La
coopération Iran/Russie dans le dossier de la lutte contre le terrorisme inquiète
au plus haut point l’Occident et les régimes qui sont ses affidés. Mais
pourquoi ?
A bien
suivre le discours des officiels occidentaux, cette lutte ne devrait à aucun
prix les inquiéter. En Irak, l’engagement iranien dans les combats qui ont fini
par libérer 4 provinces à majorité chiite n’a d’ailleurs pas inquiété
l’Occident.
En
effet les États-Unis et leurs alliés se sentent préoccupés à l’idée d’une
naissance, celle d’une alliance stratégique Iran/Russie. Une alliance qui
déboucherait sur l’émergence d’un front uni, efficace au plan régional et
international. L’Iran et la Russie sont deux États aux bordures "sensibles" :
Moscou a sous son influence l’Asie centrale, le Caucase et l’Est de l’Asie. Quant
à l’Iran, il chapeaute un nombre indéniable d’États et de mouvements anti
hégémonisme. L’entrecroisement de ces deux pays en termes stratégiques pourrait
nettement changer la donne dans une région aussi sensible que le Moyen Orient. De
nombreuses raisons pourraient pousser aussi la Chine à rallier cette alliance.
L’Occident est inquiet à plusieurs égards :
1) Après la signature de l’accord de
Vienne le 14 juillet dernier, l’Occident a cru à une métamorphose de l’Iran. Cette
"métamorphose" aurait dû faire passer l’Iran du camp "anti américain" à celui des alliés des États-Unis ». Or rien ne s’est passé comme tel. En Syrie,
l’accord sécuritaire irano-russe a pris corps plus rapidement que prévu. Cet
accord sécuritaire a remis en cause la résolution 2231 du Conseil de sécurité,
laquelle impose de strictes restrictions à l’extension de la puissance
militaire iranienne. L’accord avec la Russie renforce quel que ce soit son
niveau, la position de la Résistance.
2) En lançant des frappes contre Daech
et les autres groupes wahhabo-terrorsites en Syrie, la Russie a rendu un grand service à l’axe de la Résistance. Les
frappes russes rendent caduques une nécessité, celle de l’engagement militaire
direct de l’Iran en Syrie. Or cet engagement aurait pu constituer un atout
pour l’Occident qui, surfant sur la vague du confessionnalisme, comptait accuser
l’Iran de fratricide anti sunnite. L’Occident connaît bien les potentialités
iraniennes à gérer des crises sécuritaires très complexes. L’Iran a su faire de
son ennemi irakien un allié. Pour l’Occident, il ne pas fait l’ombre d’un doute que
le rôle de l’Iran au sein de la coalition Iran/Russie/Irak/Syrie relève de la
guidance.
3) la coalition anti terroriste
Iran/Russie/Syrie/Irak a fait preuve de son efficacité. En cas de succès, elle
pourrait même s’ériger en un modèle de lutte anti terroriste qui, en Occident,
n’a jamais dépassé le stade de la parole. Une fois vaincu, le terrorisme ne
saurait plus fournir le prétexte nécessaire à la présence militaire
occidentale dans l’ouest de l’Asie. Ce point inquiète au plus haut point
l’Occident d’où son tapage autour de la prétendue fragilité de l’accord
sécuritaire Russie/Iran.
4) du point de vue occidental,
l’alliance quadripartite Russie/Iran/Irak/Syrie a donné lieu à l’émergence d’un
modèle de lutte anti terroriste qui ne distingue pas les
bons des mauvais terroristes. Un tel front n’ira pas sans jeter un petit
regard du côté du terrorisme d’état qu’exerce Israël : en effet, le
renforcement d’Assad revient à renforcer "le seul État arabe anti israélien" au Moyen-Orient. Il consolide la Résistance libanaise qui a fait de la Syrie un centre
d’activités anti sionistes avec en toile de fond la concentration de ses
combattants sur les hauteurs du Golan. Aucun contact téléphonique Poutine
- Netanyahu, aucune assurance donnée par Moscou à Tel-Aviv ne pourra changer le
fond des choses, la Russie agit en ce moment contre les intérêts d’Israël.
5) la coalition anti terroriste
Iran/Russie/Syrie/Irak est bien populaire. Les peuples de la région en sont au
point de bien reconnaitre amis et ennemis. La coalition pro Résistance ne
trompera pas les peuples ; elle n’outrepassera jamais les considérations
humanitaires.
Par Dany
NYT: de juteux contrats en vue pour la Russie
L’obtention
de l’accord sur le nucléaire iranien ouvre la porte à la signature de contrats
avantageux dans l’énergie nucléaire et l’armement entre la Russie et
l’Iran, précise le New York Times. C’est pourquoi la Russie agit
rapidement. Dès la fin des négociations entre l'Iran et le groupe des
5+1 sur le programme nucléaire iranien, qui ont abouti à un accord
unanime, le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré
aux journalistes à Vienne: "Nous avons avec l’Iran de grands projets sur
le développement de l’énergie nucléaire iranienne. Des accords sur la
création de nouveaux blocs des centrales nucléaires ont d’ores et déjà
été conclus".
La Russie possède une grande expérience dans le domaine de l’énergie
nucléaire, note M.Herszenhorn. Elle aide à construire et exploiter des
réacteurs atomiques en Iran depuis des années. Le géant nucléaire russe
Rosatom a participé à la création de la centrale nucléaire de Bouchehr
et a déjà signé des contrats sur son développement.
De plus, Moscou prévoit la fourniture de systèmes de missiles sol-air
S-300 à Téhéran, ce qui permettrait d’élargir la collaboration
russo-iranienne dans le domaine de l’armement. Les perspectives
d’échanges commerciaux avec l’Iran pourraient apporter un certain
soulagement à l’économie russe, malmenée par les sanctions
internationales, indique l’observateur. Étant donné que de nombreuses
entreprises russes sont coupées des relations commerciales avec
l'Occident, M.Poutine regarde vers l'Est, en Asie, pour y trouver de
nouvelles possibilités économiques, précise M.Herszenhorn.
Le New York Times cite la remarque exprimée par M. Lavrov à propos des sanctions occidentales: selon le ministre russe, elles ont "vraiment entravé nos pays au niveau des transactions financières et de la réalisation d'autres projets en collaboration avec nos partenaires iraniens".
Le New York Times cite la remarque exprimée par M. Lavrov à propos des sanctions occidentales: selon le ministre russe, elles ont "vraiment entravé nos pays au niveau des transactions financières et de la réalisation d'autres projets en collaboration avec nos partenaires iraniens".