Mercredi 20 septembre, une trentaine de
policiers militaires russes ont été attaqués par les radicaux du Front al-Nosra
dans une zone de désescalade [1]. Selon le politologue Araïk Stepanian,
l’attaque a été menée avec le feu vert des États-Unis. Le politologue et secrétaire responsable de
l'Académie russe des problèmes géopolitiques Araïk Stepanian a déclaré sur les
ondes de Sputnik que le Front al-Nosra avait lancé une attaque contre les
policiers militaires russes dans la zone
de désescaladed'Idlib avec l'approbation des services secrets
américains.
Selon lui, l'objectif des Américains est
d'empêcher par tous les moyens possibles la progression de l'armée
syrienne. «Nos soi-disant partenaires américains ont commencé à déraper
face aux succès de l'offensive de l'armée syrienne sur le front oriental. Ils
ne s'évertuent même pas à cacher que les organisations terroristes Daech et
Front al-Nosra sont, de fait, des agents des États-Unis qui font front commun
sous le commandement de Washington. En ce qui concerne la soi-disant opposition
syrienne modérée, elle a été créée et armée par les États-Unis dans le
but d'empêcher la victoire de l'armée syrienne. Des choses étranges se
produisent en Syrie qui indiquent que les États-Unis ont donné le feu vert aux
+actions de la résistance+», estime l'expert.Il note cependant que ces actions
des Américains pourraient créer des problèmes pour les pays occidentaux. «Donald Trump ne contrôle pas, en
réalité, ses structures de force. Il a des problèmes avec les services secrets,
la CIA et le Pentagone qui ne peuvent pas abandonner leurs protégés parce que
dans ce cas de figure ces derniers retourneront leurs armes contre les
Américains. Ceux-ci ont rassemblé une immense armée de nervis. L'armée syrienne
les déloge de son territoire et il faut leur offrir un nouveau théâtre
d'opération. Certains pourraient être transférés en Afghanistan, d'autres au
Yémen, d'autres encore en Libye. Mais parmi eux il y aura des mécontents qui
commenceront à se venger de l'Occident qui les a utilisés avant de les
délaisser. Alors l'Europe se trouvera dans la zone à risque», conclut Araïk
Stepanian.
Mercredi 20 septembre, le chef du Commandement opérationnel principal de l'état-major de l'armée russe, Sergueï Roudskoï, a déclaré aux journalistes que les djihadistes du Front al-Nosra avaient tenté d'encercler un peloton de policiers militaires russes dans la zone de désescalade d'Idlib, ajoutant que l'attaque avait été initiée par les services secrets des États-Unis.
Les MiG-29SMT russes font leur entrée en Syrie
La semaine dernière, les journalistes russes et étrangers invités à
la base aérienne de Hmeimim, en Syrie, ont pu filmer pour la première
fois le chasseur russe MiG-29SMT participant aux opérations contre les
terroristes. Il s'agit de la première apparition de ces avions en Syrie.
Le noyau du groupe d'aviation russe se compose essentiellement d'avions Soukhoï — les chasseurs Su-35S, Su-27SMn Su-30SM, les chasseurs bombardiers Su-34, les bombardiers Su-24M,
ainsi que les avions d'attaque au sol Su-25SM. Jusqu'à récemment, les
avions MiG n'étaient représentés en Syrie que par les chasseurs MiG-31 projetés
en 2016 et utilisés pour couvrir la base aérienne de Hmeimim, ainsi que
pour diriger les actions de l'aviation en remplaçant partiellement les
avions A-50 de détection radar lointaine.
Le MiG-29SMT a
été développé pendant la période la plus difficile de l'histoire
contemporaine de la Russie et son premier vol a eu lieu en 1998 — année
terrible pour le pays. Au milieu des années 1990, il était devenu
évident que les futures guerres seraient locales et que les avions
devraient être polyvalents pour s'imposer sur le marché international.
Le MiG-29 a été conçu avant tout comme un chasseur tactique pour dominer
dans les airs, d'où sa faible autonomie et sa charge utile limitée. Les
constructeurs ont donc eu pour mission de transformer cet appareil en
avion vraiment multifonctionnel. Et ils ont réussi.
En Syrie, le MiG-29SMT remplit des missions de reconnaissance, mais
probablement aussi des tâches opérationnelles. Selon le quotidien
Kommersant, au moins l'un d'entre eux a lancé une bombe à fragmentation
OFAB-500K contre les positions des terroristes de l'État islamique . A l'avenir, ces avions
pourraient également tirer des missiles de croisière à guidage laser
Kh-29L.
Les essais du MiG-29SMT en Syrie sont avant tout nécessaires pour que
les pilotes de ces appareils acquièrent une expérience opérationnelle.
Cette épreuve du feu est très précieuse pour les ingénieurs car aucun
exercice ne peut s'y substituer. Enfin, l'exploitation opérationnelle de
matériel militaire est la meilleure «publicité» pour les clients
étrangers — et la Syrie pourrait être le premier d'entre eux.
Source : Sputnik