lundi 29 mars 2021

Place à Kamala Harris, la présidente rêvée de l’État profond

Au mois d’octobre 2016, nous avons été parmi l'infime minorité qui avait prévu la victoire de Trump contre l’Hillarante. Le  9 novembre 2020, nous avions publié Félicitations à la présidente Kamala (aka Kabala) , dans lequel nous prévoyions que « Sleepy Joe » ne serait qu’un  président fantôme. Et le 26 mars 2021, nous avons publié Transfert en cours de "Sleepy Joe" à "Kabala Harris".
L’article qui suit confirme cette dernière prévision.
H. Genséric

Dans ce qui pourrait devenir la conséquence politique la plus inattendu et, peut-être, la plus indésirable de l’histoire politique américaine, la vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, qui n’a jamais beaucoup inspiré confiance pendant la campagne présidentielle de 2020, pourrait bientôt se retrouver, par défaut, la prochaine présidente des États-Unis. Le monde devrait-il commencer à prier pour que Joe Biden reste en bonne santé ?

Alors que le président américain Joe Biden entame la neuvième semaine de sa « présidence fantôme » sans la moindre conférence de presse à son actif, tout en proférant des absurdités absolues lorsqu’il est forcé de s’exprimer, la possibilité que la vice-présidente Kamala Harris prenne les rênes du pouvoir – exactement comme beaucoup l’avaient prédit – semble plus probable chaque jour.

Selon un sondage Rasmussen, un nombre aussi choquant que 47 % des électeurs américains pensent que « d’autres », en coulisses, prennent les décisions pour Biden. Se pourrait-il que la vice-présidente Harris soit le cerveau du duo et prenne les décisions difficiles ? Cela semble hautement improbable. Comme on a pu le constater lors de cette campagne électorale qui n’a pas réussi à exciter l’imagination des Américains, Kamala Harris manque manifestement de charisme, de qualités de leadership et de l’expérience diplomatique nécessaire pour diriger la Maison-Blanche, particulièrement en cette période de crise, quelques semaines seulement après le début du régime bananier qu’est celui de Biden. Néanmoins, Harris est exactement le genre de « leader » que les puissances derrière le trône veulent désespérément après les quatre années de présidence incontrôlable de Donald Trump, qui a coupé les ailes des faucons politiques, fermé la frontière américaine aux illégaux et réinvesti dans l’industrie manufacturière américaine ; toutes ces initiatives pro-américaines que les globalistes craignent le plus.

En d’autres termes, Biden étant à peine conscient de ce qui l’entoure, c’est un jeu d’enfant que de confier à Harris le rôle de leader ; en effet, les Démocrates et les médias ne seront que trop soulagés de voir le maladroit Biden mis sur la touche, de peur que son déclin cognitif ne suscite davantage de soupçons quant à la manière dont un individu aussi handicapé a pu recueillir plus de voix que n’importe quel autre candidat à la présidence dans l’histoire politique des États-Unis. Moins de trois mois après le début de la présidence Biden, cet exploit semble presque fantaisiste, et les futurs historiens auront certainement beaucoup à dire à ce sujet. Mais je m’égare.

Kamala Harris, a moderate bursts through the glass ceiling | Financial Times

Harris a déjà assumé un grand nombre des fonctions traditionnellement dévolues au commandant en chef, notamment en s’entretenant avec d’autres chefs d’État, comme elle l’a déjà fait avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le président français Emmanuel Macron. En même temps, Biden s’acharnait à détruire les relations bilatérales avec la Russie, en qualifiant le président Poutine de « tueur », la semaine même où son secrétaire d’État, Tony Blinken, a fait preuve de tant de diplomatie en accusant Pékin de menacer « l’ordre fondé sur des valeurs qui maintiennent la stabilité mondiale ».

En un seul coup, l’administration Biden a accompli ce que les responsables de la politique étrangère américaine cherchaient à éviter depuis longtemps, à savoir un partenariat stratégique entre la Russie et la Chine qui vise principalement les États-Unis. Cette éventualité si peu attrayante, au moment où tant Moscou que Pékin sont en pleine forme, semble désormais être une certitude. Ou s’agit-il simplement de la destruction préméditée des relations étrangères dans l’attente du jour où la « présidente Harris » viendra à la rescousse et exercera sa « magie » diplomatique pour réparer les dégâts causés par son prédécesseur sur la scène mondiale ? On imagine déjà les titres de presse orwellien : « Harris nommé pour le prix Nobel de la paix alors que le renforcement militaire des États-Unis se poursuit en Eurasie ».

Mais ce genre de spéculation apocalyptique ne tient pas compte d’une question lancinante qui est restée largement sans réponse, à savoir : comment diable une politicienne aussi visiblement terne que Kamala Harris a-t-elle pu se hisser à un poste aussi élevé – littéralement à un pas du Bureau ovale – d’un seul coup ?

Parmi les 29 prétendants Démocrates à la succession de Donald Trump, Kamala Harris n’a été qu’un bref feu de paille, principalement en raison d’un affrontement, bien exagéré par la presse, qu’elle a eu avec Joe Biden lors des premiers débats des primaires, lorsqu’elle a critiqué son futur patron pour son opposition passée au busing [Pratique consistant à affecter et à transporter les élèves dans des écoles situées à l’intérieur ou à l’extérieur de leur district scolaire local dans le but de diversifier la composition raciale des écoles. NdT].

« Il y avait une petite fille en Californie qui faisait partie de la deuxième classe à intégrer ses écoles publiques et elle était transportée en bus à l’école tous les jours », a déclaré Harris avec cette émotion caractéristique qui couvre sa nervosité. « Cette petite fille, c’était moi ! » Bien que ce moment doux-amer ait entraîné une injection rapide de 2 millions de dollars dans les coffres du bureau de campagne de Harris, couplée à une hausse éphémère de sa popularité, cela n’a pas empêché son étoile de décliner.

Cela fut vraiment visible après son accrochage avec une autre candidate Démocrate à la présidence, Tulsi Gabbard, lors de la deuxième série de débats.

« Je suis préoccupé par le bilan de la sénatrice Harris. Elle a mis plus de 1500 personnes en prison pour des infractions liées à la marijuana et cela l’a fait rire lorsqu’on lui a demandé si elle avait déjà fumé de la marijuana », a déclaré Gabbard avec un degré de calme et de sang-froid qui lui donnait l’air le plus présidentiel sur cette scène bondée.

Gabbard poursuit : « Elle a bloqué des preuves qui auraient permis de libérer un innocent du couloir de la mort. Elle a gardé des gens en prison au-delà de leur peine pour les utiliser comme main-d’œuvre bon marché pour l’État de Californie, et elle s’est battue pour maintenir en place un système de caution en espèces qui affecte les pauvres de la pire des façons. »

Profile: Tulsi Gabbard and Her 2020 Presidential Campaign
Tulsi Gabbart
En quelques secondes, la candidate-soldat photogénique d’Hawaï démontait les informations disant que Harris servirait les intérêts des progressistes une fois en poste. Il ne s’agissait clairement que d’un conte de fées bien ficelé.

À la suite du débat, le hashtag #KamalaHarrisDestroyed explosait sur Twitter, sonnant le glas des ambitions présidentielles de Harris. Cependant, lire l’échange entre Gabbard et Harris est une chose, mais entendre la façon dont le public a applaudi après l’attaque cinglante de Gabbard est encore plus révélateur : Harris n’était tout simplement pas respectée ni aimée – et je suppose qu’elle ne l’est toujours pas – pour être une sérieuse candidate à la présidence.


Le chroniqueur du Los Angeles Times, George Skelton, a mis le doigt sur le problème lorsqu’il a écrit : « La sénatrice californienne Kamala Harris n’aurait jamais dû se présenter à la présidence. Son ambition dépasse de très loin ses capacités ».

Le public américain semble penser exactement la même chose des capacités politiques de Harris, comme l’ont confirmé les sondages qui ont suivi ces débats. Après avoir atteint un pic éphémère de 15 % en juillet 2019, la popularité de l’ancienne sénatrice de Californie touchait le fond, à 2,5 % à peine, cinq mois plus tard, lorsqu’elle a annoncé qu’elle se retirait de la course.[1]

Pourtant, il semble que ce manque d’éclat particulier soit précisément ce qui a permis à Kamala Harris de se faire remarquer. Après tout, le sort malheureux des démocraties occidentales à ce moment crucial de l’histoire est qu’elles sont de plus en plus dirigées non pas par les individus les plus intelligents, courageux et honorables, mais précisément par les faibles, les vénaux et les compromis. Si vous n’êtes pas une « marchandise endommagée », le système n’a que faire de vous.

Ne nous voilons pas la face, les puissances en coulisses – l’État profond, si vous voulez – n’ont aucune envie de se faire traîner en laisse par un populiste enragé taillé dans le même moule qu’un Donald Trump ou un Andrew Jackson, surtout après avoir investi autant de leur propre argent dans cette course de chevaux.
Ce qu’ils veulent, c’est un individu qu’ils contrôlent entièrement, sans exception. Ce qu’ils veulent, c’est une personne exactement comme Kamala Harris, et cela devrait préoccuper énormément tous les Américains, quelle que soit leur allégeance politique.

Robert Bridge

le Saker Francophone

NOTES de H. Genséric

[1] Ce taux de 2,5% nous rappelle celui de Navalny en Russie, dont les Grands médias menteurs font un grand résistant au grand méchant loup Poutine.

Qui est Alexei Navalny ?

La farce Navalny : Mes aïeux, ça faisait longtemps que la presstituée ne nous avait pas fait autant rire...
Rappelons quand même que Navalny n'a pas été condamné pour ses nombreuses activités politiques, mais
pour escroquerie et détournement de fonds. Pas très joli pour un "combattant de la liberté" ou le fameux "Premier opposant à Poutine" avec ses 2%."

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