dimanche 13 juillet 2014

Voici pourquoi Israël attaque Gaza

Pour comprendre quelle est une des raisons de l’attaque israélienne contre Gaza il faut aller en profondeur, exactement à 600 mètres sous le niveau de la mer, à 30 Km au large de ses côtes. Là, dans les eaux territoriales palestiniennes, se trouve un gros gisement de gaz naturel, Gaza Marine, estimé à 30 milliards de mètres cubes d’une valeur de milliards de dollars. D’autres gisements de gaz et pétrole, selon une carte établie par la U.S. Geological Survey(agence gouvernementale étasunienne), se trouvent en terre ferme à Gaza et en Cisjordanie.
Le ministre israélien de la défense a confirmé que l’opération militaire visant à "éradiquer le Hamas" a comme objectif de prendre le contrôle des réserves de gaz de Gaza.

LES MAUDITS DU SEIGNEURS !
Moshe Ya’alon, actuel ministre israélien de la Défense et ancien chef d’état major des Forces de Défense Israéliennes a annoncé que l’Opération "Coussin de protection" était le début d’une large offensive contre le Hamas. L’opération "ne va pas durer seulement quelques jours" a-t-il dit, "nous nous préparons à étendre l’opération de toutes les manières possibles pour continuer à frapper le Hamas."

Il a ajouté :

"Nos frappes continuelles causent de lourdes pertes au Hamas. Nous détruisons des armes, des infrastructures terroristes, des systèmes de commande et de contrôle, des institutions du Hamas, des bâtiments du régime, des maisons de terroristes et nous tuons des terroristes dans les différents niveaux de commande... La campagne contre le Hamas s’étendra dans les jours prochains et l’organisation paiera un lourd tribut."
 
Mais en 2007, un an avant l’opération "plomb fondu", ce qui préoccupait Ya’alon, c’était les 40 milliards de m3 de gaz naturel, évalués à environ 3 milliards d’euros, découverts en 2000 au large de Gaza. Ya’alon rejetait l’idée que "le gaz de Gaza puisse devenir le vecteur d’un état palestinien viable au plan économique" comme étant "erronée". Le problème selon lui était que :

"La vente du gaz palestinien à Israël n’engendrera pas assez de richesse pour profiter à une population palestinienne très appauvrie. Par contre, si l’on en juge par le passé, elle permettra de financer d’autres attaques terroristes contre Israël..."
 
Une transaction sur le gaz avec l’Autorité Palestinienne [AP] devra, par définition, inclure le Hamas. Soit le Hamas pourra bénéficier des revenus engendrés, soit il sabotera le projet en lançant des attaques contre le Fatah, les installations de gaz et Israël – ou contre les trois à la fois... Il est clair que sans une opération militaire d’envergure pour mettre fin au contrôle du Hamas sur Gaza, on ne pourra procéder à aucun forage sans l’accord du mouvement islamique radical.."

L’opération "plomb fondu" n’a pas réussi à anéantir le Hamas, par contre elle a pris la vie de 1387 Palestiniens (dont 773 civils) et de 9 Israéliens (dont 3 civils).

Depuis la découverte de pétrole et de gaz dans les Territoires Occupés, la compétition pour les ressources s’installe de plus en plus au coeur du conflit, à cause, surtout, des problèmes énergétiques croissants d’Israël.

Les propos de Ya’alon de 2007 montrent que le cabinet israélien n’est pas seulement préoccupé par le Hamas – mais par le fait que si les Palestiniens parviennent à exploiter leurs gisements de gaz, la transformation économique qui en résultera pourrait alors augmenter considérablement leur pouvoir.


 
Comme Dr Gary Luft - un conseiller du Conseil de Sécurité de l’Energie Etasunienne - l’a écrit dans le Journal de la Sécurité Energétique:  
"avec l’accélération de la diminution des ressources nationales de gaz et sans une augmentation rapide des importations égyptiennes de gaz, Israël pourrait être confronté à une crise énergétique dans les années qui viennent... Si Israël veut pouvoir poursuivre ses projets de gaz naturel, il doit diversifier ses sources d’approvisionnement."
 
Selon Anais Antreasyan, du Journal des Etudes Palestiniennes de l’Université de Californie, la revue de langue anglaise la plus respectée de toutes celles qui traitent du conflit arao-israélien, l’étranglement israélien de Gaza a pour but de rendre "impossible l’accès des Palestiniens aux puits Marine-1 et Marine-2." Le plan à long terme d’Israël "consiste non seulement à empêcher les Palestiniens d’exploiter leurs propres ressources, mais aussi à intégrer les gisements de gaz de Gaza dans les installations de forage en mer israéliennes adjacentes."  
Tout cela fait partie d’une plus large stratégie consistant à :  
".... séparer les Palestiniens de leur terre et de leurs ressources naturelles pour les exploiter et ainsi bloquer le développement de l’économie palestinienne. En dépit de tous les accords formels impliquant le contraire, Israël continue à gérer toutes les ressources naturelles qui sont nominalement sous la juridiction de l’AP, que ce soit l’eau, la terre, la mer ou les ressources en hydrocarbures.."
 
Malheureusement pour l’armée israélienne, anéantir le Hamas passe par la destruction de ce qui est perçu comme la base civile du groupe – et c’est pourquoi les victimes civiles palestiniennes sont infiniment plus nombreuses que les victimes israéliennes. 

Le mythe du courage de Tsahal : des couches culottes pour chacun !

Selon le Military Times, Tsahal a passé en début d'année 2014, une commande de 120 000 unités de couches lavables auprès de la société israélienne SK TRADING, spécialisée dans les produits d'absorbance et fournisseur de l'armée depuis 2009.
Ces nouvelles générations de couches dite "tout en un", sont dotées de la technologie "Air Dry Layer" avec ceintures aérés , laissant respirer la peau tout en retenant le liquide et le solide dans une protection avec système de contrôle des odeurs et double barrières avec sécurité anti-fuites. Elles ont été spécialement conçues pour les militaires afin que, officiellement, ces indispositions naturelles ne soient pas un facteur limitant l'endurance des soldats notamment parmi les unités de chars de combat.
L'existence des couches culottes dans le paquetage israélien est connue depuis 2006 et les opérations contre le Hezbollah au Liban. Le Hezbollah les "a fait chier dans leur froc", ils s'attendent donc à ce que le Hamas le fasse aussi.  


Un Soldat Israélien Raconte L’Enfer De Gazagrad!


La guerre contre des fantômes!
Comment 13 militaires israéliens de l’unité d’élite Golani de l’armée de terre israélienne ont été tués et 50 autres ont été blessés dans le quartier de Chajaïyyé (Chouja’ia) à l’est de la Bande de Gaza : c’est l’un des rescapés qui le raconte pour le site israélien Wala. Il faisait partie des soldats qui escortaient à pied les véhicules blindés.
«L’atmosphère au sein de l’unité était très difficile. Cette opération était très dure, du jamais vu. Nous avons vu le commandant de l’unité blessé baignant dans son sang et sa jambe amputée. Son adjoint a été tué, ainsi que le commandant de l’opération. Et le commandant de l’unité des renseignements militaires a été grièvement blessé », a-t-il débuté son témoignage.
Il raconte qu’au début, ils ont cru que le véhicule blindé qui transportait des militaires a été touché par un missile Kornet (la terreur des tankistes). Mais il s’est avéré que c’était un énorme engin explosif qui a explosé sur son passage.

«Nous étions confrontés à des fantômes qui surgissaient de la terre qui s’attaquaient aux véhicules et aux soldats sans faire attention aux chars, et nous ne savions que faire, nous tirions, dans toutes les directions, sur des objectifs invisibles…»

« Les soldats blessés ou tués gisaient sur le sol, difficiles à être identifiés en raison des mutilations. Les soldats criaient, car ils n’avaient vu jamais une telle scène de leur vie. Lorsque l’affrontement a pris fin, nous étions incapables de distinguer parmi les corps ceux de nos amis, pour savoir  s’ils étaient vivants ou morts… » a déclaré encore ce soldat de la brigade spéciale Golani, unité d’élite de l’armée israélienne.
Un autre soldat israélien ayant également été sur place avait rapporté pour sa mère, dans un appel téléphonique:
« Ils nous ont bombardés, ils nous ont détruits, ils nous ont brûlés… puis nous avons du ramper à plat ventre à la recherches des lambeaux et morceaux de nos camarades tués après la fin des combats car un officier nous a ordonné de ratisser le champ de bataille… c’était extrêmement dur il y avait tant de corps mutilés, ces images hanteront mon esprit à jamais, je ne pourrait plus  oublier ces moments passés à la recherche des « restes » de mes camarades.. »

Des mutilations volontaires pour échapper à l’ enfer
En dépit d’une féroce censure, certains médias israéliens publient
des bribes d’informations propres à faire comprendre dans quel lamentable état se trouve le moral des soldats de Tsahal.
« ces deux derniers jours , le nombre de soldats qui se trouvent blessés au pied et à la jambe s’est curieusement multiplié…quinze  soldats israéliens ont été répertoriés avec des blessures dans les membres inférieurs , ce qui leur permet d’être hospitalisé et de ne plus avoir à aller se battre contre les palestiniens à Gaza ».
Le dessinateur Carlos Latuff exprime à travers ce dessin la consternante couverture de l’agression israélienne contre les Palestiniens par les principaux médias occidentaux.





Les civils israéliens suivent les bombardements de Gaza avec popcorn et chaises de jardin

Alors que 166 Palestiniens sont morts dans le ghetto de Gaza en six jours d’offensive, des photos montrent des Israéliens admirant sadiquement ce pogrom accompli par leurs soldats. Il faut préciser que leurs écrits religieux recommandent de génocider tous les non-juifs et de s'approprier leur bien : terre, eau, gaz, etc...












Ces photos sont signées AFP. Et elles ont également été publiées sur Twitter par différents journalistes, dont le Danois Allan Sorensen. On y voit des Israéliens qui suivent les bombardements de Gaza avec popcorn et chaises de jardin. Un peu comme s’ils étaient dans un stade de football... « Cinéma de Sderot. Des Israéliens amènent des chaises au sommet d’une colline de Sderot pour regarder les dernières nouvelles de Gaza, applaudissant quand des explosions se font entendre ». C’est le commentaire laissé par ce journaliste danois sur Twitter, et traduit par Le Vif.
Les commentaires n’ont évidemment pas tardé : « C’est horrible », « Si c’est vrai, que Dieu nous vienne en aide... ». Ou encore : « Inhumain, méprisable et nauséabond ».

Gideon LEVY ( Haaretz) : Notre misérable État juif

Depuis cinq ans maintenant, ils n’ont entendu qu’incitations, propos alarmistes et suprématie sur les Arabes de la part du véritable instructeur de cette génération, le premier ministre Benjamin Netanyahou. Pas un mot d’humanité, de compassion ou de traitement égal.
La foule a d’emblée intériorisé la véritable signification : un État juif est un État dans lequel il n’y a place que pour les juifs. Le sort des juifs africains est d’être envoyé au centre de détention de Holot, dans le Néguev, et celui des Palestiniens est d’endurer des pogromes.  Dans l’État juif en cours de constitution, il n’y a même pas de place pour un Arabe qui fait de son mieux pour être un bon Arabe, comme l’écrivain Sayed Kashua. 
Un Palestinien contemple une maison détruite par un bombardement israélien, à Gaza City, le 11 juillet 2014Dans un État juif, la Cour Suprême autorise la démolition de la maison de la famille d’un homme suspecté de meurtre avant même qu’il ne soit condamné. Un État juif édicte des lois racistes et nationalistes. Les media d’un État juif se complaisent sur le meurtre de trois étudiants de yeshiva et ignorent presque complètement le sort de plusieurs jeunes Palestiniens du même âge qui ont été tués par des tirs de l’armée au cours des derniers mois, généralement sans raison. Personne n’a été puni pour ces actes : dans l’État juif il y a une loi pour les juifs et une loi pour les Arabes, dont les vies valent peu. Pas un soupçon de respect du droit international ni des conventions internationales. Dans l’État juif, il n’y a de compassion et d’humanité que pour les juifs, des droits pour le seul Peuple Elu. L’État juif n’est que pour les juifs.
Des secouristes cherchent des survivants dans une maison bombardée par les Israéliens, à Rafah, dans la bande de Gaza, le 11 juillet 2014
Etre de gauche ou désireux de justice dans l’État juif est considéré comme un délit, la société civile est tenue pour tricheuse, la vraie démocratie pour diabolique. 
Le principal problème de l’État juif ce ne sont pas les skinheads mais les moralisateurs, les voyous, l’extrême droite et les colons. Il n’y a plus de ces juifs qui ont manifesté avec Martin Luther King ou fait de la prison avec Nelson Mandela. L’État juif, qu’Israël veut absolument faire reconnaître par les Palestiniens, doit d’abord se reconnaître lui-même. Au terme de la journée, après une semaine terrible, il semble qu’un État juif ce soit un État raciste, nationaliste, conçu uniquement pour les juifs.

[1] Traduction du yiddish « goyim » (goy au singulier), nom donné aux non-juifs par les anciennes communautés juives d’Europe centrale » (ndlt). 

Conclusion

Et à propos de gaz, des Palestiniens sont gazés vivants dans leurs tunnels de survie ! En attendant, au mieux, d'être raflés puis déportés, au pire génocidés après avoir vécu dans un gigantesque camp de concentration à ciel ouvert, exterminés plus ou moins lentement, bref un effroyable nettoyage ethnique par une race se prétendant supérieure aux autres, alors qu'elle  est une entité malfaisante, barbare, ne continuant à ensanglanter le monde que grâce au plus effroyable chantage, sempiternel : Parce qu'une partie d'entre nous a souffert un temps (NB: Comme tant d'autres !), on a tous les droits, même les plus atroces, sur l'ensemble de l'humanité !  (Chantal  Dupille)

 
VOIR AUSSI : 

Histoire de l'opposition juive au sionisme et à Israël

Le gaz syrien attire les convoitises impérialistes