Le Grand Gourou des islamistes tunisiens, appliquant un islam tout aussi
étrange qu’étranger, en faux dévot et en vrai pirate, se comporte comme le calife détenteur du pouvoir. Il tire les ficelles et manipule à sa guise les
pantins qu’il a nommé au « Gouvernement de la Honte ».
Dans un article précédent, nous avons vu que la principale méthode du gouvernement califal était l’assassinat. Selon ce "bon" principe, le Grand Gourou aurait donc planifié récemment l'assassinat des principaux opposants politiques, ceux qui seraient susceptibles de lui arracher le pouvoir lors de futures (quoique hypothétiques) élections.
Dans un article précédent, nous avons vu que la principale méthode du gouvernement califal était l’assassinat. Selon ce "bon" principe, le Grand Gourou aurait donc planifié récemment l'assassinat des principaux opposants politiques, ceux qui seraient susceptibles de lui arracher le pouvoir lors de futures (quoique hypothétiques) élections.
Pour cela, il est en train de mettre sur pieds, à développer et à utiliser une milice (doublée d'une unité de "liquidateurs"). Cette milice est appelée, , selon les cas et les
circonstances : groupes salafistes, militants nahdhaouis, ou « comités de protection de la révolution », bien que les islamistes n’aient rien à voir
avec la Révolution. En Tunisie, en Egypte et ailleurs, ils se sont manifestés après la révolution. Ils ont été ramenés de Londres, de Paris et de New York dans les "valises" de la CIA et de l'OTAN, et payés par les émirs du pétrole. Ils représentent la Contre-révolution.
Quelle que soit le nom de cette milice, les
Tunisiens constatent que ce sont toujours les mêmes personnes, qui ont toutes l'air de repris de justice, qui les attaquent impunément.
Milice Nahdhaoui en prière à Tunis (mêmes chaussures de combat) |
La Milice fasciste française
A l’origine, la Milice était une organisation
politique et paramilitaire française créée le 30 janvier 1943 par
le gouvernement de Vichy pour lutter contre la Résistance,
qualifiée de terroriste. Supplétifs de la Gestapo et des autres
forces allemandes d'occupation, les miliciens participèrent aussi à la traque
des Juifs, des réfractaires au STO (Travaux Forcés Obligatoires en Allemagne).
C'était aussi "la police politique" et une force de maintien de l’ordre. Organisation
de type fasciste, elle se voulait un « mouvement révolutionnaire »,
nationaliste et autoritaire, à la fois antirépublicain, antisémite, anticommuniste, anticapitaliste. Comme les nazis,
les miliciens usaient couramment de délation, de torture,
de rafles, d'exécutions sommaires et arbitraires, voire de massacres.
Les Tontons Macoutes
Tonton Macoute est le terme utilisé pour désigner
en Haïti, les membres de la milice paramilitaire créée par le
président-dictateur François Duvalier, alias Papa Doc, vers 1958. Destinée à
assurer la protection rapprochée du président, cette milice de plusieurs
milliers d’hommes répondait à l'idée du dictateur Duvalier de faire de chaque
Haïtien un défenseur de la « Révolution ». Ses membres, ne touchant
aucun salaire, firent de l'extorsion et du crime organisé leurs moyens de
subsistance. Ils se sont fait rapidement une sinistre réputation en raison des
violations graves des droits de l’homme dont ils se sont rendus
coupables contre les opposants politiques et les populations civiles (viols,
tortures, meurtres, arrestations arbitraires, massacres…). L’extrême violence
de ses membres et le recours aux superstitions favorisaient
l'arbitraire du régime de Duvalier, muselant toute tentative d'opposition dans
la population. Après la chute de la dictature duvaliériste, l'expression
« macoutisme » sera employée pour désigner les régimes
politiques qui s'appuient sur la corruption, tout en faisant usage de la
violence contre les opposants et les civils, comme dans la Tunisie islamiste de nos jours.
Les SS et les SA
La SS ou Schutzstaffel (de
l'allemand « escadron de protection ») est l'une des principales organisations du régime nazi.
Fondée en 1925, initialement chargée de la protection rapprochée d'Adolf
Hitler, la SS devient au fil des années un État dans l'État, accumulant
les compétences et les missions et passant d'un groupuscule à une énorme
organisation. Au fil des années ses domaines d'activité se multiplient. Elle a
eu des fonctions politique, répressive (avec le contrôle
des camps de concentration), idéologique, raciale, et militaire (après la
création de la Waffen-SS). Elle est devenue également un empire
économique. Elle est aussi le principal organisateur et exécutant du massacre
des Juifs d'Europe. Entièrement dévouée à Hitler, elle est dirigée pendant la
quasi totalité de son existence par Heinrich Himmler.
La SA
(SturmAbteilung : littéralement « Bataillon d’Assaut »), et
traduite en français par la "Section d'Assaut", formait une
organisation paramilitaire du parti nazi, le NSDAP. La SA joua
un rôle important dans l'accès au pouvoir d'Adolf Hitler dans
les années 1930. Elle faisait office de service d'ordre lors des
rassemblements du parti nazi, puis prit une importance de plus en plus grande
dans l'organisation du pouvoir. Les milices SA furent à l'origine de nombreux
actes de violences dans les années 1920, principalement lors de combats de
rues contre des groupes anti nazis.
Les Chemises Noires
Les Chemises noires étaient les adhérents aux milices du régime
fasciste de Benito Mussolini, organisés depuis le 23 mars 1919 en Faisceaux
italiens de combat. Ces groupes étaient principalement constitués d'anciens
soldats démobilisés, de chômeurs et de jeunes bourgeois. Ce sont eux qui ont
permis l'accession de Mussolini au pouvoir, lors de la Marche sur Rome.
Fin 1919, ils étaient 17 000. En 1922, lorsque le Duce prend le
pouvoir, on dénombrait 700.000 Chemises noires, regroupées alors dans le Parti
national fasciste. Les Chemises noires employaient des méthodes expéditives
(coups de bâtons, incendies…) et faisaient boire de l'huile de ricin aux
protestataires. Les Chemises noires sont comparables aux SA nazis
(chemises brunes).
Les Pasdarans
Le corps des Gardiens de la révolution
islamique - fréquemment abrégé en Pasdaran - est une
organisation paramilitaire de la République islamique d'Iran.
Pasdaran : Salut Hitlérien |
Créés en 1979 par l'ayatollah Khomeyni pour protéger la
République islamique et faire contrepoids à l'armée, les Pasdarans ont
largement contribué à légitimer « la révolution ». Au fil des ans,
cette armée idéologique du régime, qui est placée sous l'autorité du guide
suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a consolidé son pouvoir. Mais c'est l'actuel
président, Ahmadinejad, un ancien des bassidjis, qui en a fait les nouveaux
maîtres du pays.
Force militaire autonome, dotée d'une puissance économique
considérable et d'une grande influence politique, les Pasdarans sont devenus le
principal pilier de la République islamique. Ils ont toujours été en première ligne face à l'opposition
démocratique, et en particulier leur redoutée milice islamiste des bassidjis.
Ce sont ces derniers qui auraient orchestré les derniers procès politiques, à l'issue
desquels des opposants ont été pendus. Après avoir soutenu la candidature
d'Ahmadinejad en 2005, ils sont entrés en force dans les cabinets ministériels.
Aujourd'hui, ils sont infiltrés partout : dans les couloirs de la justice, dans
les prisons, dans les services de renseignement… Depuis 2009, ils ont investi
les provinces afin de mieux contrôler le pays.
Avec la hausse des prix du pétrole, ils se sont enrichis. Mais
avant tout, ils sont le bras armé du pouvoir, le fer de lance des forces
iraniennes. L'armée régulière, elle, a été marginalisée depuis longtemps,
repoussée le long des frontières où elle est censée surveiller les trafiquants
de drogue et veiller à l'étanchéité du pays. Selon l'Institut international des
études stratégiques de Londres (IISS), les gardiens de la révolution comptent
125 000 membres, répartis entre les forces terrestres, l'aviation et la marine.
Comme cela avait été le cas des SS nazis, Les gardiens de la révolution sont
prioritaires sur tout le monde pour la technologie militaire et les armements.
Les gardiens de la révolution sont polarisés sur la menace
intérieure. « Le pouvoir sait que la menace ne vient pas d'Israël ou des
États-Unis mais de l'opposition interne, qui affaiblit le régime et risque de
le faire vaciller», estiment certains spécialistes. Censés mater la rébellion,
les bassidjis, armés de couteaux, de chaînes et parfois d'armes à feu, ont
montré à plusieurs reprises depuis toujours la brutalité de leurs
méthodes.
Les escadrons de la mort
Afin d'assassiner "discrètement" les opposants politiques, les milices ci-dessus ont toutes créé des unités spéciales chargées de cette "mission" de liquidation physique. Le terme générique de ces unités spéciales est "escadron de la mort".
D'après Wikipédia, "Un escadron de la mort est le nom couramment donné à
un groupe armé qui organise, généralement en secret, des exécutions
sommaires ou des enlèvements d'activistes, de dissidents, des
supposés opposants politiques, et toute personne perçue comme interférant avec
un ordre social ou politique établi. Les escadrons de la mort sont souvent
associés, d'une manière ou d'une autre, aux méthodes
de répression orchestrées par les dictatures ou les régimes
totalitaires. Ils mettent en œuvre une politique de terrorisme d'État décidée
ou avec l'accord tacite des plus hauts échelons du pouvoir."
Les escadrons de la
mort peuvent être une police secrète, un groupe paramilitaire ou une unité
spéciale des milices ci-dessus. Exemples d'escadrons de la mort :
- Après la guerre de Sécession américaine, certains groupes affiliés au Ku Klux Klan eurent des activités apparentées à celles d'escadrons de la mort envers les noirs des États du Sud.
- Le gouvernement soviétique de Staline met en place des unités spéciales du NKVD pour traquer et éliminer les opposants politiques durant les Grandes Purges.
- Adolf Hitler fait à la même époque un usage tout aussi massif des escadrons de la mort, commençant lors de la Nuit des Longs Couteaux et culminant lors de l'invasion de l'Union soviétique en 1941.
- Les escadrons de la mort étaient courants en Amérique du Sud des années 1970 jusqu'au début des années 1990. Plusieurs milliers de morts et de disparus.
- Depuis les années 70, Israël a créé et utilisé des escadrons de la mort. Ils organisent des campagnes d'exécutions sommaires de leaders ou de représentants du mouvement palestinien. Ils ont aussi liquidé des savants atomistes iraniens et pakistanais.
Inquiétudes de la société civile, risque de légalisation des milices armées
L’article 95 du projet de la
Constitution tunisienne en préparation est explicite. Il stipule
que « seul l’État peut créer des forces armées et des forces de sécurité.
Il n’est pas permis de constituer parallèlement des forces de sécurité ou
d’armées supplétives non soumises à l’autorité de l’armée nationale ou la
sécurité, sauf dans le cadre de la loi ».
Ainsi cet article laisse la
porte ouverte à la constitution de groupes armés « dans le cadre de la
loi », ce qui met en lumière les intentions à peine cachées des rédacteurs
islamistes (et de leurs complices) de cet article.
C’est ce qui suscite l’inquiétude
de la part de la société civile, des personnalités et des partis politiques démocratiques.
Ainsi, Lotfi Azzouz, Directeur exécutif d’Amnesty international se réfère au
Droit international et pense que les restrictions ne doivent pas être laissées
à la loi. Il s’élève contre la gravité de privatiser la sécurité. « Seul
l’État détient le pouvoir et se porte garant de la sécurité des citoyens et
jamais d’autres structures », dit-il. Il rappelle que des gardes de corps
peuvent exister. Dans les pays démocratiques il y a des détectives privés.
C’est très organisé. Il ajoute qu’il fallait mentionner dans le projet de
Constitution que « les forces de sécurité sont neutres et qu’elles opèrent
conformément aux lois des régimes démocratiques ». Il déplore que le
brouillon de Constitution n’ait pas mentionné l’universalité des Droits de
l’Homme et la supériorité des conventions internationales. « L’institution
sécuritaire doit assumer ses responsabilités conformément aux conventions
internationales et rendre compte des éventuels dépassements des Droits de
l’Homme».
Me Bochra Belhaj Hmida,
membre du bureau exécutif de Nida Tounès, considère que l’article 95 est très
grave. « Il suppose qu’on peut concevoir une loi qui autorise la formation
de groupes privés armés », dit-elle. « Vu ce qui se passe, nous avons
le droit de nous poser des questions sur les intentions et desseins des auteurs
de l’article. Cela laisse la porte ouverte à toutes les interprétations y
compris de légiférer dans l’avenir pour que des groupes armés puissent être
constitués ».
Mohamed Kilani, secrétaire
général du Parti Socialiste (PS), déclare : « Ce paragraphe prépare
la légalisation des milices et des groupes paramilitaires. C’est très grave. La
vente des armes deviendra légale. Un parti politique en mesure de s’armer
règlera ses affaires. On dirait qu’on se prépare pour la guerre civile. C’est
très dangereux. On est en train de préparer un misérable avenir pour le pays.
C’est catastrophique ».
Un témoignage : Les Ligues de la Protection de la Révolution inspirent la peur.
A Gabès, dans le sud de la Tunisie, il
n’y a pas eu de grève générale. Le bras de fer entre le syndicat UGTT et
Ennahdha s’est soldé par une victoire du parti islamiste. Ces Ligues, créées le
18 janvier 2011, sont devenues le bras armé de Rached Ghannouchi. Dans cette
ville rongée par la pollution due au Groupe Chimique Tunisien et le chômage,
personne ne parle. Les portes et les visages se ferment. Au mieux, un retraité
m’avoue que “deux ans après la révolution, nous nous acheminons vers la
Terreur”, allusion à la seconde période de la révolution française. La
jeune démocratie tunisienne à la gueule de bois dans ce lieu brimé par Ben Ali,
méprisé par Tunis. Les dix Ligues qui quadrillent la ville offrent une image
saumâtre de la situation. J’ai rencontré à Sidi Boulbeb cinq membres d’une
Ligue. Ils confient dans une maison vide qu’ils “défendent l’Islam qui est
en danger en Tunisie.” Deux de ces hommes ont fait dix ans de prison sous
Bourguiba à cause de leurs opinions religieuses. Désormais, ils veulent imposer
leur islam à une Tunisie rétive. Membres d’Ennahdha et salafistes, ils veulent
une république islamiste. Et quadrillent la ville. Ils sont censés défendre la
Révolution mais œuvrent en sous-main pour Rached Ghannouchi, leur leader. Il
fait froid dans cette bâtisse sans fenêtre. Ils sont courtois mais leur
détermination est d’acier. La Tunisie fête ce jour le premier jour de la
révolution. Le peuple est fatigué. Les islamistes déterminés.
par Benoît Delmas, journaliste et écrivain. Âgé de 41 ans, il vit en Tunisie (par choix).
Points communs à toutes les milices
- Ce sont des milices de régimes fascistes et totalitaires,
- Elles prétendent défendre "la révolution", en instaurant et en défendant la "contre-révolution" , qu'elle soit fasciste ou "à coloration" religieuse,
- Ce sont les bras armés du pouvoir contre l'état de droit et contre la démocratie,
- Elles dépendent exclusivement du « guide suprême » : Papa Doc, Führer, Duce, Père des Peuples, Ayatollah ou Cheikh,
- Elles sont au-dessus des lois.
- Elles ont, toutes créé et utilisé des unités d'escadrons de la mort.
- Elles profitent de leur puissance pour s'enrichir.
Plus puissantes que l’Armée et la Police, les milices usent,
impunément, de tous les moyens illégaux (torture, terrorisme, assassinats, viol, vol,
etc.) pour éliminer les adversaires du pouvoir.
C’est sur ces modèles de milices, qui toutes se ressemblent, que
le « calife caché » est en train de construire sa milice. Les
Tunisiens vont en baver.
Hannibal Genséric
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