La Russie est prête à
livrer des systèmes de défense antiaérienne S-400 à l’Iran, mais elle n’a
pas encore reçu de demande de la part de l’Iran, a déclaré à Sputnik vendredi le
service de presse du Service fédéral russe pour la coopération militaire
et technique. Devant le succès grandissant du S-400, la Russie prépare déjà le
S-500.
« Nous sommes ouverts aux discussions sur la livraison de
systèmes de défense antiaérienne S-400 Triumph, y compris à l’Iran. D’autant
plus que cet équipement n’est pas soumis aux restrictions décrites dans la
résolution du Conseil de sécurité des Nations unies du 20 juin 2015. Mais nous
n’avons pas reçu de message officiel de demande de nos partenaires à ce sujet »,
a déclaré un représentant du service de presse au cours du Forum militaire et
technique international Armée-2019, qui se tient actuellement aux
alentours de en dehors de Moscou.
Fin mai,
Bloomberg a prétendu, en citant des sources, que la Russie avait refusé de
vendre à l’Iran ses systèmes de défense antiaérienne S-400.
Selon
l’agence américaine, la Russie aurait expliqué sa décision en déclarant qu’une
« telle démarche aggraverait les tensions dans la région ». Le
ministère iranien des Affaires étrangères a toutefois réfuté le rapport de
Bloomberg.
« Nous
n’avons pas envoyé de demande à la Russie pour acheter ses S-400, nous ne
pensons pas que ce système soit nécessaire pour le moment, puisque nos experts
et scientifiques ont conçu des systèmes qui n’ont rien à envier aux S-400
russes », avait réagi le porte-parole du ministère iranien des Affaires
étrangères Seyyed Abbas Moussavi.
Auparavant,
le vice-Premier ministre russe Yuriy Borisov avait également affirmé à l’agence
de presse Sputnik que Téhéran n’avait formulé aucune demande pour acheter le
système de défense antiaérienne S-400 à Moscou.
Le 5e Forum militaire et technique
international Army-2019 a débuté mardi à Patriot Park, dans la région de
Moscou, et se poursuivra jusqu’à dimanche.
Environ 120 pays ont participé à la cérémonie
d’ouverture du forum, soit deux fois plus qu’en 2018. De plus, 101 entreprises
étrangères participent à l’événement.
«C’est un problème», annonce Trump concernant l’achat par la Turquie des S-400
S'exprimant
en marge du G20 à Osaka, Donald Trump a indiqué en présence de Recep Tayyip
Erdogan que l’acquisition par la Turquie de missiles russes S-400 était «un
problème».
Donald
Trump a estimé que la question de l'acquisition
de systèmes sol-air russes S-400 par la Turquie était «complexe», tout en
ajoutant que des discussions étaient en cours.
«Nous sommes
dans une situation très compliquée parce que le Président [Erdogan, ndlr] n'a
pas pu acheter des missiles Patriot», a estimé Donald Trump en marge du G20 à
Osaka aux côtés du Président turc. «On ne peut pas faire des affaires comme ça.
Ce n'est pas bon», a-t-il ajouté, cité par Reuters.
«C'est un problème, c'est
indéniable», a encore déclaré le chef d’État américain.
La
question des livraisons de systèmes anti-aériens russes S-400 à Ankara a
finalement été résolue, a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan
lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet du G20.
"Le
contrat d'achat des systèmes S-400 est complètement bouclé ... et ce n'est pas
dans l'esprit de la Turquie de revenir sur un tel accord", a déclaré
le dirigeant turc lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet du G20.
Lorsqu'on
lui a demandé si le président américain Donald Trump s'était assuré que
la Turquie ne serait pas sanctionnée en réponse à l'achat des S-400, Erdogan a
répondu qu'il ne lui semblait pas que la Turquie serait sanctionnée.
"Il
est inconcevable qu'il y ait des sanctions entre partenaires stratégiques tels
que les États-Unis et la Turquie", a ajouté le président turc.
En
outre, la Turquie attend toujours la livraison des F-35 américains, a déclaré
le dirigeant turc. "Nous attendons toujours la livraison de ces avions,
notre plan de paiement est en train d'être rempli", a déclaré Erdogan.
La
Russie commence le développement de systèmes de missiles de nouvelle génération
S-500
Le
chef de la société russe Rostec a déclaré que la Russie avait entamé le
développement du système de défense anti-aérienne et antimissile S-500.
«Nous
avons déjà commencé à produire la S-500. C’est un système plus moderne [que le
S-400], mais je ne voulais toujours pas en parler », a-t-il déclaré à une
chaîne russe.
Spécifications
techniques
Le
S-500, appelé Prometey, est un système de missile «sol-air» de
nouvelle génération. Il s’agit d’un système d’interception longue distance
et haute altitude offrant un fort potentiel de défense antiaérienne. Le
S-500 est capable d'intercepter les missiles balistiques, mais peut également
éliminer les cibles aérodynamiques (avions, hélicoptères, autres cibles
aériennes) ainsi que les missiles de croisière.
La
S-500 a une portée de 600 km et sera capable d'identifier et d'atteindre
simultanément 10 cibles balistiques supersoniques volant à une vitesse maximale
de 7 km / s. En outre, le système pourrait éliminer les ogives de missiles
hypersoniques. En raison de ses caractéristiques, le S-500 dépassera considérablement
en performance le S-400 et son concurrent américain Patriot Advanced
Capability-3.
Le
vice-Premier ministre russe, Yuri Borisov, avait déclaré plus tôt que le
S-500 serait mis en service dans les années à venir. Une autre déclaration a
été faite en avril par le directeur technique adjoint de la société
Almaz-Antei, Sergei Druzhinin, qui a déclaré que les systèmes S-500
seraient capables de fonctionner dans l'espace.
Hannibal GENSERIC
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