Que les élites africaines, arabes, russes,
ukrainiennes et asiatiques soient corrompues ? Cela était connu bien avant
les Panama Papers. Naturellement, il est toujours salutaire que ce
genre de machinations obscures du système financier international soient
exposé, pour au moins quelques jours, ce qui permet d’ouvrir les débats
également sur le plan politique. Que suite à ces débats, aucun progrès
ne sera enregistré, appartient également au jeu établi. Dans les
prochaines semaines, apparaitra un autre « sujet du jour » et le mois
suivant, personne ne se souviendra même de l’orthographe de Mossack
Fonseca.
Ce sont des rituels immuables de notre
« économie de surveillance » auxquels il convient de ne rien changer. Ce
serait tellement déloyal d’utiliser « l’affaire » des Panama Papers
pour rompre ce rituel établi ... !
Regardons l’affaire d’un peu plus prêt :
Qu’aurait fait de ces données un journalisme qui fonctionnerait ?
J’ajoute qu’il faudrait se poser la question sur la signification d’un
« journalisme d’investigation ». Il est établi que le ICIJ « The
International Consortium of Investigative Journalism », fédérateur
global des Panama Papers, a confondu le journalisme d’investigation avec
un journalisme de données. Cette nouvelle forme de journalisme s’empare
d’une banque de données, regarde avec l’aide de filtres et de mots de
recherches, afin de trouver des infos qui pourront faire les gros
titres. Ce qui est peu onéreux et promets de bons rapports et un grand
nombre de clicks. En revanche, recouper les liens, vérifier et débusquer
coûte très cher, même les grands groupes médias doivent épargner. Les
11,5 millions de documents des Panama Papers concernent 214.488
entreprises « boites à lettres », derrière lesquelles se dissimulent
14.000 personnes. D’après la situation actuelle, aucune de ces 14.000
personnes ne sera jamais traduite devant les tribunaux pour leurs
méfaits. Cela a ses raisons. Dans un grand nombre de cas, les services
de Mossack Fonseca n’ont rien d’illégal. Prenons le cas du client le
plus éminent. Salman Al Saoud, qui est le roi absolu de l’Arabie
Saoudite. En tant que tel et selon le proverbe : « L’Etat c’est moi »,
il se trouve de fait au-dessus de lois de l’Arabie Saoudite. Les lois ne
concernant pas Monsieur Al Saoud. Il n’est de fait pas un fraudeur
fiscal, puisque l’Etat, c’est lui ! Ou est donc la valeur de
l’information, lorsque la Süddeutsche Zeitung et autres confrères
annoncent que Salman possède une société « boite à lettre » sur les iles
Vierges ? Même dans d’autres cas, la valeur de l’information n’est que
l’information elle-même. Cela est à mettre sur le compte,
qu’actuellement, nous n’avons à faire qu’à des rapports de presse, dont
le contenu ne peut être considéré comme preuve par aucun tribunal du
monde. Tant que les données des Panama Papers n’arrivent pas dans les
mains d’enquêteurs nationaux ou internationaux, ces « révélations »
n’auront aucune suite pratique.
En tout état de cause, les groupes
médias concernés par « l’affaire » ont utilisé ces trésors de données
pour augmenter leurs tirages. Une question cruciale se pose. Pourquoi
aucun nom américain ne se trouve parmi les « accusés » ? Pourquoi, si
bien la Süddeutsche Zeitung que le Guardian ont-ils utilisé ces données
pour les transformer en une bruyante propagande anti Poutine ? Pourquoi
ne publient-ils pas les données brutes ?
On ne peut que conseiller aux lanceurs
d’alertes de contourner ces groupes médias qui sont gérés par le ICIJ.
En effet, pour mémoire, le ICIJ & Co. se sont déjà distingués
impunément en forfaitures dans les Offshore-Leaks, les Luxemburg-Leaks,
les Swiss-Leaks.
Celui qui veut vraiment agir
efficacement doit publier ses documents sur Wikileaks. Seulement de
cette manière, une valorisation transparente et démocratique pourra être
possible.
Jens Berger,
journaliste allemand
du 5 avril 2016
journaliste allemand
du 5 avril 2016
Quant aux Tunisiens, depuis le régime de Ben Ali, le vol, le mensonge d’État, et la corruption se sont généralisés. Depuis la prise du pouvoir par les islamistes à ce jour, ces mœurs se sont généralisées de la base au sommet. Qu'on jette à la plèbe le nom de trois ou quatre hommes d'affaires, cela s'apparente plus à de la poudre aux yeux.
Comme disait Dennis Lehane :
"Le jour où les élus diront toute la vérité, les putes feront des passes à l'œil."
Les plus gros corrompus sont à la tête de L’État et aux ministères, au sein de la police (qui n'a pas payé quelques billets les agents de la circulation pour pouvoir continuer sa route ? ), et de la "Justice".
Comme on dit en tunisien : القحبه ما يكيدها القرس
qu'on pourrait traduire "si tu pinces les fesses d'une pute, cela ne la gênera pas". Autrement dit, elle est habituée à pire que cela.
Hannibal GENSERIC
Hannibal GENSERIC
Il y a quelque chose de pourri au Royaume de Tunisie !
N’en déplaise aux
« révolutionnistes » de tous bords, de nombreux tunisiens ne se
reconnaissent plus dans nouveaux rentiers de la 2 eme République plus
soucieux de leurs prestiges, de leurs images, de leurs conforts et de
leurs auras que du bienêtre du peuple et du pays.
Avec une Présidence volontaire mais sans réelles prérogatives, un
Gouvernement déterminé mais otage des dissensions politiciennes et rongé
par l’ambition dévorante de ses ministres , une Assemblée fantasque et
sans audace, une UGTT embourgeoisée et faisant du racket politique
une raison d’exister, des partis politiques qui se déchirent pour un
leadership éphémère et des apprentis-politiciens inféodés à la
puissance de l’argent sale, la Tunisie ressemble à s’y méprendre au
royaume du non- droit et des hors la loi. Un royaume en ruine où
règnent les mafieux, les ignorants, les sans-culottes, les
bandits-manchots et des traitres prêts à vendre leurs âmes pour des
miettes de pouvoir et leur pays pour une poignée de dinars.
La vérité est douloureuse, la réalité est tragique et le massacre
social des tunisiens n’émeut plus désormais la gauche tunisienne bien
installée dans les luxueuses 4X4, les syndicalistes qui prennent gout au
nouveau confort des salons de la capitale, les « droits-hommistes » qui
ont grassement monnayé leur militantisme, les islamistes qui ont fait
de Dieu et d’Allah un juteux fonds de commerce et les bourguibistes qui
souillent la mémoire d’un patriote et souverainiste pour quelques
instants de gloire.
Au royaume des hors la loi, la pourriture d’esprit est devenue une
vertu, le « caméléonisme » politique une force, l’impunité une règle,
l’ingratitude une qualité, la médiocrité une doctrine et l’incompétence
un sacre. Il ne fait plus bon vivre au royaume des pourris où les
martyrs du terrorisme barbare se comptent par centaines, les otages du
terrorisme syndical se comptent par milliers et victimes du terrorisme
politique se comptent par millions.