Selon une dépêche rapportée par le Times of Israël, datée du
lundi 16 novembre et qui cite le ministre de la Défense de l’État
hébreu Moshe Ya’alon, Israël n’est pas menacé de manière significative
par les terroristes de l’État islamique. Quelques jours après l’attentat contre un avion
de ligne russe au-dessus du Sinaï, cette déclaration est assez
surprenante. Jamais Daech n'a attaqué Israël. Encore mieux, Daech a prévenu Israël, qui a alerté les juifs des France -et seulement les juifs- le vendredi matin de l’imminence des attentats à Paris.
Maintenant que Manuel Valls
nous informe d’une possible menace à l’arme chimique et que, dans la
foulée, plusieurs experts sortent du bois pour nous expliquer que Daech a
déjà utilisé du gaz moutarde et qu’il travaille d’arrache-pied à la
fabrication de gaz sarin, il semble très troublant que Tsahal puisse
rester l’arme au pied. Troublant parce qu’Israël n’a jamais hésité à
frapper un ennemi potentiel à titre préventif, en 1966 (guerre des Six
Jours), en 1981 (réacteur d’Osirak), au Liban à plusieurs reprises
(contre le FPLP puis le Hezbollah). Dans le même ordre d’idées, on peut
mentionner l’invasion de l’Irak en 2003 – qui fut le résultat d’un
forcing intense de la part du lobby israélien à Washington – et enfin
qu’il aura fallu le bras ferme d’Obama pour empêcher Netanyahou de
bombarder l’Iran.
Nul besoin d’être un géopoliticien averti pour
noter que Daech combat à la fois Bachar el-Assad et le Hezbollah sur le
front syrien et l’Iran sur le front irakien, ni plus ni moins que les
pires ennemis d’Israël, alors que la Jordanie, en paix avec l’État
hébreu, est totalement épargnée. On notera aussi – ça, les Français le
savent moins – que Daech combat aussi les Palestiniens avec une rare
férocité, un conflit illustré par les massacres perpétrés dans le camp
palestinien de Yarmouk en avril 2015. Dernier petit détail : en janvier
2015, tandis que l’attentat contre Charlie Hebdo était
revendiqué par Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (AQPA), étrangement
l’État islamique s’empressa de nier toute responsabilité dans l’attentat
contre la supérette Hyper Cacher.
Alors, à quel jeu joue Israël avec l’État islamique ?
Ce
n’est pas nouveau : les spéculations sur une collusion secrète entre
Israël et l’État islamique fleurissent sur Internet. En juillet 2014,
Edward Snowden avait révélé l’existence d’un plan secret au nom
bucolique de « nid de frelons » réunissant les services secrets
britanniques, américains et le Mossad. Ce plan visait à créer, au cœur
du Proche-Orient, un État capable de catalyser l’ensemble des
organisations terroristes de la région, un État dirigé par un homme de
paille et contre laquelle l’Iran et la Syrie viendraient se casser les
dents. Cet homme de paille serait donc Abu Bakr Al Baghdadi – le calife –
qui, curieusement, avait fait un séjour dans la prison irakienne sous
administration américaine de Camp Bucca. Notez bien qu’à ce jour, il n’y
a pas moyen de savoir avec certitude s’il en est sorti en 2004, comme
l’affirment les « démocrates », ou en 2009, comme l’affirment les «
conservateurs ».
À tout le moins, si Snowden n’a jamais été
capable de produire des preuves irréfutables de ses allégations, il est
certain que la passivité d’Israël ne nous aide pas à nous convaincre du
contraire.
Israël. Plus de 500 jihadistes soignés au Ziv Medical Centre
Plusieurs journalistes participant à un voyage de
presse à l’initiative de l’Australia/Israel and Jewish Affairs Council
(AIJAC) ont pu visiter le Ziv Medical Centre, à Zefat (Nord d’Israël).
L’hôpital dispose d’un service spécialisé dans la traumatologie de
guerre. Il est conventionné avec les Forces de Défense d’Israël. Dans ce
cadre, il traite des « réfugiés » syriens.
Tandis que le reste du groupe (le rédacteur en chef adjoint du Daily Telegraph, Ben English ; le journaliste de Seven News, Alex Hart ; le reporter politique de Sky News, David Lipson ; le rédacteur en chef de l’Australian Financial Review, Aaron Patrick ; le chef de rubrique politique du Sydney Morning Herald et de The Age, Bevan Shields) suivait les organisateurs, une célèbre journaliste de News Corp,
Sharri Markson, s’attarda avec des patients pour recueillir leur
témoignages. Elle pu ainsi vérifier que plus de 500 d’entre eux sont des
membres d’Al-Qaïda ou de Daech, blessés durant les combats en Syrie. Elle était en
train de noter des détails sur la manière dont ils sont transférés en
Israël pour y être soignés, puis renvoyés poursuivre le jihad en Syrie,
lorsqu’elle a été interpellée par des officiers de sécurité.
En septembre 2014, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, s’était
fait photographier dans cet hôpital en train de visiter des jihadistes
d’Al-Qaïda et de les féliciter.
Les jihadistes avaient alors enlevé les observateurs philippins et
fidjiens de l’Onu chargés de surveiller la ligne de cessez-le-feu du
Golan occupé. Durant les négociations pour leur libération, les Nations
Unies versèrent une rançon à Al-Qaïda qui fut virée sur un compte
bancaire sans provoquer la moindre enquête internationale pour
identifier le receveur. En définitive, les Casques bleus se retirèrent,
de sorte qu’aujourd’hui les armées israélienne et syrienne ne sont plus
séparées par l’Onu, mais par Al-Qaïda ou Daech bis.
Une fois rétablis, ces terroristes pourraient être envoyés en France pour effectuer des missions ayant plusieurs objectifs :
- déstabiliser l'Europe au profit de l'Empire anglo-sioniste,
- montrer à l'Europe sa vulnérabilité sans le parapluie américano-sioniste;
- faire remonter la cote de popularité des dirigeants français;
- faire monter le racisme anti arabe et anti musulman et encourager la
"guerre des civilisations" au profit exclusif des oligarques de la finance sioniste et ceux des complexes militaro-industriels;
- faire voter des lois d'exception qui favorisent l'exploitation des travailleurs français, américains et autres;
- etc...
Hannibal GENSERIC
VOIR AUSSI :