mardi 5 septembre 2017

La Russie déploie ses missiles balistiques thermonucléaires



Le président Poutine vient d'émettre un ordre de dispersion sur l'ensemble de la Fédération des onze régimes de missiles balistiques intercontinentaux armés thermonucléaires (Topol, Topol-M et Yars) et dont le document d'activation désigne leur déploiement en tant que défense “Система Периметр” ou, comme le plus souvent traduit en Occident, "Système périmétrique" - "Main Morte".


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L'autorité juridique utilisée par le président Poutine pour autoriser la défense nucléaire du «Système périmétrique», est basée sur les pouvoirs qui lui ont été délégués en vertu de la section 1 de la Constitution de la Fédération de Russie - en particulier le chapitre 4 - article 80 qui stipule:
Le président sera le garant de la Constitution de la Fédération de Russie et des droits et libertés humains et civiles. Conformément à la procédure établie par la Constitution de la Fédération de Russie, il doit prendre des mesures pour protéger la souveraineté de la Fédération de Russie, son indépendance et son intégrité et assurer un fonctionnement concerté et l'interaction de tous les organes du pouvoir de l'État ". 
Le  Chapitre 4 - Article 87 qui stipule: "Le président de la Fédération de Russie sera le commandant suprême en chef des forces armées de la Fédération de Russie".
Bien que la politique complète de la Russie en matière d'utilisation d'armes nucléaires reste fortement classée, le ministère de la Défense mentionne que le président Poutine a autorisé le déploiement de la défense nucléaire du «Système périmétrique» parce que «les critères fixés» pour ce déploiement sont atteints et même dépassés et que l’existence de la Fédération «est maintenant sous une grave menace» comme en témoigne un document américain intitulé «Loi d'autorisation de la Défense nationale, année 2017».
 Ce document a été mis à jour par le Congrès américain, peu de temps avant l'élection du président Trump. Cette mise à jour consistait à y inclure des informations sur les dirigeants russes et chinois, parmi lesquelles «l'emplacement et la description des installations importantes, souterraines ou non, du leadership politique et militaire, la capacité de survie, le commandement et le contrôle, et la continuité des programmes et activités gouvernementaux de chaque pays respectif ".
D’autre part, comme nous l’avons indiqué dans notre article Les États-Unis envahissent un territoire russe. La Russie riposte en provoquant des tremblements de terre aux États-Unis, la Russie considère que les États-Unis ont simplement commis un «acte de guerre» contre la Fédération lorsqu'il ont illégalement envahi, recherché et occupé le territoire souverain du consulat diplomatique de Russie à San Francisco en violation flagrante de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques.
Et, dans une action étonnante n'ayant aucun parallèle dans l'histoire des relations internationales modernes, les États-Unis ont ordonné aux Russes de les vendre immédiatement et leur disant que la Russie  " ne pouvait rien faire ».
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a répondu en colère en déclarant:
"Je vous dis une sensation. C’est difficile à croire. Le Département d’État nous a officiellement et clairement indiqué qu'il s'attendait à ce que nous vendions nos installations aux États-Unis.

Ils s'attendent à ce que nous vendons ces propriétés au gouvernement américain. Il ne s’agit pas d’une chambre de bonne en banlieue, mais d’immeubles dans le centre de Washington et de San Francisco. Nous parlons de propriétés  qui se trouvent sur le territoire d'un pays, qui répète toujours son adhésion à la protection de la propriété privée. Cette action américaine en relation avec la propriété diplomatique russe est absolument nouvelle, non seulement dans la diplomatie, mais aussi dans la sécurité - et nous considérons cette situation comme un acte clairement hostile et comme une grave violation du droit international par Washington, y compris la Convention de Vienne sur la diplomatie et Les relations consulaires, et de la Convention consulaire bilatérale. "

Le plus inquiétant (au moins pour nous) sur tous ces événements graves est que les Américains ne sont pas autorisés à en savoir plus à propos de leurs propagandistes" fausses nouvelles ", et qui n'ont pas L'idée de ce qui  se passe, comme ils ne savent pas que la Russie, dans toute son histoire,  n'a jamais laissé faire de telles barbaries contre elle sans riposter, et cette fois-ci ne sera pas différente.

L'art de la guerre en mutation

Des robots soldats de plus en plus autonomes vont jouer un rôle croissant sur les champs de bataille et obligent à repenser l'art de la guerre. (source)
En 2017, l'entreprise Kalashnikov, fleuron des industries de défense russes, vient confirmer cette prévision en présentant sa gamme de robots autonomes armés. Depuis le 10 juillet dernier, cette société communique sur son programme de développement de modules armés autonomes s'appuyant sur des réseaux de neurones pour la détection, l'identification et le traitement automatique des cibles.
Une IA combattante signée Kalashnikov 
Sofiya Ivanova, l'actuelle directrice de la communication de Kalashnikov, a annoncé que son groupe s'engageait dans la production de drones de combat autonomes dotés de capacités d'apprentissage par réseaux de neurones, capables de reconnaître les cibles et de prendre des décisions autonomes, dont celle de l'engagement. Les prototypes présentés sont dotés d'une mitrailleuse PK montée sur une tourelle elle-même dirigée par une intelligence artificielle construite sur des réseaux de neurones.

On notera que le groupe Kalashnikov n'apparaît pas comme un précurseur dans le développement d'armes autonomes puisque des robots semi-autonomes ont déjà été développés par les industries de défense russes pour cartographier un territoire, localiser une cible et agir dans le cadre de missions de recherche et de sauvetage.
Des robots-démineurs déjà présents sur les champs de bataille
Depuis 2015, la gamme de robots combattants russes Platform-M a été testée et est opérationnelle au sein d'unités de combat robotisées. Elle sert notamment dans les opérations de déminage et de surveillance de sites sensibles en Syrie. Ces robots fonctionnent principalement sous un mode « téléopéré » dans lequel un opérateur humain garde la main sur la décision et l'ordre de tir. Pour autant, l'évolution de ces machines vers une plus forte autonomie dans la décision de tir ne fait plus aucun doute aujourd'hui. Il faut alors s'interroger sur l'apport réel de l'autonomie au combat et les situations opérationnelles dans lesquelles cette autonomie est en mesure de prendre l'avantage sur un adversaire « biologique ».

Vladimir Poutine a visité le 30 juin dernier l’entreprise russe Kalashnikov. À cette occasion lui ont été présentés plusieurs prototypes de robots armés.  © DR

Les exemples de contextes bien adaptés à l'emploi de robots armés autonomes ne manquent pas. Le combat urbain de haute intensité en contexte saturé en est un. Toujours très coûteux en vies humaines, ce type de confrontation nécessite des prises de décision extrêmement rapides et une forte agilité dans l'acquisition de cibles dynamiques multiples. Un système autonome est quant à lui en mesure d'intervenir selon des échelles temporelles qui dépassent les limites biologiques humaines. La coopération entre robots armés autonomes et leur collaboration dans l'exécution d'une mission commune vont permettre de dépasser ces limites et devraient apporter des réponses pertinentes aux problématiques spécifiques d'engagement en zone urbaine.

Des robots pour protéger l'arsenal nucléaire

Un second exemple de contexte bien adapté à l'emploi de robots armés autonomes concerne les missions de surveillance automatisée d'un territoire, de garde d'une base militaire ou d'infrastructures critiques. Des unités de robots armés Platform-M et Uran (photo ci-dessous) ont ainsi été déployées en Russie en 2016 afin d'assurer une garde périmétrique autonome autour de sites de missiles nucléaires intercontinentaux déployés (voir ci-dessus).
L'armée russe souhaite robotiser plus du tiers de ses armements à l'horizon 2025. La mutation de certains équipements a commencé avec, notamment, le développement de chars de combat « dronisés » à équipage déporté (T14 Armata). Le combat du futur, selon la nouvelle doctrine russe énoncée en 2015, doit « exclure l'homme de la zone d'immédiate confrontation ». Cette exclusion totale n'est rendue possible que par le développement de systèmes robotisés téléopérés et de systèmes armés autonomes. Elle modifie l'ensemble des mécanismes tactiques et oblige les armées à une révision complète de leurs règles d'engagement et de leurs pratiques au combat.

Hannibal GENSERIC