Au seuil du quatrième anniversaire de l’agression saoudienne contre le
Yémen, agression stratégiquement stérile puisque même le sud contrôlé par les
pro-Hadi risque d’échapper à Riyad, les analyses se multiplient sur la défaite
stratégique de l’agresseur : Riyad a échoué à chasser Ansarallah de Sanaa
et à faire revenir le président pantin, Hadi au pouvoir.
Il a perdu
des centaines de soldats, son prestige de « parrain » des peuples arabes et
surtout a permis aux Yéménites de se doter de « capacités défensives
insoupçonnées » à savoir des capacités balistiques. C’est trop lourd comme
revers quand on sait que Riyad se donnait à peine « trois semaines » pour en
finir avec Ansarallah dans le nord yéménite.
Or et malgré tous ces signes d’échec, l’Arabie de Ben Salmane
persiste et signe : elle s’enfonce dans l’erreur stratégique qui
consiste à vouloir réduire à néant son voisin avec qui elle partage de
longues frontières et une longue histoire sous prétexte des liens qui
uniraient Ansarallah à l’Iran. Faute d’argument dans la mesure où
en termes religieux, les Zaydis yéménites seraient même plus proches des
sunnites que des chiites duodécimains. Certaines voix, de moins en
moins audibles en Arabie saoudite, remettent en cause la politique de
Ben Salmane qui consiste à s’acheter le soutien US par le biais de
colossaux contrats d’armements signés avec Washington, Paris et Londres.
Le diplomate iranien et conseiller du président du Parlement iranien,
Hossein Amir-Abdollahiyan revient sur cette guerre, lors d’un entretien
avec le site iranien Mashreghnews :
« Mais l’Occident soutient-il réellement Riyad au Yémen ? Ou en
d’autres termes, le supposé soutien militaire occidental à Ben Salmane
dans sa guerre contre les civils yéménites, n’est-il pas plutôt un
piège ? »
Les Américains disent soutenir « logistiquement » Riyad dans ses
frappes aériennes contre les villes yéménites. Ce qui veut dire au clair
que des avions de combat qui larguent du matin au soir des milliers de
bombes sur les civils yéménites sont de fabrication US. Mais ces armes
redoutables sont loin d’être « stratégiquement » efficaces, car :
En premier lieu, les avions US vendus à Riyad n’arrivent jamais à
accomplir une mission avec simplicité. Avant de quitter le ciel
yéménite, leur réservoir d’essence est rapidement épuisé. Or, ces avions
consomment un type d’essence ultra purifié que les Américains ont
refusé de fournir à leur client saoudien.
Et deuxièmement : avant de
décoller, les avions US vendus à Riyad devront être précédés par les
drones. Ces drones ont pour mission d’identifier les coordonnées
géographiques à bombarder. Mais, ce type particulier de drone n’a non
plus pas été livré par les Américains à Riyad.
En ce sens le soutien logistique apporté par les Américains à Riyad
est complètement « défaillant ». Les Américains le répètent sans cesse :
l’Arabie saoudite est une vache à lait qu’il faut traire avant de le
décapiter.
45 soldats saoudiens tués en février; opération à Asir
45 soldats de l’armée saoudienne ont été tués et 19 autres blessés en février suite aux opérations de l’armée yéménite et d’Ansarullah dans les régions frontalières de Jizane, Najrane et Asir, a rapporté une source militaire yéménite, se basant sur le bilan des morts annoncé par les médias saoudiens.
Selon cette source, le bilan des soldats tués et blessés pourraient dépasser celui affiché, vu que le régime saoudien impose un black out sur ses pertes au Yémen.
Par ailleurs, plusieurs mercenaires de l’armée saoudienne ont été liquidés, dimanche soir, après une opération militaire menée par les forces yéménites contre leurs attroupements à Asir, a indiqué une source militaire, citée par la chaine AlMasirah.
Toujours à Asir, l’artillerie de l’armée et d’Ansarullah a bombardé les bases des mercenaires à Olab et Tabbab.
Source: https://french.almanar.com.lb/800831