Les Novorusses ont pris le contrôle de quasiment tout Debaltsevo. Plus significativement, il n’y a
plus de résistance organisée.
Les sources russes disent qu’environ 1.000
soldats de la junte ont refusé de se rendre et se cachent dans les
environs ou ont fui vers la pointe sud du chaudron. Les Novorusses ne se
fatiguent même pas à les poursuivre ou à répliquer à leur feu
sporadique (et imprécis): ils attendent que la faim et le froid les
obligent à abandonner. Un porte-parole des Novorusses rapporte que
toutes les communications entre les forces de la junte dans le chaudron
et leurs commandants ont été coupées. Les stations de TV russes montrent
une séquence où des soldats novorusses hissent leur drapeau au centre
de la ville.
Que les forces situées dans le chaudron de Debaltsevo aient été
condamnées était clair depuis un moment, mais ce qui est réellement
stupéfiant est la vitesse à laquelle l’effondrement a eu lieu. Nous
avons clairement affaire à un effondrement catastrophique de la capacité
de combat des forces de la junte.
Les médias russes montrent aussi de nombreuses séquences de soldats
de la junte en train de se rendre dans et à côté de Debaltsevo. Ceux qui
se rendent sont traités pour leurs blessures, lavés, habillés, nourris,
ils seront renvoyés chez eux aussi rapidement que possible.
Durant sa récente conférence de presse en Hongrie, Vladimir Poutine a
confirmé que les forces ukrainiennes à Debaltsevo ont été défaites. Il a
aussi confirmé que les États-Unis ont envoyé des armes à la junte et il
a ajouté qu’il était absolument sûr (bien que cela pouvait tuer encore
plus de gens) que cela ne ferait aucune différence, car les soldats
ukrainiens n’avaient aucune envie de combattre alors que le moral des
Novorusses est très élevé.
Cependant, l’élément le plus stupéfiant du jour est le déni continu
de Petro Porochenko qu’il y ait un quelconque chaudron à Debaltsevo.
Apparemment, la junte est dans un tel état de choc du fait des récents
événements que les monstres de Kiev ont décidé de simplement
nier entièrement la réalité. C’est une bien mauvaise stratégie car, bien
que les medias russes soient maintenant bannis des télévisions et des
stations de radio ukrainiennes, et que la presse russe tout entière ne
soit plus autorisée en Ukraine, elle est encore accessible sur
l’internet et des informations sur les événements actuels peuvent être
aisément transmises simplement par téléphone (y compris les appels des
forces de la junte dans le chaudron). Ainsi, tandis que la Rada [Parlement ukrainien, NdT] et le gouvernement peuvent entrer dans un mode de déni pur et simple, la population est informée de la réalité et, de toute façon, les rumeurs ne feront qu’amplifier la portée du désastre.
[Je ne serais pas du tout surpris si les dangereux cinglés nazis,
à la Iarosh & Co, se retournaient maintenant contre Porochenko. Il
sera intéressant de voir comment les Iatseniouk et Turchinov se
positionneront eux-mêmes – à mon sens, ils se retourneront tous contre
Porochenko.]
Je pense que nous assistons actuellement à un événement historique.
Tandis que la défaite de Debaltsevo est tactique dans sa dimension, elle
aura, de façon tout à fait définitive, de sérieuses conséquences
opérationnelles et peut-être même stratégiques. Quoique je ne puisse
l’affirmer avec le moindre degré de certitude, j’ai la très forte
impression que l’ensemble des militaires ukrainiens ont atteint le
fameux point de rupture que j’ai souvent mentionné ici par le passé: le
point où, quelles que soient vos capacités de réserve, l’ensemble de
votre organisation militaire s’effondre d’un coup. Oui, je le sais, le
reste du front est actuellement stable, mais je pense que la défaite de
Debaltsevo aura un effet dévastateur sur le moral de toutes les forces
de la junte. Non seulement cela, mais dès que le chaudron sera
totalement éliminé, les forces de Novorussie qui l’ont pris seront
disponibles pour effectuer des opérations ailleurs.
Pensez à cela: un certain nombre d’endroits clés absorbaient une
grande quantité de forces novorusses, en particulier l’aéroport de
Donetsk (qui était utilisé pour bombarder Donetsk), la poche de
Debaltsevo (qui était utilisée pour bombarder Gorlovka, qui menaçait
l’axe Donetsk-Gorlovka-Lugansk et qui pouvait être utilisée pour monter
une attaque soit sur Donetsk soit sur Lugansk) et la ville de Peski, qui
était utilisée comme support des forces de la junte à l’aéroport de
Donetsk. Elles sont maintenant toutes aux mains des Novorusses. La
question est: où peuvent ils se tourner maintenant?
Pour le moment les Novorusses jouent aux gentils. Ils ont
même commencé à retirer leurs armes lourdes, bien que la junte ne l’ait
pas encore fait (ils étaient censés le faire ensemble). Mais ne soyons
pas naïfs: ils agissent de la sorte parce qu’ils savent que c’est sans
danger pour eux, et pas parce qu’ils ont la moindre confiance dans les
accords de Minsk 2.0 et encore moins dans la junte.
L’infanterie (et les blindés) novorusses sont tellement supérieurs à ceux de la junte qu’ils peuvent se permettre d’agir ainsi à peu de frais. Mais puisque tout le monde comprend qu’il est impossible de respecter les accords Minsk 2.0, il est évident pour toutes les parties en présence que le conflit reprendra. Quand cela se produira, ce sera un contexte dramatiquement différent de celui de cet hiver.
L’infanterie (et les blindés) novorusses sont tellement supérieurs à ceux de la junte qu’ils peuvent se permettre d’agir ainsi à peu de frais. Mais puisque tout le monde comprend qu’il est impossible de respecter les accords Minsk 2.0, il est évident pour toutes les parties en présence que le conflit reprendra. Quand cela se produira, ce sera un contexte dramatiquement différent de celui de cet hiver.
Tout d’abord les Novorusses sont, pour la première fois, correctement
armés, équipés et fournis. Ensuite, l’opération de Debaltsevo a montré
que pour la première fois les forces de la LNR et de la DNR sont
capables de travailler ensemble. Même Mozgovoi, qui a des choses tout
sauf agréables à dire par rapport à Zakharchenko ou à Plotnitsky en
termes politiques, joue militairement dans le même registre et toutes
les forces novorusses semblent être enfin placées sous un seul
commandement. Troisièmement, les deux positions novorusses les plus
faibles ont été retirées, ce qui libère une grande quantité de troupes
de toute première classe pour d’autres fronts.
Prenons le cas de Marioupol par exemple. Là, les forces de la junte
ont essayé de mener une attaque dans la direction générale de
Novoazovsk. Tout ce qu’ils ont achevé est une pénétration de
quelques kilomètres dans le no man’s land entre les deux armées et puis
ils ont été assez facilement arrêtés. Maintenant que des troupes
fraîches de Novorusses seront bientôt disponibles, une contre-offensive à
Marioupol devient une menace très réelle pour les forces de la junte
dans la ville. Jusqu’à présent, une telle attaque par les Novorusses
était risquée en raison de la possibilité d’une manœuvre de la junte sur
ses flancs pour la couper du reste des troupes, mais ce danger est
écarté, non seulement en raison de la disponibilité de nouvelles forces,
mais aussi en raison du moral à zéro des unités de la junte.
Une autre option intéressante a été communiquée par un (très bon)
spécialiste militaire anti-Maïdan, Andrei Basketok, qui prévoit une
attaque novorusse le long de la M4 et de la N20 vers Karlovka et
Avdeevka, suivie par une attaque en tenaille pour encercler les forces
de la junte une fois de plus (représenté en rouge sur cette carte):
Le vrai problème pour Kiev est que pratiquement toute la ligne
actuelle de contact peut devenir un point de contre-offensive potentiel
pour les Novorusses qui, en passant, n’ont jamais caché leur désir de
récupérer tout leur territoire historique. Ainsi, alors que le
cessez-le-feu (relatif) actuel est bien beau et épatant, je pense que
d’ici le printemps, lorsque les Novorusses auront renforcé leur
infanterie jusqu’à plus de 100 000 hommes [comme prévu, NdT], la
situation pour le régime de Kiev va devenir absolument intenable et
aucune livraison d’armes américaines ne changera cela, quelle que soit
son ampleur. Ce pourrait bien être le début de la fin pour l’expérience
nazie à Kiev.
Les implications pour les Anglosionistes [l’Empire du Bien et de la Vertu, NdT] sont
plutôt claires: s’il reste aux 1% un minimum de sens des réalités, ils
devraient se débarrasser des Porochenko et autres cinglés et favoriser
une sorte de gouvernement de technocrates en charge de rédiger une
nouvelle Constitution et d’organiser un référendum sur la
fédéralisation. Tout simplement parce que les gens au pouvoir à Kiev
auraient plus intérêt à négocier alors qu’il y a encore quelque chose à
négocier plutôt que de se terrer dans un bunker encerclé comme leur
héros Hitler l’a fait. Hélas, je ne pense pas qu’il reste beaucoup de
bon sens à l’Oncle Sam ni aux eurocons®.
Quoi qu’il arrive, par le vote ou par le fusil, nous gagnerons.
– Le 19 février 2015 –
Source vineyardsaker Le Saker francophone
Ayo Benes, le Lenine noir, s’exprime à propos de Debaltsevo
Ayo Benes, membre du mouvement
des Brigades Internationales, combattant de la division de l’artillerie
mobile de la 2e brigade de l’Armée de la République Populaire de
Lougansk, s’est exprimé hier, sur le site interbrigada.org. Il a parlé entre autres, de la bataille décisive de Debaltsevo.
Ayo Benes:
" Récemment, nos camarades, y compris les artificiers des mortiers avec lesquels j’ai travaillé aujourd’hui, ont réussi à déloger l’ennemi dans les hauteurs de Debaltsevo. Desquelles, ils n’ont n’ont pas pu les déloger plus de sept fois, précédemment.Lors de la prise de Debaltsevo, nous avons saisi quelques 80 chars, 100 véhicules blindés et des véhicules de combat d’infanterie, 200 unités d’autres équipements motorisés et encore 100 pièces d’équipement qui nécessite des réparations.Les combattants ukrainiens font de la reddition par centaines. Pendant une longue période, ils ne savaient pas qu’ils étaient encerclés et n’ont pas mangé durant une semaine. Porochenko, en visitant Artiomovsk, a dit que Debaltsevo est contrôlé par son armée. Il les a trompé...Nous avons fait notre travail. Debaltsevo est entièrement entre nos mains. Nous avons aidé nos camarades de la République Populaire de Donetsk (RPD) à prendre et à nettoyer la ville et nous leur transmettons la cité. (de façon administrative Debaltsevo est dans la région du Donetsk – A. S.). J’ai eu l’honneur de participer à la libération de Debaltsevo en tant que citoyen de Donetsk (quand Ayo Benes était en prison en Lettonie, Alexandre Bododaï, première-ministre de la RPD, a signé le decret lui accordant la citoyenneté – A. S.).Gloire à Novorossia ! "
l’Europe paie le prix de la mégalomanie américaine
La
crise ukrainienne pourrait marquer un tournant dans les relations entre
l’UE et les États-Unis, selon le journaliste US, Finian Cunningham.
Un quart de siècle depuis la fin de la
« guerre froide », Washington continue d’exploiter l’Europe sous le
prétexte de la protéger du « monstre slave », estime le journaliste .
« Qui paie pour cette provocatrice mégalomanie américaine? Comme d’habitude, с’est l’Europe. La guerre aux portes et les sanctions qui déchirent l’économie européenne, tel est le prix de l’alliance avec les Américains », affirme le journaliste.
Selon Zakharchenko, « la quantité d’équipement abandonné par les unités ukrainiennes est indescriptible ».
Selon M.Cunningham, la crise ukrainienne pourrait
marquer un tournant dans les relations entre l’UE et les États-Unis,
car l’Europe commence à prendre conscience du fait que, depuis la
création de l’Otan, Washington a utilisé ses partenaires transatlantiques
dans ses propres intérêts stratégiques.
Le journaliste cite les récentes déclarations de Martin Schulz,
président allemand du Parlement européen, qui a estimé dans une
interview que Washington devrait permettre aux Européens de résoudre la
crise ukrainienne de manière indépendante.
Toujours d’après lui, la Russie ne présente pas de menace à la sécurité européenne.
« Ce sont les États-Unis avec leur passion sans compromis pour les
coups d’État, dont l’Ukraine a été la dernière victime, qui font
souffrir l’UE et constituent ainsi le cœur du problème », conclut
M.Cunningham.Conclusions
Washington a ainsi subi sa plus grande défaite militaire en plus de dix ans, lorsque l’armée ukrainienne soutenue par les États-Unis, a été sévèrement battue dans l’important nœud ferroviaire de Debaltsevo. En gros, 8 000 hommes de l’armée ukrainienne régulière, ainsi qu’une quantité innombrable de chars et d’unités blindées ont été encerclés dans ce qui a été nommé « le chaudron ». L’armée de la République populaire de Donetsk, sous le commandement d’Alexander Zakharchenko, a encerclé les envahisseurs et a progressivement resserré le cordon, en tuant ou en capturant les troupes prises dans la poche. Les Forces armées ukrainiennes ont enregistré de nombreuses victimes, entre 3 000 et 3 500, tandis qu’elles abandonnaient derrière elles une grande quantité de matériel militaire meurtrier.Selon Zakharchenko, « la quantité d’équipement abandonné par les unités ukrainiennes est indescriptible ».
La débâcle subie par le régime de Kiev met en évidence le caractère totalement irresponsable et franchement stupide de la politique poursuivie par Washington et ses alliés de l’Union européenne en Ukraine…Washington a gagné la guerre de l’information en persuadant le Congrès et le peuple américain que la politique états-unienne en Ukraine était « juste », mais au fond, là où ça compte, Washington a rencontré un échec catastrophique après l’autre. Ce processus persistera sans doute jusqu’à ce que les coûts soient trop exorbitants à supporter.
Les premières tentatives du régime de Kiev et de ses soutiens de la CIA pour soumettre l’Ukraine de l’Est par la terreur militaire pure, reposant sur des milices fascistes et des unités choisies de l’armée qu’il considérait comme fiables, ont échoué…
Néanmoins, Washington fait pression sur Kiev pour préparer une nouvelle offensive et est en train de discuter de la possibilité de fournir directement des armes contre la Russie à l’armée ukrainienne …
En Ukraine de l’Ouest, la population s’échappe ou résiste aux projets de décrets visant à fournir davantage de chair à canon pour la guerre en Ukraine de l’Est. En même temps, l’économie de l’Ukraine, coupée de sa principale base industrielle en Ukraine de l’Est et de ses exportations en Russie, est en train de s’effondrer.
Le pays mène une guerre qu’il ne peut pas se permettre de mener. Il n’y a plus d’économie… Gerald Celente, du Trends Journal, a déclaré à Russia Today : Cette perte de 160 milliards de dollars de commerce avec la Russie a détruit l’économie, alors qu’elle était déjà en grave récession. Les choses sont allées de mal en pis.