lundi 20 juin 2016

Tunistan. Le frère de Béji Caïd Essebsi privé de visa pour les Emirats





La brouille se poursuit entre les autorités tunisiennes et émiratis. Frappés de restrictions de voyager aux Emirats arabes unis depuis début 2015, les citoyens tunisiens ne sont plus les seuls à faire les frais de cette mesure. Celle-ci s’applique également au frère du président Béji, l’avocat d’affaires Slah Caïd Essebsi, interdit de visa dans ce pays. L’actuel chef de L’État tunisien doit en partie sa victoire aux financements provenant de Dubaï pendant la campagne électorale. En échange, Béji devait mettre à l’écart les islamistes de EnnahDaech que les Emirats exècrent.
Il n’en fut rien. Au contraire. Trahissant aussi bien ses électeurs que son principal fournisseur d'argent pour son élection, BCE s'avère comme "le traître suprême", alors qu'il voulait se comparer au "Combattant Suprême", Bourguiba.

Après la présentation d’un premier projet de gouvernement excluant les islamistes de la coalition gouvernementale, le premier ministre Habib Essid, avec l’aval du président, a finalement ouvert la porte à EnnahDaech, le parti qui s'est vanté d'avoir deux plus de terroristes  (prêts au "sacrifice suprême" ) que le total des forces de police de la Tunisie, en février 2015. Depuis, Béji est devenu un interlocuteur privilégié de Rached Ghannouchi, le leader d'EnnahDaech avec qui il discute quotidiennement
Afficher l'image d'origine
- On les a bien baisés, Frère Bajbouj ?
- jusqu'au trognon, Frère Rchouda !
Mieux, l’un des personnages centraux dans les discussions portant actuellement sur la constitution d’un gouvernement d’union nationale où EnnahDaech souhaite être représentée à la hauteur de sa présence à l’Assemblée est Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif de Nidaa Tounes depuis janvier 2015 et fils de "Papa Président". Ce dernier compte parmi ses connaissances l’homme d’affaire Chafik Jerraya lié au chef djihadiste libyen Abdelhakim Belhadj [1] très influent auprès du gouvernement autoproclamé de Tripoli dominé par les islamistes de la coalition de “Fajr Libya”. Dans le délicat processus de composition politique entre Nidaa Tounes et Nahda, il joue désormais un rôle important de passerelle.
Afficher l'image d'origine
l'Etat tunisien de BCE+Ghannouchi
nous écrivions : Caïd Essebsi est un symbole de la décadence et de la médiocrité beylicales, comme l’a été l’État turc colonisant la Tunisie avant la colonisation française; celui des Beys dégénérés et pédophiles qui ont gouverné notre pays par le fer et par le sang. D'après son nom, l'ancêtre de Béji était un janissaire italien qui appartenait aux Beys et les avait servi comme  comme esclave. BCE voulait se présenter comme le continuateur de Bourguiba, alors qu'il en est la négation parfaite. Capturé sur les côtes de Sardaigne au début du XIXe siècle par des corsaires tunisiens, le jeune Ismaïl, ancêtre de BCE, est introduit dans le palais du Bardo pour y être élevé avec les mamelouks (ou janissaires en turc) du sérail du bey de Tunis, contrairement à la majorité des mamelouks qui sont directement envoyés au sein du corps de garde du bey, les « mamelouks du vestibule ». D'après la biographie officielle, le jeune Ismaïl est chargé du cérémonial lié à la consommation de tabac (titre de caïd essebsi), poste convoité en raison de sa "proximité" avec le souverain. En effet, on nous raconte, officiellement, que plusieurs beys avaient été empoisonnés par le tabac ou le café et préféraient donc s'entourer de personnes de confiance pour ces fonctions. La réalité est quelque peu différente : les jeunes gens servaient à toute autre chose, car sinon, pourquoi utiliser des jeunes imberbes pour cela ? ne vaut-il pas mieux utiliser des esclaves plus âgés et plus à même de reconnaître le poison, si poison il y a ? Pourquoi n'y a-t-il pas de caïd pour goûter les repas ? un caïd pour boire l'eau ? . Le docteur Louis Frank note en 1816 que « le service intérieur des appartements du palais est fait par six jeunes garçons italiens qui ont été enlevés il y a quelques années par quelques corsaires sur les côtes de la Toscane ou de la Sicile ». Six jeunes pour veiller aux pipes du Bey ? de quelles pipes s'agit-il ? Comme son nom l'indique, ce BCE, ce "Commandeur de pipes", c'est du pipeau !


Hannibal GENSERIC