lundi 18 juillet 2022

Analyse de la crise ukrainienne par un expert US

Cet article est une tentative de construction d’un récit de la crise ukrainienne au cours de l’année 2021 et au début de l’année 2022. Il combine une description directe avec une interprétation des décisions prises et des actions entreprises. Cette dernière est basée sur la consultation des archives publiques américaines complétées par des échanges avec certaines personnes ayant eu une connaissance plus directe des événements. Cette analyse n’est pas le compte-rendu définitif des événements et ne prétend pas être la seule évaluation stratégique possible. Je crois cependant qu’elle est beaucoup plus proche de la vérité, et plus crédible, que le récit officiel qui est accepté par presque toute la classe politique aux États-Unis et en Europe. Celui-ci, en dépit de quelques variations mineures, n’est guère plus qu’un mélange de dogmes, de déformations et de pure illusion.

En outre, il est possible d’accepter la validité de cette analyse – ou de la plupart de ses éléments – tout en rejetant les critiques de la politique américaine. En d’autres termes, pour juger si que ce que Washington a fait était sensé, si ses objectifs étaient louables et si sa diplomatie est saine, il n’est pas nécessaire d’adhérer au scénario imaginaire écrit par l’administration américaine et accepté fidèlement comme vérité évangélique par son public.

Les éléments clés à garder à l’esprit sont les suivants :

Premièrement, la guerre en Ukraine est le point culminant d’une crise qui a commencé peu après l’entrée en fonction de l’administration Biden. Cette crise est elle-même une reprise de feu des braises mal éteintes de la conflagration initiale datant du coup d’État fomenté par Washington en mars 2014.

Deuxièmement, les phases successives de cette crise doivent être comprises dans le contexte de l’hostilité croissante des relations russo-américaines. Ses marqueurs ont été l’intervention de Moscou dans la guerre civile syrienne (2015), les décisions des administrations américaines successives de mettre un terme ou de se retirer d’accords de contrôle des armements datant de la Guerre froide – qui ont suscité l’inquiétude de Moscou quant aux intentions militaires de Washington[1] –, l’élargissement progressif de l’OTAN vers l’est, les « révolutions de couleur » orchestrées à la périphérie de la Russie et le sentiment antirusse suscité par l’affaire manipulée du « Russiagate[2] ».

Troisièmement, l’Ukraine a été l’occasion – et non la cause – de la rupture ultime des relations entre Moscou et Washington.

Un scénario visant à pousser Moscou à la faute

À partir d’avril 2021, les contours de la stratégie américaine à l’égard de l’Ukraine et de la Russie se sont rapidement précisés : organiser un incident provocateur dans le Donbass qui déclenche une réaction russe pouvant ensuite être utilisée pour confirmer les affirmations spécieuses de Washington concernant des plans d’invasion russes préexistants.

Le renforcement significatif des forces ukrainiennes le long de la ligne de contact dans le Donbass, approvisionnées en abondance en missiles antichar Javelin et antimissiles Sprint, laissait présager la préparation d’actions militaires offensives. Cela consistait à faire exactement ce dont nous accusions Moscou : planifier une attaque délibérée. Washington s’attendait à ce que la crise qui s’ensuivrait contraigne les Européens de l’Ouest à accepter un ensemble complet de sanctions économiques – y compris l’annulation de Nord Stream II contre la Russie. C’était la pièce maîtresse du plan. L’équipe de politique étrangère de Joe Biden était convaincue que les sanctions draconiennes provoqueraient l’effondrement de l’économie russe, fragile et peu diversifiée. Le bénéfice secondaire pour les États-Unis serait une plus grande dépendance de l’Europe vis-à-vis d’eux en matière de ressources énergétiques, et de manière implicite, leur alignement sur les positions politiques de Washington. Ainsi, la peur de la Russie et la dépendance économique, perpétuerait indéfiniment le statut de vassal des Etats européens qui est le leur depuis soixante-quinze ans.  

Par conséquent, la cible principale de Washington dans la crise de l’Ukraine était la Russie – l’obéissance croissante des alliés européens à Washington étant un gain collatéral. Le boycott généralisé – et nous l’espérions mondial – des exportations russes de gaz naturel et de pétrole était envisagé comme un moyen d’épuiser les ressources financières et l’économie du pays à mesure que ses recettes liées aux exportations diminueraient.
Si l’on ajoute à cela le projet d’exclure la Russie du mécanisme de transaction financière SWIFT, le choc subi par l’économie devait entraîner son implosion. Le rouble s’effondrerait, l’inflation monterait en flèche, le niveau de vie chuterait, le mécontentement populaire affaiblirait tellement Poutine qu’il serait contraint de démissionner ou serait remplacé par une cabale d’oligarques mécontents. Le résultat serait une Russie plus faible, redevable à l’Occident, ou une Russie isolée et impuissante. Comme le disait le président Biden : « Pour l’amour de Dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir ».

Pour bien comprendre la tactique employée par les États-Unis, il faut tenir compte d’un fait capital : très peu de personnes dans le Washington officiel se souciaient de la stabilité de l’Ukraine ou du bien-être du peuple ukrainien. Leurs yeux étaient fixés sur Moscou. Dans l’esprit des stratèges de Washington, l’Ukraine constituait une occasion unique de justifier l’imposition de sanctions paralysantes qui mettraient un terme aux ambitions supposées de Poutine en Europe et au-delà. En outre, les liens de plus en plus étroits entre la Russie et les États européens seraient rompus, probablement de manière irrémédiable. Un nouveau rideau de fer diviserait le continent, marqué par une ligne de sang – le sang ukrainien. Cette réalité géostratégique libérerait l’Occident pour qu’il consacre toute son énergie à faire face à la Chine. Tout ce que les États-Unis ont fait vis-à-vis de l’Ukraine au cours de l’année écoulée a été dicté par cet objectif primordial.

Ces scénarios optimistes avaient en commun l’espoir que le partenariat sino-russe naissant serait fatalement affaibli, ce qui ferait pencher la balance en faveur des États-Unis dans la bataille à venir avec la Chine pour la suprématie mondiale.

La genèse de la stratégie antirusse

Comment ce plan a-t-il été conçu et décidé ? En vérité, les objectifs généraux étaient définis depuis l’administration Obama. Le président lui-même avait donné son approbation au coup d’État de Maïdan (2014), lequel a été supervisé directement par le vice-président de l’époque, Joe Biden, qui a agi en tant que pilote pour l’Ukraine entre mars 2014 et janvier 2016. Puis, l’administration américaine a pris des mesures énergiques pour bloquer la mise en œuvre des accords de Minsk II, faisant des remontrances à Merkel et Macron pour avoir accepté d’en être les souscripteurs. C’est pourquoi Berlin et Paris n’ont jamais fait le moindre geste pour persuader Kiev de respecter ses obligations.

L’opération visant à provoquer une crise dans le Donbass a été élaborée par des personnalités influentes – notamment Anthony Blinken, le secrétaire d’Etat, et Jake Sullivan, le patron du Conseil national de Sécurité – et dans les cercles néo-conservateurs pendant la présidence Trump – dont l’incohérence et le désordre ont empêché la définition d’une politique calibrée envers l’Ukraine et la Russie ; ainsi le poids des sanctions s’est accru au cours des années 2016-2020.

La stratégie consistait à augmenter la pression sur Moscou afin d’étouffer dans l’œuf l’aspiration de la Russie à redevenir un acteur majeur pouvant priver les États-Unis de leurs privilèges d’hégémon mondial et de maître unique de l’Europe. Elle a été conduite par l’ardente Victoria Nuland[3] et ses camarades néo-cons présents au sein du National Security Council (NSC), de la CIA, du Pentagone, du Congrès et dans les médias. Comme Anthony Blinken et Jake Sullivan étaient eux-mêmes partisans de cette stratégie de confrontation, l’issue du débat était jouée d’avance.

En ce qui concerne l’Ukraine, le plan était prêt et n’attendait que la décision de Maison-Blanche. Les partisans d’une nouvelle Guerre froide présents partout dans l’administration purent imposer leur point de vue à un gouvernement dans lequel n’existait aucune voix discordante et dirigé par un président passif et malléable était certaine. Ainsi, le plan anti-Russie en Ukraine prit forme avec le renforcement des forces militaires ukrainiennes le long de la ligne de contact dans le Donbass et les discours belliqueux sur la nécessité d’imposer à Moscou des sanctions économiques plus lourdes en cas de conflit, venant aussi bien de Washington que de Bruxelles.

Les dirigeants du Kremlin semblent avoir été parfaitement conscients de ce qui se tramait. L’objectif américain de remettre la Russie à sa place subordonnée était considéré comme une évidence par le Kremlin. Mais une certaine incertitude régnait quant à savoir à quelles initiatives il fallait s’attendre sur le terrain : un assaut majeur des forces de Kiev dans le Donbass ou des actes de provocation de moindre envergure pour provoquer une réaction russe qui pourrait servir de prétexte à l’imposition de sanctions – notamment la fermeture de Nord Stream II ?

Il est probable que les hauts responsables à Washington n’avaient pas eux-mêmes établi de choix quant aux modalités tactiques de leur action. Les divergences entre les différents acteurs et un président hésitant auraient très bien pu laisser des options en suspens pour aboutir à un consensus mou et trouble. L’alternance d’une rhétorique belliqueuse et de paroles apaisantes de Biden en public, ainsi que les conversations téléphoniques « n’allons pas à la guerre » qu’il a initiées avec Poutine et réaffirmées dans les déclarations à la presse, en sont des preuves tangibles.

Mais finalement, la décision de lancer l’opération contre la Russie a été prise. Une preuve indéniable en sont les annonces très précises du président Biden, d’Anthony Blinken et du directeur de la CIA, William Burns, quant à la date de « l’offensive » russe. Ils pouvaient être aussi affirmatifs parce qu’ils connaissaient parfaitement la date fixée pour le début de l’opération militaire ukrainienne contre le Donbass – et savaient que Moscou régirait aussitôt militairement. Ces affirmations ne reposaient pas sur des renseignements privilégiés obtenues grâce à des interceptions des communications russes ou la présence d’une taupe au Kremlin… Washington ne dispose pas d’un tel accès aux centres de décision moscovites, comme le prouve le fait que les Etats-Unis aient été surpris par toutes les autres initiatives russes importantes, notamment par l’intervention militaire en Syrie en 2015.

Le compte à rebours a été enclenché par la multiplication par 30 des bombardements ukrainiens dans le Donbass – y compris contre des quartiers résidentiels – entre le 16 et le 23 février 2022, ainsi que l’ont signalé les observateurs de l’OSCE. La forme et l’ampleur exactes de la réaction du Kremlin étaient imprévisibles, mais cela ne constituait pas en soi un problème pour Washington, puisque toute action militaire de Moscou servait son grand projet. En outre, les Américains étaient convaincus que l’ambitieux programme de formation et d’équipement de l’armée ukrainienne lancé depuis 2018 – et complété par l’érection d’un important réseau de fortifications constituant une ligne Maginot miniature – empêcherait une déroute des forces de Kiev et, par conséquent, créerait les conditions d’une guerre d’usure dont les effets sur l’économie et l’opinion russes seraient particulièrement marqués.

Joe Biden a indirectement attiré l’attention sur ce point lors d’une conférence de presse tenue au début du mois de février 2022. Il a déclaré qu’une forte réaction de la Russie garantirait l’unité de l’OTAN et l’accord des États-membres afin d’imposer de fortes sanctions. Une réaction plus limitée, a-t-il dit, provoquerait probablement un vif débat entre les gouvernements alliés pour savoir s’il convenait ou pas d’exclure de la Russie du système SWIFT et de suspendre le projet Nord Stream II. Ainsi, l’attaque préventive russe à grande échelle du 24 février a permis aux Américains de voir se réaliser leur option préférée, celle des sanctions massives.

Qu’en est-il de l’affirmation répétée de Joe Biden selon laquelle Volodymir Zelensky aurait contesté « l’avertissement » du président américain relatif à l’imminence d’une opération militaire russe ? Nous avons pu consulter la transcription de cette fameuse conservation téléphonique au cours de laquelle le premier a effectivement exprimé son scepticisme tandis que le second a insisté bruyamment sur le fait qu’il n’y avait aucun doute. Il n’y a que deux explications à cette énigme. La première est que Zelensky et son équipe diplomates amateurs – issus de son ancienne équipe de production télévisuelle –étaient saisis par la crainte à l’approche du jour fatidique et, par conséquent, essayaient d’obtenir une certaine marge de manœuvre. La seconde est que Zelensky n’a peut-être pas été informé de la date précise de l’offensive de l’armée ukrainienne contre le Donbass. Ses propres commandants militaires et les hauts responsables de la sécurité auraient pu se mettre d’accord avec les Américains – qui étaient depuis longtemps présents et actifs au cœur des principaux centres de décision du pays – sans mettre le président ukrainien dans la confidence. Son penchant à parler à tort et travers pourrait en être la raison principale, ainsi que le fait qu’il ne soit qu’un président de façade depuis son élection en 2019.

Farfelu ? Non, juste étrange. Comme Sherlock Holmes nous l’a appris : « Une fois que vous avez éliminé toutes les autres possibilités, tout ce qui reste – aussi étrange soit-il – est la vérité. »

NOTES

[1] L’installation en Pologne et en Roumanie de systèmes de défense contre les missiles balistiques étant une source particulière d’inquiétude, car ces derniers sont facilement convertibles en plateformes de lancement de missiles offensifs.

[2] Soupçons de collusion la Moscou et des membres de l’équipe de campagne de Donald Trump lors des élections présidentielles de 2016.

[3] Secrétaire d’État assistante

Par Michael BRENNER

Professeur émérite d'affaires internationales à l'Université de Pittsburgh et membre du Center for Transatlantic Relations à SAIS/Johns Hopkins. Michael Brenner a été directeur du programme de relations internationales et d'études mondiales à l'université du Texas. Il a également travaillé au Foreign Service Institute, au ministère américain de la Défense et à Westinghouse. Il est l'auteur de nombreux livres et articles portant sur la politique étrangère américaine, la théorie des relations internationales, l'économie politique internationale et la sécurité nationale.

Source : https://cf2r.org/tribune/analyse-de-la-crise-ukrainienne/

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Un journal du PCC commence à parler ouvertement de défaite américaine

+ Après quatre mois de guerre, le Global Times, organe anglophone du Parti Communiste Chinois analyse non moins froidement les mauvais calculs américains. :

Les États-Unis sont-ils confrontés à un puits sans fond d’aide militaire alors que la crise ukrainienne s’éternise ?” demande le journal, qui poursuit:

“La crise entre la Russie et l’Ukraine se poursuit sans qu’une fin soit en vue. Bien que le président américain Joe Biden ait promis de rester aux côtés de l’Ukraine “aussi longtemps qu’il le faudra”, la guerre et la lassitude à l’égard de l’Ukraine ont été constatées aux États-Unis et chez nombre de leurs alliés occidentaux, avec l’émergence de crises énergétiques et alimentaires, la montée en flèche de l’inflation et les dépenses massives pour l’Ukraine.

En réaction, les doutes se multiplient quant à la durée du soutien des États-Unis et de l’Occident à l’Ukraine. Par exemple, le New York Times a cité samedi [9 juillet] des responsables et des analystes américains affirmant qu’il serait difficile pour les États-Unis et leurs alliés de maintenir le même niveau de soutien matériel alors que la fatigue de la guerre augmente des deux côtés de l’Atlantique.

À l’origine, les États-Unis avaient l’intention d’exploiter l’Ukraine comme un pion essentiel pour affaiblir la Russie. Ironiquement, au lieu d’entraîner la Russie, la situation a été utilisée par Moscou, à son tour, pour coincer les États-Unis et les pays occidentaux.” Song Zhongping, expert militaire et commentateur de télévision chinois, a déclaré au Global Times : “La stratégie des États-Unis pourrait se retourner contre eux. À en juger par la situation actuelle, il est devenu de plus en plus difficile pour l’Ukraine de vaincre la Russie. Plus la crise ukrainienne durera, plus elle sera préjudiciable aux États-Unis et à l’Occident.”

Plusieurs médias américains ont exprimé leur inquiétude quant aux dépenses massives des États-Unis en Ukraine. Fox News a rapporté samedi que les fonds engagés jusqu’à présent par les États-Unis à Kiev ont déjà dépassé le coût total des États-Unis au cours des cinq premières années en Afghanistan.

Contrairement à la guerre en Afghanistan, qui a été lancée et menée par les États-Unis, le conflit Russie-Ukraine est une guerre par procuration contre la Russie menée par les États-Unis, qui implique de nombreux éléments incontrôlables. Dans ce contexte, “les États-Unis et leurs alliés découvriront bientôt que leur soutien à l’Ukraine est en fait un puits sans fond et finiront par en supporter les conséquences”, a noté M. Song.

Vendredi, l’administration Biden a annoncé un autre plan d’aide militaire de 400 millions de dollars pour l’Ukraine, qui tente de repousser les avancées russes, ajoute Fox News.

La pratique de Washington consistant à retirer ses propres articles et services de défense pour soutenir l’Ukraine consiste à déshabiller Pierre pour habiller Paul. Lorsque Washington espère augmenter ses dépenses de guerre pour aider l’Ukraine, il doit réduire d’autres parties de son programme de défense.

L’aide massive nécessaire pour soutenir l’Ukraine a placé les États-Unis face à un dilemme. Si les États-Unis continuent à soutenir l’Ukraine dans cette guerre par procuration, celle-ci constituera un fardeau de plus en plus lourd pour les États-Unis, ce qui aura pour effet de freiner davantage l’économie américaine et de faire grimper l’inflation. Mais si Washington abandonne à mi-chemin, tout son soutien antérieur sera réduit à néant. Les États-Unis, qui sont à l’origine de la crise ukrainienne, se tirent une balle dans le pied.

Les États-Unis ont autorisé 54 milliards de dollars d’aide militaire et autre à l’Ukraine, mais les doutes persistent quant à savoir si les fonds sont suffisants pour soutenir le pays ; tandis que dans l’UE, son plan d’aide à l’Ukraine a rencontré des obstacles importants, une proposition récente d’un milliard d’euros étant bloquée par l’Allemagne qui a bloqué un paquet plus important de près de 9 milliards d’euros. De plus en plus de personnes aux États-Unis et en Occident se rendront compte que, comme il est difficile pour l’Ukraine d’obtenir un succès contre la Russie, une aide occidentale massive à l’Ukraine ne leur apportera rien et ne fera que déclencher davantage de problèmes. Une proportion croissante de la population aux Etats-Unis et en Occident se rendra bientôt compte qu’il sera difficile de maintenir le même niveau d’aide à l’Ukraine.

“Un plus grand nombre de pays de l’UE ont commencé à envisager de se retirer. Tout comme les États-Unis”a déclaré M. Song.

Les États-Unis et l’Occident ont peut-être, finalement et de manière embarrassante, compris de quel côté ils ont glissé dans le bourbier.”

Donc le Global Times prédit ouvertement la défaite des États-Unis face à la Russie. Song Zhongping, qui est cité ici, est un analyste et commentateur militaire chinois de premier plan – et un professeur diplômé de l’Université d’ingénierie de l’Armée Populaire de Libération. M.K. Bhadrakumar souligne que cet article est paru trois jours seulement après la conversation de cinq heures que Blinken a eue avec Wang Yi à Bali le 8 juillet pour explorer les possibilités de détente. Pékin sent que Biden négocie en position de faiblesse.

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Les premiers contours du monde d’après la guerre d’Ukraine apparaissent

De manière générale, ce qui ressort de l’ère Poutine, c’est une politique raisonnable et très mesurée. Beaucoup de pays et de dirigeants forts sont tentés par des politiques et des décisions très fortes. Ils se développent très rapidement, puis s’effondrent tout aussi rapidement. S’engager trop profondément dans une politique, ou dans un conflit, cela peut apporter un grand succès rapide, ou un grand échec rapide. Peut-être que les élites actuelles de la Russie l’ont compris après l’échec militaire de l’Afghanistan dans les années 1980, et par l’échec politique de l’URSS, et qu’elles freinent leurs engagements,  se conservant ainsi une bonne marge de manœuvre . 

C’est la raison stratégique par laquelle je m’explique logiquement et de manière cohérente la plupart du comportement et des déclarations des élites russes depuis 22 ans, en politique intérieure et extérieure. Le résultat est positif, bien que mitigé : il pourrait être bien meilleur, mais au prix de risques internes et externes trop élevés. Les élites russes suivent une politique modérée en tout, avec des avantages et inconvénients, mais les résultats sont là.

Personnellement, j’aurais engagé 5 à 600 mille hommes, en commençant par attaquer sur l’axe Lvov – Odessa avec comme objectif l’isolement de toute la frontière ouest du régime kiévien en 3 à 4 semaines. Ensuite, le temps aurait joué pour moi, et je ne cache pas qu’après cet effort initial, j’aurais pris tout mon temps, en réalisant un siège gigantesque dans les plus grandes traditions historiques. Mais à quel prix ? Au prix de l’Afghanistan bis, avec une fuite en avant, une escalade militaire et économique terrible, une société russe plongée dans un retour aux années de 1940 par l’engagement total dans la guerre pour de longues années, y compris dans l’après-guerre avec la lutte anti-terroriste.

Je suis le premier à reconnaître qu’il est fort heureux qu’un Poutine modère les ardeurs de personnes de mon genre, certes compétentes en stratégie militaire brute (dans tous les sens du terme), mais absolument incompétentes en politique générale et en lutte non conventionnelle : les résultats le prouvent. (…) 

En ce qui concerne le problème soulevé en Ukraine, il faut espérer que les autorités russes pourront poursuivre leur opération selon le plan qu’elles se sont fixées (minimaliste/modéré), et que la volonté occidentale de les pousser dans une escalade militaro-économique continuera à trouver une réponse à la fois efficace et minimaliste/modérée“. 

Nous sommes ramenés, toujours et encore, au contraste de méthode entre Turenne et Bonaparte!  Entre Wellington et Napoléon. Si l’on veut construire du solide, c’est la prudence active d’un Wellington qu’il faut choisir.

+ Le ministre ukrainien de la Défense Alexis Reznikov au Wall Street Journal: . « Il est nécessaire de mettre à jour nos unités, de les remplacer et de remanier, car nous avons de lourdes pertes. Nous voulons plus de véhicules blindés, plus d’armes de nos partenaires. Nous devons réaligner certaines zones, améliorer les fortifications et planifier une nouvelle stratégie opérationnelle »

12 juillet

En suivant @rybar:

+ Les combats de tranchées se poursuivent dans la région de Kharkov, près de Svetlitchnoïe. Des troupes de missiles russes ont détruit des positions ukrainiennes à Kharkov.

+ Les Kiéviens continuent de bombarder régulièrement des zones résidentielles des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk.

+ Dans la région de Zaporojie, l’armée ukrainienne a mené une attaque de drone kamikaze contre Energodar, près de la centrale nucléaire de Zaporojskaïa. La politique du pire. 

+ Des unités de missiles russes ont frappé des positions ennemies à Nikolaiev dans la nuit. Des habitants ont fait état d’au moins 20 explosions dans différentes parties de la ville.

+ Suite à une nouvelle attaque de roquettes sur Novaïa Kakhovka, un grand nombre d’installations civiles ont été endommagées : 7 personnes ont été tuées et plus de 80 blessées.

+ Les forces russes ont détruit des lanceurs de missiles Harpoon américains près de Berezan, dans la région d’Odessa.

+ Dans la nuit du 12 au 13 juillet, les tirs d’artillerie russe ont infligé de grosses pertes aux Ukrainiens au nord d’Artiemovsk/Bakhmut. Un tir de missile a aussi détruit un gros entrepôt de munition près de Slaviansk.

+Durant la nuit, les forces armées russes ont lancé des frappes massives de missiles contre les installations de l’armée ukrainienne  dans les parties occidentales de Kharkov

13 juillet

Au petit matin du 13 juillet, plusieurs cibles militaires dans la région de Kramatorsk ont été détruites par des missiles russes. Dans la journée du 13 juillet les tirs russes ont visé des sites militaires dans la région d’Avdiivka.

Selon @rybar:

+ Des formations ukrainiennes ont bombardé au mortier un poste de contrôle frontalier près du village de Tetkino dans la région de Koursk.

+ Les troupes russes ont attaqué les positions des forces kiéviennes dans le village frontalier de Vovkіvka dans la région de Soumi.

Les forces ukrainiennes ont frappé les positions des forces armées russes près de Veliki Prokhodi, Kozatcha Lopan et Tsoupivka avec des hélicoptères Mi-8 depuis la région de Zolotchev.

+Un groupe de sabotage du 242e bataillon de la 241e brigade des forces de défense territoriale ukrainiennes a été détruit près de Dementiivka dans la région de Kharkov. Cinq personnes ont été tuées et dix autres capturées.

.+Les unités de missiles et d’artillerie russes ont frappé les positions kiéviennes à Kramatorsk, Kostyantinivka et dans les environs du mont Karatchoun.

Les combats se sont poursuivis près de Spirnie et d’Ivano-Darivka en direction de Bakhmout (Artiemovsk).

+ L’armée ukrainienne a lancé une attaque massive de missiles sur Lougansk avec des lance-roquettes HIMARS et Tochka-U.

+ Les Kiéviens poursuivent le pilonnage régulier de Donetsk, Khartsizk, Iasiynouvata, Makiivka et d’autres localités de la République de Donetsk.

Les unités des troupes d’assaut aéroportées de l’armée ukrainienne avec les militaires les plus prêts au combat sont arrivées dans la région de Novoaleksandrivka.

Les chasseurs des forces aériennes russes ont abattu un avion MiG-29 ukrainien près de Bachtanka

il semble que les troupes russes avancent plus rapidement que prévu du fait des ruptures que nous avons déjà repérées dans le dispositif ukrainien: pertes élevées, envoi au front de recrues insuffisamment formées.

+ Le 13 juillet au soir, les troupes alliées sont à la lisière de Seversk et de Soledar.  Toute la journée d’hier, on a parlé de soldats ukrainiens quittant les deux villes – après avoir rançonné les habitants.

En fin de soirée le 13 juillet, on annonce l’entrée des troupes alliées à Seversk.

+ L’armée russe a frappé ce mercredi 13 avril un poste central électrique et un site d’entrepôt et de réparation de matériel militaire à Zaporojie, d’où l’armée ukrainienne devrait, si l’on en croit Zelenski, lancer une opération de reconquête du sud de l’Ukraine. (Kherson devant être le second point d’appui de la future offensive – Zaporojie est encore en partie sous contrôle ukrainien. Mais Kherson est désormais territoire sous contrôle russe. (Une petite offensive terrestre a été tentée par l’armée ukrainienne le 13 juillet, dans la région de Kherson. Elle s’est immédiatement soldée par un échec).

Des missiles ont aussi été tirés sur des installations militaires dans le port de Nikolaïev.

+ Les Russes ont saisi un M777 américain. Comme le canon Caesar, ils vont pouvoir le décortiquer.

Les sources indépendantes que nous utilisons remarquent que l’artillerie ukrainienne a touché, ces derniers jours, plusieurs entrepôts de munitions russes.  Il semblent qu’il y ait là une combinaisons d’armes occidentales plus sophistiquées et de renseignement militaire OTANien. Cependant, pour l’instant, cela ne semble pas significatif: l’armée russse et les troupes républicaines tirent 50 000 obus par jour. Et ce sont quelques entrepôts seulement qui ont été détruits en quelques jours. Je suis pour l’instant partisan de considérer comme marginal un phénomène qui est exagéré par une armée ukrainienne en manque de succès; et sans doute survalorisé par des observateurs soucieux de contrebalancer les sources russes par les sources ukrainiennes.

+ A Washington on se demande de plus en plus comment la Russie, avec un budget militaire de 66 milliards annuels semble avoir des stocks inépuisables quand le budget militaire de l’OTAN – 1100 milliards de dollars n’empêche pas les stocks d’armes de s’épuiser et donc tarira, inévitablement, les livraisons à l’Ukraine.

+ Une partie des munitions et armes livrées par l’Occident se retrouvent sur le Darknet. Par exemple, vous pouvez acheter des Javelin 30 000 dollars pièce.

+ Le Financial Times fait état de la revente par des intermédiaires ukrainiens des armes livrées par l’Occident.

+ Il se confirme que l’armée ukrainienne commence à former des femmes pour les envoyer au combat.

+ les forces armées ukrainiennes ont-elles  utilisé des munitions au phosphore dans le District de Kalininski à Donetsk.? On connaît un cas à Slaviansk, en juin 2014.

+En pleine guerre, le gouvernement ukrainien a le temps de préparer une loi sur le mariage homosexuel. Une pétition, d’autre part, a demandé au Président Zelenski de remplacer la statue de Catherine la Grande, à Odessa, par celle de l’acteur américain de films pornographiques gay Billy Herrington, décédé en 2018.

 

Ukraine: Statue of Catherine II may soon be replaced with monument to porn  star Billy Herrington

Le gouvernement ukrainien affirme avoir actuellement besoin de 9 milliards de dollars par mois en prêts occidentaux pour pouvoir financer la guerre. En avril, le même gouvernement parlait de 5 milliards par mois. Mais Joe Biden et Jens Stoltenberg ont déclaré de manière convergente que l’Ukraine devrait sans doute céder des territoires pour arriver à un accord de paix.

À SUIVRE...

 Hannibal Genséric

 

5 commentaires:

  1. Alors même si un expert militaire Chinois affirme que l'Amérique (et l'Europe avec) va perdre cette guerre par procuration, les carottes sont donc cuites pour l'Occident. Il faut envoyer cette analyse à Bruno le Maire, le professeur d'allemand devenu ministre des finances de la Macronie, lui qui voulait mettre la Russie à genoux.

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  2. Bonjour,

    Fondamentalement tout se tient (Uk).

    Objectif :
    Reset > Nouvelle humanité > Séparation

    Outils (technique) :
    Un virus
    Une guerre

    Opportunités de survie (pièges):
    La technologie
    La smart city

    Dans ce cadre :
    Le vaccin permet de préparer les organismes à la survie en mode reset (nouvelle humanité, technologique).

    Question :
    Si tel est le cas, que va t il advenir des non vaccinés ?

    Réponse (les modes) :
    La survie
    La guerre

    Ces deux concepts ont fait le lit de l'humanité (évolution non)

    Pour résumé, nous sommes pris au piège d'un grand reset voulu et appliqué que nous pouvons constater dans notre quotidien.

    Cette volonté a une finalité, le trans humanisme.

    Les cyborgs et tout le bordel sont devant nos portes depuis très longtemps et assurément au dessus de nos têtes à cet instant

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    1. Je ne suis pas d’accord avec vous. Vous cédez à la fascination des mots, ce qui vous empêche de saisir la complexité du réel. Exemple : le mot « guerre ». À quelle réalité renvoie ce mot dans votre esprit ? Il renvoie à l’idée de destruction, d’anéantissement. Or la guerre à laquelle nous assistons n’est pas du tout une guerre de destruction mais une guerre de nettoyage. Le fait de désigner l’intervention russe en Ukraine par l’appellation « opération militaire spéciale » n’est pas un effet de langage servant à édulcorer la réalité, ce n’est pas un euphémisme à usage propagandiste. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, il s’agit d’une opération militaire destinée à éviter la guerre. Cela étant dit c’est très risqué car le conflit peut à tout moment basculer vers une véritable guerre, une guerre telle qu’on l’entend habituellement, à savoir une guerre de destruction.
      Tout cela pour dire que ce que veut la mafia qui gouverne ce monde (disons plutôt « qui a gouverné ») c’est une véritable guerre. Elle fait tout pour cela mais elle ne l’obtient pas et ne l’obtiendra pas car, visiblement, il y a des forces qui s’y opposent, la première d’entre elles étant la prise de conscience de sa propre impuissance. Elle est en train de réaliser :
      - Qu’elle a très peu de munitions (par exemple la France, c’est une semaine ou deux), un stock d’armes en quantité limitée (les USA ont livré à l’Ukraine un quart de leur stock de Javelin et annoncent déjà qu’ils ne pourront pas fournir longtemps l’armée ukrainienne).
      - Qu’elle n’a pas d’appareil industriel lui permettant de soutenir un effort de guerre : il n'est pas si facile et si rapide de fabriquer des armes.
      - Que les sanctions affaiblissent et mettent en danger les économies des pays qu’elle contrôle.
      Nous assistons à une transition, un « great reset » économique et politique, mais ce n’est certainement pas le fameux « great reset » dystopique voulu par Schwab et ses coreligionnaires.

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    2. La guerre de destruction vous ne la voyez pas car, aucun avion de chasse ne vole au dessus de votre tête en vous empêchant de dormir par son bruit, de jours comme de nuits.

      Pourtant vous devriez la voir car il y a tout un monde qui s'écroule tout autour de nous depuis plus de deux ans, et encore une fois je suis désolé de me répéter, chacun de nous peut le constater dans son quotidien.

      Les rayons de vos magasins sont toujours et encore pleins et bien achalandés.

      Il n'y a ni couvre feu ni loi martiale appliqués là où vous vivez.

      Lorsque vous sortez de chez vous le matin ou le soir vous n'êtes pas obligé d'envoyer des leurres avant de vous mettre en mouvement pour faire votre trajet.

      Dans ces conditions, la guerre je vous l'accorde, la guerre n'existe pas.

      Si je comprends bien, dans votre esprit la seule et unique guerre qui "existe" est celle que l'on vous raconte, celle que vous ne vivez pas.

      Permettez moi de vous dire que, la guerre que l'on vous raconte, mais que vous ne vivez pas, pourrait bientôt toquer à votre porte.

      C'est tout le bonheur que je vous souhaite.

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    3. C’est assez drôle ce que vous me dites car figurez-vous que je vis en Ukraine. Pas dans le Donbass mais dans le sud de l’Ukraine, à Nikolaev. Question guerre, je suis comme qui dirait dans l’œil du cyclone, donc tout le contraire de ce que vous imaginiez me concernant. Chaque nuit je suis réveillé par des bombardements. Cette nuit, ils ont été particulièrement effrayants, avec un bruit différent de celui qu’on entendait d’habitude. Peut-être les explosions étaient-elles plus proches ? Malgré cela, je continue de penser qu’il s’agit d’une opération militaire spéciale et non d’une vraie guerre, et c’est d’ailleurs l’avis des experts militaires sérieux (cf. par exemple Scott Ritter). Comme vous pouvez le constater, je vis normalement, et j’ai internet puisque j’écris ce message. Pour un pays censé être en guerre c’est bizarre, non ? Je vous fais remarquer au passage que la Russie n’a pas déclaré la guerre à l’Ukraine, et réciproquement.
      En fait vous et moi nous comprenons la même réalité, qui est un effondrement, mais nous l’interprétons différemment et ne la désignons pas par les mêmes termes. Ce que vous appelez « guerre », je l’appelle « guerre hybride ». Or une guerre hybride c’est précisément ce qui empêche une guerre directe et frontale, c’est-à-dire une vraie guerre au sens classique du terme. Cette guerre hybride, notamment avec sa composante économique, entraîne la défaite du camp occidental, qui s’aperçoit que sa puissance n’est devenue que le vestige de sa puissance passée. Que ce soit sur le plan économique ou sur le plan militaire, sa puissance n’a que l’apparence de la puissance : c’est une baudruche qui est percée et qui est en train de se dégonfler. La Russie a osé se dresser et montrer que le roi est nu : la puissance militaire de ce dernier est surfaite et largement basée sur sa réputation et sur son lustre passé plutôt que sur ses capacités réelles. Nous assistons à l’effondrement du paradigme unipolaire et impérial, qui est basé sur l’iniquité, le vampirisme et la violence. Ce paradigme est en train d’être remplacé par un nouveau paradigme, qui est multipolaire et basé sur la justice, le respect, l’équité et les relations mutuellement bénéfiques. Ce n’est certes pas encore l’âge d’or, mais c’est une étape nécessaire.
      Ce qui nous distingue c’est nos visions du futur. La vôtre est une vision dystopique hollywoodienne à la Terminator : transhumanisme, humanité sous contrôle total de l’intelligence artificielle, suppression des âmes par clonage, monde dominé par les robots. En fait c’est la vision qu’on voudrait nous faire croire, et vous contribuez sans le savoir à lui donner forme en lui accordant votre attention et donc votre énergie. La mienne se base sur mon ressenti personnel optimiste (car je me sens rempli d’amour et de joie malgré les circonstances), sur les prophéties de l’Apocalypse, sur les traditions spirituelles du monde entier qui annoncent un âge d’or (nous sortons du Kali Yuga et passons à l’âge du Verseau), et surtout sur les prévisions de Bernard de Montréal au sujet de l’homme nouveau, l’homme de la sixième race-racine. Le fait que je sois optimiste ne veut pas dire que je pense que tout le monde sera sauvé. Cela, je le laisse aux adeptes bisounours du New Age, qui pensent qu’une aide extérieure viendra nous sauver tous. De nombreux humains ignorent qu’ils passent en ce moment un examen qui déterminera leur avenir. Nombreux sont ceux qui vont redoubler. Nombreux sont ceux qui ne pourront pas abandonner leurs anciennes croyances et leurs anciens schémas de pensée. Une aide extérieure viendra quand un nombre suffisant d’individus s’élèvera en conscience. Mais elle n’aura rien de spectaculaire ni de théâtral : elle sera invisible mais irrésistible (cf Bernard de Montréal, La Genèse du réel).

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