forces inégales, duquel le plus petit peut, parfois, parvenir à triompher du plus fort.

Terrorisme intellectuel

L’avocat de Google entame sa défense en soutenant qu’il y a « de bons et de moins bons avocats », sans livrer de critères d’appréciation. Puis il fustige « l’hydrochloroxine ». Ne connait-il donc toujours pas la bonne prononciation de cette molécule dont le nom est présent des millions de fois sur Google ? En faisant une simple recherche, on a 23,9 millions de résultats sur le moteur de recherche américain. Pareil pour « iverctine » et même « CPAP » (au lieu de CPPAP pour Commission Paritaire des publications et agence de presse). Là aussi, il bafouille, balbutie. Un bon avocat, a-t-il dit ?

La suite vaut son pesant d’or. Le registre du mal est passé en revue. Pour Google, FranceSoir serait le premier site de désinformation (selon le site Conspiracy Watch), aurait l’une des notes les plus basses sur le site NewsGuard, et fait l’objet de factcheckings répétés : leur avocat met en avant des manquements relevés par l’AFP, Decodex ou d’autres médias, tous concurrents de FranceSoir. Vers la fin de la plaidoirie de l’avocat de Google, il mentionne qu’il y a effectivement des accords commerciaux avec l’AFP et d’autres sites de factchecking. Mais pour Google, FranceSoir incarne la désinformation, l’esprit du mal, ce qui nuirait à ses utilisateurs.

Derechef, FranceSoir représenterait un risque de santé publique, puisqu’il écrirait des articles allant à l’encontre des règles de fonctionnement de Google, des règles qui se fondent sur des avis de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Avis que l’on ne saurait critiquer bien sûr, puisque, toujours d’après l’avocat de Google, la rédaction de FranceSoir n’est pas assez qualifiée, et a en son sein trop peu de journalistes, comparé au journal Le Monde et ses 450 journalistes. La taille serait donc un synonyme, ou un garant, de qualité éditoriale ? Si l’on suit cette logique, quand les petits commerçants français se sont élevés contre la grande distribution pour concurrence déloyale et pratique abusive, ils étaient sans doute illégitimes à le faire car incapables d’amener de quoi s’alimenter à leurs clients de proximité. David contre Googliath, avions-nous dit…

Car oui, selon l’avocat de Google, en matière de désinformation, FranceSoir est passible à la fois de tous les mots et de tous les maux. Rappelons toutefois ici que Google a désindexé 55 000 articles de FranceSoir sur dix ans de publication, dont moins de 3 % d’articles sur la Covid. Mais la démesure ne s’arrête pas en si bon chemin. Elle croise celle de l’obscurité de la tentaculaire organisation Google : Google LLC, Google Ireland, Google France ? Quel est vraiment le rôle de Google actualités ? Un moteur de recherche ou un intermédiaire d’information ? Lorsque l’avocat de Google indique que le géant a aussi sa liberté d’expression et peut l’exercer en censurant un organe de presse titulaire d’un certificat IPG, quel rôle joue-t-il exactement ? Celui de moteur de recherche ou celui de censeur ?

Le devoir de Google est justement d’assurer une information fiable à ses utilisateurs. Information fiable, ont-ils dit ? Nous sommes pour la Covid face à une nouvelle maladie avec peu d’information. Si la science est fondée sur le doute permanent, dans ces conditions, pourquoi émettre un jugement sur des doutes ?

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Le tort principal de FranceSoir serait-il d’avoir proposé des articles critiques allant dans le bon sens, et ainsi d’avoir eu raison deux ans trop tôt ?

La justice donnera sa réponse le 14 octobre 2022.

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NOTES de H. Genséric

[1] La désindexation par Google de notre blog La Cause du Peuple (ou bien son déclassement en minimisant sa pertinence), ajouté à la censure de l’autre ogre malfaisant Facebook ont fait chuter le nombre moyen de lecteurs de 33.000 par jour à 11000 par jour, c'est-à-dire que, comme France Soir, La Cause du Peuple a perdu 66% de son audience.  Le côté positif de cette affaire est que cela montre que notre ligne éditoriale gêne les « capi mafiosi » du NOM, et que leur chantage n’aura aucun effet sur nous.

 

1 commentaire:

  1. Les CAPI MAFIOSI sont des vulgaires serviteurs du SIONISME. La Mafia est une creation de la Franc-maçonnerie JUIVE, qui à son tour, est le bras operationnel du SIONISME qui controle depuis 240 ans tout l'Occident. Seulement les missiles SARMAT ou les torpilles POSEIDON russes peuvent stopper une fois pour toutes le SIONISME et changer le cours de l'histoire en faveur du bon sens le plus elementaire. Et ils le feront. Ils sont obligés de le faire pour la survie meme de la Russie. La lutte acharnée dont le monde doit prendre conscience est entre le SIONISME farouchement anti chretien et la RUSSIE, dernier rempart de la chretienté armé jusq'au dents.

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