Ces États-civilisations sont des leaders régionaux dotés de visions du monde complémentaires.
La Russie et l'Éthiopie ont élargi l'accord bilatéral de 2017 sur l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire en signant une feuille de route fin septembre lors de la rencontre entre leurs dirigeants au Kremlin, qui a suivi la dernière Semaine mondiale de l'énergie atomique à Moscou. Leurs ministres des Affaires étrangères se sont ensuite rencontrés à Moscou la semaine dernière. Ces développements marquent le dernier renforcement de leurs liens, que les lecteurs peuvent découvrir ici et ici , qui proposent des liens vers des rapports de deux prestigieux instituts de recherche russes.
L'ambassadeur de Russie en Éthiopie, Evgueni Terekhine, a salué leurs liens lors d'une interview accordée à la fin de l'année dernière, précédant l'accord de coopération navale du printemps, qui ne laissait planer aucun doute sur la conviction sincère de Poutine quant à la réalisation de la quête pacifique d'accès à la mer du Premier ministre Abiy Ahmed . La signature de leur feuille de route pour l'énergie nucléaire est intervenue peu après l'inauguration du Grand Barrage de la Renaissance éthiopienne par Abiy Ahmed et complète sa politique d'autosuffisance énergétique.
Cette séquence d'événements confirme le soutien de Poutine à la vision stratégique ambitieuse d'Abiy Ahmed pour l'Éthiopie. L'école russe du multipolarisme enseigne que les dirigeants régionaux, généralement considérés comme les plus grands pays de leur région du monde et disposant souvent d'une expérience historique de leadership dans ces régions, sont au cœur des processus multipolaires actuels. Ceux qui sont également des États-civilisation comme l'Éthiopie, qui ont laissé des traces sociopolitiques indélébiles, jouent un rôle encore plus important.
Abiy envisage que l'Éthiopie atteigne l'autosuffisance énergétique tout en restaurant son accès historique à la mer. Cela permettrait de libérer pleinement son potentiel économique, ce qui stimulerait ensuite le développement de ses voisins, comparativement plus petits. L'objectif final n'est pas l'« hégémonie », comme certains s'en sont alarmés, mais la création d'interdépendances mutuelles complexes qui réduiront les risques de collusion entre voisins, et éviter le " diviser pour mieux régner" dans la région. Cela s'inscrit parfaitement dans l'école russe du multipolarisme.
La vision stratégique ambitieuse d'Abiy Ahmed dans la région de la Corne de l'Afrique est donc similaire à celle de Poutine dans certaines régions de l'ex-URSS. Le succès de chacun accélérera les processus multipolaires sur leurs continents respectifs, facilitant ainsi l'émergence d'un ordre mondial multipolaire. Leurs visions du monde convergentes consolident le partenariat stratégique russo-éthiopien, déjà solide comme un roc, et garantissent qu'aucun des deux ne se rangera jamais du côté des adversaires de l'autre, comme l'ont laissé entendre les suspects habituels pour tenter de semer la discorde.
À ce propos, si chacun entretient des liens avec certains adversaires de son partenaire, ces liens ne se font pas au détriment de leur partenariat stratégique, ni ne sont dirigés contre eux. Cette observation met en lumière une autre similitude entre la Russie et l'Éthiopie : leur sens pratique de l'équilibre et leur respect des relations de leurs partenaires avec des pays tiers, tant que cela ne nuit pas aux relations bilatérales. Ces approches communes garantissent la prévisibilité et renforcent la confiance mutuelle en ces temps chaotiques.
Les enseignements tirés de cette analyse démontrent que le partenariat stratégique russo-éthiopien est en réalité un partenariat entre deux États civilisationnels visant à accélérer la transition systémique mondiale vers une multipolarité complexe. Il ne s'agit pas d'un accord ordinaire entre États moyens, mais d'un accord exceptionnel. D'autres accords phares, comme leur feuille de route sur le nucléaire, sont donc attendus à l'avenir, tandis que davantage de pays s'inspireront de leur modèle de coopération mutuellement bénéfique, compte tenu de son succès actuel.
ENKOR!!!!! André revient nous vendre des salades......Ainsi donc le nouveau DADA du Kremlin serait l’Éthiopie.....à croire que l'exemple du port au soudan avec ses conséquences dramatiques pour les Soudanais n'a pas servi de leçon!
RépondreSupprimerCet état est déjà "investi" par la Chine, C'est un état PAUVRE et ENCLAVÉ.....Il n'a pas d'argent pour acheter comme par le passé de la ferraille "soviétique": La seule chose qui caractérise cet état est le siège de l'UA' ( accessoirement le fameux barrage ,cause de bisbilles avec le Soudan et l’Égypte...)
Le Kremlin ferait mieux de surveiller SON voisinage immédiat et tenter de retenir sur les plans politiques, économiques,culturels, financiers et industriels, La Biélorussie...La Géorgie...Le Kazakhstan....CAR pour l'Arménie et Azerbaïdjan, le train vers l'Otan est déjà PARTI
Consacrer assez de ressources humaines déjà pour éviter un possible embrasement dans le Caucase.....:
L'anti Russie primaire dans toute sa réalité.
SupprimerQue connaissez vous de l'Ethiopie ? De sa culture, de ses racines multi millénaire, des ses différents peuples ? Vous semblez ignorer que la vie terrestre est faite d'énergie, de vibrations et de cycles. Les anciens empires n'y échappent pas. Après la naissance, l'apogée, le déclin et la mort, ressurgit une nouvelle vie. L'ancienne civilisation éthiopienne , comme beaucoup d'autre, je pense aux Perses, par exemple, après un très long sommeil cosmique, vibre à nouveau et sa renaissance est une promesse.
Les empires du mensonges, de la finance internationale, démarrés en 1776 sont dans leur phase de déclin suivit par leur mort inexorable. Les lois naturelles (qu'on peut, pour certains, appelées divines) s'exécutent sans ce que vous croyez être votre volonté. Toutes les empires, civilisations sont dans ces énergies vibratoires cycliques.
(On peut également faire la jonction avec les changements "climatiques")
Bonus : L'Ethiopie, ce n'est pas uniquement le café (excellent), la bière Saint Georges et la culture intensive des roses en serres pour les consommateurs bobos germano-pratins. Allez en Ethiopie, en 4x4, côtoyez les populations, vous serez étonné.
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