Le président Poutine vient
d'émettre un ordre de dispersion sur l'ensemble de la Fédération des onze
régimes de missiles balistiques intercontinentaux armés thermonucléaires (Topol, Topol-M et Yars) et dont le
document d'activation désigne leur déploiement en tant que défense “Система Периметр”
ou,
comme le plus souvent traduit en Occident, "Système
périmétrique" - "Main Morte".
La défense nucléaire
"Système périmétrique" de la Russie est décrit comme suit par les Américains: "C'est
un système entièrement automatique; il ne peut pas être annulé ou désactivé. Il
s'active seulement une fois que tous les autres systèmes au pouvoir sont morts (mots
clés – tous ceux au pouvoir). Le but d'un tel système est de rendre inutile toute
guerre nucléaire. ”
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Selon le site WhatDoesItMean, le colonel général Leonid Ivashov, de l'Académie
internationale des problèmes géopolitiques, a précisé l'histoire de ce
système de défense nucléaire redouté en déclarant: «Lorsque la menace
américaine s'est manifestée sur l'URSS, nous avons créé le Système
périmétrique. Il s'agit d'un système de poste de commande en double, qui
enverrait directement des missiles à l'équipe de lancement pour un programme
donné, même en cas de décès du plus haut leadership du pays. »
L'autorité juridique utilisée par le président Poutine pour
autoriser la défense nucléaire du «Système périmétrique», est basée sur les
pouvoirs qui lui ont été délégués en vertu de la section 1
de la Constitution
de la Fédération de Russie - en particulier le chapitre 4 -
article 80 qui stipule:
“Le
président sera le garant de la Constitution de la Fédération de Russie et des
droits et libertés humains et civiles. Conformément à la procédure établie par
la Constitution de la Fédération de Russie, il doit prendre des mesures pour
protéger la souveraineté de la Fédération de Russie, son indépendance et son
intégrité et assurer un fonctionnement concerté et l'interaction de tous les
organes du pouvoir de l'État ".
Le Chapitre 4 -
Article 87 qui stipule: "Le président de la Fédération de Russie
sera le commandant suprême en chef des forces armées de la Fédération de Russie".
Bien que la politique complète de la Russie en matière
d'utilisation d'armes nucléaires reste fortement classée, le ministère de la
Défense mentionne que le président Poutine a autorisé le déploiement de la
défense nucléaire du «Système périmétrique» parce que «les critères fixés» pour
ce déploiement sont atteints et même dépassés et que l’existence de la
Fédération «est maintenant sous une grave menace» comme en témoigne un document
américain intitulé «Loi d'autorisation de la Défense nationale, année
2017».
Ce document a été mis à jour par le Congrès américain, peu de
temps avant l'élection du président Trump. Cette mise à jour consistait à y
inclure des informations sur les dirigeants russes et chinois, parmi lesquelles
«l'emplacement
et la description des installations importantes, souterraines ou non, du
leadership politique et militaire, la capacité de survie, le commandement et le
contrôle, et la continuité des programmes et activités gouvernementaux de
chaque pays respectif ".
D’autre part, comme nous l’avons indiqué dans notre article Les
États-Unis envahissent un territoire russe. La Russie riposte en provoquant des
tremblements de terre aux États-Unis, la Russie considère que les
États-Unis ont simplement commis un «acte de
guerre» contre la Fédération lorsqu'il ont illégalement envahi,
recherché et occupé le territoire souverain du consulat diplomatique de Russie
à San Francisco en violation flagrante de la Convention de Vienne sur les
relations diplomatiques.
Et, dans une action étonnante n'ayant aucun parallèle dans
l'histoire des relations internationales modernes, les États-Unis ont ordonné aux
Russes de les vendre immédiatement et leur disant que la Russie "
ne pouvait rien faire ».
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria
Zakharova, a répondu en colère en
déclarant:
"Je vous dis une sensation. C’est difficile à croire. Le
Département d’État nous a officiellement et clairement indiqué qu'il s'attendait
à ce que nous vendions nos installations aux États-Unis.
Ils s'attendent à ce que nous vendons ces propriétés au
gouvernement américain. Il ne s’agit pas d’une chambre de bonne en banlieue, mais
d’immeubles dans le centre de Washington et de San Francisco. Nous parlons de propriétés
qui se trouvent sur le territoire d'un
pays, qui répète toujours son adhésion à la protection de la propriété privée.
Cette action américaine en relation avec la propriété diplomatique russe est
absolument nouvelle, non seulement dans la diplomatie, mais aussi dans la
sécurité - et nous considérons cette situation comme un acte clairement hostile
et comme une grave violation du droit international par Washington, y compris
la Convention de Vienne sur la diplomatie et Les relations consulaires, et de la
Convention consulaire bilatérale. "
Le plus inquiétant (au moins pour nous) sur tous ces événements
graves est que les Américains ne sont pas autorisés à en savoir plus à propos
de leurs propagandistes" fausses nouvelles ", et qui n'ont pas L'idée
de ce qui se passe, comme ils ne savent
pas que la Russie, dans toute son histoire, n'a jamais laissé faire de telles barbaries
contre elle sans riposter, et cette fois-ci ne sera pas différente.
L'art de la guerre en mutation
Des robots soldats de plus en plus autonomes vont jouer un rôle
croissant sur les champs de bataille et obligent à repenser l'art de la guerre.
(source)
En 2017,
l'entreprise Kalashnikov, fleuron des industries de défense russes, vient
confirmer cette prévision en présentant sa gamme de robots autonomes armés.
Depuis le 10 juillet dernier, cette société communique sur son programme
de développement de modules armés autonomes s'appuyant sur des réseaux de
neurones pour la détection, l'identification et le traitement automatique des
cibles.
Une IA combattante signée Kalashnikov
Sofiya
Ivanova, l'actuelle directrice de la communication de Kalashnikov, a annoncé
que son groupe s'engageait dans la production de drones de combat autonomes
dotés de capacités d'apprentissage par réseaux de neurones, capables de
reconnaître les cibles et de prendre des décisions autonomes, dont celle de
l'engagement. Les prototypes présentés sont dotés d'une mitrailleuse PK montée
sur une tourelle elle-même dirigée par une intelligence artificielle construite
sur des réseaux de neurones.
On
notera que le groupe Kalashnikov n'apparaît pas comme un précurseur dans le
développement d'armes autonomes puisque des robots semi-autonomes ont déjà été
développés par les industries de défense russes pour cartographier un
territoire, localiser une cible et agir dans le cadre de missions de recherche
et de sauvetage.
Des robots-démineurs déjà présents sur les champs de bataille
Depuis
2015, la gamme de robots combattants russes Platform-M
a été testée et est opérationnelle au sein d'unités de combat robotisées. Elle
sert notamment dans les opérations de déminage et de surveillance de sites
sensibles en Syrie. Ces robots fonctionnent
principalement sous un mode « téléopéré » dans lequel
un opérateur humain garde la main sur la décision et l'ordre de tir. Pour
autant, l'évolution de ces machines vers une plus forte autonomie dans la
décision de tir ne fait plus aucun doute aujourd'hui. Il faut alors
s'interroger sur l'apport réel de l'autonomie au combat et les situations
opérationnelles dans lesquelles cette autonomie est en mesure de prendre
l'avantage sur un adversaire « biologique ».
Vladimir Poutine a visité le 30 juin dernier l’entreprise russe
Kalashnikov. À cette occasion lui ont été présentés plusieurs prototypes de
robots armés. © DR
Les
exemples de contextes bien adaptés à l'emploi de robots armés autonomes ne
manquent pas. Le combat urbain de haute intensité en contexte saturé en est un.
Toujours très coûteux en vies humaines, ce type de confrontation nécessite des
prises de décision extrêmement rapides et une forte agilité dans l'acquisition
de cibles dynamiques multiples. Un système autonome est quant à lui en mesure
d'intervenir selon des échelles temporelles qui dépassent les limites
biologiques humaines. La coopération entre robots armés autonomes et leur
collaboration dans l'exécution d'une mission commune vont permettre de dépasser
ces limites et devraient apporter des réponses pertinentes aux problématiques
spécifiques d'engagement en zone urbaine.
Des robots pour protéger l'arsenal nucléaire
Un
second exemple de contexte bien adapté à l'emploi de robots armés autonomes
concerne les missions de surveillance automatisée d'un territoire, de garde
d'une base militaire ou d'infrastructures critiques. Des unités de robots armés
Platform-M et Uran (photo ci-dessous) ont ainsi été déployées en Russie en 2016 afin d'assurer
une garde périmétrique autonome autour de sites de
missiles nucléaires intercontinentaux déployés (voir ci-dessus).
L'armée
russe souhaite robotiser plus du tiers de ses armements à l'horizon 2025.
La mutation de certains équipements a commencé avec, notamment, le
développement de chars de combat « dronisés » à équipage déporté (T14 Armata). Le combat du futur, selon la
nouvelle doctrine russe énoncée en 2015, doit « exclure l'homme de la zone
d'immédiate confrontation ». Cette exclusion totale n'est rendue possible
que par le développement de systèmes robotisés téléopérés et de systèmes armés
autonomes. Elle modifie l'ensemble des mécanismes tactiques et oblige les
armées à une révision complète de leurs règles d'engagement et de leurs
pratiques au combat.
Hannibal GENSERIC