Selon le site WhatDoesItMean, lors du sommet du BRICS
2017 la semaine dernière en Chine, les pays concernés ont décidé de lancer
une frappe économique de représailles contre les États-Unis à moins que les
Américains n'acceptent deux demandes: 1.) Ils stabilisent immédiatement
l'effondrement du dollar américain. 2.) Ils font un effort soutenu et concentré
pour maintenir la limite de leur dette nationale inférieure à 20 billions (20
mille milliards) de dollars.
Plutôt que
d'accéder à ces demandes, le président Donald Trump s'est
plutôt associé au parti démocrate pour "augmenter" la limite
d'endettement de l'Amérique.
En quelques heures, la dette
nationale de l'Amérique franchissait la "ligne rouge" historique de
20 billions de dollars, ce qui accélèra
la chute de la valeur du dollar américain depuis la signature de l'accord Plaza, et provoqua le pire plongeon du dollar américain depuis la signature de l'accord
Plaza.
L'accord Plaza, est l'accord de 1985
entre les gouvernements des États-Unis, de la France, de l'Allemagne de
l'Ouest, du Japon et du Royaume-Uni, pour déprécier le dollar américain par rapport
au yen japonais et au Deutsche Mark allemand en intervenant délibérément sur
les marchés mondiaux de l'argent afin de manipuler la vraie valeur de ces monnaies. Cela a été commis en
violation flagrante de l'accord de Bretton
Woods de 1947 qui exigeait que toutes les devises soient liées au prix de l'or, avec
le dollar américain étant placé comme la seule monnaie de réserve à utiliser
dans toutes les transactions internationales.
Pire encore, lorsqu'il
est combiné avec le "Choc
Nixon " de 1971 (lorsque le président Richard Nixon a annoncé
abruptement que les États-Unis ne paieraient plus longtemps leurs dettes
internationales en or), l'Accord Plaza a solidifié ce qu'on appelle le
"système pétrodollar" et cela exigeait qu'aucune nation sur Terre ne
puisse acheter du pétrole ou du gaz naturel, à moins qu'elle ne les paye avec
des dollars américains. L'intrigue diabolique de ce système était, qu’en fait, on accorde une
subvention, en termes réels, aux pays importateurs de pétrole comme les
États-Unis, l'Allemagne, la France et le Japon.
Donc, chaque pays qui importe
du pétrole ou du gaz naturel doit acheter des dollars américains pour survivre.
Les États-Unis, depuis près de quatre décennies, ont pu utiliser ce vaste
programme de création d'argent pour construire la plus grande force militaire du
monde afin de maintenir leur système pétrodollar en vigueur. Mais ce système a
tellement déformé la réalité économique rationnelle que ses statistiques
dystopiques stupéfient l'esprit lorsque l’on essaye de les comprendre.
Avec ce système, les
Américains ont créé la
plus grande crise qui ne soit jamais arrivée à notre monde et dont les
catastrophes comprennent:
-
Une dette globale de
230 billions de dollars, qui ne peut jamais être remboursée, ni financée ;
- Un passif global non
financé de 250 billions de dollars, qui ne sera jamais honoré ;
- Des bilans des banques
centrales dépassent les 20 billions de dollars, parce qu'elles sont toutes
insolvables
- Des USA insolvables, et
seulement soutenus par le pouvoir militaire
- La plupart des pays
industrialisés et émergents survivent uniquement en imprimant de l'argent de
nulle part - ce qui est intenable
- Des taux d'intérêt égaux
ou inférieurs à zéro dans 20 pays
alignés sur les États-Unis ; ce qui
est insoutenable
-
Un système de billets
d'argent, dont toutes les monnaies s’orientent vers zéro.
Un «coup de mort final»
pour l’Amérique est donc immédiatement nécessaire, afin de sauver notre monde
d'un effondrement économique total, dont le contour commencera à prendre forme le 18
octobre, lorsque la Chine tiendra le Congrès quinquennal de son Parti
communiste - et durant lequel la
Chine (le plus grand importateur de pétrole au monde) lancera ses contrats
d’achat de pétrole brut libellés en Yuan chinois convertibles en or, permettant
aux exportateurs de pétrole de contourner pour toujours le «système pétrodollar».
Avec la décision de la
Chine et le retour du monde aux Accords de Bretton Woods de 1947 où l'or et l'or seulement est utilisé pour
régler les dettes internationales et pour le paiement du pétrole et du gaz
naturel, le
secrétaire du Trésor américain, Steven Mnuchin s’est précipité vers le dépôt principal d'or des
États-Unis à Fort Knox (Kentucky) pour examiner son contenu, et
c'était la
première fois depuis 1948 qu'un secrétaire du Trésor américain le fait.
Ainsi, le président
Trump a ordonné, pour la première fois en 69 ans, de vérifier que l'or de l’Amérique
est vraiment là, parce que, depuis
plusieurs années, les rapports d’audit annuel de Fort Knox, mandatés par la loi
américaine, disparaissent mystérieusement.
De nombreux experts
estiment qu’en réalité, cet
or a été secrètement vendu au milieu des années 1970, suite au " Choc Nixon ", solidifiant
ainsi le" système pétrodollar".
Si les réserves d'or
des États-Unis ont vraiment disparu, l’économie de ce pays s'effondrera
immédiatement car il ne sera pas en mesure d'acheter la monnaie chinoise dont
il aurait besoin pour acheter le pétrole sur le marché international. Ce pays ne
pourra pas non plus exploiter ses propres réserves de pétrole, car presque
toutes les sociétés américaines
d'énergie cotées en bourse dépensent actuellement 75% de leurs flux de
trésorerie opérationnelle pour payer les intérêts sur la dette qu'elles doivent.
Bien sûr, les
États-Unis pourraient continuer leur "système pétrodollar" avec l'Arabie
saoudite seule. Mais cela semble peu
probable car les réserves de change de cette nation ont maintenant plongé
au-dessous du niveau critique de 500 milliards de dollars et s'établissent
actuellement à 494 milliards de dollars, et l’Arabie négocie ouvertement avec la Chine pour
remplacer le dollar américain.
Les États-Unis savent
donc que leur «système
pétrodollar» est en voie d'effondrement total, leur incapacité à payer avec de l'or pour le
pétrole dont ils ont besoin avant que leur économie ne s'effondre, combinée à
la faillite de leurs propres producteurs nationaux d'hydrocarbures, montrent
clairement que l'Amérique est maintenant dans les «affres de la mort», et la
seule option qui lui reste pour survivre, c’est la guerre.
Le Venezuela a arrêté officiellement d'accepter
des dollars pour les paiements de pétrole
En prenant rapidement le parti de l’énorme défi sino-russe
au pétrodollar [voir "Coup
de Trafalgar" contre le Dollar], la décision du Venezuela est très importante.
William
Engdahl l'un des meilleurs
experts sur ce sujet dans le monde a publié à ce sujet un excellent
article à ce sujet.
Est-ce que l'horloge du jour du jugement dernier pour le
pétrodollar (et implicitement l'hégémonie des États-Unis) a sonné la dernière
minute avant minuit?
Apparemment, confirmant
ce que le président Maduro avait prévenu, suite aux récentes sanctions
américaines, The
Wall Street Journal rapporte , le Venezuela a officiellement cessé
d'accepter le dollar américain comme paiement pour ses exportations de pétrole
brut.
Et,
effectivement, que voyons-nous ?
Un vaste arc de
tensions et conflits s’étend de l’Asie orientale à l’Asie centrale, du
Moyen-Orient à l’Europe, de l’Afrique à l’Amérique latine. Les “points chauds”
le long de cet arc intercontinental -Péninsule coréenne, Mer de Chine
Méridionale, Afghanistan, Syrie, Irak, Iran, Ukraine, Libye, Venezuela et
autres- ont des histoires et des caractéristiques géopolitiques différentes,
mais en même temps sont reliés à un unique facteur : la stratégie de “l’empire américain d’Occident”.
Perdant du
terrain sur le plan économique, les USA jettent sur le plateau de la balance
l’épée de leur force militaire et de leur influence politique. La pression
militaire USA en Mer de Chine Méridionale et dans la péninsule coréenne, les
guerres USA/Otan en Afghanistan, Moyen-Orient et Afrique, le coup d’épaule
USA/Otan en Ukraine et la confrontation consécutive avec la Russie, entrent
dans la même stratégie de confrontation mondiale contre le partenariat
russo-chinois, qui n’est pas seulement économique mais géopolitique. Y entre
aussi le plan de miner les Brics de l’intérieur, en ramenant les droites au
pouvoir au Brésil et dans toute l’Amérique latine. C’est ce que confirme le
commandant du U.S. Southern Command, Kurt Tidd, qui prépare contre le Venezuela
l’“option militaire” brandie par Trump : dans une audition au sénat, il accuse
la Russie et la Chine d’exercer une “influence maligne” en Amérique latine,
pour faire avancer là aussi “leur vision d’un ordre international alternatif”. Le Venezuela détient les plus grandes réserves mondiales de pétrole.
Les cinq pays disposant des plus importantes réserves prouvées de
pétrole au monde à fin 2015 sont :
· le Venezuela avec 300,9 milliards de barils de pétrole, soit 17,7% des réserves prouvées mondiales ;
· l’Arabie saoudite avec 266,6 milliards de barils (15,7%) ;
· le Canada avec 172,2 milliards de barils (10,1%) ;
· l’Iran avec 157,8 milliards de barils (9,3%) ;
· l’Irak avec 143,1 milliards de barils (8,4%).
Ayant "en poche" l'Arabie et le Canada, ayant occupé l'Irak par la force, les États-Unis veulent évidemment mettre la main sur le Venezuela et l'Iran.
Hannibal GENSERIC