« Tous les peuples de la Terre seront enchaînés au trône d'Israël, à la suite d'une guerre mondiale atroce où les trois quarts des populations seront décimées. Il faudra trois cents ânesses pour porter les clefs du Trésor. »
Le Talmud
dimanche 14 juillet 2019
Gazprom...enade
Dans le
grand jeu pour le contrôle des ressources énergétiques de la planète, la
bête noire de l'empire américain avance inexorablement ses pièces sur
l'échiquier. Balade sur les pipelines de Gazprom...
Le géant
russe a le vent en poupe et vient d'ailleurs de payer des dividendes records à ses actionnaires. Cette année, la
compagnie prévoit d'exporter vers l'Europe 200 Mds de m3
de gaz, soit peu ou prou la même quantité que le plus haut historique de
l'année dernière. De quoi préparer sereinement le raz-de-marée qui se profile
pour 2020, quand le Nord Stream II, le Turk
Stream et le Sila Sibirii entreront tous
ensemble en service. A Washington, on en a déjà des frissons dans le dos.
"Le
point de non-retour sur ce projet a été atteint depuis longtemps, il n'y a
aucune possibilité légale de l'arrêter". C'est avec une belle confiance que le patron de Gazprom parle du Nord
Stream II.
Nous avions évoqué la position ô combien inconfortable du Danemark
vis-à-vis du gazoduc baltique :
Le
placide pays scandinave fait en effet face à un écrasant dilemme, sa "plus importante décision de
politique étrangère depuis la Seconde Guerre Mondiale" : permettre ou non
le passage du Nord Stream II par ses eaux territoriales.
Le
projet doit également recevoir dans les prochains mois les autorisations
finales de la Russie (c'est couru d'avance), de la Finlande et de la Suède.
Mais concernant ces deux dernières, il s'agit uniquement de leur zone
économique exclusive, régie par le droit international de la mer sur lequel les
gouvernements suédois (très russophobe) et finlandais (plus équilibré) ont de
toute façon peu de prise.
Seul le
Danemark est concerné dans sa souveraineté même, et il s'en serait bien passé.
Les émissaires américains et bruxellois poussent le gouvernement à empêcher le
passage des 139 km du Nord Stream II par ses eaux territoriales tandis que
Moscou et Berlin l'encouragent à accepter.
Copenhague
peut-elle se mettre à dos son principal partenaire (Allemagne) et la principale
puissance militaire européenne (Russie), qui vient d'ailleurs d’essayer
quelques missiles à proximité ? Le système impérial réussira-t-il à manœuvrer
afin de torpiller le pipeline comme ce fut le cas avec le South Stream ?
Quinze
mois plus tard, les indécis Scandinaves n'ayant toujours pas donné de réponse,
Gazprom a tout simplement décidé d'annuler sa demande d'autorisation de passage et se
concentre désormais sur deux routes alternatives (en pointillés) ne requérant
pas l'approbation du MAE danois :
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