jeudi 17 avril 2014

CIA et narco djihadistes


Les trois premiers produits échangés dans le commerce international sont dans l’ordre : le pétrole, les armes et  les drogues. Avec 320 milliards de dollars par an, le trafic de drogue occupe l’une des premières places financières mondiales. Ces trois éléments (pétrole, armes, drogues) sont interconnectés, et ils alimentent les banques occidentales, l’impérialisme US et son arme de destruction massive, le terrorisme islamiste. La drogue est le principal stimulant du djihadiste; la majorité de l’argent des drogues est absorbée par le système bancaire global, et , par conséquent, l’argent de la drogue est l’un des principaux éléments soutenant le dollar.
A titre de comparaison, le Programme Alimentaire Mondial (l’organisme d’aide alimentaire de l’ONU), n’a pu délivrer que 3 Milliards de dollars de nourriture dans le monde en 2010, soit 100 fois moins que l'argent de la drogue. 

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La drogue est le ʺCoranʺ du djihadiste


Depuis mille ans,  la drogue a été l’un des éléments essentiels de motivation des terroristes islamistes. Nous avons vu, dans   ʺ Les Croisés et les Assassins ʺ, que les chefs des sectes islamistes de la fin du 11e siècle droguaient leurs kamikazes avant de les envoyer accomplir leurs forfaits, grâce à un mélange d’herbes hallucinogènes, dénommées haschich en arabe ( حَشيش ). La francisation par les Croisés du mot haschèchines (consommateurs de haschich) aurait donné le mot ʺassassinʺ. Ces Assassins « opéraient » alors particulièrement en Iran, en Irak, et en Syrie. Ils avaient établi des collaborations « mutuellement avantageuses » avec les Croisés Francs, afin d’abattre les états musulmans en place. Presque mille ans plus tard, de nouveaux Assassins, auto proclamés djihadistes, se sont mis au service de l’OTAN+Israël (que la presse occidentale appelle  la Communauté Internationale ) afin de détruire les états arabes nationalistes et anti impérialistes, ou soupçonnés comme tels.

Contrairement à une idée répandue, les djihadistes ne sont pas motivés par des préoccupations religieuses, mais par la recherche de plaisirs immédiats, dont les drogues dures et les plaisirs charnels (viols, djihad sexuel ).

Dans les pays arabes, la plupart des djihadistes sont recrutés parmi les voyous et les repris de justice. Leur sortie de prison est accordée contre leur engagement pour le djihad. 
Ainsi, le chef de la brigade française des djihadistes français en Syrie est un repris de justice, spécialisé dans le braquage des bijouteries niçoises.
De même, en Tunisie, chaque « fête nationale » est une occasion pour « gracier » des milliers de délinquants. Après une formation de quelques semaines en Libye ou en Turquie, les récipiendaires sont envoyés chez les « frères arabes » de Syrie ou d'Irak afin d’y trucider un maximum de vies humaines et d’y causer un maximum de destructions. Au cas où ce djihadiste décède (ce qui est généralement le cas), personne ne viendra réclamer de comptes aux vrais responsables de ce trafic d'êtres humains. Au contraire, on a vu des familles fêter la mort de l’un des siens en Syrie ou ailleurs. En fait, un tel trépas profite à chaque protagoniste de cet abominable trafic: (1) L’impérialisme israélo-occidental détruit, à peu de frais, les états récalcitrants ; (2) Le pays fournisseur de « chair à canons » est débarrassé d’un malfrat ; (3) La famille touche un pécule venant des pétrodollars qataris  (4) Le malfrat, au lieu de croupir honteusement en taule, « offre son âme  à Allah»; (5) Tous les intermédiaires de la chaîne de recrutement ʺ se sucrent ʺ au passage, et (6) le trépassé a la promesse d’accéder au  paradis des houris

Chemins de la drogue vers l'Europe
De plus, depuis l'avènement du gouvernement islamiste, la Tunisie est devenue l'une des autoroutes de la drogue entre l'Amérique du Sud et l'Europe, comme le montre la carte ci-contre, publiée par l'ONU. Ainsi, chaque semaine la police tunisienne annoce la saisie de grandes quantités d'armes, de drogues et devises étrangères. 

On peut donc être le pire des criminels, mais dès que l’on brandit, devant les caméras occidentales,  une kalachnikov en blatérant « Allah Akbar », on devient automatiquement «un bon démocrate» qui se bat contre un dictateur sanguinaire.

Pourquoi les djihadistes sont-ils aussi sauvages ?


"Je pense que vous ne pourrez pas nier qu'on n'a pas vraiment besoin de soutenir des gens qui non seulement tuent leurs ennemis, mais ouvrent leurs organes, et mangent leurs intestins en face d'un public et des cameras," a déclaré Poutine lors d'une conférence de presse conjointe à Londres, en juin 2013, avec le premier ministre britannique David Cameron. Poutine faisait allusion à des séquences vidéo diffusées sur internet, le mois précédent, montrant un djihadiste en train de manger cru le cœur d'un soldat syrien. "Est-ce à eux que vous voulez fournir des armes ?" a-t-il dit, ajoutant que ce comportement ne correspond pas aux normes humanitaires internationales.

En ce mois d’avril 2014, d’autres djihadistes exhibent fièrement, devant des caméras amies, les têtes coupées de leurs victimes, d’innocents civils dont le seul tort était de ne pas être un arabe-intégriste-islamiste-sunnite : les victimes sont d’autres musulmans (autres sunnites, alaouites, chiites,  kurdes) ou des chrétiens orientaux. Ils effectuent, ces braves démocrates sous l'emprise de la drogue,  un nettoyage ethnique de la pire espèce. 


Rappelons-nous des témoignages des soldats maliens. Ils étaient abasourdis par la  détermination et la rage aveugle au combat des djihadistes. Le commandant "Moh", à Gao,  déclarait : "Je me souviens d'un gars blessé, pendant l'attaque de Konna. Il se trouvait à 100 mètres, ses intestins sortaient, mais il continuait d'avancer vers moi... ".  Les djihadistes du Mali étaient drogués à la kétamine - un puissant anesthésiant pour animaux, souvent utilisé comme drogue en Europe. 


Syrie : les djihadistes multiplient les crucifixions

Depuis le début de l’agression occidentale contre la Syrie, il y a comme une sorte de compétition de l'horreur. Des voitures qui sautent, on est passé aux égorgements ritualisés et filmés, par la suite exécutés par des enfants. Après les expositions de têtes coupées, nous en sommes arrivés au cannibalisme  filmé.

Nous en sommes aujourd’hui à la crucifixion. 

La crucifixion publique comme forme de châtiment est la dernière « règle » des djihadistes. Ils tentent ainsi de garder le contrôle de la zone en effrayant les gens. C’est pourquoi ils tuent des gens en public au cours de mises en scène barbares. Marquer les esprits par la cruauté semble bien être la ligne de conduite de ces groupes djihadistes. Le 17 Janvier dernier, après la prise de la ville de Jarabulus , ils avaient décapité dix personnes et cloué leurs têtes sur des piques, provoquant la terreur parmi les habitants dont la majorité a choisi de fuir vers la Turquie. Si le régime de Bachar el-Assad devait tomber, voilà le type de société qui le remplacerait. En plus du Qatar, c'est l’axe atlantiste qui en porterait une lourde part de responsabilité.
 

Ces djihadistes de Syrie et d’Irak sont drogués au Captagon. Ce ʺFénétylline chlorhydrateʺ est une amphétamine qui suscite l’euphorie et insensibilise à la douleur. Mêlé à d’autres drogues, comme du haschich, il constitue la ration alimentaire de base du djihadiste. Cette amphétamine a été rejetée dans les années 1980 par son créateur occidental à cause de son caractère addictif. Sa production ʺclandestineʺ a été reprise,  sous l'égide de l'OTAN, par des pays d’Europe de l’Est, dont la Bulgarie. Il a été introduit par la CIA au Moyen-Orient en 2006, lors de l’aventure irakienne des USA.

Drogués à la kétamine, au haschisch, à l’opium, à la cocaïne ou au Captagon, les djihadistes ne ressentent plus ni leurs souffrances, ni celles qu’ils infligent aux autres. Dès lors, ils peuvent commettre toutes sortes d’atrocités en riant…et en se faisant prendre en photo avec leurs trophées humains en pièces détachées.

Le Captagon, arme principale des djihadistes en Syrie et en Irak





Comme l’opium pour les talibans afghans et pakistanais, la cocaïne ou la kétamine pour les djihadistes du Sahara, le Captagon est aussi devenu un important facteur de revenus et de rééquipement en armes grâce à l’argent généré par le trafic.

Pays touchés par
le Captagon
Comme pour les autres drogues, le phénomène  Captagon n’est plus spécifique aux conflits irakien et syrien. Il essaime maintenant dans tout le Moyen-Orient et, en particulier, autour de ses centres de richesse clinquante que sont les pays du Golfe. À titre d’exemple, l’Arabie Saoudite admet que le trafic de Captagon vers ce pays atteint 550 millions de tablettes par an, – ce qui permet à ses multiples princes de s’adonner aux délices des mille et un trips.

En Ukraine, Kiev drogue ses soldats pour qu'ils massacrent leurs compatriotes s russophones

Les Forces Civiles d'Autodéfense (les indépendantistes du Donbass) ont fait une découverte choquante sur le lieu de la destruction de la 51 ème brigade aéromobile des Forces Armées ukrainiennes. Il s'agit d'une grande quantité de paquets contenant un narcotique, le butorphanol.
"Au milieu d'une quantité indénombrable de caisses de munitions et d'armements abandonnés sur le territoire du sovkhoze, nous avons trouvé une grande quantité de bouteilles vides d'eau-de-vie et une non-moins grande quantité de paquets d'un produit narcotique -le butorphanol. Sous l'effet de cette drogue, les soldats vont à l'assaut sans peur de l'ennemi et sans ressentir de douleur." (Communiqué du QG des Forces Civiles d'Autodéfenses. 

La CIA et l’empire de la drogue


Depuis la fin de la guerre froide, la CIA a accru son emprise sur les trafics de drogue en connivence avec l’islamisme. Pour les deux entités, le contrôle de ces trafics est vital. Par exemple, le territoire afghan a vu depuis « sa libération » par l’OTAN,  une augmentation de 59 % de sa production d’opium sur une superficie de 165.000 hectares. En termes de production annuelle, cela représente 6.100 tonnes, soit 92 % de la production mondiale en 2013.

L’implication des Etats-Unis dans la production et la consommation de la drogue n’est pas récente. Pour en comprendre les raisons, il faut remonter plus de 150 ans en arrière, car elle fait partie intégrante de l’histoire des Etats-Unis et de celle des sectes supra-maçonniques. Des noms très célèbres apparaissent sur le devant de cette scène très macabre. Ce sont pour la plupart des membres de la société initiatique des Skull and Bones (Les Crânes et les Os) de l’Université de Yale qui se partageaient le monopole de la commercialisation de l’opium. L’instigatrice de cet ordre est la famille Russell, érigée en trust.  En 1823, Samuel Russel fonde la compagnie de navigation Russell Company qui lui permet de se ravitailler en Turquie en opium et d’en faire la contrebande avec la Chine. En 1830, avec la famille Perkins, il crée un cartel de l’opium à Boston. A Canton, leur associé s’appelle Warren Delano jr, le grand-père de Franklin Delano Roosevelt. En 1832, le cousin de Samuel Russell, William Hintington, fonde le premier cercle américain des Skull and Bones qui rassemble des financiers et des politiques du plus haut rang comme Harriman, Bush,  Rockefeller, Goodyear ; d’autres familles influentes rejoindront cette nébuleuse fermée.

Dans les années 1930, est fondé le Federal Bureau of Narcotics (FBN) qui a pour fonction gouvernementale et secrète la vente des narcotiques. Le FBN emploie des agents dans le cadre d’opérations clandestines. Ils seront transférés après 1945 dans le nouvel Office of Strategic Services (OSS), précurseur de la CIA. Ces imbrications rendent impuissant le DEA (Drug Enforcement Administration) contre les magouilles de la CIA.  

Depuis l’après-guerre, la connexion narcotique de la CIA s’est progressivement étendue à travers le globe, et nous pouvons observer comment ses agents, financés par les bénéfices narcotiques de ces opérations, se déplacent de continent en continent pour répéter le même schéma.

Les banques US blanchissent les narco dollars


Un récent rapport sénatorial américain a estimé que « chaque année, entre 300 milliards et 1 trillion de dollars d’origine criminelle sont blanchis par les banques à travers le monde, la moitié de ces fonds transitant par les banques états-uniennes ».

Maria Costa, le directeur de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), avait rapporté qu’en 2008, «  les milliards de narcodollars ont empêché le système de sombrer au paroxysme de la crise [financière] globale»

Ainsi, par exemple, en décembre 2012, la banque HSBC a avoué avoir blanchi 881 milliards $ des cartels mexicains et colombiens de la drogue. HSBC ne l’a pas fait qu’une seule fois, elle l’a fait de manière répétée. La banque HSBC s’est entendue avec le département de la Justice pour payer une amende d’environ 1,92 milliards de dollars, ce qui lui a évité des poursuites pénales pour blanchiment de l’argent de la drogue. Aucun individu de cette banque n’a été banni du métier bancaire et on n’a pas entendu parler d’une possible fermeture des activités de HSBC aux États-Unis.  Le gouvernement des États-Unis nous fait ainsi comprendre que personne ne sera condamné pour ces crimes car cette banque fait partie intégrante du système financier global. Par contre, si un simple quidam se fait arrêter avec quelques grammes de cocaïne en poche, il se fera coffrer illico presto.

En réalité, toutes les grandes banques ayant une importance systémique — pas seulement HSBC — ont admis avoir mis en place des filiales spécialement conçues pour blanchir l’argent sale (les private banks). Certaines ont payé de lourdes amendes, qui sont habituellement bien moins importantes que les profits générés par le blanchiment d’argent. Et aussi longtemps que cette impunité sera maintenue, le système fonctionnera de cette manière.
 
Eric Holder, procureur général des États-Unis, interrogé en juin 2013 par une commission du Sénat de son pays, a résumé clairement le fond de la doctrine « Trop grandes pour être condamnées ». Il a déclaré en substance à propos des grandes banques que « ces institutions sont si grandes qu’il est difficile de les poursuivre en justice, et si on le faisait, on se rendrait compte qu’effectivement, les inculper pour activités criminelles pourrait avoir des répercussions négatives pour l’économie nationale, voire mondiale ».
Hannibal GENSERIC


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Les nouveaux djihadistes : drogue, prostitution et trafic d'organes

Maffia islamiste et trafic d'organes humains