Il s’agirait, selon ses concepteurs, de la première plateforme directement
opérationnelle et accessible à tous.
« Le concept de départ, c’est de permettre aux régions intérieures
reculées [en Tunisie] de pouvoir faire des dépistages en masse »
- Moustapha Hamdi, universitaire
Une équipe médicale traite un patient atteint du coronavirus dans une ambulance, à Tunis, le 6 avril 2020 (AFP) |
Des ingénieurs
tunisiens ont indiqué avoir développé un outil d’intelligence
artificielle en libre accès pour aider à diagnostiquer instantanément le
coronavirus à partir de simples radiographies des poumons, ce qui
pourrait accélérer le dépistage de la maladie COVID-19 en Tunisie.
La plateforme en ligne est testée par le ministère de la Santé avant
une éventuelle utilisation par les services hospitaliers de la Tunisie,
qui a jusqu’ici officiellement confirmé plus de 800 cas de
contamination, dont 37 décès.
Plusieurs initiatives dans ce domaine ont été lancées dans le monde,
notamment au Canada et en Chine, mais les concepteurs tunisiens
soulignent ne pas avoir trouvé d’autre plateforme directement
opérationnelle et accessible à tous.
Elle est développée depuis mi-mars par des enseignants et étudiants
de l’école d’ingénieur Insat, avec le soutien de l’organisme public
allemand d’aide au développement GIZ, de la Société italienne de
radiologie et du géant américain de l’informatique IBM.
L’outil a été élaboré en lui transmettant des milliers de radios de
personnes ayant contracté le COVID-19 et de personnes saines, afin qu’il
apprenne à distinguer les marqueurs de la maladie dans les poumons.
L’intelligence artificielle « permet de classifier un grand nombre
d’images en un temps très court, avec un faible coût », a expliqué
vendredi à l’AFP Moustapha Hamdi, universitaire et concepteur de cet
outil.
« Nous sommes en train d’affiner la détection pour les cas où il y a très peu de symptômes. »
Le résultat est obtenu « en deux clics » : « il suffit de charger
l’image puis de la soumettre à l’analyse, qui donne un score de
reconnaissance » du COVID-19, a-t-il ajouté.
« Expérimentation »
Il ne s’agit pas d’un diagnostic médical, mais d’une mesure de la
probabilité que la personne soit atteinte du nouveau coronavirus, fiable
à « 90 % » selon ses concepteurs.
« Le concept de départ, c’est de permettre aux régions intérieures
reculées [en Tunisie] de pouvoir faire des dépistages en masse », a
expliqué Moustapha Hamdi.
Les infrastructures hospitalières sont réparties de façon très
inégale en Tunisie, les villes côtières (nord) étant bien équipées alors
que les régions intérieures sont dépourvues de centres médicaux
universitaires ou de médecins spécialisés.
« Le concept de départ, c’est de permettre aux régions intérieures reculées [en Tunisie] de pouvoir faire des dépistages en masse »
- Moustapha Hamdi, universitaire
« Il suffit d’avoir une connexion internet » et la possibilité de
faire une radio, un examen courant et peu coûteux dans les hôpitaux
publics, a poursuivi le concepteur, précisant que son outil pourrait
aider à accélérer le tri des patients « lorsque leur nombre augmente »
aux urgences.
« Plus on alimente la plateforme par des images, plus elle devient
précise et fiable », a-t-il ajouté, précisant que de nombreux
internautes étrangers y avaient déjà eu recours.
C’est « une très bonne idée, mais elle est encore à l’étape de
l’expérimentation », a réagi le Dr Fawzi Haddad, qui exerce dans le
principal hôpital tunisien chargé des personnes atteintes du COVID-19.
Source : AFP
Des
Marocains inventent un « masque intelligent » pour détecter le
coronavirus
« MIDAD » prend votre température, mesure le taux d’oxygène dans
votre sang et vous suit aussi par tracking : ce masque mis au point par
des Marocains est un des six projets retenus pour un concours international à
Paris
Une
équipe de chercheurs marocains, composée d’ingénieurs et de médecins, a annoncé
le lancement en version initiale d’un « masque intelligent de détection
automatique à distance » du COVID-19,
rapporte
l’agence de presse officielle marocaine, la MAP.
Ce
masque est accompagné d’une application de « tracking », qui
propose une méthode de prédiction et de diagnostic de la maladie.
Selon
ces chercheurs, le masque, qui sert également de barrière de protection, a été
conçu en utilisant l’impression 3D et contient une carte et des capteurs de
température, d’humidité et de pression permettant de mesurer la pression et le
cycle respiratoire, ainsi que le taux d’oxygène dans le sang (en le combinant
avec un oxymètre, appareil qui permet de mesurer la concentration en oxygène
moléculaire dans un mélange gazeux ou dans un liquide).
« MIDAD »
fait partie des six projets retenus à un concours international baptisé
« HakingCovid19 » organisé par HEC Paris et d’autres partenaires, qui
ont reçu pas moins de 102 candidatures. Grâce à cette distinction, un
investisseur marocain a proposé de financer la production de ce masque.
Dans une
déclaration à la MAP, le coordinateur de l’équipe scientifique, le
Dr Mouhsine Lakhdissi, a précisé que ce masque était relié via bluetooth à
l’application Trackorona, qui propose le « tracking » (traçage) des
déplacements de l’utilisateur pour détecter son niveau de respect du
confinement et de la distanciation sociale.
Il a
fait savoir que l’application, qui peut être téléchargée gratuitement sur
smartphone indépendamment du masque, proposait un formulaire
d’auto-diagnostic validé médicalement et une technologie innovante de détection des symptômes de la
maladie par la voix.
L’application
utilise aussi un « framework » évolutif de prédiction
multi-facteurs utilisant des données environnementales, comportementales
et médicales du patient et de l’intelligence artificielle.
« Respecte
la loi sur la protection des données personnelles »
Le
Dr Lakhdissi a expliqué que cette application permettait de remonter les
données vitales du masque en les combinant avec les autres données
d’auto-diagnostic, de détection intelligente par la voix et de suivi du
comportement pour évaluer la probabilité d’infection, mais également connaître
les personnes fréquentées par l’utilisateur, tout en « respectant la loi sur la
protection des données personnelles ».
Le
masque intelligent MIDAD et l’application Trackorona sont un projet 100 %
marocain, qui propose une méthode innovante et à faible coût, a-t-il dit,
soulignant que c’est « une modeste contribution scientifique mise à la
disposition de notre pays en guise de reconnaissance et qui reste ouverte aux
améliorations, adaptations et rectifications apportées par les experts ».
Concernant
les étapes franchies pour protéger cette invention, le Dr Lakhdissi a expliqué
qu’une demande de brevet avait été déposée pour ce dispositif qui va être
lancé en open source pour les citoyens et le gouvernement marocains.
Il a
indiqué que l’équipe scientifique avait travaillé sur ce projet durant un
mois, ajoutant que l’idée était le fruit d’une réflexion collective dans le
cadre de la mobilisation citoyenne et active en lien avec la pandémie, notant
que des contacts avaient été établis dans ce sens avec le centre de recherche
de la faculté de médecine de Casablanca.
Il
s’agit d’un projet innovant qui a tiré profit des expériences entreprises en
Corée du Sud, à Singapour, en Allemagne et en Suisse portant sur le
confinement, la distanciation sociale et la détection de la maladie via
l’empreinte vocale.
Ce
masque peut être utilisé pour lutter contre le coronavirus, mais également en
matière de médicalisation à distance dans d’autres cas de maladies.
Source : Middle Eats Eye
La Tunisie, le Maroc et l’Algérie
reconduisent le confinement
La Tunisie, le Maroc et l’Algérie ont
reconduit entre vendredi et samedi les mesures de confinement général. A Tunis,
le conseil de sécurité nationale a reconduit le confinement vendredi “jusqu’à
nouvel ordre”. A Rabat, les autorités ont annoncé la prolongation jusqu’au 20
mai de «toutes les mesures de précaution et de restriction (…) de l’état
d’urgence sanitaire.
A Alger, le Premier Ministre Abdelaziz
Djerad a «reconduit pour une période supplémentaire de dix jours, jusqu’au 29
avril, le dispositif de confinement ainsi que l’ensemble des mesures
préventives», selon un communiqué officiel.
Selon les chiffres officiels, 367 décès ont
été recensés jusque-là en Algérie pour 2.534 cas déclarés positifs au covid-19.
Au Maroc, 2.670 cas de contamination ont été enregistrés officiellement sur un
total de 13.000 tests, dont 137 décès. Depuis le 7 mai, le port du masque de
protection est obligatoire au Maroc pour quiconque autorisé à quitter son domicile
pendant l’épidémie du coronavirus.
Pour sa part, la Tunisie a enregistré 822
contaminations au Covid-19 sur un total de 13.930 dépistages. Le pays déplore
37 décès. Dans ce pays, il est quasi impossible de trouver un masque en vente, les gens se débrouillent comme ils peuvent. Les gens démunis (travailleurs journaliers, femmes de ménage, vendeuse de magasins fermés, etc.) ne savent pas comment survivre. Une indemnité de 200 Dinars (70 Euros) leur est royalement accordée s'ils font la queue durant une journée devant le bureau de poste, et s'ils ont les justificatifs adéquats.
Hannibal GENSERIC
Certes mais avant de passer à l'action je ne peux que vous inviter à regarder, à écouter cette vidéo qui
RépondreSupprimervous donnera à réfléchir !
Sauvegardez-la et partagez-la au maximum pour le bien de l'HUMANITÉ et le réveil général !
https://youtu.be/N9g_iza3cKw