Une musulmane exploitée par les Salafistes met ses soeurs en garde contre ces pervers.
Umma
Amina est une musulmane britannique qui a quitté la communauté salafiste parce
qu'elle a été horrifiée par l'esclavage sexuel et la violence prédatrice qui
s'y pratiquent sous le vernis religieux de l'islam. Ce
témoignage a été publié sur Al
Spittoon, le blogue d'un musulman
britannique d'origine pakistanaise aux vues libérales.
En 2001, j’ai pris contact avec les
communautés salafistes à leur principal Centre au Royaume-Uni car je cherchais
une bonne et sincère communauté musulmane pour m’aider dans mon étude de
l’islam. En 2004, dégoûtée par leur comportement, je les
ai quittés pour toujours. Dans cet article, je souhaite partager mon expérience
vécue et attirer l’attention sur la façon dont les salafistes utilisent l’islam
pour piéger les jeunes femmes vulnérables. Certains trouveront des aspects de
mon article gênants, mais je pense qu’il est essentiel de les mettre en
évidence pour prendre la mesure des dégâts causés par les salafistes.
Quand je me suis rapprochée des salafistes,
j’éprouvais une sorte de ferveur religieuse. En 2001, je vivais à Birmingham,
j’avais lu certains de leurs livres et ressentais beaucoup d’espoir envers la
dawa (prédication) et la communauté. Après ce premier contact avec leur siège
principal, ils m’ont présentée à d’autres femmes qui voulaient aussi étudier.
J’ai étudié pendant 18 mois avec les groupes salafistes des Midlands et c’est à
ce moment que j’ai réalisé que leur version de l’islam n’avait pas sa place
dans la société britannique. Ils enseignaient une religion rétrograde sur le
plan culturel, séparatiste et isolationniste. Ils m’ont demandé de couper les
ponts avec tous mes amis Sikhs, Hindous et Juifs parce qu’ils étaient « maudits
et destinés à brûler en enfer », et surtout les Juifs qui font la
guerre à l’humanité en général et à l’islam en particulier. Nous devions lire
Les Protocoles des Sages de Sion afin de comprendre «les
complots» des Juifs.
La plupart des gens dans ces groupes sont de
nouveaux convertis. Les membres salafistes les plus anciens m’ont appris que
leurs principaux lieux de recrutement sont les prisons et les maisons de
prostitution, parce que ce sont les lieux où le recrutement est le plus facile.
Les hommes salafistes doivent installer des stands de propagande dans les halls
des universités afin de cibler les jeunes filles musulmanes.
l'idéal salafiste |
Les salafistes sont très fiers de proclamer qu’ils sont les seuls vrais musulmans et ils insultaient régulièrement les autres musulmans. L’un des chefs salafistes a affirmé dans un discours public qu’il préfèrerait passer la nuit avec un pédophile plutôt qu’avec un Ikhwan (musulman non salafiste). Ils maudissent également les Soufis, disant qu’ils sont tous des pécheurs destinés aux enfers. Les jeunes salafistes sont encouragés à pratiquer le djihad physique et justifient constamment la violence par des textes religieux appropriés.
J’étais troublée par ces incidents et quand j’ai
commencé à poser des questions et demander des explications, ils m’ont aussitôt
ostracisée et j’ai été rejetée par la communauté salafiste et leurs chefs. Ils
m’ont menacée de me boycotter si je n’adhérais pas à leurs points de vue et si
je ne les suivais pas aveuglément. A cette époque, je pensais que c’était
seulement ces salafistes ignorants de Birmingham qui se comportaient ainsi et
j’ai décidé de déménager ailleurs.
En 2002, j’ai déménagé à Luton dans le quartier
de Bury Park qui a aussi une grande communauté salafiste. A Luton, je n’étais
pas autorisée à entrer dans la mosquée parce qu’ils disaient que les femmes
doivent étudier uniquement chez elles. J’étais sexuellement harcelée par l’un
de leurs chefs, et comme j’avais refusé ses avances il m’a insultée et diffamée
devant les autres membres. Ce fut une expérience très pénible pour moi, alors
j’ai décidé d’écrire à l’un des érudits salafistes, Sheikh Muhammad Abu Nasr,
(un étudiant de Sheikh Albani). Il arrivait de Jordanie pour donner une
série de conférences en Angleterre et je pensais que c’était une bonne occasion
pour moi de lui demander conseil et de lui expliquer mes soucis.
J’ai donc assisté à l’une de ses conférences et
j’avais mis mes questions par écrit parce que les femmes ne sont pas autorisées
à poser des questions verbalement lors des manifestations salafistes, mais à
mon grand regret, je n’ai reçu aucune réponse. A travers les réponses
indirectes du Cheikh, j’ai réalisé qu’il n’avait aucune idée de la situation
des femmes musulmanes en Grande-Bretagne. A Luton, les hommes salafistes ont la
réputation d’épouser des femmes pour en divorcer aussi vite et les refiler
ensuite à d’autres qui divorcent aussi vite. Dans certaines villes le taux des
divorce parmi les salafistes est devenu très choquant et a atteint de tels
niveaux que c’est carrément un échange de femmes. Certaines femmes salafistes
que j’ai rencontrées avaient été mariées et divorcées cinq fois en une très
courte période de temps. Certains hommes mariés couchent aussi avec d’autres
femmes, mais c’est licite car elles sont alors considérées comme des esclaves
sexuelles. Certaines ont quitté la communauté et sont parties, d’autres sont
restées coincées et sont devenues la troisième ou quatrième épouse, maltraitées
et sans droits. Beaucoup de ces femmes ont fini par faire des dépressions ou
d’autres maladies mentales. Le plus alarmant est que cela se passe, de nos
jours, dans la très moderne Angleterre !
Conclusion
Les salafistes prétendent qu’ils sont les seuls
vrais musulmans qui suivent la voie de la Salaf (la
Voie des anciens) et ils catégorisent tous les autres
musulmans comme pécheurs et innovateurs. Ils espèrent que les membres de leur
communauté se tairont sur leurs actes méprisables et immoraux et ils piègent
des personnes vulnérables en se cachant derrière des étiquettes telles que
Salafi Manhaj, JIMAS, et Publications salafistes etc. Certains de ces groupes
reçoivent même des subventions de l’Etat pour leurs interventions dans les
prisons.
Les salafistes sont un groupe immoral dont les
endoctrinements et la propagande sont planifiés et financés par l’Arabie
saoudite. Je les trouve même plus dangereux encore que les groupes comme
Hizb-Ut-Tahrir et Al-Muhajiroun. Certains soutiennent secrètement Al-Qaïda, et
les autres sont d’accord avec les idées du djihad violent mais estiment qu’ils
ne sont pas encore assez puissants, pour le moment, pour combattre ouvertement
les pays occidentaux.
J’aimerais encourager les femmes salafistes qui
sont tombées dans leurs griffes et sont exploitées et utilisées par leurs
soi-disant frères salafistes d’être courageuses et de ne pas hésiter à raconter
publiquement leurs méfaits. Si nous ne le faisons pas maintenant, alors de plus
en plus de personnes vont continuer à souffrir dans les pattes de ces types
diaboliques et pervers qui se drapent du nom de l’islam.
Source : The Salafi
exploitation of young British women, par Umma Amina, The Spittoon, 29 décembre
2010. Traduction par Marie pour Poste de veille.
Note : A l'époque des faits, on peut se demander si les islamistes tunisiens, dont un certain Ghannouchi, vivaient parmi ces milieux glauques, en Angleterre.