Un silence de plomb. C’est ce qu’ont opposé les MSM occidentaux (MSM Main Stream Media, ou Médias Super Menteurs) à une table ronde de plus d’une heure sur les Casques
blancs aux Nations Unies, le 20 décembre dernier.
Les journalistes étaient présents, le silence n’est
donc pas dû à un quelconque manque d’accès. De plus, la table ronde a été
diffusée en direct sur la chaîne de l’ONU, UNTV, et reste disponible sur Youtube pour ceux qui veulent la regarder. Plus
probablement, le silence est dû à la documentation irréfutable présentée sur l’implication
du groupe de faux secours dans des activités criminelles, notamment du vol
d’organes, du travail avec des terroristes — y compris comme snipers – de la
mise en scène de faux sauvetages, du vol de civils et d’autres comportements
sans rapport avec des sauvetages.
Faisaient partie des panélistes l’une des cibles
préférées des médias, la journaliste britannique Vanessa Beeley, qui a donné
une conférence factuelle sur ses années de recherche sur la fondation, le
financement et les activités des Casques blancs, des recherches qui comprennent
de nombreuses visites à des centres de Casques blancs, d’innombrables témoignages
de civils syriens et même une interview avec un chef des Casques blancs à Dara’a
al-Balad, en Syrie.
Maxim Grigoriev, directeur de la Fondation pour
l’étude de la démocratie (qui est membre du Réseau mondial de recherche
antiterroriste de l’ONU), a longuement parlé, détaillant les propos de certains
des plus de cent témoins oculaires avec qui sa fondation a mené des entretiens.
Ses témoins comprennent 40 membres des Casques blancs,
15 anciens terroristes, 50 personnes provenant de zones où des terroristes et
des Casques blancs opéraient, et plus de 500 autres personnes interrogées à
travers un sondage à Alep et à Daraa.
Parmi les récits présentés par Grigoriev figuraient de
nombreux témoignages sur l’implication des Casques blancs dans des vol
d’organes.
Il cite un chef infirmier d’Alep qui dit avoir vu le
corps de son voisin, qui avait été emmené par les Casques blancs en Turquie
pour « traitement ». « J’ai soulevé le drap et j’ai
vu une grosse coupure de la gorge à l’estomac… Je l’ai touché de la main et
j’ai compris qu’il n’y avait clairement plus d’organes. »
Une autre personne interrogée a dit : « Une
personne est légèrement blessée, secourue… et ensuite ramenée avec l’estomac
ouvert et les organes internes manquants. »
Les entretiens avec des civils, des Casques blancs et
des membres terroristes eux-mêmes réfutent les explications de l’OTAN et des
médias grand public selon lesquelles les Casques blancs contiennent certes
quelques pommes pourries, mais sont en général de véritables sauveteurs
humanitaires.
Par exemple, un civil syrien, Omar al-Mustafa, est cité :
« Presque toutes les personnes qui travaillaient
dans les centres de Casques blancs du voisinage étaient des combattants
d’al-Nosra ou étaient liées à eux. J’ai essayé de rejoindre les Casques blancs
moi-même, mais on m’a dit que si je n’étais pas d’al-Nosra, ils ne pouvaient
pas m’employer. »
Encore plus de témoignages détaillent les faux
sauvetages et les mises en scène d’attaques chimiques. Omar al-Mustafa a encore
été cité :
« Je les ai vus (les Casques blancs) amener des
enfants vivants, et les disposer par terre comme s’ils étaient morts dans une
attaque chimique. »
Les témoignages incriminent non seulement
l’organisation des Casques blancs, mais aussi les médecins qui, en 2016, étaient
si applaudis par les médias occidentaux.
Selon une personne interrogée, Mohamed Bashir Biram,
sa tentative d’emmener son père dans un hôpital affilié aux Casques blancs
d’al-Bayan a échoué. Il a dit : « Comme mon père n’était pas un
combattant, les médecins de l’hôpital ont refusé de l’aider. Il est
mort. »
Mais en 2016, les médias occidentaux chantaient les
louanges de ces mêmes vaillants médecins, dans leur crescendo de propagande de
guerre à propos d’Alep.
De nombreux autres journalistes indépendants ont
corroboré des aspects de ce que les panélistes — dont le journaliste syrien
Rafiq Lotef et les représentants russes et syriens à l’ONU, les ambassadeurs
Vassily Nebenzia et Bachar al-Ja’afari — ont décrit en détail.
Lors de mes propres visites dans les villes de la
Ghouta orientale en avril et mai derniers, les habitants ont également parlé de vols d’organes, de mises en scène de sauvetages,
de Casques blancs travaillant avec Jaysh al-Islam, tandis qu’un homme d’Alep
les a également décrits comme des bandits qui volent les civils, et non des
sauveteurs.
Le silence copié-collé
des médias grand public
Les journalistes présents à la table ronde ne
s’intéressaient visiblement pas aux vol d’organes, aux faux sauvetages ou à
n’importe quoi d’autre de ce qui était dit et sans surprise, ils posaient
seulement des questions sur d’autres questions syriennes.
Un journaliste de CBS n’avait pas une seule question sur ce qui venait d’être
présenté, bien que CBS ait fait plusieurs
reportages sur les Casques blancs. Mais leurs reportages, comme la plupart
dans les médias grand public, ne faisaient que répercuter de la propagande au
lieu de proposer une réelle couverture médiatique.
Quatre jours après la réunion-débat de l’ONU, à ma
connaissance, pas un seul média grand public n’a couvert l’événement ou son
contenu.
Cela malgré le fait que les médias occidentaux ont
fait une propagande enthousiaste sur les Casques blancs pendant des années, et
attaquaient ceux d’entre nous qui osions présenter des témoignages et des
preuves de terrain, en Syrie, qui contredisaient le récit officiel.
Les médias russes, syriens et libanais ont
fait des reportages sur le panel, et bien sûr, si d’aventure les journalistes
occidentaux des médias grand public prennent un jour la peine de le mentionner,
ils ignoreront les preuves présentées par les panélistes et accuseront la
Russie de harceler les Casques blancs.
Avant le panel, un certain nombre de publications
avaient publié des articles qui se répétaient les uns les autres, en écho d’affirmations rabâchées depuis des années sur
une « campagne
de désinformation russe » contre les Casques blancs.
Et voilà. C’est tout ce qui leur vient à l’esprit.
La « Grande méchante Russie » ternirait
l’image immaculée des Casques blancs, un thème repris ad nauseam au cours des
deux dernières années, et que j’ai abordé au début janvier 2018, lorsque j’ai
subi des attaques pour avoir remis en question les Casques blancs.
Dans ma réfutation d’une diffamation à mon encontre du Guardian à
la mi-décembre 2017, j’avais fait remarquer que ce n’est pas la Russie qui
avait commencé à examiner les affiliations, le financement et le rôle des
Casques blancs dans la propagande de guerre, mais deux chercheurs indépendants
nord-américains.
En septembre 2014, le journaliste canadien Cory
Morningstar a révélé le rôle d’une firme de relations publiques de New
York, Purpose Inc, dans les campagnes de marketing des Casques blancs.
Et comme je l’ai écrit : « En avril 2015, un
journaliste américain indépendant, Rick Sterling, a révélé que les Casques blancs avaient été fondés par des
puissances occidentales [les USA et le Royaume-Uni, NdT] et dirigés par un
ex-soldat britannique, James Le Mesurier. Sterling notait aussi le rôle joué par
les « sauveteurs » dans les appels à une intervention occidentale –
dont une no-fly zone sur la Syrie ».
Ces enquêtes, et les nombreuses
autres enquêtes menées par Vanessa Beeley, y compris sur le terrain en
Syrie, qui ont recueilli d’innombrables témoignages de civils syriens sur la
question des Casques blancs, sont bien antérieures à toute couverture
médiatique russe sur ces « sauveteurs ».
Le fait que les médias et organismes russes aient
ensuite mené leurs propres enquêtes n’équivaut pas à une « campagne de
désinformation », mais plutôt à faire le travail que les médias grand
public occidentaux n’étaient clairement ni capables, ni disposés à
entreprendre.
Pourquoi les médias n’ont-ils pas écrit au sujet du
panel d’experts, ou pourquoi ne se sont-ils pas livrés à leurs habituelles
accusation diffamatoires contre les membres du panel, conformément à la norme
des médias grand public ?
Ils ne l’ont pas fait parce qu’ils sont coincés, et
bien qu’ils puissent toujours tenter leurs diffamations puériles, ils ne
peuvent pas réfuter les faits, non plus que les innombrables témoignages qui
confirment les témoignages recueillis par des journalistes indépendants par le
passé, au fil des ans.
Ou, comme l’a dit l’ambassadeur Nebenzia :
« Nous comprenons pourquoi les Casques blancs
sont défendus par les capitales occidentales. Ils ne cachent pas qu’ils ont
fourni un soutien financier substantiel à cette organisation et l’ont
instrumentalisée pour poursuivre des objectifs politiques sous couvert
humanitaire. C’est logique de protéger vos atouts. »
La semaine dernière, il a été révélé que le reporter allemand du Spiegel, Claas Relotius,
lauréat du German Reporter Award 2018, avait falsifié plusieurs de ses
articles. Un article sur les falsifications notait que Relotius avait
« avoué avoir falsifié au moins 14 article sur 55 articles » , y
compris « l’histoire d’un garçon syrien qui croyait avoir déclenché la
guerre civile dans le pays avec ses graffitis, un article qui a remporté le
Prix du Reporter allemand il y a trois semaines, mais qui n’était qu’une
invention ».
L’ancien journaliste allemand Udo Ulfkotte, en 2014, a
atteint son point de saturation et admis avoir menti pendant des années pour servir les
intérêts occidentaux, anti-russes. Il a confessé avoir fait de la propagande
contre la Russie après avoir été soudoyé par des milliardaires, et par les
Américains, pour « ne pas rapporter exactement la vérité ».
Alors que 2018, une année de fake news stupéfiantes de
la part des médias grand public, touche à sa fin, les derniers vestiges de
crédibilité des médias qui ont fait l’éloge des Casques blancs s’effondrent
également.
Compte tenu de la scandaleuse envergure de leurs
mensonges, il est peu probable que les journalistes grand public aient un
moment de repentance à la Ulfkotte et admettent leurs multiples tromperies.
Mais cela n’a pas vraiment d’importance, car de plus
en plus, les médias grand public occidentaux et la construction
de pure propagande qu’ils soutiennent, les Casques blancs, perdent toute
pertinence.
Par Eva Bartlett
Paru sur RT
sous le titre Organ theft, staged attacks: UN panel details White Helmets’
criminal activities, media yawns
Eva Bartlett est journaliste indépendante et militante
des droits de l’homme, avec une grande expérience dans la bande de Gaza et en
Syrie. Ses écrits se trouvent sur son blog, In Gaza.
Traduction Entelekheia
PAS DE SOUCI, LES PEUPLES NE SONT PAS DUPES DES MEDIAS NI DES GOUVERNE-MENTS....NI DE CEUX QUI SE CACHENT A L ONU POUR Y FAIRE LEUR LOI...ONU ON N EN VEUT PLUS....
RépondreSupprimerExcellente réponse, bravo.......et je suis en accord
Supprimertotal.......
Ce nais pas parceque l'onu ne fontionne pas comme il faut que il faut l'éliminer, juste ameliorer !
Supprimerl'ONU, est devenu " un machin", comme le disait si bien De Gaulle, aux mains des occidentaux, qui y font régner la loi des " 2 poids 2 mesures"! Une organisation qui n'est là que pour prendre des mesures contre les petites nations dont les richesses sont volées par les grandes
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