23 octobre 2025
Cette discussion sur le Moyen-Orient commence à 32:14 . Martyanov soutient que Poutine n'a absolument pas cédé à l'ancien chef de l'EI et d'Al-Qaïda en Syrie, Abou Mohammed al-Jolani, lorsque ce chef djihadiste l'a rencontré pour la première fois au Kremlin le 15 octobre. Poutine a plutôt accepté d'assurer la protection de Jolani contre de nouvelles intrusions israéliennes sur le territoire syrien. Si cela est vrai, alors Poutine se joint encore plus qu'auparavant à l'Iran contre Israël. Martyanov avance des allégations plutôt surprenantes selon lesquelles Poutine aurait décidé de tout mettre en œuvre pour protéger l'Iran contre Israël.
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Voici le reportage du journal iranien Borna News du 23 octobre :
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https://archive.ph/ybQ4a
23/10/2025
Face au déclin accéléré de l'hégémonie unipolaire et à l'intensification des sanctions occidentales, les relations entre la République islamique d'Iran et la Fédération de Russie sont entrées dans la phase d'un « partenariat stratégique global ». Cette profonde convergence n'est plus une réaction temporaire ou purement tactique, mais une décision politique de haut niveau dont l'objectif ultime est l'instauration d'un nouvel ordre mondial multipolaire et le renforcement de l'indépendance décisionnelle au cœur de l'Eurasie.
Téhéran - BORNA - À une époque où le système international connaît des transformations fondamentales, des glissements de pouvoir et le déclin progressif de l'hégémonie occidentale traditionnelle, des concepts tels que « partenariat stratégique » et « alliances d'intérêts » sont en pleine redéfinition. Dans ce contexte, la relation entre la République islamique d'Iran et la Fédération de Russie, deux puissances indépendantes et influentes dans l'espace eurasien, a dépassé le cadre de la coopération bilatérale conventionnelle. Ce partenariat est en passe de devenir l'épine dorsale d'un nouvel ordre régional et mondial émergent, fondé sur le multilatéralisme et l'indépendance décisionnelle.
Les récentes déclarations de hauts responsables des deux pays, notamment l'affirmation explicite de « Dmitri Peskov », porte-parole du Kremlin, selon laquelle « l'Iran est notre partenaire et nos relations se développent de manière très dynamique » et que « nous sommes prêts à élargir notre coopération dans tous les domaines », ne sont pas une simple courtoisie diplomatique ni une tactique temporaire. Elles constituent plutôt un manifeste clair pour une nouvelle ère de profonde convergence.
Dimensions du partenariat : une convergence à plusieurs niveaux
La nature dynamique de ces relations se manifeste à trois niveaux fondamentaux, remettant en question toutes les analyses qui rejettent cette coopération comme étant purement tactique :
Expansion horizontale et coopération globale : Ce niveau traduit l'extension de la coopération à tous les domaines. Le large éventail d'activités s'étend de la coopération militaire et technique complexe aux projets d'envergure tels que le Corridor international de transport Nord-Sud (INSTC), et de la coordination sécuritaire dans la lutte contre le terrorisme à la coopération dans les domaines énergétique, culturel et scientifique. Cette intégration témoigne non seulement de la résolution des hésitations passées, mais aussi d'une accélération de la mise en œuvre de ces collaborations.
Approfondissement vertical et partenariat stratégique : La relation a dépassé la simple coordination ponctuelle pour s'inscrire dans des investissements infrastructurels à long terme. L'adhésion pleine et entière de l'Iran à des organisations comme l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et le groupe BRICS+, aux côtés de la Russie, a élevé la profondeur stratégique de la relation, la faisant passer d'une nature transactionnelle à un partenariat régional et mondial stable.
Résilience face aux sanctions : Ce dynamisme est apparu précisément au cœur des pressions étrangères les plus intenses contre Téhéran et Moscou. Il témoigne clairement d'une volonté politique commune de neutraliser les pressions occidentales par l'approfondissement de la coopération bilatérale. Cette résilience est la preuve concrète que ces relations ne dépendent pas de l'approbation des puissances occidentales. Ce partenariat constitue un choix délibéré de dissocier leurs économies et leurs capacités de défense de l'architecture financière et sécuritaire occidentale.
Ingénierie du nouvel ordre : les piliers de la collaboration
L’engagement en faveur d’un nouvel ordre est fondamentalement soutenu par une coopération concrète et à fort impact dans des secteurs clés :
A. Infrastructure économique stratégique : le catalyseur de l'INSTC
Le projet de Corridor international de transport Nord-Sud (INSTC) revêt une importance cruciale, dépassant sa simple valeur commerciale. Ce corridor, qui traverse plusieurs continents et relie le port de Mumbai, dans l'océan Indien, à Saint-Pétersbourg, dans la mer Baltique, ne vise pas seulement à réduire les temps et les coûts de transit par rapport à la voie traditionnelle du canal de Suez ; il s'agit d'un engagement géopolitique à long terme. Les deux pays considèrent l'INSTC comme une artère stratégique qui, non seulement stimulera leurs échanges bilatéraux, encore en deçà de leur potentiel, mais transformera également en profondeur les chaînes d'approvisionnement mondiales, contournant les routes maritimes contrôlées par l'Occident. L'Iran et la Russie investissent et développent conjointement cette artère multimodale cruciale (ferroviaire, routière et maritime) afin de se doter d'un levier stratégique face aux stratégies occidentales hostiles et de garantir un développement économique résilient. Cette initiative positionne l'Iran comme plaque tournante du transit dans la région, exigeant d'importants investissements communs dans les infrastructures ferroviaires, l'harmonisation douanière et les systèmes de paiement numérique pour garantir son bon fonctionnement. L'activation et l'expansion réussies de l'INSTC constituent des étapes directes vers la création d'un contre-pôle économique au système financier mondial occidental.
B. Coopération militaire et technique avancée
Les signes de ce partenariat stratégique sont particulièrement évidents dans des domaines sensibles, notamment la coopération militaire et technique. Les récentes déclarations de responsables iraniens selon lesquelles la Russie n'impose aucune limite à sa coopération militaire et technique avec Téhéran complètent le tableau. Il a été souligné que la coopération irano-russe se développe dans tous les domaines, et que l'existence d'accords fondamentaux cruciaux, tels que le Document de coopération globale de 20 ans, transforme ces relations en un partenariat stratégique ancré dans la confiance mutuelle et une vision à long terme.
Ces collaborations, notamment suite à l'expiration des restrictions sur les armements prévues par la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU, ont pris une nouvelle dimension. Moscou inscrit explicitement sa coopération avec Téhéran en matière de défense et de technologie dans le cadre du droit international et de ses engagements bilatéraux, la considérant comme une étape vers le renforcement des capacités défensives et dissuasives de l'Iran. Les équipements importés concernent principalement la défense aérienne, les systèmes de défense aérienne et les cybertechnologies, visant à améliorer les capacités de défense en matière de guerre électronique moderne. Cette collaboration technique et de défense ne se limite pas au simple commerce d'armes ; elle implique souvent des accords de coproduction, des transferts de technologie et des programmes de formation communs, renforçant considérablement l'autonomie défensive des deux pays face à une éventuelle agression extérieure. Cette profondeur de coopération témoigne d'un engagement commun en faveur de la sécurité régionale, indépendant des cadres de sécurité occidentaux, et souvent au mépris de ces derniers.
Alignement diplomatique et lutte contre la non-conformité occidentale
Sur le plan diplomatique, la position de la Russie sur le JCPOA rejoint profondément celle de l'Iran. Le porte-parole du Kremlin, soulignant la « situation très complexe » entourant le JCPOA, identifie explicitement la position peu constructive de l'Union européenne comme le facteur aggravant la crise. Cette position réaffirme que la crise actuelle ne tient pas aux activités nucléaires iraniennes, mais au non-respect des engagements occidentaux et aux promesses non tenues.
Cette position est un élément clé de la stratégie commune visant à démanteler les fondements juridiques et politiques de la pression occidentale. En soutenant les droits légitimes de l'Iran et en rejetant l'idée d'une « pression excessive sur l'Iran indépendant », la Russie met à mal le discours occidental d'isolement.
Par ailleurs, le soutien ferme de Moscou à la souveraineté nationale de l'Iran et son rejet de toute pression illégale ne se sont pas limités aux paroles, mais se sont manifestés sur la scène diplomatique. La position résolue de la Russie aux côtés de Téhéran au Conseil de sécurité de l'ONU contre les interprétations erronées de la résolution 2231 par l'Occident et ses tentatives de réimposer des sanctions constitue un puissant outil politique et témoigne de cet engagement. Cet alignement diplomatique fait que les tentatives occidentales de pression multilatérale sont fréquemment paralysées, permettant ainsi à la relation bilatérale de prospérer à l'abri de la surveillance hégémonique mondiale.
Les relations stratégiques entre l'Iran et la Russie ne sont pas un accord tactique à court terme ; elles constituent un investissement commun pour un avenir plus stable et plus juste dans la région et dans le monde. Ce partenariat constitue une réponse naturelle et intelligente à un paysage mondial en mutation. Le message est clair : l'ère de l'unilatéralisme et de l'imposition de la volonté est révolue, et l'Iran et la Russie, deux partenaires stratégiques et essentiels en Eurasie, joueront un rôle clé dans l'élaboration d'un nouvel ordre mondial fondé sur le multilatéralisme et la sécurité partagée.
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MES COMMENTAIRES : Martyanov a expliqué les détails militaires de cette nouvelle relation entre l’Iran et la Russie.
Le 23 octobre également, Trump a déclaré publiquement, pour la première fois, qu'il était possible que le gouvernement américain cesse de soutenir Israël. Il a déclaré au magazine TIME :
TIME : Vous avez dit à Netanyahou que vous ne le laisseriez pas annexer la Cisjordanie. Certains membres de sa coalition continuent de faire pression en ce sens. Je me demande simplement quelles seraient les conséquences s'ils allaient de l'avant.
TRUMP : Cela n’arrivera pas. Cela n’arrivera pas. Cela n’arrivera pas, car j’ai donné ma parole aux pays arabes. Et vous ne pouvez pas faire ça maintenant. Nous avons bénéficié d’un soutien arabe considérable. Cela n’arrivera pas, car j’ai donné ma parole aux pays arabes. Cela n’arrivera pas. Israël perdrait tout le soutien des États-Unis si cela se produisait.
Trump autorisera Israël à exterminer les Gazaouis (avec des armes américaines), mais il ne permettra PAS à Israël de déclarer la Cisjordanie territoire israélien. Apparemment, telle est la politique des chefs d'État d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, du Qatar et des Émirats arabes unis. Et Trump les représente, même si cela implique l'abandon d'Israël par les États-Unis. On peut se demander si Trump est vraiment sincère ; beaucoup pensent qu'Israël contrôle l'Amérique, et non l'Amérique contrôle Israël. De plus, Trump ment régulièrement et revient régulièrement sur sa politique antérieure ; il n'a donc aucune politique cohérente. Quoi qu'il en soit, c'est ce qu'il a promis le 23 octobre.
24 OCTOBRE 2025
L'hégémonie disparait et le monde unipolaire US sont en phase terminale avancée. Tout indique le rééquilibrage avec les BRICS et le "sud global" . C'est tant mieux. Les cow boys de Washington DC qui se sont crus les shériffs du monde devront une bonne fois faire leur examen de conscience , leur benchmarking, pour se situer et retrouver ce qu'est la réelle diplomatie, plutôt que celle de la canonnière qu'ils ont toujours utilisé, avec souvent de pitoyables résultats. (Vietnam, Irak, Afghanistan...La seule "grande victoire US"...à été le débarquement des troupes US à Grenade ! https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve/14 ; Quel exploit ! )
RépondreSupprimerAh oui....Ne seraient t ils pas plutot en train de se faire BOUFFER sur leurs frontières? Et qui va, elle.....La protéger?
RépondreSupprimerC' ça...... réduis donc la puissance multiforme de USA à la Grenade....Vas donc demander à Saddam et Khadafi leur avis à ce sujet....Il ne faut plus répéter comme un perroquet ce genre d'âneries.....Car en CE moment de façon plus évidente TOUT LE MONDE se couche + ou - vite devant les USA, Russie incluse....La CHINE tient BON, car elle a du RÉPONDANT multiforme, elle aussi.....
RépondreSupprimer** Un certain régime arabe vient de recevoir un ultimatum de 60 jours.....pour répondre à un désidérata US..... SINON....: SEULE la "Bête" de la City.....avec ses tentacules planétaires,et ses communautés cosmopolites à travers l'Occident,surtout en Amérique du Nord, contrôle en grande partie ces USA......
** Concrètement ce "SUD GLOBAL" répété sans cesse n'existe PAS! Il y a SEULEMENT l'hémisphère SUD dans le sens géographique.......
Protéger l'Iran......Comme elle avait protégé le DONBASS durant durant les HUIT années des bombardements de KIEV, 2014 à 2022.....? C' n'est guère rassurant pour les Iraniens!
RépondreSupprimerLes anciens empires - Russe, Iranien et Chinois - ont été des berceaux de grande culture ces anciens empires sont liés par l'histoire. Comme une égrégore.
SupprimerPour vous ouvrir les yeux, je vous recommande de vous intéresser à l'intervention et l'aide de la marine russe en Amérique, pendant la guerre de sécession. "https://fr.gw2ru.com/histoire/205114-russie-aide-etats-unis-guerre-secession?ysclid=mh5ymy2zmp259592571" et de visionner un documentaire, vu sur Arte. https://www.arte.tv/fr/videos/114207-000-A/russie-chine-iran-la-revanche-des-empires/
DEPUIS QUAND LES US RESPECTENT LEURS ENGAGAGEMENTS ?!
RépondreSupprimerAUCUNE CONFIANCE !
LA PAROLE VAUT DE L'OR CHEZ LES ARABES ET CERTAINEMENT PAS CHEZ LES RICAINS OU SIONNISTES.
LE TALMUD ( livre saint et guide de l'europe ) PERMET TOUT ET N'IMPIRTE QUOI...
ALORS ???
La PAROLE vaudrait de l' OR chez les ARABES ? Tu en connais, à l'évidence beaucoup d'arabes toi.....Vas commercer avec eux et tu apprendras bien des trucs !
SupprimerLes Yéménites ont encore le sens et la valeur de la parole......Les autres.....
En ESPAGNE MUSULMANE, les berbères avaient transmis aux populations locales LA PAROLE! Tant et si bien après la Reconquista, les HIDALGO tenaient encore à travers le temps à CE PRINCIPE DE VIE !
IDEM pour l' ARGENT déposé chez l'un d'entre eux, des années après il restait INTACT et DISPONIBLE!
Faites un tour à Tolède ou Cordoue et DISCUTEZ avec les gens du cru!
Le Kremlin est sa clique n entraveront jamais au grand jamais l expenssionisme de l entité sioniste
RépondreSupprimerCroire que la Russie fournirais une quelconque assistance a l iran pays musulman face a l entité sioniste et utopique pour la simple est bonne raison le kremlin nid de juifs est le prolongement d israel