vendredi 1 septembre 2017

Syrie. La Russie avertit : «La bataille de deir ez-Zor» décidera du destin du monde




La «Bataille de deir ez-Zor» se réfère au conflit imminent à Deir ez-Zor en Syrie, entre les forces militaires alignées avec la Russie et celles alignées avec les États-Unis, qui se comptent actuellement en dizaines de milliers de soldats de chaque côté, et qui continuent à inonder la région dans l'attente de la guerre titanesque qui va se déclencher bientôt.
armee_deir_ezzorDeir ez-Zor, signifie "monastère du bosquet" et c'est la ville la plus importante dans toute la zone de guerre du Levant, étant donné que son emplacement est sur la route stratégique qui relie  l'Iran à Bagdad et à Damas, via la Badia, au Liban,  et que, depuis 2005, la Russie détient les droits exclusifs sur ses vastes et inexploitées réserves de pétrole et de gaz.
En 2014, les États-Unis, craignant le développement de l'axe russo-syrien-iranien au Levant, ont créé l'organisation terroriste d'État islamique (ISIS / ISIL / IS / Daesh) et qui les ont ensuite déchaînés, non seulement contre la Syrie et l’Irak, mais aussi contre le monde entier.
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L'axe russo-syro-iranien, est principalement composé de forces orthodoxes chrétiennes et des forces musulmanes chiites, alors que ces forces alignées sous la houlette des États-Unis sont principalement composées de forces juives et islamistes sunnites (frérots, wahhabites, salafistes, etc.). La principale différence entre ces forces musulmanes étant que les chiites sont tolérants envers d'autres croyances religieuses [en Iran, les chrétiens, les juifs et les zoroastriens sont protégés par la loi et ont les mêmes droits et devoirs que les musulmans, et disposent de sièges dans le gouvernement], tandis que les islamistes sunnites mettent à mort tous ceux qui ne croient pas comme eux [en Arabie Saoudite, toute personne ayant une autre croyance religieuse est mise à mort]. Chez les islamistes sunnites, tous les musulmans qui ne se conduisent pas comme eux (barbe, callosité sur le front, hijab ou tchador pour les femmes, etc.) sont traités d’apostats, c’est pour cela que les islamistes sont aussi appelés, chez la majorité des autres musulmans, des takfiristes. Selon Wikipédia : « Le terme takfiri signifie littéralement « excommunication » ce qui emporte le prononcé de la peine de mort. Les takfiris considèrent les musulmans ne partageant pas leur point de vue comme étant des apostats, ce qui les autoriserait bien légitimement à verser leur sang. Pour mettre au pas leurs coreligionnaires, ils font donc un recours systématique à l'arme du takfir. Autrement dit, le takfirisme se définit comme un terrorisme intellectuel, joignant la parole aux actes. »
Au Maghreb par exemple, lorsqu’une femme normale se convertit à l’islamisme en adoptant ses accoutrements étranges et étrangers (voile, tchador, burka, etc.) on dit qu’elle est « entrée en religion », مُتديٌنة, sous-entendu que les autres femmes musulmanes normales sont restées « en dehors de la religion », donc, par ce langage, on signifie bien que toute femme non voilée est une apostate, donc susceptible de subir les foudres « légales en religion » telles que définies par le takfirisme avec en plus, l’esclavage sexuel des filles et des femmes non voilées, leur achat et vente comme pour du bétail [Voir : DAECH : au marché, une "esclave" vaut entre 35 et 138 Euros].
Dès que les États-Unis ont relâchés leurs daé-chiens enragés du soi-disant État islamique sur le Levant, ces derniers ont procédé au génocide des chrétiens orthodoxes et des musulmans chiites,  que le monde n'a pas vu depuis le Moyen âge,  et dont la férocité et la barbarie n'ont pas trouvé d’égal depuis cette époque. Ce génocide est accompagné de la destruction totale des sites religieux non musulmans et de tous les monuments anciens. Ce dernier point est aussi important pour les islamistes que pour les Américains. Pour les premiers, l’Histoire commence avec l’avènement de Mahomet, vers 630 après J.C. ; et pour les seconds, l’Histoire n’existe pas car les États-Unis, comme Israël, sont des états artificiels créés sur les cadavres des autochtones, et sur le vol de leurs terres.
Avec l’entrée en guerre des forces aériennes russes, les forces terrestres syriennes, libanaises (Hezbollah) et iraniennes, ont détruit les terroristes de l'État islamique en Syrie, alors que les forces irakiennes chiites les ont détruites dans leur pays aussi.
En Irak, en Syrie et au Liban, des combats toujours très intenses contre Daech
La dernière bataille contre l'État islamique est donc celle de la ville stratégique et vitale de Deir ez-Zor. En ce moment, pendant que les forces militaires de l'axe russo-syro-libano-iranien approchent de cette ville, les États-Unis font tout pour empêcher que les forces de leurs mercenaires islamistes terroristes soient totalement anéanties.
Ainsi, la Russie est en train de bloquer le flanc nord de cette bataille en envoyant des unités blindées pour aider les forces kurdes pro-syriennes, ce qui a amené les Américains à s'attaquer à leurs alliés turcs supposés (pour la première fois dans cette guerre) en leur tirant dessus.
31/08. Les forces syriennes ont pris le contrôle du mont Bishri,
situé dans la campagne occidentale de Deir Ez Zour

La milice du Pentagone pour la bataille de Deir Ez-Zor

Des groupes tribaux, composés des membres de tribus originaires de  Raqqa et de Deir Ez-Zor, se présentent en tant que groupe indépendant qui agit sous le commandement de la coalition internationale, c'est-à-dire des Etats-Unis. Mais en réalité, ce groupe est affilié au parti politique d’al-Ghad (Syria’s Tomorrow Movement), dirigé par l’opposant pro saoudien Ahmed Al-Jarba.
Lors d’un entretien accordé à l’agence Reuters en février 2017, M. Jarba, l’un des chefs de cette milice, avait affirmé que cette milice était constitué de 3.000 miliciens qui ont été formés et entrainé par la Coalition et qu’elle était disposée à participer aux combats de Raqqa.
La télévision libanaise Al-Mayadeen affirme que les États-Unis ont décidé de créer une force terrestre ayant pour mission « d’occuper la province de Deir Ez-Zor ». Ce serait Ahmad Jarba qui devra la diriger, et sera chargé de contrer « les forces de l’armée syrienne et ses alliés ».
Al Mayadeen, citant des sources locales à l’est de la Syrie, confirme aussi le transfert d’armes et de munitions depuis la ville d’al-Ramilan à Hassaké dans le nord-est de la Syrie vers la ville d’al-Chadadi dans le rif sud de cette même province.
Il s’agirait d’un vaste mouvement de troupes et de munitions en prévision d’une vaste offensive contre les positions de l’armée à l’est syrien. Cette même source fait également état de l’envoie d’officiers américains dans la région d’al-Chadadi.
Les Américains chercheraient ni plus ni moins à s’emparer de la banlieue sud de Hassaké et de la banlieue est de Deir Ez-Zor, frontalière avec l’Irak. C’est dans cette perspective que s’inscrit l’escalade des raids américains meurtriers  perpétrés contre les civils de Deir Ez-Zor ces derniers jours. Un signe que ce champ d’action leur revient exclusivement.

Les États-Unis reconstruisent les terroristes le long de la frontière syrienne
Les officiers américains réorganisent les terroristes dans les frontières partagées de la Syrie avec l'Irak et la Jordanie après les récentes défaites du groupe terroriste, a déclaré mercredi un expert sur le développement mondial arabe.
Hassan Hanizadeh a souligné la libération de la région irakienne de Tal Afar près de la Syrie et le contrôle des forces libanaises sur la région d'Arsal le long des frontières entre la Syrie et le Liban et les victoires gagnées par l'armée syrienne à Tadmor, Homs, Deir ez-Zor et Hama.
Il a souligné que les efforts de six ans faits par les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l'Arabie saoudite et la Turquie pour changer la géopolitique militaire et politique de la Syrie sont restés futiles.
"En particulier, les États-Unis et l'Arabie saoudite sont très préoccupés par l'augmentation de l'influence du front de résistance sur la région après une série de défaites vécues par des groupes terroristes", a-t-il noté.
Hannibal GENSERIC