Le ministère de la Défense et le ministère des Affaires étrangères
russes ont tenu une conférence de presse conjointe le 22 juin pour
exposer une partie du matériel trouvé à Douma aux mains des rebelles
syriens et faire le point sur l'enquête menée par l'Organisation pour
l'interdiction des armes chimiques (OIAC), sur la présumée attaque chimique du 7 avril.
A cette occasion, le général Igor Kirillov a révélé qu'un laboratoire
rempli d'explosifs ainsi qu'un entrepôt de produits chimiques avaient
été découverts à Douma, et qu'ils étaient équipés en matériel
provenant d'Europe et des Etats-Unis. Selon Igor Kirillov, les rebelles
syriens utilisaient ces installations pour fabriquer des explosifs PETN
et peut-être du gaz moutarde, des substances permettant d'en fabriquer
ayant également été trouvées. Pourtant, ni le laboratoire, ni l'entrepôt
que les Russes ont souhaité montrer aux enquêteurs de l'OIAC à leur
arrivée n'ont « éveillé leur intérêt », selon Igor Kirillov.
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova a
précisé que la Russie était prête à présenter les preuves dont elle
dispose à d'autres pays qui souhaiteraient y avoir accès. Au total, les
militaires russes ont trouvé plus de 40 tonnes de substances chimiques
dans les territoires repris aux terroristes.
Zut alors, à la thèse s'oppose une .. antithèse, preuves à l’appui –
pas des preuves qu’on trouve comme Le Drian sur des réseaux sociaux, pas
des photos ou des vidéos truquées, NON, des armes et du lourd. On
comprend mieux devant ce scud russe l’urgence à interdire RT France et
Sputnik. Parce que toute la thèse de l’axe USA-France-Royaume Uni, et
avec elle l’honneur de ses dirigeants, tout ça finit en charpie.
Ce dont on se doutait un peu depuis le coup des fioles du père Colin
Powell. Les russes, malicieux, invitent tout-un-chacun à venir voir sur
pièces. Il va falloir des trésors d’imagination à cette pauvre Nikki
Haley pour ne pas s’écrouler en sanglots. D’autant que Maria Zakharova
en a sorti de belles, preuves à l’appui, sur les collusions de ces
sympathiques casques blancs avec Daesch.
On est dans le jeu diplomatique, on est d’accord que chaque camp peut
mentir. Simplement à l’observation des dossiers il y a comme une grosse
différence dans les astuces des Pinocchios selon qu’ils soient à l’est
ou à l’ouest. Le SCUD russe pulvérise et ridiculise son partenaire et
ennemi, au petit jeu de la guerre des communiqués c’est
touché-mouché-coulé.
La somme – incroyablement répétitive – des média-mensonges
occidentaux sur les cas irakiens, libyens et aujourd hui syriens explose
à la figure des faucons et de leurs alliés. Des bleus, des débutants,
des qui ne marche qu’à l’émotion kétchup de sitcom, grosses ficelles,
laissent des traces partout, se contredisent, s'auto-annulent à force de
nullité. Croire en la thèse occidentale de la guerre contre le
terrorisme quand on sait – tout est sur la table à l’heure du net – qui a
créé l’Etat Islamique, quand même, ce pauvre Netanyahou, il a regardé
trop de séries Netflix.
Tous ces pseudo experts de rien du tout surpayés pour répéter en
boucle sur toutes nos chaines les éléments de langage de la CIA sur la
véracité des preuves d’attaques chimiques, ces journaleux qui jamais
n’ont mis un pied ailleurs que dans le quartier latin, devraient être
tous virés. Et les Fabius, Hollande, Le Drian, Macron, Ayrault, traduits
devant la Haute Cour pour haute trahison. Parce que leurs mensonges
répétés mille fois la main sur le coeur, il y en eu des victimes, des
millions de victimes, de Daesch, de leurs bombes, de ce massacre d’un
pays autrefois en paix et que depuis 2011 ils ont massacré.
Qu’il est malin ce Poutine qui lache sa bombe en pleine Coupe du
Monde à domicile, tandis que les équipes sont entre ses murs et qu il se
montre chaque soir ou presque tous sourires sur les gradins. J’imagine
la tête à Macron s’il pointe son nez à ses cotés, je ris d’avance aux
répliques du tsar à son encontre. Alors petit, tu veux toujours jouer
aux échecs …
par
mardi 26 juin 2018 Pourquoi les États-Unis ont-ils bloqué l’accord sur le Sud syrien ?
Avant le lancement de l’opération
militaire de libération de la région sud, la Russie et quelques
responsables sionistes avaient annoncé qu’ils étaient parvenus à un
accord qui lui épargnerait la bataille actuellement en cours. Un
arrangement comprenant le déploiement de l’Armée arabe syrienne dans
cette région, le règlement de la situation des miliciens armés qui le
souhaiteraient ou, dans le cas contraire, leur transfert vers la région
d’Idlib.
Mais interrogé sur le sujet lors de sa
dernière conférence de presse [1], le ministre syrien des Affaires
étrangères, Walid al-Mouallem, avait répondu : « Ne croyez rien de ce
qui se dit à ce propos avant de voir la base d’Al-Tanf démantelée ».
Suite à cette prise de position, les
déclarations optimistes concernant un tel arrangement ont reculé
laissant place aux mises en garde et aux défis de part et d’autre ;
Washington menaçant l’Armée syrienne et Moscou ; l’Armée syrienne
déclarant sa détermination à mener la bataille et à mobiliser les forces
nécessaires en prenant en compte une intervention militaire américaine
ou israélienne.
Il est clair que les États-Unis ont
accepté cet arrangement tant qu’il n’impliquait pas le démantèlement de
leur base militaire à Al-Tanf ; une base jouant un rôle majeur dans
l’interruption d’une voie de communication terrestre essentielle entre
la Syrie et l’Irak tout en fournissant un refuge sécurisé aux groupes
terroristes, y compris Daech, lesquels ne cessent d’attaquer les forces
syriennes pour faire pression sur l’État syrien et l’amener à accepter
les dictats américains.
Il est probable que c’est en partant du
principe « entre deux maux, il faut choisir le moindre » que les
États-Unis ont bloqué l’accord et, par conséquent, ont accepté le
déploiement des forces syriennes dans la région sud :
- le pire étant que l’Armée syrienne se déploie sans combattre et que leur base militaire d’Al-Tanf soit démantelée, alors qu’elle est essentielle pour la poursuite de leur politique en Syrie, en Irak et dans toute la région ;
- le moindre étant que l’Armée syrienne contrôle la région sud et qu’ils conservent leur base.
Il est tout aussi probable que ce même
calcul explique pourquoi les États-Unis ne sont pas intervenus en faveur
des milices armées dans la région sud, allant jusqu’à leur conseiller
par écrit [2] de ne pas compter sur leur soutien militaire direct face à
l’Armée syrienne, réduisant le combat de l’Armée américaine à la
défense de la base d’Al-Tanf au cas où l’Armée syrienne s’en
approcherait.
Hmeidi al-Abdallah
Chercheur et chroniqueur politique syrien (Damas)
Traduit par Mouna Alno-Nakhal
Notes :
[1] Damas : une désescalade dans le Sud syrien n’est pas possible sans retrait des troupes américaines
[2] Washington aurait averti les rebelles syriens de ne pas compter sur son aide militaire dans le sud
Tout ces vautours n'ont qu'a quitter la Syrie et laisser les syriens et leurs alliées en paix
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec vous !!
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